ZEROSECONDE.COM: octobre 2006 (par Martin Lessard)

ZEROSECONDE.COM

Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

L'exemple de Silicon Valley

Il peut paraître étonnant de se faire répondre ceci à une époque où la "virtualité" devient la "norme": dans le domaine du financement des entreprises, ce n'est pas qui tu connais, mais où tu es qui compte.

Dans un article publié dans le New York Times aujourd'hui (It's not Who You Know. It's Where You Are), Randall Stross décrit l'écosystème qui permet à Silicon Valley d'être (et de rester) l'épicentre de tous les investissements et des ressources en nouvelles technologies.

Milieu fertile
Un tel écosystème comprend non seulement des entrepreneurs et des investisseurs, mais aussi une foule d'autres acteurs comme des "agents d'immeuble, des comptables, des chasseurs de têtes et des avocats qui comprennent la situation des entrepreneurs".

L'exemple qu'il cite : même à New York, il peut être difficile de trouver une firme d'avocat prête à décaler la facturation des premiers 20 000 dollars de gestion légale nécessaire au décollage d'une entreprise. Dans la Silicon Valley, c'est pratique courante.

Tous les intervenants participent
Mais ce n'est pas seulement une question de financement : la main d'oeuvre aussi doit être prête à investir. L'auteur de l'article souligne qu'il n'est pas rare que les ressources travaillent gratuitment en échange de parts dans l'entreprise. Et ce pendant plusieurs mois.

Travailler sans salaire? Il me semble que quelque part dans la chaîne quelques personnes payent (ou emplissent leur cartes de crédit) afin que le miracle se produise. Évidemment, si on ne comptent que sur les investisseurs, la manne se tarirait très vite. Je comprends donc qu'à Silicon Valley, l'écosystème au complet, chaque partie, à petite dose, contribue à faire lever les projets.

La proximité comme facteur décisif
Ce qui ressort de l'article, c'est qu'il ne s'agit pas seulement d'avoir un bassin de gens talentueux, des grappes industrielles à l'avant plan, de grandes universités et beaucoup d'argent à investir : la proximité aide à se rencontrer.

Los Angeles, ville donnée en exemple dans l'article, est endroit qui n'a rien à envier à Silicon Valley, mais Dieu que c'est dispersé sur un grand territoire! Il est si dur pour les entrepreneurs et les investisseurs de se rencontrer. Grand territoire, réseautage plus lent, accords plus long à régler, moins de compagnies formées, moins de modèle de réussite, et l'écosystème se dissipe comme un gas.

L'auteur de l'article insiste beaucoup sur le temps de réaction: être physiquement près des investisseurs est essentiel. Les rencontres fréquentes et souvent avec de cours délais laissent peu de chance à un entrepreneur "excentré". C'est que la présence physique est souvent irremplaçable lorsque la discussion devient très sérieuse. Le téléphone, la téléconférence et encore moins des "nouveaux outils" comme Second Life ne peuvent pas faire le poids comparé à une vraie rencontre face-à-face.

Comme quoi, même dans les nouvelles technolgies virtuelles, les bonnes vieilles techniques de relation humaine (proximité, rencontre face-à-face, confiance) fonctionnent toujours...

Ma lecture
Il me semble à la lecture de l'article que pour qu'une industrie de nouvelles technologies puisse lever et former une hub important dans une ville (ou une région), la venue (et la proximité) des investisseurs n'est pas la seule clef (même si elle est essentielle). Il y a un effet de levier quand tous les autres industries reconnaissent sa valeur. Le banquier, l'avocat, le comptable, le propriétaire foncier doivent être touché (et croire) au buzz de cette industrie. Et que ce buzz se concrétise en résultat palpable (et rentable).

L'industrie a donc besoin d'une caisse de résonnance pour faire sortir le message hors de son réseau. Nos réseaux ont besoin de se connnecter à d'autres réseaux pour répandre le message. Notre réalité ne doit plus sembler ésotérique à une très grande frange de décideurs locaux. Les médias ont intérêt à offrir une visibilité à cette émergence pour y donner une réalité.

Il faut une façon pour que le poul du milieu (pour reprendre un mot de Sébastien Paquet) soit entendu. Actuellement, il est trop fragmenté et inaudible. Êtes-vous d'accord?

Les universités à l'ère de l'information

Annonce.

Manuel Castells, l'auteur de La Galaxie Internet viendra donner à Montréal lundi 10 h (heure de Montréal -18 heure, heure de Paris), une conférence intitulée «Les universités à l'ère de l'information» qui sera aussi diffusée en direct sur le web.

C'est à partir de Manuel Castells et son livre que j'ai pu indetifier 4 des 6 cultures d'internet de mon billet sur la culture web 2.0/internet 6.0

Il sera physiquement à l'UQAM à 10h au Complexe des sciences Pierre-Dansereau, Pavillon Sherbrooke (amphithéâtre SH-2800), au 200, rue Sherbrooke Ouest, à Montréal.

Diffusé simultanément à la Téluq à Québec, au 455, rue du Parvis (quartier St-Roch), salle 2332.

Réservations (et instructions pour le webcast) : www.teluq.uqam.ca/grandes_conferences

PS : je crois que le webcast sera à cette adresse (sous toutes réserves) http://132.214.1.5:88/manuel_castells/

Éducation 2.0 et les blogues

Beau morceau d'anthologie sur "l'éducation 2.0".

Mario Asselin, de chez Opossum, était de passage à Montréal à la conférence WebCom2006.

Loic LeMeur l'a vidéo-interviewé pour notre plus grand plaisir. Il sort tout simplement les meilleurs arguments pour l'utilisation des blogues en milieu d'apprentissage. Éclairant! Un grand moment! Bravo Mario.



(lien, source et vidéo chez Loic)

Vendre le savoir ou diffuser le savoir?
Loic aborde à un moment la fameuse question concernant le prof qui blogue, n'est-ce pas laisser partir son savoir et se voir spolier? Christian Jacomino répond dans ses commentaires:

"les grands intellectuels des années 60 (Sartre et les autres) mettaient tout dans leurs livres... Ils écrivaient à tour de bras... Et quand ils faisaient une conférence, les amphi étaient pleins. On ne disait pas 'Je n'y vais pas, parce que j'ai déjà lu ce qu'il écrit', on disait 'Il faut absolument que j'y sois, parce que j'ai lu ce qu'il écrit'. Pourquoi en irait-il autrement avec les blogs? Ils feront monter la cote de certains prof.. Les meilleurs."

Il y a bel et bien une nouvelle écologie du savoir qui se met en place pour tous et chacun. Les meilleurs vont y gagner...

Dont acte

Je vous faisais part d'un questionnement le mois dernier à la conclusion d'un billet.

Je disais que je blogue depuis 2004, de façon indépendante de mon travail, sur mon temps personnel, mais que la compagnie pour laquelle je travaille n'en profitait pas, n'en retirait rien et n'arrivait même pas à y voir un avantage.

Je concluais alors "qu'une compagnie qui ne comprend pas ce qui m'enrichit n'est pas faite pour moi. Dont acte." Certains auront compris.

Oui. C'est chose faite Je ne travaille plus pour cette compagnie.

Me voilà maintenant chez Inpix Solutions Interactives. Heureux et débordant d'énergie, prêt de nouveau à atteindre des sommets. Un endroit avec du talent fou et un potentiel de plaisir qui ne demande qu'à être exploité.

Je me lance dans une nouvelle aventure. Vous êtes aux premières loges...

Calculez la rentabilité de votre blog corporatif

Essayez de déterminer le retour sur investissement d'un blogue corporatif en disséquant les bénéfices, les coûts et les risque d'un carnet d'entreprise avec Calculating the ROI of blogging. (Via Éric Baillargeon)

Faire un carnet d'entreprise n'est techniquement pas compliqué mais psychologiquement souvent impossible à mettre en place : pour des raisons reliées aux secrets d'entreprise, il semble parfois trop risqué d'être transparent.

Mais une fois cet écueil évité, il y a aussi le retour sur l'investissement (en argent et/ou en énergie) qu'il faut évaluer soit au départ soit en cours. Il est toujours bon d'avoir certaines mesures pour évaluer le projet de façon relativement objective...

Charlene Li de Forrester nous propose quelques pistes (ma traduction)

Si vous cherchez à ... éduquer votre consomateur
Cherchez à évaluer...si les visiteurs de votre blogue ont un plus grand taux de conversion

Si vous cherchez à ... avoir une plus grande visibilité dans les moteurs de recherche
Cherchez à évaluer...si le nombre de visites provenant de moteurs a augmenté

Si vous cherchez à ... réduire vos coûts de relation publique
Cherchez à évaluer... si le taux d'exposition sur le marché reste le même qu'avant

Si vous cherchez à ... rejoindre une clientèle niche motivée
Cherchez à évaluer... si vos coûts de communication diminuent

Si vous cherchez à ... répondre ou à atténuer des allégations sur d'autres blogues ou sites de nouvelles
Cherchez à évaluer... si la propagation de mauvaises nouvelles ralentit

Si vous cherchez à ... être plus proactif face aux demandes des clients
Cherchez à évaluer... si le taux de satisfaction et de rétention augmentent

Si vous cherchez à ... stimuler la productivité et l'innovation chez vos employés
Cherchez à évaluer... si le taux de satisfaction et de rétention augmentent chez eux

Si vous cherchez à ... augmenter la valeur du cours des actions avec une plus grande visibilité à l'intérieur de l'organisation
Cherchez à évaluer... la relation entre l'amélioration des sentiments des investisseurs et leur lecture du blogue.

Source: Calculating the ROI of blogging.

Zéro Seconde cité par France Info

"Les 6 cultures d’Internet se côtoient et se mélangent (...) à vous de voir à laquelle vous appartenez ! "

France Info ce matin a fait un topo sur mon billet sur les six cultures d'Internet . Le fait que j'ai mis une copie de mon billet sur Agoravox.fr y a été pour quelque chose... Le journaliste a quand même réussi à se tromper sur mon prénom. Mais bon, tant que l'info circule...

Si vous avez le temps, allez voir les commentaires que les lecteurs m'ont laissé là-bas, sur AgoraVox. Ça ne vole pas haut. La zone des commentaires dans la blogosphère est encore une zone non-policée et laissée au trolls quand le blog ou le site devient populaire.

Les signets marketing de Rafidison

Johary Rafidison, un secret bien gardé, transfuge de France vers les arpents de neige, m'a offert ses signets marketing. (Copiez la photo, je sais qu'il va me demander de l'enlever Ok j'ai enlevé sa photo ;-).

Il vient de finir son stage au bureau et je sais qu'une vraie compagnie intelligente va reconnaître toute de suite son talent et l'embaucher.

C'est lui qui m'a guidé dans les liens vers les hits jeunesses sur youtube qui ont inspiré mon billet sur la consommation médiatique des jeunes (Teen teen, boring boring)

Quelques un de ses signets de veille marketing
http://captology.tv/node : le fameux blog de l'université de Stanford, il faut désormais s'inscrire pour pouvoir y participer mais ça reste ouvert.

http://aziz.typepad.com/economy_blogbuster/2006/05/advertising_blo.html Liste des blogs sur le marketing. Une vrai mine.

http://www.strategies.fr/blogs/index.php Liste des sites hots de l'heure.

www.marketingsherpa.com

Le monde du jeu vidéo : http://www.vedrashko.com/advertising/blog.htm

La musique : www.pandora.com

Vous connaissez Youtube et Dailymotion? essayez un peu : web2zero.tv

Johary utilise Netvibes comme agrégateur.

La toile du 9/11

Who killed John O'Neil, c'est le titre de la dernière vidéo disponible sur la conspiration du 11 septembre 2001.

Site originale whokilledjohnoneill.com
Version originale anglaise 100 minutes : multiples formats
Version originale sous-titrée en français
Source Reopen 911
(L'image est tirée de The 'Conspiracy' Art of Mark Lombardi)

Un cran plus loin dans la théorie de la conspiration. Le cercle se resserre. Les explications se raffinent. La forme s'adapte.

Cette fois-ci, c'est sous la forme d'une docu-fiction ou plutôt d'un huis-clos théâtral, un format plus percutant avec des révélations encore plus troublantes (et plus "gigantesque" car il inclut l'attentat de 1993 au WTC et par ricochet celui d'Oklahoma mais surtout les narcotrafiquants!). Troublant surtout par son auto-référence aux théories de la conspiration. Le document se joue en abyme et se pose la question que peut-on faire quand on a un doute?

Avec Internet, un tel discours peut atteindre et convaincre des niches plus sceptiques face aux théories de la conspiration du 11 septembre 2001. Ce vidéo est complémentaire aux Loose Change et au Press the thruth, il ne les remplace pas. Il est construit différemment pour convaincre différemment. Fascinantes, les métamorphoses de cette théorie. Si l'ensemble ne vous convainc pas, il y a toujours un détail qui soulève la suspicion.

La fiction pour débusquer le réel
Ce film possède une approche formelle assez créative, hors de l'ordinaire et assez provocatrice : c'est la mise en scène schizophrénique d'un sceptique qui traque les liens derrière les attentats du WTC et qui rencontre ses multiples personnalités (7!!) qui chacun possède un point de vue différent et contradictoire.

Le jeu sur la folie des révélations (le personnage se dédouble plus il avance dans ses révélations) refuse l'approche réaliste et nous force à nous concentrer sur le discours, le contenu, le fil du drame qui se construit littéralement devant nos yeux et prends tout son sens à mesure que l'histoire avance.

Ceux qui sont habitués à se faire tout pré-digérer l'information vont avoir ici une indigestion. Sa forme va rebuter certains mais plaire à d'autres. Pour les sensationnalistes, Loose Change est plutôt pour eux. Ici, la forme est dense, cérébrale, mais non exempt de tension dramatique, avec un jeu entièrement axé sur le dialogue.

La mémétique du 9/11
Et c'est là le génie de la théorie de la conspiration vue sous l'angle de la mémétique. Un mème c'est une "unité d'information culturelle transmissible (idée, technique, comportement, habitude, tradition, mode) qui se copie d'un cerveau vers d'autres cerveaux, selon des processus évolutionnistes" (source).

Le mème de la conspiration du 9/11 est très prolifique et possède de multiples formes (parfois incompatibles). Grâce au web des réseaux sociaux et aux plateformes de diffusion de vidéos apparues dans les dernières années, la théorie prend divers formes, de plus en plus sophistiquées.

Le fond reste le même : les attentats ont été produits (ou financés ou récupérés) par le gouvernement américain (ou le complexe militaro-industriel / services-secrets) pour justifier une guerre (ou un resserrement des droits civils ou l'accès au pétrole, ou pour faire redémarrer l'industrie militaire). Ici, je vous laisse la surprise de trouver qui est derrière tout ça.

Le vidéo est une mise en scène d'informations qui existaient déjà (Michael Moore avait déjà élaboré certaines pistes dans son film) : un tissu serré de gens qui ont tramé ou profité des attentats pour leur profit personnel.

Le vidéo mitraille une série de nom et liens entre eux (et vous avez intérêt à prendre des notes!). Il faut avoir une véritable culture de la conspiration pour suivre. Les liens mènent encore plus loin que les autres car il révèlent un cancer encore plus gros qui contrôle le monde.

Faites vos devoirs
Car vous allez ensuite faire vos devoirs et tenter de corréler toutes ces informations et vous faire une idée, vous aussi, par vous même. Enquêtez sur John O'Neil, il est la clef du 9/11, disent-ils.

Et ainsi ce mème aura réussi à se propager dans une tête de plus. Le problème n'est pas de se faire "infecté" par ce mème, mais bien que vous aurez à décider si l'autre mème, celle de la version officielle des attentats du 11 septembre, n'est pas lui-aussi un virus qu'on vous a inculqué... Troublant, n'est-ce pas?

Post scriptum du 7 octobre : il y a un interview aujourd'hui de Noam Chomsky sur la théorie de la conspiration. Il reste très sceptique, pour ne pas dire opposé, en soulignant que les théories, comme l'utilisation du 911 par Bush, détournent l'attention des vrais problèmes. Il écorche au passage les naïfs qui croient que l'on peut faire sa propre commision d'enquête derrière un clavier...

[Webcom2006] Sébastien Paquet et le web social

J'ai été heureux d'apprendre que Sébastien Paquet sera à la table ronde "Quels sont les changements que vous devrez apprivoiser ?" dans la cadre de la conférence Webcom 2006 à Montréal mercredi prochain (inscription au 1/3 du prix pour les lecteurs de ce blogue).

Sébastien Paquet est un précurseur dans le domaine du web social. Son doctorat (dont la soutenance a été 'blogué en direct' par Karl Dubost) portait sur comment améliorer la circulation des informations entre les différentes communautés de pratique. Il parlait de blogues, de folksonomy et de wiki bien avant tout le monde. Ses carnets anglais (surtout) et français (de plus en plus) en sont des témoins et font de lui une des personnes les plus importantes à réfléchir dans le domaine de l'impact des nouvelles technologies sur le partage des connaissances et les réseaux sociaux. Il travail pour SocialText, firme américaine spécialisée en Wiki

Étant un blogueur officiel de la conférence, j'ai eu la chance de lui poser 2 questions avant la conférence.

1. Récemment l'apanage des "geek" et des "adopteurs précoces", le web social semble maintenant s'adresser au grand public via des initiatives qui ressemblent à la course aux portails web il y a 10 ans. Peut-on imaginer un web social qui serait autrement que montante (bottom up)? N'y a-t-il pas une détournement de sens quand les grandes corporations (top down) tentent de participer à la course?

Séb : Je crois qu'il existe différentes façons pour les grandes corporations de participer à la course. Le résultat dépend vraiment de la culture de l'entreprise. À un extrême on a celles qui reprennent certains formats apparus avec le Web 2.0, mais passent complètement à coté de l'esprit du web à deux sens. On aura par exemple la campagne de marketing via un blogue d'entreprise fermé aux commentaires avec une voix tout-à-fait corporative, ou le wiki interne lisible par tous les employés mais ou l'édition est la chasse gardée d'une caste de scribes.

Certaines entreprises fonctionnent dans l'esprit du Web à deux sens. Google est un bon exemple, carburant aux wikis ouverts à tous depuis longtemps. L'usage des nouveaux outils n'est pas incompatible avec les structures hiérarchiques, mais vient dans les meilleurs cas modifier la dynamique de communication en injectant de la transparence: il devient davantage possible pour les gestionnaires de "tâter le pouls" des employés, par exemple pour identifier des moyens d'améliorer les processus et les façons de faire de l'organisation.

2. Quel serait la distinction entre "web social" et "communautés virtuels" (c'est à dire newsgroup, bbs, etc sur le web ou même avant le web,)?

Séb: Le Web social n'est pas si distant de ces médias. Il est plus virulent parce que les liens - et en particulier les liens intersites - y prennent une place prépondérante. La synergie avec les engins de recherche (généraux ou spécialisés) est quelque chose de féroce qu'on ne voit pas dans les médias qui ne sont pas "web-natifs". On a réellement un réseau plutôt qu'un ensemble d'espaces insulaires avec un attachement assez fort de leurs membres. Ce que ça implique c'est
que chaque personne peut "créer sa propre communauté" sur mesure par rapport à ses intérêts.

[Webcom2006] Rabais pour la blogosphère (à 1/3 du prix!)

À l'initiative de Sylvain, qui a négocié l'entente, nous, les blogueurs officiels de la conférence Webcom, sommes fiers de vous annoncer un super rabais pour nos lecteurs afin d'assister au prochain WebCom 2006 à Montréal la semaine prochaine!!

Obtenez un prix avantageux de 195$ pour la journée complète, repas inclus, si vous mentionnez que l'offre provient de zeroseconde.blogspot.com ou afroginthevalley.com, qu'en dites vous?

Pour le tiers du prix, venez rencontrer des penseurs et des acteurs du web québécois et canadiens faire le point sur l'état du web 2.0 : quels sont les changements que nous devons apprivoiser ou anticiper?

Enregistrez-vous maintenant et inscrivez “special blogues” dans le champ 'télécopieur' du formulaire.

Allez, fidèles lecteurs, profitez-en! À mercredi prochain !

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J'aide

"JAIDE.CA, un don quotidien qui ne coûte rien". La Société canadienne de la sclérose en plaques propose une façon originale d’amasser des fonds : une page d'accueil à la netvibes avec publicité. Tous les revenus publicitaires vont à la Société canadienne de la sclérose en plaques. Est-ce que le don changerait de canal?

Mathieu Bernatchez, coordonnateur du projet, explique le fonctionnement du site : « Pour atteindre notre objectif mensuel de 2000$, la page Jaide.ca doit être téléchargée environ 6000 fois par jour. Il n’est pas nécessaire que les internautes cliquent sur les publicités, le simple affichage de la page suffit à amasser quelques sous ». (source leur communiqué)

(Le projet est une initiative de ReussiteWeb.ca, un projet de HEC Montréal qui embauche des étudiants de deuxième cycle pour animer des conférences en affaires électroniques auprès des gens d’affaires.)

AJAXez votre acceuil
L'initiative est intéressante : une page en Ajax pour financer une bonne cause. Est-ce que cela va marcher? La page d'accueil est une page très importante et très convoitée.

Si vous ne vous en servez pas, c'est à dire que vous tombez sur celle de votre fournisseur d'accès, de votre navigateur ou de Google, vous n'aurez pas de mal à changer et vous en faites profiter la communauté.

En même temps si votre intérêt pour cette page d'accueil vous laisse de glace, les annonceurs ne vont pas se bouculer aux portes.

Le don de sa page d'accueil
D'un autre côté, ce qui peut se profiler à l'horizon ce sont ces pages d'accueil d'intérêt permanent ou temporaire. J'imagine une profilation où une famille touchée par la perte d'un être cher face au cancer incite leur entourage non plus à donner, mais à se brancher sur une page pour que les profits aillent au bon endroit.

Une page pour la déficience mentale, les maladies du rein, l'alzeiheimer? Famine au Darfour, tsunami en Asie, fusillade dans une école? Pourquoi pas. Notre page d'accueil changerait en fonction de nos intérêts et de nos passions.

En quelque sorte une flash mob qui dirait "advertize me".

Peupler le monde virtuel

Intéressant détournement. Sketch up, l'outil de modélisaton 3D de Google pour meubler Google Earth pourrait créer aussi des bâtiments dans Second Life, le monde virtuel en ligne. Un module écrit par Andrew Reynolds de EightBar (un blog de rechercheurs chez IBM en Angleterre) ajouté à Sketch Up permet d'exporter ces formes 3D (rudimentaires) vers SL (Second Life pour les intimes). (via Slashdot)

Monde semi-virtuelJ'écrivais en mai que Google cherchait à créer un marché virtuel sur Google Earth et hier que Second Life devenait le premier territoire d'exploration du marketing virtuel. (je ne retiens pas ici les jeux en ligne où le marketing se limite à de la publicité)

Ce qui se dessine ici c'est un enjeu où le but n'est pas de construire ou non des éléments 3D, ou de charger ou non pour la construction d'éléments 3D, mais bien de peupler le monde virtuel. Créer un achalandage, du traffic, des usagers. Ensuite on pourra faire des affaires. Meubler le monde pour le peupler.

Que Google se fasse détourner son outil pour enrichir un autre monde, n'est qu'un retour des choses. Mais si ce n'est pas déjà fait, cela attira l'attention du géant à voir que "toutes les informations du monde" (comme le dit sa mission) inclut sûrement les mondes virtuels à la Second life...

[Webcom2006] Surveiller les médias IP

Pour vos signets. Le carnet Thermo[SAT] est une initiative de la Société des arts technologiques [SAT] qui surveille l’évolution des nouveaux médias de diffusion sur Internet (IP Media) et livre des analyses sur les impacts sociaux, culturels et économiques.

On y retrouve les plumes de Jon Husband et René Barsalo qui sont tous les deux conférenciers au Webcom-Montréal

Dernier article en ligne : Youtube... a forecast

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Marketing virtuel pour monde virtuel

Il y a des tentatives tout ce qu'il y a de plus concret pour investir dans Second Life , le monde virtuel en ligne le plus populaire aux États-Unis. Je porte à votre attention quelques articles sur le marketing virtuel.

(Résumé de ce qu'est Second Life).

"Selling to Avatars: How brands catch on in a nonexistant world", dans le New York Times magazine de dimanche. On y parle de la marque virtuelle de rollers virtuels qui se vendent dans ce monde virtuel: et c'est très concret, même si Skoopf Ultra Roller Skates est une marque 100% SL (Second Life pour les intimes).

À signaler aussi, un article plus long, dans The Economist, qui décrit comment SL encourage la communication et la créativité, ce qui a fait le succès de ce monde. (via Mitch Joel). Économiquement parlant, c'est aussi un monde différent car contrairement au "vrai" monde oú il y a peu d'objet vendu en grande quantité, SL offre beaucoup d'objets en petite quantité. Un monde de la longue queue autrement dit...

Fait à noter, Léo Burnett, la célèbre boîte pub ouvre une présence sur SL. Elle devient la première agence virtuelle pour le monde virtuelle.

Et encore plus tôt la semaine dernière, CNET était la première boîte de média à s'implanter dans SL.

La célèbre Harvard Law School, offre aussi son cours Law in the court of public opinion, dans Second Life. (via Michel Leblanc).

On peut quand même se poser la question: Should Business in Second Life Mirror the Real World?... Cet article s'interroge sur les soi-disant avantages de recréer le monde réel dans le monde virtuel : pourquoi créer un avatar à cravate, construire une salle de conférence, recréer des projections vidéo? C'est se rajouter une couche supplémentaire inutile et complexe.

Les marques du "vrai" monde commencent à s'y intéresser.
Mais si ces marques ne font que se promener dans le monde sans y apporter quoi que ce soit, il n'y aura pas beaucoup de retombés, sauf s'ils sont les premier dans leur domaine (pour ce qui est du buzz).

Mais la nouveauté va bientôt s'estomper et seules les fonctionnalités nouvelles seront décisives. Les caractéristiques et les bénéfices d'une marque ne se transposent pas toujours bien en programmation dans le monde SL.

Pour bien marcher dans ce nouveau monde, il faut créer une autre forme d'interaction avec le consommateur...

Quelles opportunités?
Je ne saurais dire encore. Actuellement, je connais bien une compagnie, si elle est à l'écoute, qui pourrait être un merveilleux passeur : Mon Mannequin Virtuel - My Virtual Model. C'est une firme québécoise qui se spécialise en création 3D de vêtements pour de grands magasins. Un débouché secondaire quasi naturel... Ce sont ces types de firmes qui gagnent à profiter du phénomène Second Life...

Voir aussi:
Explorez Weblo, un monde virtuel avec de l'argent ,sonnant et tribuchant, pour acheter des bouts de la Terre virtuel. (via Mitch Joel). Le concept "virtual capitalist" poussé à l'extrème. Abasourdissant.

MAJ: voir aussi mes autres billets:
Second Life, la métaphore du bar "in"
MetaUnivers : Second life en pole position
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Expérience interactive du réel

Toutes les conditions sont réunies, selon Paul Kruszewski, une référence en simulation visuelle et en "serious games", pour que Montréal s’impose comme « le leader de la simulation 3D en temps réel ». C’est que la ville de Montréal est devenue la plaque tournante internationale des jeux, de l’animation 3D, de la simulation aéronautique, et de l’infographie tridimensionnelle.

La SAT organise une conférence-démo du génie numérique et du monde des affaires axée sur les environnements immersifs qui offrent des outils permettant d’améliorer la connaissance et l’expérience du réel (de l’aéronautique au cinéma-domestique, en passant par le jeu et les simulateurs) via le réalité virtuelle.


Immersion et virtualité
(Au-delà du réel) expérience interactive du réel
Mardi 3 octobre 17h30-21h30 1195, boulevard Saint-Laurent (20$cdn)

Cette conférence fait partie d'un ensemble de huit appelés Interface[s] Montréal.
«Le but d’Interface[s] Montréal est de faire circuler de façon inédite entre les secteurs des TIC le savoir et l’expérience en interfaces numériques, afin de les faire fructifier auprès des chercheurs, entrepreneurs, artistes concernés. » (source)

La liste des conférenciers invités de cette première conférence ne me laisse pas de glace : ils représentent des compagnies installées ici. Montréal est vraiment un secret bien gardé.

Hervé Fischer – Philosophe, artiste chercheur au CIAM et à l’Hexagram, expliquera comment l’interactivité a évolué en 20 ans et contribue maintenant à créer un « nouveau réalisme numérique, qui renforce l’utopie algorithmique de notre époque »

Ronald V. Kruk - Scientifique Principal, CAE Inc – passera (1) en revue les capacités et les limitations du système de traitements perceptuels humains, (2) les conséquences de négliger ces limitations dans les systèmes réels, et (3) les approches pour améliorer la stabilité du monde interactif virtuel. Le tout appliqué au monde des simulateurs de vol.

Paul Kruszewski - Directeur des technologies, Engenuity Technologies – portera la discussion sur la contribution des innovateurs de la région montréalaise aux marchés du jeu, de l’animation 3D et des simulations militaires.

Guillaume Langlois
- Ingénieur junior (SAT), gradué de l’école Polytechnique de Montréal – parlera de l’expérience Catch & Run présenté en première à New York dans le cadre du Wired Nextfest, et développé dans le but d’expérimenter les nouvelles manières d’interagir avec des mondes virtuels avec le Panoscope 360, où l’usager est libéré des contraintes imposées par les dispositifs de visualisation immersive traditionnels (casques, HMDs, etc)

Bruno Paillard - Directeur R-D, D-Box Technologies- parlera d’un système de mouvement à haute performance pour les applications d'amusement domestique qui couvre un spectre complet, allant « de mouvements très doux, tels que le tangage d’une barque sur un lac, jusqu’à des vibrations très sèches telles que l’impression de glace se fissurant,(…) dont la réponse fréquentielle, la précision et la plage dynamique requise a posé de nombreux défis
Avec un telle liste, j'y serai!