"Mais où trouvent-ils le temps?" Dans un billet récent, à la recherche du temps "perdu", je cherchais, comme d'autres, à répondre à ceux qui se demandent combien de temps on passe sur les réseaux sociaux, la blogosphère, les wikis. Il est possible de nous sentir comme un mutant expliquant aux humains que notre troisième oeil sur le front ou nos ouïes extra-sensoriels qui ont poussées ne nous font pas mal. Les humains, comme au cirque de la femme à barbe, retiennent alors leur souffle. Demandez justement à Fred Cavazza.
Être et le néant
Fred Cavazza a senti l'obligation de s'écrier de dérision "Révélation exclusive : bloguer n’est pas mon métier". Il n'est "pas blogueur mais consultant".
Dans les yeux d'une frange de la population, il a "vraiment l’impression de ne plus être qu’un blogueur"! Un mutant, quoi!
Le blogueur du top 5 de la blogosphère francophone clame qu'il est humain. "Bloguer n’est qu’une activité para-professionnelle".
De l'usage du temps
Ce que j'aime de ces nouvelles technologies c'est qu'il fait réapparaître l'humain. C'est-à-dire la lenteur, le labeur, l'effort.
Il faut du temps pour apprendre les outils, développer un réseau, articuler des interactions fertiles, bâtir la confiance et trouver finalement trouvé ces pépites d'or qui nous enrichissent.
Et ensuite on s'étonne que l'on s'essouffle à vouloir nous "rattraper" en criant ciseau.
1+1=1
Ce que Fred dit c'est que son activité n'a pas la disproportion perçue par les lecteurs lambda et les médias en général. Bloguer fait partie de son activité, de sa vie, de sa compétence.
Voir son activité de blogueur comme une activité supplémentaire à sa vie (ce qui a peut-être déjà été le cas le début), c'est comme vouloir isoler l'acte de respirer. On ne se demande pas combien de temps dans sa vie on respire.
Inspirez, bloguez!
C'est dans ces termes que Lilia Efimova résumait sa réponse ("feels to me like asking how much of my time I spend breathing")à la sempiternelle question ("where you get the time to do it").
"My answers to this question are pretty similar: I can afford spending quite a lot of time blogging only because it's so integrated with my regular activities that it's not an add-on anymore."
Les professionnels comme Fred, Philippe, Gonzague, Jean-Michel, Vincent, Benoît et tous les autres se permettent de prendre "autant de temps" parce que cette activité est réellement intégrée à son mode de vie ou de travail et que ce n'est ni plus ni moins "bouffeur de temps" que les 5 à 7, les cocktails d'asso, les réunions de conseils, etc.
ROR: Retour sur la respiration
Lilia résumait, il y déjà 4 ans les raisons qui sont toujours valables aujourd'hui de continuer à bloguer ("Blogging as breathing or how to find time for blogging?"):
- veille professionnel : mise à jour et suivi des tendances
- collectionner des notes : mise en contexte d'info trouvé sur le web
- réseautage : développer des liens de confiance basés sur le partage de contenu pertinent
- contacts : la blogosphère possède le meilleur ratio coût versus bénéfice en ce qui concerne le maintien des liens de son réseau...ou de ses clients.
14 juin 2008
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1 commentaires:
J'abo,de tout à fait dans le sens de ton billet. A ceux qui me demande "mais comment fais-tu pour trouver le temps de faire autant de veille ?" je répond invariablement "mais comment fais-tu pour travailler correctement sans faire de veille ?".
Traduction : le blog fait partie intégrante de mon activité pro.
/Fred
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