(ps du lendemain matin: je crois que "vie privée" n'est pas le mot juste dans ce cas-ci précis. On devrait pouvoir identifier l'accès à la vie privé par sources secondaires (statistiques, relevés, recoupement) différemment de l'accès à la vie privée par intrusion (caméra, écoute électronique, infraction). Ce que tente d'établir par mon effort à pousser "
Marc André, suite à mon billet sur GDrive et la vie privée, complète ainsi:
"Qui ne s’est pas fait servir, dans une discussion sur la question, l’insipide « Tu n’as pas à t’en faire si tu n’as rien à te reprocher. » (...)Pour la protection de la vie privée, Google sera toujours le meilleur dans ce qu'il fait : c'est à dire une bonne compagnie. Un marchant. Son business est de donner accès à l'information. Avec un gouvernement, même chinois, par exemple, il agira toujours en bon citoyen corporatif.
1) on a tous quelque chose à se reprocher;
2) la question n’est pas de savoir si j’ai quelque chose à me reprocher, mais si ceux qui ont accès aux outils de surveillance ont quelque chose à me reprocher – je suis sûr que Jaggi Singh ne se reproche rien personnellement;
3) pouvons-nous penser à d’autres que juste nous-mêmes. "
La vie privée est une chose trop sérieuse pour la laisser entre les mains des marchants.
3 commentaires:
J'ai peut-être raté le début, mais qu'entendez-vous par "vie privée de masse" ? Je ne trouve pas trace de ce concept dans la Googlesphere, ni en français ni en anglais... ??
dvanw, c'est un néologisme que je suis fabriqué. Peut être que le mot n'est pas précis.
Je cherche à faire une différence entre une vie privée qui peut faire l'objet d'écoute (par des agents disons de la police secrète -écoute téléphonique par exemple) et qui demande des dispositif individuel (chaque écoute doit être focaliser sur une personne en particulier - c'est M. Terroriste que l'on cherche à pieger) versus une vie privée qui fait l'objet de recoupement statistiques (de masse) comme les cartes de crédit qui peuvent a posteriori retrouver le dit M. teroriste (en retraçant son parcours d'achat - tiens! il a été en afganistan, puis à Londre - son comportement le trahit (il est identifié après).
Ma notion vie de privée de masse, si l'expression tiens encore la route, c'est l'idée qu'une masse d'individu est "espionnée" passivement pour une action ultérieure : lancer une recherche sur tel fichier téléchargé durant tel date, ou tel site visité etc. Le comportement recherché serait la "preuve" de "quelque chose".
C'est l'échelle de "l'espionnage" potentielle qui me fait ajouter "de masse". Suis-je trop précis ou trop vague? L'expression est-elle inutile? Peut-être...
Autres pensées...
Peut-être aurais-je dû écrire "vie privée des masses", ce que "mass privacy" semble dire.
Même si c'est un néologisme, je crois sincèrement que le phénomène en cours, qui a commencé avec les cartes de crédit (et les "air miles") se poursuit et s'intensifie avec des solutions comme Google Drive.
Les cartes de crédits, encore, ne font que logger votre comportement de consommation, en lien direct avec l'usage de la carte.
Google Drive répertorie et a accès au contenu de vos documents, c'est à dire votre mémoire couchée par écrit, ce qui donne un accès beaucoup plus vaste pour interpréter une personne.
Acheter n'est qu'un acte social, somme toute, banal et si on fait des achats "suspects", c'est assez ponctuel. Mais les fichiers que l'on concerve, dans certain cas, révèlent davantage sur notre personne que de simples comportements consuméristes.
La masse expose leur vie privée d'une façon que je trouve tout à fait différente. Ça mérite de le nommer différemment,non?
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