ZEROSECONDE.COM: avril 2008 (par Martin Lessard)

ZEROSECONDE.COM

Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

Le secteur high-tech ne connaît pas de crise de l'investissement

Une étude (payant, anglais) rapporte que l'industrie des technologies de l'information américain a enregistré un bon premier trimestre 2008 (alors que tous les autres secteurs on connu un ralentissement).

Avec près de 4 millions de dollars investis dans 373 opérations, c'est 20 % de plus qu'il y a un an..
"Pour la première fois depuis que les résultats sont observés, le secteur des logiciels n'est plus le premier pôle d'investissement : il se trouve devancé par les services d'information."
Source (débusqué par JMSalaün):
L'Atelier BNP Paribas - Le secteur high-tech ne connaît pas de crise de l'investissement

Kärcher 2.0

Par les temps qui courent, et avec raison, quand il y a des émeutes dans le monde, c'est pour manifester contre la hausse des aliments de base. À Montréal c'est pour un passe-temps où des millionnaires se lancent un morceau de caoutchouc dur dans une enceinte climatisée. Mais il y a du nouveau!


ile -avril 040 (Lgros26)Ce qui est nouveau, et pas besoin d'importer du Kärcher de Sarkoland, les casseurs seront traqués avec les mêmes outils qui les ont incités à commettre leurs méfaits (vous connaissez mon point de vue sur le sujet).

Le service de police de Montréal a perquisitionné quelques stations de nouvelles pour récupérer des bandes vidéo sur lesquelles lesdits méfaits ont été captés (source). Les médias en question ont évidemment protesté (source) mais ont été obligés d'obtempérer (source).

Le principe n'est pas sauf
Le problème, évidemment, c'est qu'ainsi les médias deviennent de facto l'oeil de la Police. La méthode d'enquête compromet la sécurité des journalistes (dont leur travail sera dorénavant assimilé à celui des policiers). Ici on touche à un principe fondamental.

"La police entretient avec le citoyen une relation basée sur l'autorité, reposant sur la force de la loi. Les médias, les journalistes, n'ont pas cette autorité. La confiance qu'ils inspirent est leur carte de visite. Leur réputation d'indépendance - garante de leur impartialité - est leur principal actif professionnel. " (Benoît Aubin)

Tirer la couverture des médias à soi
Oui mais que fait-on quand on est le mal et le remède? On reconnaît tous que la présence de caméra possède un effet d'excitation en retour. Il est dommage de ne pas voir l'effet contraire. Les principes d'un autre temps n'avait pas prévu ce cas de figure:

Les médias offrent maintenant des nouvelles en direct. Ils envoient des journalistes pour couvrir les débordements. Aujourd'hui ils sont campés à l'extérieur des arénas et non dans les gradins. Et ils recherchent les émotions (et on ne retient au montage que les plus excités en général).

Est-ce une raison pour que la police débarque systématiquement dans les salles de rédaction? (lire ce qu'en pense Yves Boisvert). J'oserai même une boutade : "Follow the money".

Le média c'est moi
Alors, les enquêteurs se retournent vers des services de vidéo en ligne, comme Youtube, pour retrouver le piétage incriminant. Une adresse courriel est disponible pour tous ceux qui veulent partager leur vidéo maison (coupe.stanley@spvm.qc.ca - notez l'ironie du choix de courriel). Les images fournies à ce jour ont permis d'appréhender trois autres personnes.

"Certains vandales se sont filmés, trouvant que c'était édifiant de mettre ça dans Internet. Aujourd'hui, cela nous sert". (Le Devoir)

Le web 2.0 ne joue pas aux saintes n'y-touchent. Elle provoque et elle châtie. Vous voilà averti.
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Autre opinion sur le phénomène:
Les invasions barbares
Jean-François Lessard, Département de science politique de l'UQAM
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Effet Larsen médiatique

Émeutes à Montréal. Non ce n'est pas pour soutenir le peuple opprimé du Tibet. La victoire d'une équipe locale de sport sur glace a servi de déclencheur. Inutile de sortir le kärcher pour les provoquer. On a les jacqueries que l'on mérite.

The Larsen Effect (Lupi75)Ces émeutes générées par les utilisateurs sont-elles emblématiques d'un manque de sagesse des foules? Ce serait faire preuve d'exagération synedoctique, de prendre la racaille pour le tout.

On m'a demandé si le web 2.0 était à l'origine de ces relents de révoltes post-démocratiques. Évidemment non, pas plus qu'un Bush est impliqué dans la réduction du réchauffement climatique.

Les réseaux sociaux et le mobile ont peut-être facilité les communications. Mais ce sont surtout des échos grégaires et ataviques d'émeutes semblables qui ont eu lieu en 1993. On ne peut accuser le web d'avoir été le responsable à l'époque.

Évidemment, l'écosystème informationnel aujourd'hui inclut Internet, mais la dorsale symbolique sur le continent de Disneyland est ailleurs. Je ne crois pas qu'être sur Youtube soit un incitatif virulent pour incendier des voitures.

Comme dans les banlieues hexagonales sarkozyques de 2005, les médias ont joué leur rôle de pompier incendiaire. On sait tous que le calme est revenu lorsque la télé a cessé de reproduire en direct la carte du pays mouchetée de points en feu pour indiquer le score national de la compétition des pyromanes. Là-bas, par contre la source du problème était autre.

Ici, se voir dans l'écran mobile de poche de son cousin un soir d'ennui devant le Macdonald local génère moins d'adrénaline que de passer en direct à la télé sur la 50 pouces des sales bourgeois. La une de FaceBook génère, encore, moins de notoriété glamour que la une du TJ.

La télé réalité leur a martelé depuis les débuts que la vie n'existe qu'à l'écran. Ne soyons pas étonnés qu'ils se mettent à vivre quand les spots s'allument. Nous sommes à l'ère du feedback socio-médiatique : un effet Larsen des médias qui provoque en retour ce qui n'existait pas.

Je ne sais pas si la sphère médiatique est capable d'auto-discipline mais comme l'engouement s'amplifiera à mesure que l'équipe locale en question s'approche de la grande finale, sera-t-elle capable de couvrir l'événement de loin? Ou l'audimat remportera-t-elle la coupe?
...
L'équipe de hockey pourrait aussi se cotiser en fouillant dans leur poche; les manifestations de 1993 ont coûté à la ville à peine le salaire d'un seul joueur.

Qu’achètent les Québécois sur Internet ?

Selon l'indice du commerce électronique au Québec, près de 900 000 adultes québécois (15 % des Québécois âgés de 18 ans ou plus) ont acheté pour plus de 268 millions de dollars de produits et services sur Internet, (moyenne 308 dollars par consommateur).
Qu’achètent les Québécois sur Internet ? (22 avril 2008)
  1. vêtements, bijoux et accessoires (13 %)
  2. livres, revues et journaux en ligne (12 %)
  3. appareils électroniques grand public (12 %)
  4. musique (10 %)
  5. matériel informatique (9,4 %)
  6. produits de voyage (8,5 %)
Indice du commerce électronique au Québec produit par le CEFRIO, l’agence Internet VDL2 et la firme de recherches et sondages SOM.
10 % de musique, 3e position? L'ADISQ se plaignait récemment que "les ventes numériques pour l’industrie du Québec frôlent les 1,6%" (Source CircaCFD). Où étiez-vous quand la bise fût venue?

Livre : "Comment le web change le monde: l'alchimie des multitudes"

Voici Fancis Pisani et Dominique Piotet qui viennent d'écrire "Comment le web change le monde: l'alchimie des multitudes" aux éditions Pearson où ils décortiquent et analysent l'internet participatif qui fait de chacun de nous des "webacteurs".

Comment le web change le monde: l'alchimie des multitudesÉcoutez-les en primeur sur l'émission spéciale de l'Atelier des médias (émission #28). Cette émission a été enregistrée à l'avance et sera diffusée sur les antennes de RFI que dans une semaine (3-4 mai 2008) --mais vous pouvez l'écouter tout de suite.

Regardez aussi la captation "live" à la librairie Decitre "en direct, hier lundi à 17h30" ;-) Via Olivier.

Les auteurs dégagent les 5 caractéristiques principales de ce nouvel Internet :

  1. Les technologies comptent moins que l'usage
  2. L'outil se laisse facilement approprier par les utilisateurs.
  3. La communication se passe, comme ils disent, « dans les nuages ». 
  4. Un très fort potentiel relationnel.
  5. L'apparition des amateurs-experts ("Les internautes s'y comportent non comme des consommateurs, mais comme des acteurs engagés").
Le blog de Francis Pisani en français et en espagnol.
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"Comment le web change le monde: l'alchimie des multitudes" de Fancis Pisani et Dominique Piotet
Éditeur Village Mondial (28 mars 2008)
Broché: 256 pages, ISBN-10: 2744062618, ISBN-13: 978-2744062612
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Livre : "FaceBook, on s'y retrouve"

Je viens de recevoir le livre des auteurs de "FaceBook, on s'y retrouve!", pour tirer le meilleur des applications de la plateforme.

FaceBook: On s'y retrouveÀ peine quelques mois que la version française est en ligne, voilà un genre de "guide touristique" qui explique au novice comment gérer son compte et produire/diffuser du contenu. Et pour les pros, comment l'utiliser pour rayonner (recrutement, publicité, etc.) Et oui, on y apprend des choses. Si vous n'êtes pas encore sur FaceBook, voilà votre mise à niveau!

C'est le genre de guide que le webmestre peut parcourir en une fin de semaine quand son patron lui arrive un vendredi après-midi en lui disant : " Mon neveu m'a parlé d'un truc, d'une chose, Bouque ou chèvreFace ou quelque chose comme ça, ça serait bien d'y être non? Lundi je veux qu'on y lance une campagne! je compte sur toi, petit".

On y retrouve les applications incontournables selon eux, dont les trois quarts que je ne connaissais même pas! Ça évite de faire la recherche soi-même et ça montre que FaceBook est devenu un univers en soi qu'il est impossible d'embrasser complètement. Le livre a le mérite d'offrir un bon tour technique du jardin, même des coins obscurs pour moi.

Pile je t'aime, Face je te hais
Ce livre arrive au moment même où je me suis fait prendre par l'horrible FunWall, une application dans FaceBook, qu'il faut fuir comme la peste. Je me suis retrouvé à faire suivre à tous les amis un vidéo que je voulais détruire de mon compte. Utilisant mon identité (comme il a utilisé l'identité d'un ami avant moi) je donne l'impression de cautionner le contenu de la vidéo comme significatif. Je suis d'ailleurs désolé pour l'horrible vision qui va s'incruster dans la tête de mes 256 "friends"...

Le livre ne parle pas nécessairement des inconvénients comme celui-ci dans FaceBook. Après un an d'utilisation, il devient pénible de voir que les applications se sont sophistiquées à un point tel que le mouvement de souris peut presque être retransmis viralement à tous et surtout à des compagnies dont on se sait pas trop ce qu'ils en font. Dans le cas de FunWall, je l'ai désactivé, car je n'aime pas être pris pour un imbécile (il n'y a pas de bouton libellé " Forward to all" mais si on clique n'importe où ou presque c'est le résultat que l'on obtient sans possibilité de revenir en arrière).

Mordre à l'hameçon
Et le livre sort tout chaud des presses, que, voilà, on annonce le premier hameçonnage sur FaceBook (twité par Philippe) : les pirates utilisent l'habitude matinale des facebookiens de se loguer entre un café et deux croissants, et, profitant du demi-sommeil, fait miroiter dans un courriel une vidéo idéale pour bien commencer la journée: un clic et hop on se logue sur (un faux) Facebook (Login-facebook.info) et la victime n'y voit que du feu, car elle se retrouve sur Youtube avec ladite vidéo. Mais le user/password hacké, les pirates entre dans le compte Facebook pour s'amuser à usurper l'identité (lire en détail : New Facebook Viral Phishing Scam).

La leçon qu'il faut retenir, même si FaceBook n'est qu'un jeu ou une manoeuvre marketing, il s'adonne que le phénomène joue sur un vecteur hautement sensible : l'identité sur le réseau. Un enjeu majeur, il va sans dire, dans les prochaines années...

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"FaceBook, on s'y retrouve!" d'Éric Delcroix et Alban Martin
Éditeur Pearson (19 avril 2008)
Broché: 270 pages, ISBN-10: 274409207X, ISBN-13: 978-2744092077
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Petites lectures du dimanche

Un esprit sain dans un agrégateur sain. Bonne lecture.

Tendances
InternetActu - La conversation a-t-elle quitté la blogosphère ? La montée de Twitter comme vecteur de relations sociale au détriment de la blogosphère.
JMS - Le poids de l'immatériel Comme quoi l'information immatériel a des impacts tout à fait concrètes.
Modadmin - Les vraies communautés existent déjà Une communauté n'est pas un objet extérieur qu'on peut fabriquer en dehors de gens.
Outils Froid - Le web 2.0 au service du renseignement US S'il vous restait un doute...

Articles
Le Monde - Plus un pays développe et utilise les nouvelles technologies, plus il est performant et innovant (via Mario).
NYTimes - Beware the New New Thing (Via Patrick) La neutralité du net est inscrit dans la loi sur la télécommunication américaine (mais les câblos n'y sont pas assujettis).
Rue89 - Le stress mortel des blogueurs de fond Mourir la souris à la main, quelque chose qu’on ne souhaite à personne.
NYTimes - Behind Military Analysts, the Pentagon’s Hidden Hand Le cheval de Troie médiatique

Québec
CFD - Du retard de l’ADISQ… Une brève montée de lait bien moussante.
MB - Des sites du gouvernement du Québec squattés par des domaineurs Les squatteurs sur les url accentués.

France
Presse-Citron Affaire Fuzz - Olivier Martinez : je fais appel du jugement Soit les juges se trompent, soit la loi est mal faite.
Libé - «Est-ce que la Chine somme les Français de libérer la Corse?» Ahem (via Laurence). Ouvrons les boîtes, Pandore va être content; Est-ce que la France demande aux Américains de redonner le territoire aux Indiens? Est-ce que les Indiens demandent au Russes de libérer les Kouriles? Est-ce les Russes demandent aux Turques de redonner la terre au Kurdes? Est-ce que les Kurdes demandent aux squatteurs de France2.com de se la fermer?

Chine
Brice - Chine 2.0: L’internet chinois en chiffres
cwrblog- Some Stats On China’s IM Services

Outils
Twubble - "expand your Twitter bubble". Voyez les amis de vos amis sur Twitter (via Éric)
Twhirl- basé sur la plateforme Adobe AIR, Twitter dans le confort de votre desktop (via Éric).
Alert Thingy - basé aussi sur l Adobe AIR, FriendFeed dans le confort de votre desktop (via Éric)

Rigolade
F@#$ing MacBook
Super lanceurs des superettes

"Pourquoi bloguer" en France

Notre collectif "Pourquoi bloguer dans un contexte d'affaires" est disponible en France à La Librairie du Québec à Paris. On peut se le procurer sur place ou par Internet. On m'a aussi dit à un moment donné que la FNAC suivra.

Isabelle Jupé, La femme numériqueEn tout cas, son entrée a été remarquée. La première référence française nous vient directement du blogue de La femme digitale, Isabelle Jupé. Sous le titre Pourquoi bloguer???, vendredi dernier, elle souligna l'arrivée de notre livre dans l'Hexagone en citant l'avant-propos de Jacques Nantel dans le livre:

”Le blogue est-il une mode passagère, une sorte d’épiphénomène? la réponse à cette question est simple, c’est Oui. Oui, car déjà de nouvelles technologies se développent …mais si vous souhaitez être à même de comprendre les tendances à venir, vous avez tout intérêt à bien comprendre celle-ci. D’autant plus qu’elle est majeure.” (Jacques Nantel)

Je me suis demandé quand quelqu'un allait relever cette citation dénonçant le blogue comme un phénomène de mode. Avec tout le respect que je dois à Monsieur Nantel, sommité dans le commerce électronique, je dois dire qu'il a légèrement tort sur ce point.

Mode un jour, mode toujours
Que la mode se soit emparée des blogues, on n’y peut rien. Il s'est calqué depuis 2 ans autour du mot "blog" effectivement un effet d'engouement. Mais cet effet de mode ressemble plus à la course aux feuilles de chou de la fin du 19e siècle qu'à la spéculation des bulbes de tulipes. Les journalistes sont là pour en témoigner.

La forme, le nom et la culture vont peut-être changer, mais les blogues resteront bien enracinés après cet engouement. Il faut nuancer le mot "blog", qui par sa structure lexicale fait déjà exotique, pourrait effectivement tomber dans l'oubli. Mais en tant que phénomène d'autopublication "bottom-up", hors institution, hors légitimité, tant qu'il y aura un réseau ouvert comme Internet nous verrons toujours une partie de la population l'utiliser comme un outil de communication. Ne serait-ce que comme outil d'identité numérique.

La forme pourra changer, et je rejoins M. Nantel ici, de nouvelles technologies se développent, et les tendances vont se fractionner (twitter, statut dans FaceBook, etc.), mais il restera toujours quelque part une forme de "blogging", un "journal de bord" de sa propre vie ou de ses communications...
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Pourquoi Bloguer dans un contexte d'affairesDans le livre j'explique comment "bloguer pour influencer" prend racine dans ce déplacement de la confiance chez les consommateurs .
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ViewFinder: photos géotaggées et Google Earth

La University of Southern California prépare dans ses laboratoires ViewFinder un outil d'intégration de photos géotaggées dans Google Earth (via Google System).

L'exemple ci-dessous donne un aperçu de ce que sera le projet s'il est mené à terme.

Je l'indiquais il y a exactement deux ans, Google Earth comme plateforme permettra d'ouvrir une nouvelle perspective pour le commerce, la communication et la recherche d'information.

Évidemment, on pense tout de suite à un mash-up entre Flickr, Google Earth et ViewFinder. Flickr possède au-dessus de 42 Millions de photos géotaggées et le résultat pourrait être spectaculaire.

Mais l'offensive hostile de Microsoft pour acquérir Yahoo! (qui a acheté Flickr il y a quelques années) pourrait bloquer ce rêve. Il y a fort à parié que dans l'affrontement ultime Microsoft pousse plutôt ses propres outils comme Photsynt et Virtual Earth.

Affileo.net

Tiens, un autre type d'intervenant dans la chaîne de valeurs : Affileo.net propose des programmes d’affiliation pour des vidéos sur demande. Un modèle d'aggrégation de contenu vidéo tapant directement sur la recommandation des pairs ou du moins sur la "conversation" de la blogosphère.

Selon Tarik d'Affileo qui me donne ces deux exemples :

- "un webmaster qui a un site sur le Japon pourra afficher des extraits de documentaires en rapport avec le Japon et la culture nippone pour enrichir son contenu éditorial tout en étant rémunéré pour les ventes générées"

- "un bloggeur fan de cinéma pourra mettre des extraits ou des bandes annonces de film sur son site pour prolonger ses articles et toucher une commission sur les séances VOD qu'il génèrera"
On sait que deux étapes importantes dans la mise en marché de produits sur Internet passent par l'auto-découverte et, bouclant la boucle, la recommandation.

Dans un univers de contenu infini, il n'existe aucune façon de disposer d'une façon acceptable autant de contenu: la recommandation et un accès à la pièce au moment opportun est la voie tout indiquée.

TV et le web : faites court

Les gens peuvent passer jusqu'à 40 minutes sur YouTube, dit Quincy Smith, président de CBS Interactive, mais ils le font à coup de clips de deux minutes.

Ce que la télévision traditionnelle doit comprendre, c'est que du matériel audio-visuel, serré et bien monté, reprenant des extraits reliés à une émission peut servir d'accroche en ligne pour attirer au petit écran les internautes. C'est une promo et non du contenu.

C'est en voyant ''Seven-Minute Sopranos'', un montage en rafale de la série The Sopranos fait par un amateur, où chaque saison est expliquée en une minute, que Smith a compris pourquoi il était intéressant de proposer des remix originaux pour la consommation sur le web, apprend-on dans le New York Times d'hier.

CBS a démarré EyeLab pour extraire du jus de la programmation et la proposer à des portails en ligne. Une reconnaissance implicite pour tous les acteurs traditionnels, acteurs compris, que le remix comme promotion peut être très bénéfique pour tous.

Il a compris que le contenu en ligne est "massivement complémentaire" au contenu télé

Laissons le mot de la fin à Smith, car quand c'est un Américain et que c'est en anglais, c'est plus crédible. ''People do not watch the same thing on the Net as they do on television.''

Sources
Web Network TV: It Slices! It Dices! (NYTImes.com)
CBS EyeLab: Short Video Clips Over Full Episodes (Profy)
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eufeeds.eu

Inspector Broco: la web-série
Je découvre que l'EJC (European Journalism Center) tient un portail de fils web des principaux journaux européens pour chaque pays (plus de 300). Une mine d'or pour les journalistes et les accros de l'info. (repéré par JM Le Ray)

L'aggrégation est devenu un consommable et il est clair que la loi doit s'adapter à la réalité d'une information connectée tout azimut et non l'inverse...