ZEROSECONDE.COM: Épidémie blogueuse (par Martin Lessard)

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Épidémie blogueuse

"Si ce type de lecture devait remplacer le journal et le livre, alors oui, s'en suivrait une grave régression intellectuelle" parce que "la lecture de longs articles sur internet [étant] tellement fastidieuse qu'elle favorisait le zappage au lieu de la concentration". [Christian Rioux dans un commentaire chez Mario Asselin]

"L'épidémie blogueuse" [voir mon dernier billet] induit la lecture en ligne, et dans mon cas, pour de longs articles, la blogosphère --sans remplacer le journal et le livre, en ouvrant une voie bien à elle --, particulièrement avec les écrans que nous avons encore, affecte oui la lecture telle que nous la connaissons.

Loin de moi l'idée de vous faire régresser, mais il y a beaucoup de bons billets qui sont parus sur le billet d'humeur de Christian Rioux du Devoir qui sont intéressants à lire

Mario Asselin (Mario tout de Go): Je blogue davantage pour apprendre que pour toute autre raison
Où, dans les commentaires on voit une réponse de Rioux. Mario propose que l'écriture/lecture sur le web repose sur de tout autres prémices que pour le journalisme.

Clément Laberge (Remolino) : Écrire à l’oral
"Tant mieux pour lui s’il trouve ailleurs tout ce dont il a besoin pour alimenter sa vie sociale et intellectuelle (...) Pour ma part, j’ai besoin de _ma_ blogosphère pour y arriver." Clément, autant que Mario, sont des prototypes de cette blogosphère qui réfléchit en publiant. Et la "relecture": c'est avec toute l'audience que cela se passe...

Aurélie Aulume : Pas d'accord pantoute
Bloguer c'est "une curiosité, un désir de partage, d’échange, une envie de participer à des discussions." "Avez-vous déjà dit à votre Oncle Georges que ce qu’il disait au Party de Noël n’avait aucune valeur parce qu’il n’était pas journaliste et qu’il ne fallait surtout pas qu’il se prenne pour ça".

Michelle Sullivan : Reflet d’une nouvelle réalité : le journalisme en mutation
"Et qui dit que cette nouvelle réalité ne nous poussera pas, nous, messieurs et mesdames tout le monde, à devenir plus critiques envers nos sources d’information?" Pendant que des journaux virent en agrégateur papier de capsule de nouvelles, le web permet la démocratisation de la transmission du savoir et des opinions.

Michel Monette : Chistian Rioux a raison et tort
"Pour ce qui est de la critique de Rioux envers le support de lecture, j’imagine que les moines copistes ont été aussi durs envers l’imprimé jadis."

et le dernier et non le moindre
Michel Dumais : Pas de commentaires
La société de l'admiration mutuelle engendre de ridicules polémiques, ahhhh «what's next ?»
Est-ce que Rioux aurait pu demander à ces blogueurs de "soumettre leur texte à une rédaction, comme il le fait depuis trente ans et comme le font les journalistes et les auteurs en général"? Et qu'aurait signifié une commande de réécriture?

Autres liens
On lira (ou butinera?) ces billets qui donnent une autre perspective au débat général de la rencontre de la blogosphère et des journalistes:
Philippe Gammaire (UniversMedia) : Blogs de journalistes : la liberté de ton retrouvée
Martine Pagé: L’auteur et l’auto-promo Web qui résume Bloggers Vs. an Author: No one Wins.

1 commentaires:

mercredi, janvier 14, 2009 12:43:00 p.m. hubert guillaud a dit...

Ca me rappelle furieusement les propos de Nicolas Carr (traduction chez Framablog).

J'y reviens dès la semaine prochaine sur InternetActu.net, avec un dossier sur le sujet.

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