Deux interviews coup sur coup que j'ai donné cette semaine. L'Atelier , sur les usages des réseaux sociaux en ligne et La Presse Affaires, sur la Web télé.
Montée des réseaux sociaux
L'Atelier (un réseau de veille de UNP Paribas) commente une étude (US Media Myths & Realities) sortie récemment qui démontre que près de 33% des consommateurs (américains) fréquentent les réseaux sociaux pour s'informer, contre 17 % en 2006, et l'usage des blogues est passé de 13% à 26%.
"Sur les sites d'achats, les consommateurs partagent des stratégies de vie, de consommation. [...] Cette étude confirme une tendance pressentie depuis plusieurs années" ai-je dit au journaliste. La suite: Sur le Web, le consommateur débat partout (398 mots)
L'étude montre à quel point l'écosystème de l'information se transforme avec les nouveaux outils en ligne (et il faudra bien que je continue ma série de billets sur le sujet). Il existe une fragmentation des usages: les "consommateurs-influenceurs" consomment davantage de canaux alternatifs que la population en général --une autre preuve que sur le web ce n'est pas la quantité, mais la qualité-- et que les sources traditionnelles commencent un lent glissement dans les soudages (de 71% à 65% pour l'usage des réseaux de télévision comme source d'information).
"All channels can now link with one another, allowing more collaboration and participation than ever. The melding of media is also demonstrated in the actions of legacy media, which are continuing to embrace and implement the principles of new media. Conversely, the journalistic principles that underline news organizations - accuracy, timeliness, objectivity and so forth - will move to other delivery channels. Regardless of where we get our information, we want the source to be credible."
La WebTV bientôt à la TV?
La Presse Affaires parle des téléviseurs branchés et des téléphones intelligents, vus au Consumer Electronics Show, qui place le contenu vidéo tiré d'Internet au centre de l'attention, où de nouvelles dispositions facilitent l'affichage sur téléviseur ou sur téléphone de contenu vidéo tiré d'Internet.
«La télé nous amène à un clic du «couch potato», ce qui fait cruellement défaut aux productions Web d'ici [...] Pour que la Web télé marche, ça prend une masse critique et la télé leur procurerait cette masse critique là." ai-je dit à Alain McKenna. La suite: La naissance d'une industrie de la Web télé grand public?
Aussi interviewé dans l'article, Laurent Maisonnave croit aussi que le « rapprochement entre le web et la télé, c'est le sujet de l'heure». Au Québec, «On a déjà l'avantage culturel: les séries qui collent à la culture québécoise vont davantage intéresser les téléspectateurs d'ici que les séries étrangères» continue-t-il. Dans son blogue, Laurent ajoute que la question majeure est celle de la taille du marché et du volume de publicité. Lire
Le grand public au secours de la Webtélé québécoise.
Tout ça remonte à la problématique question du modèle d’affaires de la WebTV et de sa percée auprès du grand public. Personne n'a vraiment de recette. MoBuzz a fermé avant les fêtes, Le cas Roberge prend une pause.
Je crois fermement que pour subsister en ce moment il faut que les coûts soient réduits au strict minimum et produire plusieurs formules de front: comme il est dur de prédire ce qui marchera, le public tranchera dans les statistiques de fréquentation. Un ensemble de petits succès peut donner des ailes à l'ensemble.
Ça oriente la créativité, ça peut la contraindre même. Mais, comme on dit en anglais, "It's scalable".
16 janvier 2009
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