ZEROSECONDE.COM: novembre 2005 (par Martin Lessard)

ZEROSECONDE.COM

Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

Les bibliothèques face aux moteurs de recherche Internet

Les moteurs de recherche Internet ont changé la façon dont les bibliothèques (principalement académiques) devront concevoir et programmer leur catalogue. Les utilisateurs possèdent déjà une habitude de recherche que les bibliothécaire doivent tenir compte dorénavant. Les utilisateurs "finaux" sont devenus maintenant des utilisateurs "initiaux".

Olivier Ertzscheid (sur son excellent blogue Affordance) fait ressortir les 5 "révolutions" pour les bibliothèques numériques telles que Dominique Lahary les décrit dans sa présentation "un nouveau paradigme?" (PowerPoint tiré des Actes de la journée du 10 octobre organisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France : "Bibliothèques numériques : Où en sommes-nous ?")

Les 5 "changements de paradigme"
La recherche dans un catalogue sont dorénavent profondément différent (les titres sont de Dominique Lahary, mais les commentaires sont de moi, à partir de ceux d'Olivier) :

1. "On cherche partout à la fois".
C'est à dire on cherche dans une méta-collection et non plus dans une collection. Des cloisons par format (document audio-visuel, livres, oeuvres d'art) ou par département ne tiennent plus.

2. "On cherche avec ses propres mots"
On utilise le langage naturel au lieu d'utiliser le code des documentaristes, pourtant plus "raisonné".
On préfère rechercher dans des classifications a posteriori (clusterisation, social bookmarking) qu'apprendre une classification a priori (comme le système Dewey)

3. "On veut de l'information primaire"
On préfère se faire offrir tout de suite le contenu plutôt qu'un catalogue de contenu. L'accès au document plutôt qu'une indication d'accès.

4. "On fait tout avec le même outil"
C'est la googlisation de l'interface. Mon accès à l'information ne doit pas être limité à un outil.
C'est aussi le "généralisme au lieu de la spécialisation", "le flou au lieu de la frontière" : la revanche de la recherche de type "définition" au lieu de la recherche savante (cherchez les étoiles ne doit pas retourner un traité d'astro-chimie-nucléaire).

5. "On veut accéder de chez soi, de partout"
Si l'accès se fait par ordinateur, il n'y a plus de raison que l'on ne puisse pas le faire de n'importe où (il est fini le temps de la ligne d'attente derrière le poste de recherche). Pourquoi pas, rajouterais-je, pouvoir chercher dans les rayons à partir de son téléphone portable?...
Le bruit fait peur aux bibliothécaires, pas aux utilisateurs
C'est ainsi que Dominique Lahary finit son exposé.

Il existe un besoin de chercher dans le flou général (sacrilège!). Ce qui est irrémédiable c'est l’interface unique et la possibilité de chercher partout à la fois.

Je préciserais personnellement que par "interface unique", on doit entendre une recherche floue à 1 champ (comme Google) mais aussi une interface API, c'est à dire que les moteurs et les bases s'interconnectent indépendamment. "Pour exister, il faut être indexé par les moteurs" dit Lahary.

Pour les bibliothécaires, le service à offrir ce n'est pas le moteur de recherche, mais la base de données.

Le déplacement de l'autorité
Ce constat est à rapprocher de mes billets sur le même sujet l'an passé (qui découlent de réflexions d'Alexandre Serres et Olivier Ertzscheid) qui nourrissent mon intérêt pour l'autorité cognitive sur Internet.

La place de l'accès à information pour le grand public (tiré de mon billet du 9 septembre 2004) a grandement changé:

1-Autonomie: L'affranchissement des usagers face aux spécialistes (documentalistes / bibliothécaires) (Si le sujet vous intéresse : The Information Industry Revolution: Implications for Librarians )

2-Démultiplication des sources: l'auto-publication augmente la quantité de document disponible (surabondance d'information, avalanche de blogues, etc) (Si le sujet vous intéresse : How much Information?)

3-L'engin de recherche est une commodité: l'outil est devenu en soi un média, nous avons vite oublié que ce n'était pas un outil de tous les jours (Si le sujet vous intéresse : Recherche d’information sur Internet : où en sommes-nous, où allons-nous ? -Alexandre Serres)

4-Apparition du hasard comme facteur de réussite: d'une recherche structurée avec clefs booléen d'antan, on est passé à l'ère où un document se découvre par hasard au détour d'un clic. (Si le sujet vous intéresse : Chercher faux et trouver juste: Serendipité et recherche d'information -Olivier Ertzscheid)

5-Déplacement de la barrière: l'accès à l'information n'est plus un problème, la capacité de traitement de cette information est devenu la nouvelle barrière. (Si le sujet vous intéresse : Problèmes et enjeux de l’évaluation de l’information sur Internet)

6-Déplacement de la l'autorité de validation ("autorité" au sens de "expert en la matière") : les filtres de validation (le libraire, le journaliste, le curé, l'intellectuel, le professeur, le critique) ont été court-circuités et la validation d'un document repose sur l'usager.

Un nouveau rapport à la connaissance s’installe et elle s'exprime par les modes d'accès à l'information.

Différence entre blog et forum

On me pose souvent la question : "Quelle est la différence entre un blog et un forum?"

La nuance significative tourne autour de "l'agenda", ce que les anglophones appellent "l'agenda setting".

Un blog est un espace "personnel" où l'auteur contrôle l'agenda.

Un forum est une place "publique" (ou à accès restreint) où les participants, avec le modérateur, contrôlent l'agenda (dans les limites du thème du forum).
  • Dans un blog, l'auteur est au centre. Dans un forum, le thème est au centre.
  • On lit un blog pour connaître l'opinion d'un auteur. On lit un forum pour connaître le débat entourant un sujet.
  • Dans un blog, l'auteur est l'autorité. Dans un forum, les intervenants sont (théoriquement) à égalité (ou du moins à tour de rôle selon les questions sur la table).
On peut aussi voir le blog comme un forum où le modérateur serait un dictateur qui initierait/orienterait tout le temps la discussion .

On peut voir un forum comme un blog où le micro serait ouvert à tous, en autant que la conversation ne soit pas hors d'ordre...

Ajout 14 nov:
J'ajoute que la différence tient au fait que "l'agenda setting" est tourné vers l'extérieur pour les blogs, et vers l'intérieur pour les forums.

Autrement dit, le blog a une vocation (en général) axée vers la "modification de la perception de la réalité" hors de sa sphère (par exemple en générant des commentaires ou des billets ailleurs sur Internet) alors que le forum limite à son propre espace intérieur l'agenda setting (c'est à dire qu'il faut se "déplacer" à l'intérieur du forum pour être "entendu")

D'autres exemples vous viennent à l'esprit?

PS:
J'ai indiqué ailleurs sur mon blogue la différence d'utilisation entre les blogues, les wikis et les forums. Court mais peut-être utile pour susciter la réflexion...

Liens en vrac

Il faut que ça sorte de ma tête. Mais pas complètement. Pas le temps de commenter davantage. À prendre ou à laisser...

crn.com : Murder Suspect's Google Searches Spotlighted In Trial
Prosecutors claim a Mac specialist on trial in connection with the killing of his wife did a Google search for the words: "neck snap break" and "hold" before she was killed.

Media & Tech : Nouvelle stratégie Microsoft : la vision du "bizuth" Ray Ozzie!
Regard à froid sur la nouvelle stratégie de Microsoft et le web 2.0

Gapingvoid.com : the hughtrain manifesto
We are here to find meaning. We are here to help other people do the same. Everything else is secondary. We humans want to believe in our own species. And we want people, companies and products in our lives that make it easier to do so. That is human nature.

Gapingvoid.com : the stormhoek label design: "why shouldn't a small wine company see apple or google as its competition?"
Une compagnie de vin cherche de nouvelles idées de packaging. L'intérêt du billet se trouve dans son ton et qui applique l'approche Cluetrain/Hughtrain (voir lien précédent), tendance web 2.0. Lisez ensuite la suggestion de Dave Pollard, très brillant, cet homme, vraiment très brillant.

Seth Godin : Who's there : Incomplete guide to blog and the new web (PDF)
Il existe trois type de blogues : les cat-blogs, les boss-blogs et les viral-blogs. Voici des conseils pour les viral-blogs.

L'université de tous les savoirs.
Ces conférences se sont tenues à Paris en 2000. C'est le site de l'intégral des enregistrements. (via Arkandis)

Arkandis : Effet cognitif de l’écriture blog
Ecrire un billet de 3 lignes sur un sujet induit une très bonne mémorisation du sujet traité. Del.icio.us serait donc une mauvaise habitude.

O'reilly : My Blog, My Outboard Brain
Blogging gave my knowledge-grazing direction and reward. Writing a blog entry about a useful and/or interesting subject forces me to extract the salient features of the link

BackPack est un organiseur personnel online qui permet de se laisser des to-do lists.

Jakob Nielsen's Alertbox : Weblog Usability: The Top Ten Design Mistak
1. No Author Biographies
2. No Author Photo
3. Nondescript Posting Titles
4. Links Don't Say Where They Go
5. Classic Hits are Buried
6. The Calendar is the Only Navigation
7. Irregular Publishing Frequency
8. Mixing Topics
9. Forgetting That You Write for Your Future Boss
10. Having a Domain Name Owned by a Weblog Service

Philosopher, c'est nuire à la bêtise. Un blog qui ne respecte pas, justement, les règles d'usabilité de Nielsen. Et on s'en fout car c'est un excellent blog.

Épistémo marketing. Un autre blog qui ne suit pas les règles. Et en plus, j'aime parce qu'il colle épistémologie et marketing dans la même phrase.

Pour un Québec lucide. Le document original.
Pour un Québec solidaire. Le site du manifeste

MS & AP : Distribution vidéo des nouvelles

Tiré du New York Time (via Business Innovations in the Age of Google)

Microsoft and Associated Press to Join in News Video Distribution
said yesterday that it would develop a news video distribution network for The Associated Press and share in advertising revenue generated by the newspapers and broadcasters that use it.

"The combination will enable our advertisers to better reach the huge audience of people who now turn primarily to the Internet for their information,"
Todd Herman (director of MSN advertising and business strategy.)


C'est ce que Ray Ozzie, CTO chez Microsoft, disait...The power of the advertising-supported economic model. Microsoft ne perd pas son temps...

Microsoft et le Web 2.0

Microsoft, lorsqu'il a effectué son virage en 1995-1996 pour affronter le "Internet Tidal Wave" (PDF 444K), en écrasant au passage Netscape, s'est attiré les foudres de toute une génération d'internautes.

Le "satan" a peut-être bien des défauts, mais il lui faut reconnaître deux qualités.

Il a réussi, 1, à se hisser comme un des pionniers du web (du Web 1.0 s'entend). Et il possède, 2, de fameux rédacteurs de mémo!

Le Mémo de Bill Gates, Internet Software Services, parmi les deux qui ont été diffusés hier sur le web (voir ma note), celui-là en particulier, aura le plus d'impact. (Mais, comme je l'écrivais hier, le plus passionnant est celui de Ray Ozzie, le CTO. On en reparlera une autre fois.)

Quand Gates parle, Wall Street écoute.
Et ses employés aussi. Et quand Microsoft bouge, il ne fait pas bon d'être sur son chemin.

Il faut reconnaître que Microsoft a les moyens de ses ambitions. Mais réussira-t-il? Internet sera-t-il meilleur après? Ne va-t-il pas seulement étouffer les nouvelles initiatives, comme ça s'est passé en 1995-1996?

Les paris sont lancés.

On peut se poser des questions, pour se garder les méninges en forme.

Le "coulage" des mémos dans le public est-il intentionnel?
Une bonne partie de la blogosphère américaine le pense. Serait-ce une nouvelle forme (très 2.0 soit dit en passant) de relation aux investisseurs? Je me risque à croire que Microsoft veut réellement entreprendre le virage... Disons qu'ils ont peut-être pris une précaution juridique : en annonçant que MS est en "retard" dans la course, ils se prémunissent contre une éventuelle poursuite anti-trust s'ils dominent de nouveau (dans un web 2.0, personne ne vous force de prendre un logiciel).

Le modèle de publicité est-il viable pour une si énorme entreprise de logiciel?
On ne se débarasse pas d'un modèle (quasi mafieux) de licence de logiciel pour passer à la publicité par mot clef. La cure risque de tuer le patient - ou alors de le changer radicalement.

Est-ce Microsoft est capable de se réinventer?
Actuellement, j'utilise mon PC, je cherche le bouton Windows Start et ouvre mon navigateur Firefox pour aller sur mon serveur de courriel Gmail. Pourquoi pas demain ouvrir mon PC et tomber directement sur Gmail? Ici c'est la métaphore de Desktop qui est en train de disparaître...

Est-ce que Microsoft peut atteindre une distribution rentable sur le web?
Microsoft contrôle son réseau de distribution. Il y doit même sa fortune. Sur le web, il n'y a pas de pression possible pour écarter un concurrent. Il faut tout simplement être le meilleur...

Et sous cet angle, et uniquement sous cet angle, j'y vois un espoir : les produits Microsoft devront être les meilleurs pour dominer et non plus hégémoniquement être adopté, par défaut, de force...

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Poursuivre la réflexion:
Steve Hamm (buziness Week Online), 10 nov: Dueling memos (la réponse de Salesforce.com)
Richard Waters (Financial Times), 9 nov: Visionary for Microsoft’s internet fight-back
Chris Nuttal (Financial Times), 9 nov: Microsoft concern at ‘technology lag’
Charles Cooper (C!Net) : Microsoft's latest call to arms
Source image

L'acte de naissance du web 2.0


Il n'y a plus à douter, la machine de guerre de Microsoft se met en branle. Objectif : le web 2.0. On se rappelle le virage Internet (réussi) de Microsoft il y a quelques années. Nous allons maintenant assister à la conversion du géant vers les services web.

(English version of this post)

Le web 2.0 représente une transition de l'univers isolé des sites web fermés vers des flux de contenu libre et de services ouverts basés sur une plateforme web.

Deux "mémos internes" ont été divulgués sur Internet aujourd'hui (9 novembre). L'un de Bill Gates lui-même, l'autre du chief technology officer, Ray Ozzie. La divulgation des mémos peut sembler louche, mais ils démontrent tout de même tout le sérieux que Microsoft accorde à la réalité du web 2.0 (qu'ils appellent "Internet Software Services"

Et quelles révélations!

Le nouveau champ de bataille de Gates
Monsieur Gates déclare, sur un ton similaire à son mémo qui annonçait le virage Internet en1995 (
"Internet Tidal Wave" - PDF 444K), que : "this coming "services wave" will be very disruptive."

Gates reconnaît que la prochaine vague sera celle des services web : "We will build our strategies around Internet services and we will provide a broad set of service APIs and use them in all of our key applications."

Il affirme, et je n'ai pas de peine à le croire, que la compagnie a les ressources pour harnacher le phénomène et y prendre part rapidement.

Viens ensuite la révélation: "Advertising has emerged as a powerful new means by which to directly and indirectly fund the creation and delivery of software and services along with subscriptions and license fees."

La publicité est reconnue comme un vecteur viable sur Internet! Une reconnaissance quasi explicite que le modèle d'affaire de Google (avec son adSense, la publicité par mot clef) est viable, enviable et l'avenir du logiciel, des services et du contenu.

Ce qui veut aussi dire que c'est sur le modèle d'affaire de Google, son terrain, que Microsoft veut se battre.

J'annonçais le début des hostilité de la plateforme web. Ce mémo est la déclaration de guerre.

Mais cette guerre ne sera pas nécessairement une guerre sale.

L'acte de naissance du web 2.0
Dans le deuxième mémo, celui de Ozzie, beaucoup plus long, beaucoup plus détaillé et de loin le plus intéressant et le plus stimulant - ce mémo là en particulier - c'est l'acte de naissance du web 2.0.

Pas la naissance. L'acte de naissance. La reconnaissance, autrement dit, par l'autorité des autorités, Microsoft, que le phénomène forme une véritable vague de fond.

Le phénomène existe depuis quelques années, évidemment. Mais que Microsoft en parle de cette façon va dessiller les yeux à plus de gens d'affaires que tout ce que la blogosphère au complet aurait réussi dans les cinq dernières années.

Autrement dit, Microsoft vient de rendre crédible cette mouvance, simplement en la nommant.

Les technologies et les pratiques d'affaires que Ozzie identifie deviendront, de facto, la façon de faire des affaires sur le web 2.0.

Dans "The Internet Services Disruption", Ozzie se base sur 3 facteurs-clef :

1. Le modèle économique de la publicité est viable sur le web
La publicité ciblée permet la création et la distribution de services qui n'existaient pas auparavant. Possiblement, la publicité pourrait offrir de meilleurs revenus que les licences...

2. Le modèle de libre-service sur le web est le plus performant
Les produits sont découverts sur le web via une combinaison de blogues, de mots-clefs, de bouche à oreille et de marketing viral. L'effet réseau dépasse toute les armées du service des ventes du monde entier...

3. La demande de service simple, intégré, efficace a atteint un seuil critique
Une kyrielle d'outils nous permet de nous brancher au réseau (PC, Blackberry, portable, jeux vidéo, etc). Même les voitures sont appelées à devenir "intelligente" et "branchée". L'offre pour des outils simples et interopérables sera essentielle...

"Products must now embrace a “discover, learn, try, buy, recommend” cycle – sometimes with one of those phases being free, another ad-supported, and yet another being subscription-based."

Complexity kills, rajoute-t-il. La complexité étouffe. Il faut développer léger et réduire la complexité. (Provenant du créateur de Lotus Note, la plateforme préhistorique qui brime la productivité de milliers d'employés à travers le monde en les enfermant dans une architecture arriérée et propriétaire, il y a de quoi surprendre. Mais au moins il voit clair maintenant.)

Et lui aussi apporte une révélation: "We will design and license Windows and our internet-based services as separate products, so customers can choose Windows with or without Microsoft’s services."

Oui, vous avez bien lu. Les services de Microsoft seront modulaires et interopérables avec d'autres services.

Il répète encore si vous n'avez pas compris: " We’ll design and license Windows and our services on terms that provide third parties with the same ability to benefit from the Windows platform that Microsoft’s services enjoy."

J'insiste, lisez bien encore :"Our services innovations will include tight integration with the Windows client via documented interfaces, so that competing services can plug into Windows in the same manner as Microsoft’s services. "

Ça, c'est la fin définitive du web 1.0...

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Références
Source des mémos "divulgués" : Scripting News de
Dave Winer
Mémo de Bill Gates : Internet Software Services
Mémo de Ray Ozzie : The Internet Services Disruption
Financial Times : The Microsoft memos revealed
Tim O'Reilly : What Is Web 2.0 (Design Patterns and Business Models for the Next Generation of Software)
Nicolas Carr : The amorality of Web 2.0 (longue note lucide pour empêcher de tourner en rond)
News.com : Gates telegraphs Microsoft's software services
News.com : Microsoft to reorg; Allchin to retire
NY Times : Internet Services Crucial, Microsoft Memos Say
Web 2.0 (article du wikipedia)
Source de l'image.
Ajouts du 12 nov:
Media & Tech : Bill Gates annonce la révolution des services logiciels (un des rares commentaires éclairés dans la blogosphère francophone)
Media & Tech : Nouvelle stratégie Microsoft : la vision du "bizuth" Ray Ozzie!

La valeur de votre blog


Mon blog vaut $24,275.22.
Et le vôtre?


Petit outil développé par Dane Carlson afin de donner une "valeur" à votre blog.

C'est en dollar américain, c'est basé sur le ranking dans technorati, c'est une alternative au PageRank de Google. C'est rigolo, à coup sûr, car on peut se mesurer...

(Mais ce n'est surtout pas l'argent que vous allez toucher, n'allez pas croire. La valeur que vous créez sur le web, ce sont les engins de recherche qui la récoltent...)

Windows Live

Microsoft vient d'annoncer qu'il offrira des versions en ligne de Windows et de Office. (source)

Un pas de plus dans l'instauration d'une plateforme qui utilise le web comme système d'opération. (J' avais glissé un mot sur le WebOS).

Notez la date. Que Microsoft fasse ce pas signifie que la guerre de la plateforme web est commencée...

L'enjeu? Le contrôle des futurs "postes internet" bas de gamme (vous allez voir, vous aussi vous en aurez assez de payer des centaines de dollars tous les 3 ans pour un nouvel ordinateur...).

Mise à jour (11 nov) ;
Avec les infos qui sont sortis peu de temps après, je crois que je me dois de dire que l'enjeu dépasse largement les "postes internet" pour englober TOUS les accès accès internet (cell, portable, iPod, auto, etc)