ZEROSECONDE.COM: octobre 2004 (par Martin Lessard)

ZEROSECONDE.COM

Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

comprendre le RSS

Donnons-nous trois situations:

1- Quand les grands dictionnaires sortent leur nouvelle version automnale, comment font-ils pour vous dire quels sont les nouveaux mots? Les grands éditeurs publient à part cette liste pour faciliter la chose!

Le RSS, c'est la même chose. Une liste des nouvelles entrées sur un site.

2- Quand vous voulez suivre l'actualité dans un domaine scientifique, cherchez-vous dans les livres? Non, vous vous abonnez à une revue sur le domaine.

Le RSS, c'est la même chose. La revue des dernières nouveautés sur un site.

3- Quand vous voulez rester à l'affut des dernières actualités, cherchez-vous dans un livre d'histoire? Non, vous vous abonnez à un fil de presse.

Le RSS, c'est la même chose. C'est le journal des derniers ajouts à un site : le "fil web"


Le web se transforme. D'un univers foncièrement ponctuel (la page web), le web offre une dimension supplémentaire (le fil RSS): vous suivez non pas ce qui existe sur le web, mais ce qui est nouveau sur le web.

Le RSS permet donc de suivre plus facilement l'état de transformation d'un site, d'une page ou plus globalement de tout type de contenu. La page web représente "l'état d'un contenu existant". Le RSS représente le contenu qui diffère depuis le dernier "état du contenu exitant"

Comment n'y avons-nous pas pensé avant?


1. Il faut arriver à modulariser et standardiser l'information. Il suffit d'identifier des portions de contenu qui sont communes pour l'ensemble du corpus. Actuellement, les fils web découpent l'information de cette façon:
  • titre

  • corps du contenu

  • auteur

  • date de parution

  • url du contenu
Cette division est assez universelle pour s'adapter à toute sorte de contenu.

2. Il faut que l'ensemble de l'information soit contenu dans un système de gestion de contenu (CMS: Content System Management). Rien n'empêche de le faire à la main, si le coeur vous en dit. Mais la manipulation de l'information s'en trouve facilité.

3. Il faut le fil soit disponible dans un format standard, non pas pour les humains, mais pour les programmes. (C'est le XML, eXtensible Markup Language)

4. Il faut des programmes pour lire ce XML et le rendre (de nouveau) accesssible aux humains (un agrégateur de contenu).

Voici la beauté de la chose : en publiant avec un fil RSS, on s'adonne à rendre disponible l'information à tous. Rien n'empêche plus à l'information de circuler. Un programme pourrait aller lire votre fil RSS de votre site, retrouver seulement les nouveaux titres (par exemple) et les importer sur un autre site en les affichant ainsi:
Sur le site de XYZ voici les dernières nouveautés:
  • AAA

  • BBB

  • CCC
Sur mon blogue, dans la colonne, j'importe de cette façon le contenu de mon carnet anglais

C'est ce que l'on appelle en Lingua Anglica, la syndication. Syndication en sens de "publication/abonnement" où un contenu est redistribué à une multitude de publication (les bandes dessinées de Peanut dans votre journal correspond à de la "syndication" de contenu.

D'ailleurs RSS veut dire Real Simple Syndication. Certains disent encore Rich Site Summary, ce qui me semble plus être la façon dont le RSS est utilisé. Ceci dit je préfère dire le "fil web" et laisser l'acronyme aux programmeurs.

Dans la vie de tous les jours

Ce que vous faisiez avant: Vous visitiez régulièrement vos signets (bookmarks) pour essayer de voir sur la page web s'il y a du nouveau contenu (si il n'y en a du tout). Et vous reveniez régulièrement jusqu'à ce que quelqu'un vous parle des agrégateurs.

Les agrégateurs sont ces programmes qui vous permettent de vous abonner à ces fils web. Le programmes peut être un logiciel à part, intégré dan votre navigateur web, dans votre programme de messagerie instantanée ou de courriel. A vous de choisir.

La fonction de l'agrégateur? Vous permettre de vous abonnez aux fils web et d'afficher correctement le contenu. Plusieurs peuvent même tamiser l'information entrant et n'afficher que ce qui correspond à vos mots-clés choisis.

Entrevoyez-vous la puissance des fils webs? Vous n'allez plus à l'information. L'information vient à vous.
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Liens [mise à jour 17 nov. 2004]:
Introduction:
RSS et syndication : définition et format Sur PointBlog
L'ABC du XML-RSS
de Opossum
RSS : comment en profiter ? (Journal du Net)
What is RSS? De Mark Pilgrim (O'Reilley's XML.com)

Annuaires:
L'annuaire francophone de flux RSS de Retronimo
Principaux outils de recherche de fils RSS de Outils de veille

Agrégateur:

Vocabulaire : agregation de contenu, syndication et fils RSS
de klogfr
Aggregator Quickstart Guide de Lockergnome
Comment lire les fils RSS de BlogOKat
Panorama des lecteurs RSS (Journal du Net)

Les carnets comme sources de nouvelles

Agréable surprise cette semaine: je viens de constater que news.google.com utilise (certains)carnets comme source de news. Sans distinction, genre, voici les "vraies" news pis voilà les *cought* blogs *cought*.

(J'imagine qu'Éric Bailargeon, l'expert en engin de recherche, et tout autre bloggeur intensif le savent déjà. Mais qui pourrait me dire à partir de quand celà s'est produit? Ai-je dormi au gaz si longtemps?)

Évitant depuis quelques mois la presse de masse comme la peste, ces raseurs de forêts et ces mangeurs de beignes, je n'allais plus sur news.google.com.

Donc surprise, en francais comme en anglais, les carnets sont consacrées source d'information à part égale. Ah ! Si c'est Google qui le dit... (sur le même ton que quand on répètait "ah, si c'est la télé qui le dit")

(Note pour mon petit Arnaud, 2 ans et demi, : la télé c'est le gros écran pas-plats dans l'armoire qui ressemble à Internet mais tu ne choisis pas l'heure à la quelle tu veux voir ce qui t'intéresse et il y a plein de pop-up plein écran qui t'empêchent de voir ce qui t'intéresse. Si jamais ça arrive que ça t'intéresse...)

Humaniser votre compagnie

Parceque l'internet post-bulle n'est plus un jeu pyramidale de requins de la finance (merci Sylvain pour l'image) le côté social reprend le dessus.

Les carnets d'entreprise permet d'humaniser l'entreprise. Aux récentes nouvelles, 5000 carnets corporatifs ont été recensés par Technorati. Savez-vous quoi : Microsoft arrive en tête! Depuis que le grand satan permet à ses employés de blogger, comment dirais-je, Microsoft n'est plus tout à fait le grand satan. Voir de l'intérieur change la perspective.

Les carnets sont idéals pour les petites et moyennes entreprises, mais les très grandes peuvent aussi y gagner.

Because the internet is humanising, and blogs help humanise a company.
To humanise your company, and if you don't, someone else will, whether it's your competitor, or customers. If you don't show the human face of the company, people are less likely to trust you, especially when other humanised web presences are talking about your product, industry or company. Blogs show the personality and authenticity of a company. This makes companies and employees more approachable.
Richard Giles


Richard Giles établit des tableaux sur la progression de l'internet social (partage, réseautage, colaboration, conversation), ce qu'il appelle la troisième vague d'Internet, l'humanisation

InternetBiasStage3sm.jpg



Via CorporateBlogging.info

Take back the web

J'avais glissé un aparté dans un billet récent sur la popularité de Firefox. Déjà 6 millions de téléchargements, et ce n'est même pas la version 1.0 officielle.

Spread Firefox est un site pour promouvoir l'alternative à IE : son but est de ramasser assez d'argent pour se payer une pleine page dans le New York Times pour le lancement officiel.

The Firefox Advocacy Ad Campaign — the first-ever, full-page advertisement in a major daily newspaper created and paid for by the open source community.


Chaque donation donne droit à une mention dans la page. Il reste trois jours pour participer et voir son nom apparaître dans le célèbre quotidien. Plus de 7000 personnes, réparties à travers l'Amérique du Nord, ont déjà participé.

Pour joindre l'utile à l'agréable, une série de party à travers le monde est déjà organisée pour fêter le lancement ! Même Montréal est de la fête.

Get Firefox!

IE a déjà perdu près de 2% de part de marché à la fin de l'été. Je ne serai pas surpris que ce chiffre passe à 10 % dans 6 mois.

Pour les geeks, je crois que cette résurrection de Mozilla (le moteur derrière Firefox qui est en fait la réincarnation de Netscape en libre) correspond au mythe de l'élu, la revanche du nerd contre le sytème, contre Microsoft. Tel Neo, dans le film The Matrix, laissé pour mort par les sbires de la Matrice, renaît de ses cendres et reprend le dessus. Je me demande si celà suivra la mythologie des frères Wachowski. Dans ce cas on devra attendre Firefox 3.0 pour voir la fin de la guerre des browsers... ;-)

Gestion ou Partage des connaissances

Martin White dans son récent article : Knowledge Management Involves neither Knowledge nor Management se demandait si la définition classique du "management" pouvait s'appliquer à la "Gestion de la Connaissance (KM)". Un système de KM n'est pas une réponse. Je dirais même, quand on parle de système de gestion de la connaissance, on est peut-être déjà dans le mauvais chemin.

Nuançons: ne devrons-nous pas parler "d'échange de connaissance"? Donc, penser plutôt a des tactiques pour favoriser cette échange. Et non pas se faire croire que l'on peut la gérer...

Dave Snowden a dit :

"Knowledge can only be volunteered; it can't be conscripted."
"People always know more than they can tell, and can tell more than they can write."
"People only know what they need to know when they need to know it."
source via E-Content
D'un certain point de vue, tout support à l'échange de la connaissance est du KM. Nous parlons alors non plus de technologies, mais de techniques (de procédures ou de processus peut-être) pour faciliter cetet échange. C'est dire : comprenons-nous bien la dynamique de groupe dans une organisation quand il s'agit de partager la connaissance?

Karl Sveiby définit la connnaissance ainsi: "Knowledge is the ability to act". Ton Zijlstra utilisait récemment cette définition pour essayer de définir ce qu'est un "knowledge worker". Le "gestionnaire" doit, il me semble, possèder autant sinon plus de connaissance en psychologie plutôt qu'en ingénierie, on s'entend. D'ailleurs le KM est souvent associé au département de ressources humaines.

Dans un tel contexte, l'Intranet se trouve au coeur du KM. Développer un Centre de la Connaissance n'a aucun sens. Sinon, c'est réduire l'Intranet à un Centre de distribution d'information, le dépossèder d'une valeur essentielle. L'Intranet est un vecteur d'échanges de la connaissance, idéalement bottom-up, qui englobe le KM. Donc, des outils simples, efficaces, légers, ouverts. Je reste encore très perplexe face au gros système centralisé de KM...


Lektora - un agrégateur 100 % francophone

Trop rare pour ne pas en parler. Lektora, un agrégateur 100% français (IE6, Windows 98/ME/XP/2000/2003 pour l'instant).

(post remis à jour à 21h45)

Quel chemin parcouru depuis que j'en ai parlé la première fois( il s'appelait ClickTheNews il y a 6 mois ). Jean-François Nadeau a fait un excellent travail (assisté de Marie Pier Roy et Félix Lapointe).

J'avais listé trois conditions pour que le rss devienne grand public.
a) Que le mot RSS/XML disparaisse au profit d’un terme plus vaste (tout comme l’acronyme HTML est caché dans le mot ‘web’);

b) Que ‘l’abonnement’ à un fil RSS se fasse en 1 clic (afin de ne pas modifier l’expérience usager);

c) Que le fureteur web intègre la fonction d’agrégation (Intégré au navigateur, ou comme plug-in ou comme barre d’outil).

Par grand public, j'entend ma mère, une internaute qui m'appelle quand il y une fenêtre javascript qui pop. Mais elle est malheureusement sur Mac, elle ne pourra être ma testeuse...

Commençons par le dernier point: Lectora s'intègre à la barre de IE comme un charme. Lektora devient transparent. Un bouton et on y accède

Deuxième point: l'abonnement se fait en 1 clic. Ici aussi, c'est simple.

Premier point: le bouton d'abonnement dans Lektora affiche "XML. On ne peut pas les blâmer, il n'y a pas encore de convention pour nommer ça, pour le grand public s'entend. Webfeed, fil web, abonnement, seul le temps le dira (ou ma mère). "XML" est un choix pragmatique puisque les boutons orange porte souvent cet acronyme.

Pour moi, Lektora s'adresse au grand public, les fils pré-inscrits pointent vers des grands journaux et la métaphore conceptuelle tourne autour du "journal" : on crée son "journal" qui est ensuite "archivé". Ma mère va aimer ça.

Un outil de recherche permet de trouver rapidement un mot clef - et de le sauver pour une recherche ultérieure! Simple et rapide. Autre bon point.

Un bouton aussi permet de copier dans le post dans le presse-papier. Efficace pour blogger!

Le "journal" possède des catégories pré-déterminées mais qui peuvent être renommées.

Au niveaux techniques, on s'attend que les versions futures possèderont d'autres caratéristiques (sous-catégories, import/export OPML, etc). En entrée de jeux, Lektora passe la rampe. Et il est 100% francophonene l'oublions pas.

Ce qui m'amène à penser que les prochains défis seront plus d'ordre marketing que technologique. Les lecteurs de ce blog ont déjà un agrégateur et dans ce jeu, l'avantage est au premier arrivé. Le monde de l'agrégation a déjà 5 ans.

Opportunités
Je vois de belles opportunités coté entreprise public ou privée, ou institution d'enseignement qui doivent se procurer un agrégateur à la tonne. La carte du français va jouer en sa faveur. En intégrant des "features" qui pourraient permettre à un administrateur réseau de mettre en place et contrôler Lektora en batch (exemple : OPML de base officiel pour la compagnie, mise à jour de fil d'Intranet, catégories du Knowledge center ou de la bibliothèque virtuelle), il y a peut-être une niche. On a trop tendance à penser l'agrégateur comme étant un logiciel pour une personne unique. C'est vrai pour l'instant. Quand on passe grand public, il faut penser différemment...
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Liens :
Lektora : http://lektora.com/
FAQ: http://lektora.com/lektora_faq.html
Blog: http://lektora.com/carnet/index.html
Téléchargement: http://lektora.com/telechargement.html

"A quand le RSS grand public?" : http://www.constellationw3.com/carnet/archives/000248.html
Une liste détaillée d’agrégateurs sur Google

Si le mot "agrégateur" vous fait penser à une visite chez le dentiste, lisez la page de Michel Dumais ou si RSS/XML vous semble être des noms de fusées, lisez la page de Opossum

RedFin: l'immobilier et le virtuel

En immobilier, il n'y a que 3 choses qui comptent :

1. l'endroit où se trouve le bâtiment
2. l'endroit où se trouve le bâtiment
3. l'endroit où se trouve le bâtiment

RedFin redéfinie comment on cherche une mainson sur le web.

L'idée est simple. Prenez une photo satellite, ajoutez une carte routière par dessus pour contextualiser l'image.

Ensuite, indiquez en rouge les maisons à vendre.

Voilà.







Tout ceux qui ont fait une recherche de maison via MLS savent comment le web facilite la découverte. Mais, ici, avec RedFin, nous sommes à des années lumières. Tout le monde sait que la recherche d'une maison se fait souvent sur un territoire bien précis : MLS s'arrête au niveau des "quartiers" et les maisons sont mises pêle-mêle dans cette catégorie floue. Le Plateau c'est bien, mais pas sur d'Iberville coin Sherbrooke.

Combien d'appels peuvent être économisés si l'on savait où se situait la maison. RedFin résout le problème.
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Lien cité : Redfin : http://www.redfin.com/
Via : Karl Nelson : http://www.karlnelson.net/weblog/000853.html
English Version: http://martinlessard.blogspot.com/2004/10/future-of-real-estate.html

1 euro par jour pour Linux

La France libérée?

De libération, via Trace (JJ's Sun blog)

"Les étudiants français, qui bénéficient depuis quelques jours de prêts et de tarifs préférentiels pour acquérir un ordinateur portable, peuvent désormais choisir une configuration utilisant le système d'exploitation Linux, a annoncé jeudi Mandrakesoft, un éditeur spécialisé."

"Cette opération, baptisée "Micro-portable étudiants" et lancée le 28 septembre dernier par le ministère de l'Education nationale, a pour objectif de doubler le nombre d'étudiants possédant un ordinateur portable."

"Tous les titulaires d'une carte d'étudiant peuvent faire une demande sur le site www.delegation.internet.gouv.fr et bénéficier d'un crédit à taux préférentiel, avec des remboursements à partir d'un euro par jour pendant trois ans."

"Le constructeur FGI propose deux modèles fonctionnant sous la distribution Linux de Mandrakesoft et équipés de la suite bureautique OpenOffice, à partir de 929 euros."

Paris hésite

Via Forbes.com: Paris City Hall Balks at Linux Switch: "

Paris n'abandonne pas Microsoft. Du moins pas tout de suite, pas d'un coup. En phase.

Des sources officielles ont déclarées que Microsoft aurait couper de 60% leur prix pour stopper la migration vers le libre.

Il faudrait une colonne Leclerc pour nous libérer tout ça...

Wikalong, le wiki d'annotation de page web

Wikalong, c'est simple, c'est ingénieux, c'est un wiki pour le partage d'annotations de page web.

Wikalong est une extension pour FireFox (Firefox est LE navigateur de l'avenir, disponible maintenant; compatible Mac, Windows et linux).
Wikalong apparait dans votre fenêtre annexe (sidebar) de votre navigateur et indexe les pages où vous aller: vous voulez faire une annotation, hop, vous ouvrez Wikalong, vous écrivez une note et vous sauvez.
L'idée d'annotation de page web n'est pas nouvelle, mais l'utilisation du wiki à ce but est tout simplement ingénieux : simple et rapide comme bonjour. C'est un wiki portable, finalement.

En laissant Wikalong ouvert, vous pouvez voir les notes laissées par les autres au fur et à mesure que vous naviguez. Cet utilisation originale du wiki, il fallait y penser!

L'application pratique? vous construisez un site web ou vous visitez des pages et vous voulez partager des corrections ou des commentaires! Au lieu de s'échanger des courriels (qui se perdent) ou des messages MSN (que l'on oublie) ou écrire sur un wiki externe (on oublie toujours le url de la WikiPage). On utilise wikialong pour associer la page wiki avec la page web. Le travail de validation s'en trouve facilité! Ou le partage de lien se fait plus facilement.

L'application pédagogique? le professeur laisse des notes de ce genre : définition de mots, liens connexes, explications contextuelles (histoire, politique, technique), questions d'examen, etc.
Ou l'élève peut laisser de notes de ce genre : interrogation de vocabulaire ou de sens, hyperliens reliés, extraits pour citation ultérieure, etc.

L'application commerciale? moi j'y vois un bel avenir : car comme le site public de wikialong est ouvert à tous, vous voudrez peut-être payer pour avoir votre espace de travail à vous, privé. Les fermes de wiki devraient offrir cette extension, je crois qu'il y a un débouché très intéressant!

Installation:
Pas d'inscription, pas d'installation de logiciel.
1.Vous installez l,extension Wikialong en cliquant ici :http://wikalong.phunnel.org/wikalong-current.xpi (pour Firefox)
2. Vous redémarrez Firefox
3. Vous allez dans le menu::VIEW::Sidebar::+Wikialong
4. Et cliquer sur mon lien permanent et vous verrez les commentaires associées à ma page.

Paris, libéré?

Aujourd'hui : C'est au tour de de la ville de Paris de se poser la question : va-t-elle opter pour la solution Open Source (Linux) pour son système d’exploitation et les suites bureautiques (comme Munich)? Décision attendue pour aujourd'hui.( via IHT )

Hier : La commision de l'Énergie atomique Français a annoncé hier son plan de développerment d'un logiciel sous Linux en collaboration avec le ministe Chinois de la Science et Technologie. ( via ZDnet et Le Nouvel Obs)

Demain : Install Party toute la journée, samedi, à la Cité des Sciences et de l'Industrie à Paris, Métro Porte de la Villette.

Il fait bon par les temps qui courent dans la ville lumière!

Larry Pruzak sur le partage des connaissances

Ceux qui me connaissent savent qu'en gestion de connaissance je peine à croire qu'une approche top-down puisse marcher à moyen terme. Je crois plus à des solutions légère, basées sur les humains et leurs besoins immédiats.

Larry Prusak est Executive Director à l'Institute for Knowledge Management, et est Managing Principal chez IBM Global Services, à Boston, abonde dans mon sens (en fait il ne le sait pas - disons plutôt que j'abonde dans le sien).

Larry Prizak sort la machine et place l'humain au centre :

[...] one of the things that they often try to do in big companies is to organize communities, force them together. Well, I'm sorry, it doesn’t work.

[...] issues like top-down approaches to knowledge sharing or information sharing [:] Forget about it! . People share in these communities, and these communities will form, if you give people enough bandwidth, enough connectivity. With enough time, space and technology, they find each other. It’s a much more effective way of doing things.

[...] And a real lesson we’ve all learned is that communities are the place where norms get enforced, not from top down, not from bottom-up. They’re enforced in small groups. Groups. You can call them “communities”. You can call “thematic groups” or “communities of practice” or communities of interest” or “communities of action”.

"[...] they will self-organize into communities and self-interest groups, You don’t have to force the issue. They will find it each other. And talk to each other. You don’t have to worry too much about incentive issues. It’s about sharing."

Lire la conférence : What are the enemies and enablers of knowledge management? de (Larry (Laurence) Pruzac)


PS 13 octobre: Martin Dugage commentait récemment : "Le Knowledge Officer, c'est l'éminence grise du patron. Celui qui organise son service de renseignement ne peut être que l'un de ses très proches. Quand on se fait appeler par un middle manager pour le faire, il vaut mieux fuir car c'est une perte de temps."

Ça rejoint Pruzak quand il parlait d'une femme qui lui disait : "I've been trying to make progress with knowledge for eight years at my firm, but no one cares." Il a répondu : "Get a different job!

Si vous êtes intéressé à connaître pourquoi c'est si difficile lisez le document de Martin.

PS 16 octobre: Dans la même veine, Petites réflexions sur les weblogues en entreprise où Padawan raconte les déboires du KM en entreprise. Et coup de gueule de Ludo en réplique. De la bonne réflexion critique pour ceux qui en redemande...

45 raisons d'intégrer les carnets dans une classe

J'ai listé plus tôt cet été les 3o raisons d'intégrer les cybercarnets en classe tel que colligé par Roberto Gauvin.

Anne Davis de e-school news en recense 45 ! Les enchères montent!

Elle les classe sous ces 6 catégories:
1. You might like to create a reflective, journal type blog to...
2. you used this technology in your own class.
3. You might like to start a class blog to...
4. You can encourage your students to blog...
5. You can have your students create their own weblogs to...
6. You can also ask your class to create a shared weblog to...
Lire Ways to use weblogs in education de Anne Davis
(note: Je trouve déjà démodé le terme "cybercarnet" (qui fait tellement "printemps 2004" ;-)

RSS dans les entreprises

"Talking about RSS in a company"

Réflexions sur comment présenter le RSS à des compagnies...

(via Mathemagenic)

Le point aveugle des tests d'utilisabilité

Le faille apparait au moment précis où l'usager décide qu'il cherche quelque chose de nouveau.

La profession de testeur d'utilisabilité (usability)de site web me semble affligé d'un terrible point aveugle. Que se passe-t-il quand la relation entre l'usager et l'information se situe à l'endroit exacte où la "usability" devient impuissant : quand "l'usager ne sait pas ce qu'il cherche"...

Rappelons-nous. Les tests "standards" d'usabilité proposent une série de scénarios à des usagers en leur demandant de les suivre à la lettre. Quelque chose comme: "trouvez ceci dans le site". Même si le scénario offre un contexte plus développé (sous la forme d'un récit), la notion de "trouver une information" occupe la place centrale. Les analyses de comportements déterminent alors le "niveau d'utilisabilité" du site (et des recommandations d'ajustements sont émises).

La faille? Précisément le fait que les participants au test sont tenu à trouver une "information connue" (known-item information).
The user already knows exactly what she's looking for ("I need Joe's phone number"), she has the terms necessary to articulate that need ("I know Joe's last name is Shmoe; that's what I'll search under"), and she knows that the staff directory exists and that it's the right place to look ("Joe is an employee of the company; where else would I look?"). This type of information need would be best served by employing a search system.
Source : louisrosenfeld.com
L'usager possède tout ce qu'il lui faut (sauf la réponse) pour trouver: la clef de recherche ("joe Shmoe") et le lieu de recherche(le bottin de l'intranet ou un engin de recherche). Par définition un test d'utilisabilité porte exclusivement sur les "informations connues". Et les recommandations portent exclusivement sur la "navigation". (voir DonnaM )

Je mentionnais récemment le terme de findability . L'architecture de l'information doit pouvoir supporter plusieurs types d'interaction entre l'humain et l'information pour le dernier soit retrouvé par le premier.

Posez-vous la question:
Est-ce que cette information se retrouve par ...---> alors offrez cette solution...
Source : louisrosenfeld.com
  • Known-item? ---> Search system, site index
  • Exploratory/orientation? ---> TOC/site map, guide, top levels of hierarchy
  • Open-ended? ---> Guide, hierarchy, search wizard, easy switching between search and browse, collaborative filtering
  • Selective research? ---> Search system, filtered results through use of search zones
  • Comprehensive research? ---> Search system, expanded results through use of thesaurus
Il n'y a pas beaucoup de moyen de se retrouver dans l'amas d'information qu'offre Internet. Les usagers en entreprises ont de très grandes difficultés à trouver une information sur quelque chose qu'ils veulent apprendre.

Avec le savoir mobile il devient essentiel d'identifier les nouvelles manières de chercher sur internet. Je me promet de glisser un mot sur la sérendipité et le pagerank de google une autre fois.


Pour l'instant contentons nous de retenir ces trois techniques pour connaître ce que les usagers veulent chercher:
  1. Extrapoler à partir des scénarios (user-case) .
  2. Extrapoler à partir d'interviews sur le terrain .
  3. Extrapoler à partir des statistiques des fichiers journaux (logs) de votre engin de recherche.
(via louisrosenfeld.com )

Pour plus d'information sur les heuristiques pour les engins de recherche

Pour une liste de check points sur la création d'un bon outil de recherche
Pour des façons de corriger un engin de recherche


PS: 13 octobre 2004. Quelques heures (coïncidence) après la publication de ce billet, Denis Boudreault de CyberCodeur publiait lui aussi ses réflexions sur la usabilité, mais à propos, plus particulièrement, des focus groups: il déplore les possibles dérives concensuelles car les focus groups reposent sur la (très grande) compétence de gestion de groupe de l'animateur(trice) pour contrecarrer les "meneurs" qui influencent le groupe entier. Denis prône d'avantage un travail seul-à-seul afin d'obtenir de meilleurs résultats. Je suis d'accord avec lui.

SearchMaster

J'annonçais ici l'ouverture de blogs au japon par Microsoft. Quel pouvait être le dessein réel derrière ce geste?

Les carnets sont une formidable fontaine à contenu. Sur les millions de contenus qui seront créés, peut-être une centaine (tout au plus) sera d'intérêt général. Celà est suffisant. Le contenu attire le public, le public attire la publicité. Nous assistons ici à la création d'un nouveau type éditorial: l'agrégation des auto-publications. Autrefois limité par le coût de distribution, aujourd'hui il est possible de faire publier ce que le public aime sans faire de tri éditorial.

Mais à ceci, et c'est là l'ingéniosité, la somme imposante de contenu n'a d'égale que la recherche d'une aiguille dans une botte de foin : alors quel est l'intérêt de Microsoft de faire créer autant de contenu? Augmenter le ratio bruit-signal! Non seulement il aura accès le premier aux meilleurs blogs ou aux meilleurs contenus, mais en plus, l'aiguille dans la botte de foin, il pourra l'offrir à qui veut chercher : Microsoft est en train de fabriquer son engin de recherche pour concurrencer Google et Yahoo sur leur terrain...

Le contrôle de la source (création de contenu) jusqu'à la livraison (le résultat de recherche). N'est-ce pas merveilleux? Bienvenue dans le monde du SearchMaster...

Transludation

Marc André Bélanger propose un jeu de transludation (J'aime ce terme même si je ne sais pas ce que ça veut dire - ni son auteur, je crois).

Le principle est simple: les logiciels de traduction automatique sont assez puissants de nos jours pour permettre une première traduction assez acceptable. Mais que ce passe-t-il si on refait traduire le texte de nouveau vers la première langue? Et si on recommençait 5 fois? Bélanger vous propose une adaptation française du logiciel web de Karl Tashian.

Retraduit en français 1
Le principe est simple : le logiciel de la traduction automatique est plutôt puissant de nos jours pour permettre une première traduction plutôt acceptable. Mais ce que ceci il passe si on refait pour traduire encore le texte en la première langue ? Et si 5 fois étaient commencées encore? Bélanger propose une adaptation française du logiciel à vous Web de Karl Tashian.

Retraduit en français 2
Le principe est simple : le logiciel de la traduction automatique est plutôt puissamment aujourd'hui, pour permettre une première traduction plutôt de façon acceptable. Mais ce que cela néglige lui, si wiedermacht, autour du texte encore trop traduire la première langue ? Et si 5 la marque était encore commencée? Bélanger frappez au logiciel avant une adaptation française à vous Web de Charles Tashian.

Retraduit en français 3
Le principe est simple : le software de la traduction automatique est plus plutôt fortement aujourd'hui, pour permettre une première traduction plus plutôt en mode acceptable. Mais ce qui cela le néglige, si wiedermacht, autour de je teste encore trop traduire la première langue ? Et si 5 je marque des fosses encore commencé? Bélanger frappées au software avant une adaptation française à vous Web de Charles Tashian.

Retraduit en français 4
Le début est simple : "software" ; de la traduction automatique est plus avant fortement aujourd'hui, pour depermettre un premières traductions plus avant dans manière acceptable. Mais ce que cela le néglige, si wiedermacht, autour j'expérimente encore excessive traduire la première langue ? Et si 5 borne fosses encore commencé? Bélanger frappés à "software" ; avant une adaptation française à vous Web de Charles Tashian.

blx? kpuy!

Les URL ne sont pas des codes DEWEY

Je pense souvent que le RSS est un changement de paradigme pour l'internet. Je devrais plutôt dire que Internet a trouvé son paradigme.

Celui qui était en place n'était pas le bon, car il était emprunté à d'autre sphères. Le paradigme de faire de l'internet un média, un lieu du spectacle permanent a vécu. Avec l'éclatement de la bulle de la spéculation techno les requins de la finances ont été éjectés par les anti-corps du système. Il est maintenant temps de voir ce qui s'en vient de vraiment nouveau.

Les fils web
  • le RSS est la technologie, la plus simple qui soit et comme le HTML et il modifiera tout sur son passage : les pratiques, la diffusions, la consommation, etc. L'information, la portion nucléaire de l'information, s'est libéré de son support physique.

  • Les médias traditionnels de masse ont développé une clientèle en manque de scoop : le RSS, les blogs, les wikis ont déjà créé le média aux milliards de canaux spécialisés. Le monopole de l'information ne leur appartient plus.

  • Si les rédactions des quotidiens ne se débarassent pas de certains vieux mangeurs de beignes qui leur servent de journaliste pour engager des jeunes qui croient encore en ce qu'ils font, le web deviendra la principale source d'information.
Au début de cette année Robin Good a démarré un excellent sujet, le Newsmastering, où la recherche sur le web cessait d'être isolé ("a one-time shot") pour enfin venir renourrir le web : le "newsmaster" filtrait/mixait les fils pour isoler/peaufiner une recherche sur le web en temps réel et la faire partager à tous. Cette note fera date.
"Imagine having the power to select, aggregate, filter content while creating a new RSS feed that is as unique as the person who has built it.

And this set of “magic search formulas” that anyone can now build is not a one-time shot anymore.

This is a “hose” from which useful information around a tightly defined topic can be extracted every day or as soon as there is something of value out there.

It is a hose from which other people can quench their knowledge thirst.
My unique personal filtering effort becomes useful for everyone.

I have a new profession for information seekers, digital librarians, and knowledge management evangelists: the NewsMaster.


Vendredi, il a continué de préciser sa pensée en précisant quels étaient les principaux bénéfices pour une organisation d'avoir un newsMaster:
a. the ability to create specialized news channels specifically targeted at topics and issues the organization is interested in

b. the ability to let other knowledge workers in the organization syndicate, edit, filter, and reuse such news channels to create further and more refined content and information sources for their departments

c. the flexibility to add and extend the number of selected news sources to any content-generating information source online or offline through RSS output conversion

d. the potential to reuse such news content in multiple formats and multiple media with ease, since RSS is based on XML, which cleanly separates content from the presentation layer, giving publishers unprecedented abilities to repurpose information in multiple ways.
Source : Robin Good

Les carnets

L'amélioration de la productivité des travailleurs de la connaissance à l'ère où l'accès à l'information n'est plus le problème numéro un. Les efforts de gestion de la connaissance se concentrent la gestion de l'information.

Cet été Martin Röll a décrit les carnets comme un outil à utiliser par les travailleurs de la connaissance et montre comment l'auto-publication permet la distribution de la connaissance en entreprise.
The analysis has shown that weblogs support a multitude of knowledge work processes: They integrate personal information management and communication, making them an alternative to using the email client as knowledge repository. With personal publishing, knowledge workers can get feedback on their work witout having to interrupt colleagues and without having to know in advance whom to ask. By making thought processes "visible" to others they encourage communication between knowledge workers and open up new possibilities of collaboration

Source : Distributed KM - Improving Knowledge Workers' Productivity and Organisational Knowledge Sharing with Weblog-based Personal Publishing

Le web quitte un monde ponctuel, fait de page web pour se diriger vers un monde de flux, en mouvement, fluide, en dimension. La métaphore de la bibliothèque avec ses livres figés ne tient plus. Les URL ne sont pas des codes DEWEY. L'engin de recherche est le web, le web est l'engin de recherche.