ZEROSECONDE.COM: 2007 (par Martin Lessard)

ZEROSECONDE.COM

Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

7 ficelles du métier

C'est le temps des fêtes et il n'y a que vous sur la blogosphère? ;-) Profitez de l'éclipse festive des grands blogueurs pour vous insérer au Palmarès. Voici quelques petits trucs pour que votre jeune blogue prenne de l'altitude.

Voici quelques-unes des techniques que j'apportais dans mon livre. Poussez un peu la chance, ce n'est pas interdit. Évidemment, qu’importe votre domaine, vous n’obtiendrez pas de la notoriété du jour au lendemain. Il n’est rare de se voir reconnus qu’après un, deux ou trois ans. Mais comme le ratio bruit/information est faible en ce temps-ci de l'année, c'est un bon temps pour commencer ;-)

1. Pointez vers les experts du domaine
Partez de sujets abordés par des leaders de votre domaine. Pointez vers leurs blogues et leurs billets. Mettez leurs noms dans votre blogoliste (blogroll). Affichez-vous avec eux, dans les mêmes forums ou autres lieux de discussion.

2. Commentez sur les autres blogues
Ne faites pas seulement qu’écrire sur votre blogue. Partagez vos idées sur le blogue des autres. Participez aux autres conversations si vous voulez que l’on participe aux vôtres.

3. Répondez à vos lecteurs
Ça prend souvent du courage pour écrire un commentaire. Récompensez-les en leur répondant. Vous avez débuté une conversation, écoutez ce qu’ils ont à dire et donnez-leur de la rétroaction.

4. Publiez fréquemment et régulièrement
Trouvez votre rythme, celui que vous pourrez supporter sur le long terme. Il est important de produire une certaine quantité de billets par semaine pour conserver l’intérêt de l’auditoire (en général un minimum entre 1 et 3 billets). Et conservez un rendez-vous régulier; rien n’a plus l’air d’un site mort qu’un blogue sans billet depuis 2 mois.

5. Soyez concis et conservez un ton personnel
Communiquez avec le minimum de mots votre idée principale. Pointez au besoin vers d’autres billets pour les développements plus longs. Conservez votre voix personnelle afin de ne pas paraître trop journalistique ou corporatif. On doit sentir que les idées proviennent de vous.

6. Mettez en évidence vos meilleurs billets
Votre audience a aussi peu de temps que vous. Pour les nouveaux visiteurs, offrez une liste de vos meilleurs billets, ceux qui donneront un très bon aperçu de votre expertise et de l’orientation du blogue.

7. Faites de l’ego-surfing

Familiarisez-vous avec des outils comme Technorati.com ou Blogsearch.Google.com pour trouver qui pointent vers votre blogue. Recherchez les mots clefs de votre nom et de celui de votre blogue. C’est une technique courante de savoir qui “s’adresse” à vous. Vous comprenez maintenant pour quoi il faut pointer vers vos sources comme expliqué au point 1.

En attendant St-Nicholas

Voilà quelques liens qui sauront vous tenir occupé durant le réveillon de Noël... ;-)

Réseaux Sociaux

OpenSocial: Facebook contre-attaque en ouvrant sa plateforme aux autres réseaux sociaux. Un bon compte rendu de Mathieu Bélanger de K3 sur la guerre ouverte entre les plateformes de réseaux sociaux, suivi d'une liste éclairée de plusieurs sources en français et en anglais.

Interface sociale = tableau de bord Web 2.0/Web 3.0 de Jean-Marie Le Ray, où il explique que le Web migre d'un système d'exploitation (Web OS) à une plateforme sociale (Social OS), où chacun invente sa propre interface sociale. Il entreprend d'isoler chaque composante et ses implications possibles pour nous.

Publicité
Web 2.0 Can Be Dangerous... de Jokob Nielsen
"(...) Web advertising offers almost no ROI. Only two forms of Web ads actually work: search ads and classified ads (such as eBay and real estate listings). A third type of Internet advertising that might work are video ads, because video is a linear media form."

Waitless.org, un site rigolo sur comment économiser du temps -- c'est aussi un bon exemple de site-promo publicitaire, viral et allant au-delà du "30-seconde". Comme quoi il est possible de créer des destinations avec des produits...
Télé 2.0
NBC a conclu une entente avec les producteurs, Silverman et Herskovitz, de la série web "Quarterlife", dont j'avais parlé le mois dernier, pour diffuser les segments en émission d'une heure probablement en février 2008 (source NYTimes). La grève des scénaristes d'Hollywood commence à faire bouger les choses...

Si ce thème vous intéresse suivez mon groupe de veille que j'ai monté à titre expérimental sur Facebook sur les séries de web télé et les métamorphoses de la télé.

Sites
La plus jolie fin du monde. Carnet-bd d'une musicienne. (via Annelise)
SNCF. Leur site 2.0 ;-) (Via Fred)
Cookshow. Site de recettes vidéo ("Cuisinez, vous êtes filmé").
Yahoo! Design Pattern Library. Code pour design web.

Techno
RefactoMyCode est l'endroit pour valider vos codes de programmation avec un réseau de programmeurs bénévoles.
Podbean.com est un site pour diffuser vos podcasts.
LibriVox : pour rendre toutes les oeuvres littéraires du domaine public disponibles, en format audio, gratuitement sur Internet.
Defensio est un service web de filtre anti-spam.
Comparaison entre Miro et Joost.

Identité et commentaire

OpenSocial commence à avoir de l'impact. Blogger (de Google) offre maintenant la possibilité de choisir son "identité" quand on signe un commentaire sur Blogger/BlogSpot (la plateforme derrière mon carnet). Essayez par vous-même dans les commentaires de ce billet.



Notez au passage que la plupart des choix sont des plateformes de blogues concurrents. Et que la possession d'un blogue est de facto une identité numérique...

Taxer les vidéos

Taxer les vidéos sur Internet? Où va-t-on chercher ça?! En France, bien sûr! «toute personne établie en France qui met à disposition du public un service offrant l'accès à titre onéreux ou gratuit [-oui oui gratuit-] à des oeuvres ou documents cinématographiques». (via Ecosphere)

Porté par la députée UMP Marie-Hélène Des Esgaulx et adopté à l’Assemblée nationale le 6 décembre, l'amendement n'a heureusement pas passé au Sénat lundi dernier, le rapporteur général «n'est pas convaincu de la nécessité de créer une nouvelle ressource affectée au CNC» [centre national de la cinématographie] et recommande de «supprimer cet article». (via 20Minutes.fr)

Le projet de loi voulait taxer les revenus issus de l’exploitation des vidéos en ligne. La taxe était fixée à 2% des revenus. Les taxés? Bien sûr : Youtube/Google, Dailymotion et autres gloutons de la bande passante.
L'article devait visé seulement sites de Vidéo sur demande (VOD) (dixit la députée) mais la formulation laisse peu de place au doute : les Yahoo et Google se voyaient aussi visés. L'association qui les regroupe (ASIC*) s'est rapidement empressée de dénoncer la manoeuvre.

Tout est bien qui finit bien. Mon impression, c'est qu'il va falloir tous les tenir à l'oeil ces politiques. L'axe du moche n'a pas dit son dernier mot.

*"L’Association des services internet communautaires (ASIC) est la première organisation française qui regroupe les acteurs du web 2.0 et qui vise à promouvoir le "nouvel" Internet" (créée il y a quelques jours, pour l'occasion j'imagine)

Je le savais

On a enfin la preuve! Merci youtube ;-)

The story of stuff

Il va bien falloir y mettre fin : pensons-nous vraiment que l'on peut continuer comme ça? The story of stuff ou comment les choses nous possèdent et non l'inverse... (Via Pat)

The story of stuff, with Annie Leonard
http://www.storyofstuff.com
USA V.O anglaise, 2007, 20 minutes, flash/vidéo, site à 5 sections dont 1 blogue.

C'est "docuweb" promotionnel avec une introduction animation/vidéo très prenant (et très intéressant) enrichi de pages web. Outre le sujet (qui est extrêment pertinent), on voit qu'il est possible (et beaucoup plus efficace) de faire un documentaire "riche" qui permet de (1) transmettre de l'information et (2) de s'informer immédiatement et davantage sur le sujet et (3) de passer à l'action.

À mon avis, le web est un outil incontournable pour ce genre de documentaire (à message) et permet de mettre en valeur ces documentaires "engagés" --par rapport au documentaire de type "occupationnel" (qui occupe l'esprit sans l'enrichir tel "La vie de gens riches et célèbres").

Ça reste tout de même un outil de promotion mais les 10 solutions qu'il proposent pour "vivre autrement" contiennent de bonnes idées (toutes simples et tombant sous le sens) sauf peut-être celles où ils disent qu'il faut se débrancher d'internet ;-) car en mon sens s'il y a bien un seul vecteur pour propager ces idées alternatives, c'est bien ce média.

Is ou ne pas is

Enfin, Facebook a retiré le verbe "is" dans son outil de "status".

Avant : "Martin is pas content d'avoir un is"
Maintenant : "Martin peut commencer par un autre verbe"

Ça consacre définitivement l'usage de cet outil qui au lieu d'être un "status", un indicateur de l'état au temps présent d'un membre de Facebook, devient un outil pour passer des messages, un "sms à tous", ou plutôt un micro-blogging "for the rest of us"...

Enquête salariale 2008

TECHNOCompétences invite les entreprises québécoise du "secteur des technologies de l'information (TI) et les entreprises qui emploient des professionnels en technologies de l'information à participer à une enquête salariale sur les emplois en TI", avec garanties de confidentialité. (via JF Perreault)

Il est indiqué que plus de trente postes seront couverts incluant des postes spécialisés en jeux électroniques.

Avec la surchauffe dans le milieu de l'emploi des TI et mltimédia, c'est une information intéressante à connaître: les entreprises participantes, moyennant quelques sesterces, auront droit aux résultats.

Information hyperlocale

Y aura-t-il un avenir pour l’information hyperlocale?

Trois textes à lire: commencez par The Rise Of Hyperlocal Information sur Read/Write et Six Takeaways from Kelsey ILM 07 de Sébastien Provencher chez Praized...puis lisez Révéler l’hyperlocal par Hubert Guillaud sur Internet Actu.

Un petit café?

Bon lundi matin, alors pas encore réveillé? Visionnez ce petit vidéo pour bien commencer la semaine en souriant.

http://oldelafetmonsieurd.free.fr

Comment positionner votre marque sur les réseaux sociaux

Sophie Lachapelle d'Infopresse présente quelques opinions de spécialistes du marketing Web sur les meilleures conditions d'utilisation des réseaux sociaux dans un article publié dernièrement.

Elle m'a interviewé pour savoir ce qu'il fallait faire et j'ai répondu tout simplement "Être soi-même"

"Les réseaux sociaux ne sont pas la place pour un recadrage d'image. Si l'on est un chien et qu'on prétend être un chat, deux choses peuvent arriver: ou bien l'on attire les chiens quand même, qui vont se demander pourquoi l'on prétend être un chat. Ou bien l'on attire les chats, qui, tôt ou tard, se rendront compte et nous ferons savoir qu'on est un chien!"

Voir aussi les réponses dans le reste de l'article de Sophie données par Mai Duong, directrice des médias interactifs de Touché!phd, Martin Ouellette, président de Provokat, Jean-Christophe Yacono, designer Web et Cédric Orvoine, directeur des communications d'Ubisoft.

En vrac

En rafale, une série de petites idées ou de liens à partager...

Logiciel libre

François Huot en conférence sur les logiciels libres: le volet social (collaboration internationale et développement durable), les impacts du libre sur l’éducation, la pérennité de l’information, la collaboration dans le développement logiciel, ainsi que le côté « propre » du libre. Conférence les Grands Communicateurs.

Réseau social
Benoît me disait la semaine dernière, en citant je ne sais plus qui, que les petites sociétés de moins d'une quinzaine de millions de personnes sont de facto des réseaux sociaux. Ce qui pourrait expliquer les erratiques résultats de projets 2.0 locaux au Québec (7 millions d'âmes et un kidnappeur) et qui me faisait douter que le web 2.0 soit soluble dans notre culture...

Second Life
La Brasserie alsacienne Meteor veut créer un nouvel espace sur second life : île Liberta, sous la forme du concept "Bar meteor", un comptoir où il est possible d'aller se rafraîchir avec une petite Bière Blanche (par ici pour la vidéo). La démarche consiste à donner une image d'entreprise novatrice.

TV 2.0
Début de Canoe.tv, la "télé sur demande". Comme c'est un produit Québécor, on peut paraphraser : C'est du "Québécor sur demande".

Print is Dead
Books in Our Digital Age. Extraits du livre

Flash
mtl12.com, un beau docuweb sur Montréal en Flash de très haute qualité par la gang de Urbania et Toxa.

Agence
10 réflexions pour les agences numériques, par Pascal Beauchesne.
Les prix Boomerangs des meilleurs projets web au Québec 2007.

Musique
SeeqPod, la 'jouable recherche' pour vos 'jouables pistes' : chercher des mp3 et écoutez sur les sur-le-champ.
musicovery.com, le 'playeur' de votre 'mood' : une playliste sélectionnée selon votre humeur ou l'époque choisie.

Architecture de l'information
Un article de Jakob Nielsen sur l'architecture de l'information des intranets.

La vidéo du vendredi
GymGlish LipDub Strikes Back, rencontrez toute l'équipe de GymGlish en une chanson.

Métamorphoses de la télé

Pour ceux qui ont suivi mon atelier de la RFAVQ à l'INIS la semaine dernière, sur la façon de profiter des nouveaux médias, aimeront lire l'article du New York Times d'aujourd'hui (TV is changing shape) qui décrit comment la bande passante à faible coût sur internet va donner des ailes à toute une génération de producteurs.

Mon atelier d'une journée faisait le tour des grandes mutations qui affectent l'industrie de la télédiffusion (mutations de la chaîne de valeur, du public, des contenus et des modèles d'affaires) et démontrait comment les producteurs (télé et cinéma), du moins les plus agiles d'entre eux, possèdent une fenêtre d'opportunité devant eux pour expérimenter et tester les nouveaux médias.

Je leur montrais comment ils peuvent s'y prendre pour profiter de cette opportunité et les moyens de faire le pont jusqu'aux téléspectateurs. Je vais vous partager ma vision là-dessus quand j'aurai une seconde à moi.

Dernières balises avant mutation
Pour ceux qui ont participé à l'atelier, et aux autres curieux, voici la liste des exemples que j'ai montrés.

L'incontournable
The Machine is Us/ing Us

Séries internet
Si vous en connaissez d'autres non listées ici, faites-le moi savoir dans les commentaires...
Prom Queen (US)
Le Cas Roberge (Qc)
QuarterLife (US)
Oskar et Natasha (Qc)
Galacticast.com (Qc)
La Moche (Qc)
Around the world for free (US)
Where are the Joneses? (UK)
LonelyGirl15 (US)
Red versus Blue (US)
Break a leg (US)
Abigail's "X-rated" teen diary (US) --ne vous fiez pas au titre, c'est l'un des (micro)shows les plus prometteurs et suivez-le aussi sur les réseaux sociaux (facebook et ning)

Émissions web
Du genre show de chaises revu et corrigé ou des reportages emballants
Rocket boom
ZeFrank
Xolo.tv
Montreal.tv
Mobuzz.tv
Mahalo Daily
Wall Strip
KenRadio (vidéo blog)

Producteurs-Agrégateurs
Ces producteurs autonomes qui encouragent la productions des autres aussi
Paroles Citoyennes
33mag

TV+web
Quand la télé utilise le web
Étoiles.tv
24 - day zero
Cabine C
Contact - L'encyclopédie de la création
Diario de Sofia--le plus "multi" médias (télé, radio, blogue)

L'anecdotique Miss South Carolina
L'extrait télé original
La chanson en son honneur
L'animation en vidéo réponse
La saynette de QuietLibrary
L'extrait de l'émission
Autres anecdotes
Les 2 asiatiques qui chantent en back vocals sur les back Streets boys
Le geek qui chante Numa Numa en back vocal
La classe qui chante sur le geek qui chante Numa Numa
Where is Matt?
Spoof
(fausse) pub de Google map
Contre-exemple : un vrai amateur
The Orville Chomer show
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MàJ: 5 jan '08: j'ai ouvert à titre expérimental un groupe de veille sur FaceBook à propos des métamorphoses de la télé sur le web.

Pourquoi bloguer, en vidéo

Voici le vidéo du lancement Montréalais du livre "Pourquoi Bloguer" dans lequel j'ai écrit

Merci Canoë





Pourquoi Bloguer dans un contexte d'affairesPourquoi bloguer dans un contexte d'affaires
Un collectif, dix blogueurs et une vision: bloguer!
Ce livre, édité chez IQ, a été écrit à vingts mains par des blogueurs influents sur la blogosphère québécoise. J'ai écrit le premier chapitre, bloguer pour influencer. Voici leur nom et le titre de leur chapitre.



Michel Leblanc Bloguer pour vendre
Tristan Péloquin Bloguer pour informer
Mario Asselin Bloguer pour apprendre
Sylvain Carle Bloguer pour se définir
Marie-Chantale Turgeon Bloguer pour se connecter
Philippe Martin Bloguer pour être vu
Marc Snyder Bloguer pour communiquer
Martin Ouellette Bloguer pour provoquer
Claude Malaison Bloguer pour se souvenir

Pour ou contre Facebook?

Il n'y a que la télévision pour proposer des sujets comme ça. À l'émission télé, il va y avoir du sport de vendredi prochain, on aura droit à un combat pour versus contre Facebook. Lisez le descriptif, on s'en reparle dans un paragraphe.

"Ces communications virtuelles sonnent-elles le glas des relations humaines telles que nous les connaissons? Ce site de socialisation favorise-t-il l’illusion d’exister et de connaître des gens ou est-il plutôt un formidable outil de travail et d’enrichissement de la vie personnelle?"

Il est sûr que ces nouveaux outils provoquent des levers de bouclier et il est encore plus sûr que si on avait proposé une émission plus posée les cotes d'écoute chuteraient.

Panélistes-pugilistes
Philippe Schnobb, journaliste à Radio-Canada, et Caroline Allard, auteure de Les chroniques d’une mère indigne et de Hamac Carnets; Patrick Beauduin, vice-président — Création convergente chez Cossette et France Paradis, journaliste et chroniqueur.

Beaucoup d'experts dans les médias traditionnels. Les recherchistes gagneraient à être aussi branchés sur la culture web d'ici pour alimenter leur liste d'appel. FaceBookCamp, quelqu'un? ;-)

Knock-out au premier round
Pour éviter que le débat s'enlise trop facilement dans un combat "vie réelle" versus "vie virtuelle" (il est temps de cesser de voir l'usage d'internet comme "pas dans la vraie vie" --à ce que je sache je suis bien vivant quand j'écris ces lignes), je suggère donc une petite lecture:

"En opérant une distinction réel/virtuel, on dégrade instantanément internet, qui est censé être virtuel, c'est à dire étymologiquement irréel, faux. Amazon ou eBay sont-ils virtuels ? Nos connexions humaines sur Facebook sont elles différentes par nature d'un appel téléphonique ou d'un texto ? Pour moi la dichotomie fondamentale à l'oeuvre actuellement n'est pas virtuel/réel, mais plutôt en ligne/hors-ligne. Cette nouvelle dichotomie est bien plus pertinente à mon sens, pour comprendre le monde dans vers lequel nous nous dirigeons."
(Thibaut Thomas, diplômé de Sciences Po d'Aix, interviewé dans Palpitt - Metablog, auteur d'un mémoire consacré aux réseaux sociaux en ligne (2007).
P.S.(17déc07) :Yves William nous a retracé les extraits de l'émission en question sur YouTube. Merci!

Sommet international du jeu de Montréal 07

Créé en 2004 par l'Alliance NumériQc le Sommet international du jeu de Montréal (SIJM) est un événement international destiné aux professionnels de la création et du développement de jeu vidéo du monde entier. On annonce qu'il y a 1000 personnes attendues.

On y aborde cette année, entre autres, des conférences spécialisées sur les jeux sérieux ("serious games"), que l'on pourrait définir par l'usage du ludique au service de "sujets sérieux".

Le SIJM sera aussi l'endroit de la réunion fondatrice de la "Serious Games Canada".

Si vous êtes intéressé par ces sujets, voici une série de 5 articles que j'ai trouvé sur Confession of an Aca-Fan, professeur au MIT, (via Andy Pulman Edublog), qui analyse différents types de projets ludo-éducatifs.

From Serious Games to Serious Gaming
(Part One): Revolution
(Part Two): Handheld Projects
(Part Three): Backflow
(Part Four): Labyrinth
(Part Five): iCue
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DOA ferme

Dominic Arpin jette l'éponge : il cesse toute activité sur son blogue. (via Laurent)

"C’est comme un vieux couple qui ne fait plus d’effort pour maintenir la flamme dans sa relation amoureuse. En d’autres mots, j’ai perdu un peu le goût, j’ai besoin d’un «break»." (Dominic Arpin)

Arpin était au Québec ce que Le Meur était à la France. Se faire arpingler équivalait à se faire lemeuriser: dans les deux cas, quand ils se mettaient à pointer vers un blogue les stats du blogue en question explosaient.

Dominic était un des journalistes qui avait très bien apprivoisé la transition vers les nouveaux médias. Bonne continuation, Dominic!

Merci qui?

Marc-André, un blogueur de longue date, a commenté la semaine dernière un article du journaliste Louis-Gilles Francoeur, du journal Le Devoir, qui parlait d’un partenaire secret dans pour la construction de l’autoroute 25 : "A25: les secrets d'un PPP". Et le cours des nouvelles a changé?

Crayon noir
Avec des intertitres accrocheurs comme "un voile de secret" et "Manque de transparence" l'article révélait que le gouvernement a remis un document à la presse dont de nombreux passages étaient biffés concernant le véritable partenaire privé derrière la construction. Situation ridicule. Et enfantine. Le Devoir publie. Avec raison.

Clavier blanc
Mais voilà qu'aussitôt, face à ce mystère, Marc-André commente « Il n’y a qu’à consulter le registre des entreprises du Québec pour voir que le deuxième commandité est MIP QUÉBEC HOLDINGS L.P., une filiale de Macquarie. Étrange qu’ils aient choisi de biffer une information publiquement disponible. »

Marc-André a tout simplement interrogé une base de données disponible en ligne. La réponse y était, alors que de part et d'autre on s'acharnait sur des arbres morts à coup de crayon-feutre et de loupe pour "effacer" ou "déchiffrer".

Tant de bruit pour rien : le jupon dépassait sur internet.

Suite et fin
Que lit-on le lendemain dans le journal, dans un article de suivi? « Une recherche auprès du Registraire des entreprises éclaire quelque peu ce montage financier complexe ». Et le partenaire en question est dévoilé.

Queue de poisson
"Éclaire quelque peu"?! C'est tout le psychodrame de la veille qui est tourné en ridicule, oui!

- Est-ce que le journaliste voulait faire une chaîne de nouvelle et se gardait le suspense pour remplir un article du lendemain?

- Est-ce qu'il se pourrait que personne n'ait pensé à regarder la base de données?

Dans ce dernier cas, deux façons de réagir : la honte et on étouffe le tout. Ou tout simplement reconnaître que nul n'est tenu à penser à tout et que le journal pourrait s'enorgueillir d'avoir un lectorat à l'écoute et qu'un peu de reconnaissance ne fait de tort à personne.

(Est-ce que le blogueur aurait pu être crédité ou du moins recevoir des remerciements dans les commentaires du site? Les commentaires se font dans les deux sens).

Alors, merci qui? Le journaliste, le blogueur? Merci les deux!

10 méthodes pour appréhender la complexité

Ed Boyden, du MIT Media Lab, propose des méthodes efficaces pour gérer la complexité dans une société de surabondance de l'information. How to Think : Managing brain resources in an age of complexity.

(Via François Guité; la liste ci-dessous est traduite par lui)

  1. Synthétisez constamment de nouvelles idées.
  2. Apprenez à apprendre (rapidement).
  3. Procédez à rebours en partant du but.
  4. Ayez toujours un plan à long terme.
  5. Dessinez des cartes de contingence.
  6. Collaborez.
  7. Faites les erreurs au début.
  8. Rédigez des protocoles des meilleures pratiques.
  9. Documentez tout avec obsession.
  10. Préservez la simplicité.
Dans une ère où l'accès à l'information n'est plus un obstacle, la barrière à l'entrée devient la capacité à "processer" l'information et non sa possession. Il faudra s'en reparler.

Blogues canadiens français hors-Québec recherchés

Avis de recherche.

Je suis à la recherche de blogues de qualité (vlog, podcast acceptés), qui ont une certaine réputation dans leur domaine (qu'importe leur domaine d'activité) et qui seraient :

(1) écrit par un/e canadien/ne et
(2) en français et
(3) qui habiterait hors Québec (MÀJ: c-à-d qui habite dans une autre province)

Vous pouvez me les signaler dans les commentaires en dessous ou par courriel martinlessard*gmail.com (*=@)

Merci

Serfs numériques

La France a forcé Apple pour que le iPhone ne soit pas attaché à un contrat à long terme avec un fournisseur unique.

L'Allemagne vient d'ordonner au fournisseur mobile d'offrir à tous le iPhone (dont il avait le monopole) sans restriction quant à l'abonnement, ni au fournisseur.

Plusieurs pays européens possèdent de telles lois pour protéger leurs citoyens de devenir des serfs numériques.

Au Canada, que nenni. Les "lois du marché" font office de politique officielle. Et comme les réseaux sont archaïques et les tarifs exorbitants, le marché mobile fait piètre figure comparé au reste du monde.

Dans ce pays, le iPhone coûterait la jolie bagatelle de 295 $/mois, merci pour la facturation exagérée de tous les services.

Nous voilà forcé de laisser Steve Job se préoccuper du consommateur : "Apple wants to see the iPhone reach millions of consumers, and high rates in Canada could interfere with that goal".

Heureusement qu'il y a des capitalistes pour s'en préoccuper...

Réseaux sociaux: un système de gestion de l’identité

"L’Enisa [Europeen Network and Information Security Agency] avance que les réseaux sociaux créent de nouvelles opportunités qu’il serait dommage de laisser de côté. Non seulement parce qu’ils soulignent “la fin des médias passifs” et donnent plus de pouvoirs aux internautes, mais aussi parce qu’ils constituent, “fondamentalement, un système de gestion de l’identité” permettant, s’ils sont bien utilisés, d’améliorer la gestion de la vie privée."
(source: Jean-Marc Manach, InternetActu, 20 nov, 2007). (Via Florence Meichel).
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Réseaux sociaux : comment éviter la gueule de bois numérique ?” [EN] (ENISA, 25 oct. 2007)
"L’identité 2.0 étant inévitable, autant s’y préparer" (Jean-Marie Leray, AgoraVox, nov, 2006)
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FB Pages = RSS + profils

Il m'apparaît clairement plausible de croire que les "pages" de FaceBook seront utilisées comme un fil web.

FaceBook est le "killer App" de ce qui s'appelle Web 2.0 : il a apporté les réseaux sociaux au-delà du cercle restreint des über-geeks (micro-bloging, profils numériques, réseautage, etc). Une population plus large goûte aux outils autrefois réservés aux initiés. Et commence à comprendre toute la puissance. Pour les geeks, ça ne restera qu'une version édulcorée de la "vraie chose". Il est vrai que FB est une "régression centralisatrice" comme certains l'ont dit.

Les FB pages sont en fait une "page" (un "profil") auquel les membres peuvent devenir "fans". C'est un moyen pour faire entrer un "profil corporatif" dans les réseaux sociaux. Toute institution peut créer sa page.

Quelle est la pertinence de devenir fan d'une "page", surtout d'une page corporative?

On reçoit les mises à jour automatiquement. Comme un fil RSS. Mais en mieux. On sait qui est abonné. N'est-ce pas le bonheur, enfin? Le RSS avait la fâcheuse manie de nous "cacher" l'abonné.

Évidemment, FB est encore fermée, mais il est impératif de se familiariser avec cet outil. Les FB pages sont plus qu'un "profil corporatif", c'est le prototype du "killer app" de la syndication web. Les membres et les compagnies y trouvent tous leurs comptes...
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Autres de mes billets sur le sujet
Comprendre le RSS
La puissance des fils RSS
À quand le RSS grand public?
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Technoratitechnorati tags: ,

RGU, le Refus Généré par les Utilisateurs

"Réglementer internet" restera un cocktail de mots contre nature pour les blogueurs. Le CRTC devrait la mettre à jour (2.0? ;-) en disant : "réglementer les radiodiffuseurs sur Internet". Après tout, ce sont eux qui profitent des subventions.

Aurore Lehmann, d'Infopresse, rapportent quelques sons de cloche des blogueurs influents dans un article ce matin : coup de gueule et incrédulité, les blogueurs font front commun face au CRTC. Résumé.

Pierre Côté, consultant web, a créé "Against CRTC regulate the Internet" sur Facebook qui compte près de 400 membres. Voilà un pool d'invités pour les médias traditionnels!

Roberto Rocha, chroniqueur Web chez The Gazette, questionne la capacité du regroupement d'artistes à s'adapter au changement : "Vous devrez changer pour Internet".

Michel Leblanc, expert en commerce électronique, répète que le débat vise la mauvaise de cible. Si le problème est le téléchargement de la musique en ligne, incitez les banques à trouver des solutions de paiements pour mineurs!

Sylvain Carle, geek Internet, l'annonce ouvertement " Tous les moyens de contrôle technique déjà utilisés ailleurs ont été contournés.(...)Ceux qui ont prospéré sont ceux qui ont su changer leur modèle d'affaires."


Je crois, car j'ai aussi été interviewé par l'auteure, que le CRTC sait très bien qu'il a une patate chaude entre les mains et les audiences seront un bon moyen de s'en débarrasser, ce sera un RGU, le Refus Généré par les Utilisateurs !

Je m'auto-cite ;- ) "Il va devoir admettre que c'est techniquement trop complexe. Internet est un monde régi par la demande, et le CRTC veut contrôler un monde d'offre."

Maintenant, attendons le rapport prévu du CRTC.

Source : article de Inforpresse Les blogueurs font front commun face au CRTC de Aurore Lehmann, mardi, 13 novembre 2007
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Sur le même sujet dans mon carnet:
CRTC: "pas question de réglementer Internet": "nous attardons davantage à la télévision commerciale diffusée par l'intermédiaire d'Internet et de dispositifs mobiles" (13 novembre 2007)
Le CRTC et la neutralite du reseau : "Seule la programmation professionnelle nous intéresse, par opposition à tout le matériel généré par les utilisateurs." (06 novembre 2007)
CRTC ALT DELETE : on fait un inventaire des lieux, question de préparer des munitions pour le long terme. (02 novembre 2007)
Chine-Canada même combat : "Si Google est capable de le faire en Chine avec des intentions de censure, nous sommes capables de le faire ici" (01 novembre 2007)
Réglementer internet? : Alain Brunet, de La Presse, nous offre un scoop. (31 octobre 2007)
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CRTC: "pas question de réglementer Internet"

Le CRTC précise qu'il n'est pas question de réglementer Internet, c'est la radiodiffusion sur Internet qui est dans leur mire. C'est ce qu'a déclaré son président la semaine dernière.

En 1999, le CRTC notait qu'internet n'offrait que peu de concurrence aux radiodiffuseurs traditionnels et qu'il n'y avait "pas lieu d'intervenir pour encourager la diffusion d'un contenu canadien". Internet a donc été exemptés de la réglementation.

Le débat a été relancé récemment quand, sur la place publique, un regroupement d'association d'artistes a demandé à revoir ce qui se fait sur internet. D'étranges déclarations s'en sont suivies (le Canada devrait s'inspirer de la Chine).

"Évaluer le défi posé par les nouveaux médias"
Lundi 5 novembre, le président du CRTC, Konrad von Finckenstein, réitère à Ottawa, devant l'Association canadienne des radiodiffuseurs, son intention de ne pas s'aventurer sur la pente glissante d'une réglementation d'internet:

"(...) nous nous attardons davantage à la télévision commerciale diffusée par l'intermédiaire d'Internet et de dispositifs mobiles. Ce qui retient notre attention est le contenu produit par des professionnels" (source)

Il précise : "Les autres aspects des nouveaux médias, par exemple comment ils peuvent changer les comportements des consommateurs, inciter les utilisateurs à produire du contenu ou à créer de nouvelles formes de réseautage social ne sont pas de notre ressort." (source)

Ce qui reste cohérent avec sa déclaration à Londres du 23 octobre 2007.

Audiences publiques
Le CRTC prévoit publier un rapport sous peu. Suivi d'audiences publiques. Des questions comme "Combien de temps nos régimes réglementaires actuels tiendront-ils dans un marché où se multiplient les plates-formes?" ou "Comment devrons-nous les modifier pour qu'elles évoluent au rythme des nouvelles réalités?" y seront abordées.

Je crois que ce qu'on attend c'est de voir si la neutralité du réseau sera conservée...ou si le CRTC saura contenir les radiodiffuseurs...

Quarterlife: la série internet

La télévision se réinvente. Elle deviendra moribonde si elle s'attache trop à son "petit écran". Il y a d'autres écrans où son génie peut s'exprimer. Et être exploité. Quarterlife.com commence aujourd'hui sa "série internet" mâtinée d'un réseau social. Une expérience à suivre de très près.

Le cinéma hollywoodien a pris une tangente grandiloquente qui a laissé aux vestiaires originalité et histoire pour s'acoquiner avec le marketing et les effets spéciaux. Égalé et dépassé pourtant par le concurrent naturel: l'industrie du jeu vidéo.

La télé traditionnelle américaine suit lentement la même pente pour frayer avec la télé-réalité et la clinquante haute définition, dépassé pour le premier point par l'hyperréalité absolue d'internet et négligé pour le deuxième point par le low-tech absolu qu'est le cellulaire.

La télé traditionnelle semble évacuer ce qui fait pourtant sa force : raconter une histoire complexe, faire découvrir des personnages riches, offrir des intrigues plus subtiles. Comme les romans-fleuves en plusieurs tomes, on reste accroché à ses histoires dont la durée est élastique. La télé est le médium de la fiction.

Jusqu'à aujourd'hui.

Quart de vie
Quaterlife représente bien une extension sur le web du domaine de la fiction. C'est l'histoire de jeunes de 25 ans, à Los Angeles évidemment, qui vivent la nouvelle économie, la nouvelle communication et qui sont aussi à l'aise avec Internet qu'avec une caméra. Une série parlant de ceux qui écoute la série, quoi.

La mise en abîme ne s'arrête pas là puisque le site web quarterlife.com est aussi représenté dans la série comme étant le site de vlogs utilisé par la principale protagoniste de l'émission où elle blogue sur ses colloques, ce qui la met dans une fâcheuse situation.

Site Alpha
Sur le site, après l'accès à quelques bandes-annonces très alléchant depuis plusieurs semaines, voilà que les premiers épisodes sont disponibles (environ 9 minutes chacune). La fréquence est de deux épisodes ("parts) par semaine (jeudi et dimanche). Il n'est pas écrit si la grève des scénaristes qui sévit aux États-Unis affectera le site, mais il y a fort à parier que oui.

Images claires, acteurs professionnels, montage serré, dramatique bien joué. Nous avons affaire à du travail de professionnels, pas de doute (les auteurs sont derrière quelques grandes séries américaines comme "thirtysomthing"), même si le site se dit être en alpha.

L'histoire est tout ce qui a de plus linéaire, mais le sujet touche évidemment la clientèle la plus susceptibles d'écouter : les jeunes internautes dont leur vie est à cheval entre le net et la réalité et où la communauté joue u grand rôle pour se définir.

FaceScreen
Les internautes peuvent commenter sur le site (ou même vidéocommenter) et participer au forum. La partie la plus intéressante reste toutefois la "communauté", le réseau social qui permet de rendre encore plus floue la frontière entre la fiction et la réalité.

En une image, c'est Friends meet FaceBook.

Chaque profil contient des tags et ceux proposés par défaut font parti de la clientèle visée (acting , filming, design, etc). Le site propose ensuite des articles et des liens concernant chacun de ces profils et la possibilité de communiquer entre eux ("a place to find information and ressource for your creative life"). Le profil s'appelle d'ailleurs "My Studio". C'est tout dire.

Recette(s)
Côté contenu généré par les utilisateurs (surtout côté blogue) le site est très articulé et promet de ne pas être superficiel. Peut-être un travail sur l'architecture de l'information et l'ergonomie serait utile pour faire remonter ces perles qui sont dures à trouver...

Le modèle d'affaires se veut basé sur la publicité ( myspace.com/quarterlife contient de la pub, mais pas encore le site principal), qu'elle soit sur le site lui-même et dans l'épisode.

En raccordant un réseau social, en étant transparent, Quaterlife se monte une banque de visiteurs très qualifiés, puisque personnalisée, et pouvant générer des pages vues très appréciables (les annonceurs télé, en 2007, savent très bien que 1 000 000 de téléspectateurs est aussi crédible que dire qu'un site a 1 000 000 de hits). Voilà un bon système pour qualifier son audience.

Télé contre télé
Il y a lieu de distinguer "télévision" et "télédiffuseur". Le pilote de l'émission avait été refusé par ABC. Les producteurs se sont retournés de bord et ont diffusé eux-mêmes sur le web. Voilà le même scénario que têtesàclaques.tv et lecasroberge.com. Ces producteurs n'ont pas attendu d'avoir la permission de rejoindre leur public. La télévision 2.0 passera par eux.

Les télédiffuseurs sont-ils en train de créer, par leur immobilisme, la télévision de demain?
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Le CRTC et la neutralité du réseau

Le CRTC se demande si Internet ne pourrait pas être réglementé dans le cadre de la Loi sur la radiodiffusion canadienne. Extraits d'une conférence donnée par le président du CRTC le 23 octobre dernier à Londres. (via le carnet techno de Bruno Guglielminetti)

UGC non grata
"Nous concentrons surtout nos efforts sur les questions de réglementation émergentes concernant le contenu et l'accès."

"En ce qui concerne le contenu, nous avons décidé de porter principalement notre attention sur la diffusion en mode continu de la télévision commerciale par l'intermédiaire d'Internet et de dispositifs sans fil. Seule la programmation professionnelle nous intéresse, par opposition à tout le matériel généré par les utilisateurs." (source)

Notez ici la distinction qui crée deux classes de producteurs de contenu, le "professionnel" et "l'utilisateur".

Net neutrality, non merci
"Quant aux enjeux relatifs à l'accès, nous nous concentrerons notamment sur :
- la hiérarchisation du trafic Internet, et
- la définition du service de télécommunication de base.
" (source)

Notez ici aussi que "hiérarchisation du trafic internet" signifie l'atteinte à la "neutralité du net".

Incidence, vous avez dit incidence?
"La troisième phase comprendra, espérons-le, des audiences publiques.
(...)
En un mot, nous devons cerner les nouveaux médias, nous devons évaluer leur incidence sur la radiodiffusion, les télécommunications et, plus important à nos yeux, sur le système de réglementation. Les nouveaux médias saperont-ils ce système, le contourneront-ils ou s'en révéleront-ils simplement complémentaires?" (source)

Les audiences publiques ne sont pas confirmées (manque de fonds?). Mais il est clair qu'il ne s'agit pas ici "d'incidence" collatérale sur la radiodiffusion mais peut-être bien une redéfinition en règle de la mission du CRTC et des règles du jeu qui peuvent en découler...
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Regie publicitaire pour petits editeurs web

L'offre s'agrandit pour les petits éditeurs web. Si vous avez plus de 1000 pages vues par mois et visez un public québécois, la compagnie Branchez-Vous! offre BV!Max, une régie publicitaire internet en libre-service.

Basé sur un code à ajouter sur votre page, la régie retourne 50% des revenus. Le type de bannière n'est pas précisé, mais les annonceurs semblent être des clients nationaux qui passent par des agences de pub. (détails et faq). L'idée du libre service signifie que vous pouvez sortir en tout temps de la régie. L'acceptation dans la régie semble être au cas par cas, après l'inscription en ligne.

Les blogues a forte audience me semblent être un groupe qui pourrait profiter de cette offre...

CRTC ALT DELETE

On crie, on s'essouffle, on s'exclame, on se questionne. Le CRTC se demande si Internet ne pourrait pas être réglementé dans le cadre de la Loi sur la radiodiffusion canadienne. Appuyez sur pause. On prend un verre d'eau. Et on fait un inventaire des lieux, question de préparer des munitions pour le long terme.

Étincelle
Une dérive alarmante, s'écrie la coalition de 18 regroupements d’artistes et d’entreprises culturelles canadiennes, la culture n'est pas une marchandise comme les autres: il faut la protéger des lois aveugles du marché. Et le rôle du CRTC est justement de réglementer la présence sociale et culturelle, dans le système de radiodiffusion, de l’identité culturelle canadienne. Notamment par des quotas de contenu canadien en onde.

Paille
Les porte-parole du regroupement dénoncent une "dérive réglementaire du CRTC" qui laisse entendre qu le développement fulgurant des nouvelles technologies (internet au premier plan) démontre la désuétude de ses politiques culturelles, prétexte, pour le CRTC, de déréglementer l’ensemble du système canadien de radiodiffusion afin de favoriser les lois du marché et les forces de la convergence.

Huile
Effectivement, le rapport Dunbar-Leblanc, commandé par le CRTC cet été, propose le démantèlement de plusieurs pans de la réglementation actuelle. Les quotas, il faut le comprendre est une affaire de gros sous pour les artistes. En visibilité et en subvention. D'où le coup de gueule, car les nouvelles technologies viennent changer la donne.

Flamme
"Alors? Le défi consiste à faire en sorte que l'offre soit proéminente sur internet. Vraiment? Comment, en 2007, peut-on imaginer des règles contraignantes sur internet qui feraient en sorte que les musiques québécoises et canadiennes puissent être ainsi mises en valeur? À l'ADISQ, on y croit." (Alain Brunet, Cyberpresse). Pourquoi pas proposer une solution à la chinoise tant qu'à y être? C'est déjà pensé !

Retour de flamme
M. Arpin, vice-président, radiodiffusion, au CRTC, en réponse à la coalition, annonce qu'il compte tenir des audiences sur Internet ("Devrait-on réglementer l’internet et comment?") et agir dans les trois prochaines années sur ce sujet.

Cendres
Il faut savoir que le CRTC dans son rapport de 1999 annonçait qu'il était contre l'idée d'intervenir sur Internet, notamment parce qu'à cette époque "la plus grande partie de ce qui est transmis sur Internet est essentiellement alphanumérique et, par définition, n’est pas de la radiodiffusion au sens où l’entend la Loi sur la radiodiffusion." Le contenu sur Internet "n’est pas destiné à un usage « grand public » et n’est donc pas de la radiodiffusion."

Souffler
Donc, en relisant leur propre conclusion, il est clair qu'internet a évolué et que ce qui "est transmis sur internet" est dorénavant très proche de ce que les radiodiffuseur transmettent. L'obligation de s'y repencher se fait plus pressant.

Pyromane
Nous devons faire comprendre à ces joueurs, immédiatement, que nous ne sommes pas face à un phénomène similaire: la radiodiffusion règlement un l'espace raréfié: le nombre de station est limité et le nombre d'heure est limité. Assurez des contenus canadiens (quotas) peut avoir un sens pour "contrer les forces aveugles du marché". Une programmation, c'est un "monstre à nourrir" ... et certains diffuseurs le nourrissent à l'avoine transgénique américains. Ça de moins pour l'avoine bio canadien.

Pompier
Internet, c'est la gestion de la demande et l'offre infinies. Ce n'est pas en aval qu'il faut réglementer, c'est en amont qu'il faut stimuler la production. Toute production de contenu multimédia fait en territoire canadien est un produit culturel canadien. Contrairement aux ondes, qui est un univers d'espace limité "de tablettes", internet c'est une auberge espagnole infini où on y trouve que ce que l'on y amène.

911
On craint d'un côté le démantèlement du CRTC et du même souffle on attise le spectre de l'abandon de la neutralité du net. Si on ouvre la boîte de pandore, attendez-vous au déchaînement de plusieurs forces obscures qui déploiront les flammes de l'enfer pour prendre une part du gâteau. Car ici il n'est pas question de principes et vertus...

À lire au coin du feu
Précision sur la dérive du CRTC par Pierre Trudel, Professeur et titulaire de la chaire L. R. Wilson sur le droit des technologies de l'information de l'Université de Montréal.
ADISQ Seeks Internet Canadian Content Requirements par Michael Geist, Canada Research Chair of Internet and E-commerce Law at the University of Ottawa.
CRTC needs to support Canadian Internet Industry, une attaque bien placée, de Digital Thoughts, pour déplacer les subventions des broadcasters vers les producteurs.
Roberto Rocha, dans The Gazette, fait un bon papier sur le sujet.
Lettre ouverte à l’ADISQ, de Sylvain Carle, a frog in the valley, un vieux de la vieille de la culture digitale.
Réglementer Internet?, une réflexion de Clément Laberge, Remolino, blogueur de la première heure.
L’ADISQ est anti-neutralité de réseaux, sur Branche to iPod.
Liste des personnages principaux chez le CRTC, par Pierre Côté, question de passer à l'action
Les personnages principaux du côté du CRTC, un groupe sur FaceBook (via Philippe Martin)
Bona-fide “made in Canada” idiocy, du blogs.law.harvard.edu
The CRTC & the Internet: Forbidden Domain, une longue réflexion d'un internaute.
MàJ (09Nov'07): Émission radio Citoyen Numérique où Michel Dumais s'entretient avec Alain Brunet sur son scoop sur CRTC.
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Chine-Canada même combat

Lisez Solange Drouin, directrice générale de l’ADISQ, concernant les demandes de son organisation auprès du CRTC pour mieux “contrôler l’internet” (via Michael Carpentier):

“Si, par exemple, je m’abonne à Bell Sympatico ou à Bell Mobilité, je voudrais qu’on s’assure que les contenus canadiens y soient accessibles en priorité. Si Google est capable de le faire en Chine avec des intentions de censure, nous sommes capables de le faire ici avec des intentions de promotion culturelle. Dans le cas qui nous occupe, il ne s’agit évidemment pas de censure mais de contrôle de notre environnement culturel. Et si les FAI canadiens s’annoncent comme les distributeurs de contenus de demain, qu’ils prennent leurs responsabilités.” (source)
Lisez aussi les commentaires chez Mario Asselin, Michael Geist, Heri et Alain McKenna.

Reglementer internet?

Alain Brunet, de La Presse, nous offre un scoop : Le CRTC pourrait réglementer Internet. (via Michel Dumais)

M. Arpin, vice-président, radiodiffusion, au CRTC, cet organisme qui réglemente et surveille le système canadien de radiodiffusion et de télécommunications, compte tenir des audiences sur Internet et trois questions seront posées:
  1. Devrait-on réglementer l’internet?
  2. Si oui, comment devrions-nous le faire?
  3. Quels résultats devrait-on anticiper?
Comme le dit Michel Dumais "Réglementer Internet, vouloir satisfaire les demandes du lobby culturel, jouer avec la neutralité du Net, c’est ouvrir une boîte de Pandore".

On dirait que la grenouille veut avaler le boeuf. À surveiller de très près, car il pourrait au moins avaler une patte et faire tomber la bête!

Internet stars are viral

Les vedettes du réseau sont des virus culturels qui se propagent dans l'imaginaire collectif de la planète Internet. (via Semio6)

Voici un pot-pourri des clips de toutes les "stars" qui ont fait le tour du monde. Un façon de rattraper celles qui vont ont échappées.


Internet stars are viral

Internet et enseignement

Tant de questions, si peu de réponses. L'éducation et les nouvelles technologies peuvent-elles créer une synergie? Et pourtant selon le côté de l'Atlantique où l'on se les pose, on arrive pas au même constat.

France sur rouge, rien ne bouge
(via Mario Asselin) Apparemment une charte d'un établissement scolaire français demande aux élèves: "Je m'engage à ne pas lire de blogs ou de carnets d'information". (Interdiction de lire des blogues)

Et il y le philosophe Finkielkraut qui croit que les élèves devraient apprendre les règles de grammaire et d’orthographe et non se déconcentrer via le Net : “Internet ne devrait servir qu’à des gens déjà formés”. Il renchérit : “La seule solution : débrancher l’école, la déconnecter. Internet, ça ne sert à rien.” (Déconnectez les écoles !)

Écoutez-le vous-même, Finkielkraut

Débrancher l'école ?


USA sur blanc, tout fout le camp
(Via Lance Strate) Michael Wesch, professeur en ethnographie numérique, qui nous a offert The Machine is Us/ing Us et Information R/evolution, résume d'une façon troublante les pensées d'étudiants d'aujourd'hui sur la façon d'apprendre, leurs buts, leurs rêves, ce qu'ils vivent en commun, et ce qui les attends au cours de leur vie.

Voici "A Vision of Students Today"


Comment dit-on déjà? Il y a (vraiment) un océan qui les sépare.
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Conference au Parlement

Je vais donner une conférence la semaine prochaine à Ottawa, au 5e Forum de leadership de la greffière, au Parlement sur des thèmes comme le pouvoir des technologies réseau comme outil de communication, de persuasion, de partage et de crédibilité.

Environ 150 leaders participeront à ma conférence plénière sur la nouvelle communication, le nouveau partage avec les outils émergents.

Ça se passe au Parlement même, dans l'une des plus anciennes salles. Le web a créé de nouveaux joueurs à la périphérie des centres traditionnels de pouvoir et mine d'une certaine façon les rapports de forces actuels, ce qui ouvre probablement la voie à une nouvelle redistribution des rôles. Sans aucun doute, ce centre du pouvoir désirera comprendre ce qui se trame sur ce réseau où les règles ne sont pas les mêmes.

Sur internet, il est prôné une vision décentralisée, ouverte, et coopérative du partage des connaissances et de l'information. Ce qui est tout à fait différent pour une organisation comme la leur (ils sont 2000, je crois, à servir les députés), car les enjeux ne sont pas les mêmes. Et avec raison.

Dans un réseau comme Internet, la visibilité joue un grand rôle et la monnaie d'échange est le « lien ». Échanger devient une nécessité afin de créer ces liens. Il est essentiel de communiquer un savoir ou une information afin que le reste du réseau sache que vous possédez ces compétences ou cette information. Ne pas partager empêche toute forme de reconnaissance, car vous devenez « invisible ».

Bien sûr, je devrai faire comprendre que partager ne signifie pas se faire dépouiller de son expertise. Ni qu'il faille appliquer ces nouvelles règles dans leur domaine. Mais il faut comprendre que le leadership, le pouvoir, la communication, la collaboration se déclinent autrement sur le réseau. Pour des leaders, il est bon de le comprendre afin de voir venir les défis de demain.

YulBiz-Montreal : 30 octobre prochain

Un YulBiz, c'est un 5 à 7 qui regroupe tout ceux qui sont intéressés de près ou de loin au phénomène des blogues dans une perspective, assez large d'"affaires" ("bizness") d'où le "biz" de yulbiz. YUL sont les trois lettres de l'aéroport de Montréal. Démarré ici il y a presque 2 ans, il y a des rencontres YulBiz en France, en Belgique et en Pologne

Le projet YulBiz-Montréal a lieu mardi prochain, 30 octobre, au Café Méliès. C'est gratuit et ouvert à tous.

Pour briser la glace
voici des sujets de conversation puisés à même les blogues de ceux qui sont venus au dernier YulBiz.

Michel Leblanc
Cartographie sémantique des 100 plus importants blogues francophones et Bloguer pour vendre

Philippe Martin
L'avènement des réseaux sociaux de proximité et de niche et sa série sur le vidéoblogue (vlog)

Louis Delage
Le pouvoir d’influence des internautes qui consultent Wikipedia

Aurelie Ponton
Ebay et sa nouvelle fonction sociale (l’outil “Neighborhoods” )

Guillaume Brunet
Faire alliance avec les rebelles du Web (Compte-rendu de la conférence de Caroline Beaulieu -l'Actualité)

Yannick Manuri
Le taux de clics serait la mesure la plus observée par les gestionnaires marketing et Performance du e-mailing selon le jour d’envoi

Chrystian Guy
Les défis du recrutement dans le monde du Web québécois

Sébastien Provencher
Top 8 Technology & Internet Trends et le compte-rendu du Web 2.0 Summit

Éric Baillargeon
Google utilise maintenant son propre système de traduction

Pierre Bellerose
Jacques Grand'Maison : un maître à penser

Mathieu Bélanger
Comment augmenter votre visibilité avec l’utilisation des blogues et des réseaux sociaux

Geoffroi Garon
Suivi de la campagne viral Amigo/facebook

Katheline Jean-Pierre
Avatars Town Bêta lancé sur Yahoo

Et je laisse à Alexandre de Haan le mot de la fin sur le "Mantra de la visualisation de l’information" : "Overview first, zoom and filter, then details-on-demand"

Le livre sans le papier

"Hachette va vendre des e-books aux États-Unis". (via M. Robert) La dématérialisation des supports est encore un secteur peu exploré. La peur du piratage est grande, bien sûr. Mais il faudra bien trouver une manière de rentabiliser le contenu si on ne vend plus du papier...

"Aux États-Unis, Hachette Livre (groupe Lagardère), numéro trois mondial de l'édition, a décidé de se lancer dans l'aventure. Ses filiales outre-Atlantique mettront en téléchargement, dès le début de l'année prochaine, entre 500 et 1 000 romans. Cette offre sera commercialisée au prix du livre papier afin de ne pas déstabiliser le marché traditionnel." (Le figaro)

Pointer c'est voler

Un site a été fermé après avoir fourni des liens vers des versions illégales des grands succès hollywoodiens et des émissions de télévision américaines. Un jeune homme de 26 ans, de Cheltenham en Angleterre a été arrêté jeudi dernier pour atteinte au droit d'auteur sur l'Internet (via The Gardian)

Le site TV-links.co.uk fournissait des liens vers des contenus de films et de séries illégalement distribués. Les visiteurs du site pouvaient accéder aux contenus, parfois quelques jours après leur diffusion initiale. On parle ici de mettre des liens vers des sources accessibles sur d'autres serveurs, pas de les stocker.

"Linker" semble être synonyme de violation du droit d'auteur, car on laisse entendre qu'une loi britannique interdît l'identification, l'affichage, l'organisation, et l'indexation des liens vers du contenu piraté. Vrai? Intox?

Et si je linke (pointe) vers le site TV-links.co.uk suis-je alors illégal? Et si le serveur qui affiche la page avec les liens était dans un autre pays qui n'a pas les mêmes lois, qui a juridiction? Et si c'était un wiki, construit à plusieurs (UGC)? Et si c'était un agrégateur automatique par mot clef qui regroupe les liens trouvés? Devra-t-on toujours s'assurer de vérifier si la page pointée possède tous les droits avant mettre le lien? Hum. Des réponses?

Harold Gendron quitte l'Alliance numeriQC

Il n'y a pas qu'en Californie où il y a le feu. Harold Gendron a annoncée qu'il quitte l'Alliance numériQC d’ici quelques semaines. Harold Gendron était le seul membre restant de l’équipe originelle et occupe actuellement le poste de Directeur, veille et stratégie (via le Lien Multimédia). Avec le départ cet été de Jean-François Arseneau, et une toute nouvelle mouture pour leur site web, c'est un signal de changement en cours à l'Alliance! Ou que ça bardasse. C'est selon.

Credibilite de la blogosphere

Paru dans le lettre d'info de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) (Via Isabelle Quentin, mon éditrice qui commence à aimer les blogues ;-)
Blogues et médias : du pareil au même

L'équivalent australien du Bureau de la concurrence croit, en se basant sur une recherche de Technorati, que le public internaute tend à ne plus voir de différence en matière de crédibilité entre les blogues et les médias traditionnels.

Pour le président de l'organisme, Graeme Samuel, les médias traditionnels ne peuvent plus penser que le public va toujours finir par se tourner vers eux pour s'informer.

C'est ce point de vue qui amène notre CRTC à croire qu'il n'y a plus de raison de contrôler la propriété des médias puisque l'info, tout comme Dieu, est partout et notamment dans les blogues.
Source à l'origine de cette note : Blogs as reliable as mainstream media (ACCC)

Crédibilité versus confiance
J'écrivais justement dans le chapitre de mon livre sur l'influence:
"On s'entend généralement pour dire que la crédibilité est une perception. C’est un attribut donné par l’observateur à une information, à une personne, à une institution. Elle n’est pas une propriété innée d’une personne, mais une caractéristique attribuée par les autres. Cette faculté de donner de la crédibilité s’appelle la confiance." ("Bloguer pour influencer", in Pourquoi bloguer en milieu d'affaires, à paraître)
Dit plus crûment, la confiance est la méthode utilisée pour s’éviter de faire la preuve chaque fois, de vérifier chaque point. Parce qu'on lui donne notre confiance, à tort ou à raison, la blogosphère a une influence. On peut contester l'ampleur, mais pas le fond.

Blogues et médias : pas pareils, pas les mêmes
Cette acquisition de crédibilité notée dans l'article peut laisser pantois, mais il semble être devenu un fait. On fait confiance aux blogueurs, certes, mais il s'agit maintenant d'éduquer les citoyens à exercer une pensée critique, car les institutions traditionnelles avaient une éthique et un mécanisme qui justifiait leur crédibilité. Dans la jungle de l'information, il est facile de croire ceux qui nous bernent.

Que voulez vous?
Et en passant, à lire aussi sur le site de FPJQ : Les citoyens (américains) ne choisissent pas les mêmes informations que les journalistes

On y apprend que "les médias traditionnels concentraient leur attention sur une dizaine de grandes histoires qui occupaient à elles seules 51% des nouvelles".

Sur les sites de contenus générés par les utilisateurs (Reddit, Digg et Del.icio.us) "ces sujets étaient presque absents des trois sites citoyens étudiés, ils ne représentaient que 5% des thèmes abordés".

À noter aussi : "Le contenu international est par ailleurs nettement plus présent dans les médias traditionnels que dans les trois sites examinés." Tiens, tiens, tiens, le local est une préoccupation citoyenne...

En route vers l'imprimerie

Voici des nouvelles du livre "Pourquoi bloguer dans un contexte d'affaires", un collectif dans lequel j'ai écrit le chapitre "Bloguer pour influencer". La mise en page est terminée. Je viens de voir à l'écran ce à quoi ça ressemblera! (Voici une image de la p.17). La prochaine étape, c'est la planche à imprimer! Je vous en donne un petit extrait plus bas.

La sortie sur les étagères est prévue pour la mi- ou fin-novembre 2007 au Québec et en février 2008 pour la France.

On ne sera pas au salon du livre de Montréal, finalement, ah! conflit entre le distributeur et les administrateurs du salon -- Il y a tellement de gens impliqués dans la chaîne, si vous saviez! Ça me donne une tout autre perspective à l'acte "d'autopublier " qu'est celui de bloguer.

Mais avant la sortie publique, les premières copies sorties des presses, disponibles au début du mois de novembre, seront réservées et expédiées tout de suite à ceux et celles qui ont commandé leur livre en prévente. Question de leur donner la primeur ;-) On se prévoit une séance de dédicace en groupe pour ces privilégiés et les livres seront envoyés par la poste.

Extrait
Je crois que c'est "l'influence" qui donne l'aplomb à toutes les raisons de bloguer discutées dans le livre (bloguer pour vendre, informer, apprendre, se définir, se "réseauter", faire de la vidéo, communiquer, provoquer, se souvenir).

Bloguer pour influencer (extrait de mon chapitre)

Pourquoi Bloguer dans un contexte d'affairesVeut-on vraiment bloguer pour influencer? Rares sont les cas de figure où quelqu’un commence à bloguer avec cette idée à l’esprit. Tous remarquent que l’influence apparaît comme un effet secondaire. L’influence, à ne pas mélanger avec la manipulation, est un art qui se cultive et un pouvoir qui se mérite. C’est la base pour accomplir toutes les autres raisons de bloguer discutées dans ce livre.

Influencer, c’est le rayonnement moral et intellectuel, c’est l’autorité en tant que pouvoir social, un pouvoir d’exercer un effet sur l’opinion publique. Vouloir influencer, c’est la conséquence logique du leadership. Les blogueurs, qu’ils le veuillent ou non, dans leur sphère respective, sont des influenceurs. Les meilleurs le comprennent très vite et se positionnent rapidement dans leur créneau.

Je vous invite dans ce chapitre à comprendre les sources de l’influence des blogueurs. Nous verrons comment ce pouvoir émerge de la blogosphère et pourquoi cette dernière a acquis une légitimité aux yeux de son public. Vous serez vous-même en mesure de saisir les mécanismes pour devenir un influenceur dans votre domaine.

Nous allons ainsi remonter au début du processus, retrouver le véritable moment où tout bascule entre une simple page Web et un site visité par des milliers de personnes. Nous devons d’abord comprendre le fondement de la crédibilité et ensuite remonter le cours des choses jusqu’à la confirmation de l’autorité du blogueur dans la sphère publique.

(...)
Ceux qui me lisent voient déjà que je touche un des thèmes que j'aime aborder dans mon blogue. Pour comprendre la notion d'influence, dans mon livre, j'ai essayé d'aborder la notion de crédibilité comme une perception et qui se traduit communément par "confiance".

Dans nos sociétés hypermédiatisées, nous avons bâti des institutions de la crédibilite (les médias, des corporations,etc.). Sauf que voyons maintenant poindre une "perte de confiance" dans ces institutions. L'émergence de l’autopublication accessible à tous, qui dépeint le « monde tel qu’il est », ce monde vu par ceux qui y vivent (et non pas seulement qui le rapportent), n'y est pas étrangère.

On appelle ces gens qui autopublient les nouveaux intermédiaires et j'explique qu'il s'opère un transfert de légitimite quand ils pointent vers des ressources des institutions. L'abondance de l'information donne du pourvoir, non plus à ceux qui génèrent de l'information, mais à ceux qui la sélectionnent et la filtre pour nous.

Leur passage dans la sphère publique s'explique par un arrimage dans l'écologie de l'information où les médias ont besoin de sonder les interrogations ou les intérêts du peuple pour leur donner ce qui l'intéressent. L’autorité d’influencer l’opinion publique vient d'être donnée.
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Technoratitechnorati tags:

No press

"Le rôle des blogs n’est pas simplement de donner des infos à la presse pour qu’elle les retraite, sous un autre angle, après vérification. Les blogs ne sont pas des grosses machines à dépêches fluctuantes. Mais de véritables espaces d’expression." Lu sur N0-Press.com

No PressNo Press veut dire haut et fort que "les blogs et la presse ne vont pas sur le même terrain, (...) que bloguer est un acte libre, indépendant, amateur, et qu’il doit le rester." Ils proposent un logo à afficher pour que chaque blogueur consciencieux se responsabilise et s'affiche comme tel.

Une façon claire de dire que les blogues vont "là où la presse ne va pas".

C'est aussi bon moyen de cesser le futile combat d'arrière-garde sur la question "un blogueur est-il un journaliste?" et si les blogueurs sont tenus aux mêmes codes que les journalistes.

Strategies d'optimisation de reseaux sociaux

Ressources afin d'être prêt pour vos prochains brainstorms afin de développer une stratégie pour les réseaux sociaux.

Voici une série de liens très pertinents parus depuis mon dernier billet sur FaceBook (28 sep 2007):

The Social Network Operating System (Tim O'Reilly) 12 oct 2007
Un réseau social, c'est une plateforme.

There’s More To The FaceBook Traffic Story (TechCrunch) 11 oct 2007
There isn’t enough information yet to make any kind of definitive statement about Facebook traffic.

A Successful Facebook Marketing Campaign (Social Media Optimization) 10 oct 2007
Facebook has its own ecosystem that advertisers need to be aware of.

Social Networks at Work Promise Bottom-Line Results (CIO Insight) 8 oct 2007
Corporate social networks are looking very much like the Next Big Thing.

Seven Steps to Graphing Your Facebook Strategy (Dave McClure) 3 oct 2007

Et voici d'autres liens trouvés par la suite.

Make Your Millions with Facebook Applications...or not (SEOmoz) 13 sep 2007
Revue de divers applications ayant eu du succès sur FaceBook

Social Graph: Concepts and Issues (Read/Write Web) 12 sep 2007

Thoughts on the Social Graph (BradFitz) 17 août 2007
Pensez le post-facebook.

Never Ending Friending (PDF de Charlene Li de Forrester) Juillet 2007
Une étude sur MySpace de 68 pages.
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Facebook Platform application : Getting Started is Easy
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