Encore un billet pertinent posté par Éric Baillargeon, sur "l'intelligence" des engins de recherche sur ConstellationW3 commentant une entrevue de Flake.
Ce qui m'a fait sourire (avec lui - peut-être) c'est le commentaire de Flakes sur la possibilité d'avoir un engin (agent) qui trouve la bonne réponse - ou sinon la plus proche. J'ai posté mon commentaire sur le carnet, mais je le reproduit ici pour le bénéfice des lecteurs.
Ce qui m'a fait sourire (avec lui - peut-être) c'est le commentaire de Flakes sur la possibilité d'avoir un engin (agent) qui trouve la bonne réponse - ou sinon la plus proche. J'ai posté mon commentaire sur le carnet, mais je le reproduit ici pour le bénéfice des lecteurs.
Flakes parle d'un engin utopique qui rechercherait la réponse parfaite. Mais à ce que je sache, il n'existe pas de réponse parfaite à une question, sauf en mathématique (ou sciences pures - et encore!). Un engin de recherche sémantique est une illusion (du moins la perfection utopique que Flake voudrait - qui ne se cache d'ailleurs pas de la difficulté d'une telle perfection).
Luc souligne que la notoriété peut être manipulé dans le cas d'engin actuel. Normal (dommage, oui, mais normal). Dans la vie de tous les jours nous vivons aussi la même chose : demander à votre mère de nommer un fournisseur d'accès Internet. Elle nommera la compagnie qui a fait le plus de pub récemment. Insolente notoriété.
Et ceux qui ne sont pas branché sur la culture (ou l'information) de masse, citeront peut-être des compagnies moins connues - mais là encore ce sera par bouche à oreille et rien n'indique que ce sera la meilleur compagnie.
Il y a les "proxis" qui listent les "meilleurs" selon des critères "objectifs" (pensons à PCworld ou Protégez-vous). Même en excluant les proxis de mauvaise foi, ce ne sera là encore que la liste de ces groupes, classé selon leurs critères, leurs goûts ou leurs intérêts.
Si c'est ça une "bonne réponse", alors Internet devra avoir des "proxis" de l'information pour les milliards de sujets actuels et les milliards de milliards de sujets de demain. Un engin ne pourra pas trier la "bonne réponse" sans ces aides.
Mais alors nous nous retrouverons encore avec un problème bien 'offline': les querelles d'autorités de proxis sur les sujets. Il existe un mot pour ça : la politique. Dès que le sujet dépasse la description basique d'un objet (matériel, idiomatique ou conceptuel) vous tombez dans la subjectivité.
À moins de manipuler des concepts rigides (et mort), comme NaCl pour "sel", un mot possède déjà en soi une histoire qui ne se laissera jamais réduire à une réponse "parfaite": elle suscite passion, rêve, crainte ou projection (pensez à guerre, Bush, pétrole, avion, feu, sang, cris) [et notez comment vous avez interprété la liste comme une succession d'image d'horreur et de tristesse, mais cris, sang, feu et avion ne sont lié à l'horreur que dans cette liste: le cris d'une bébé naissant, le sang qui coule dans nos veines, le feu qui nous réchauffe et l'avion qui rapproche les peuples n'ont rien de menaçant].
Simple rappel, donc, les humains ne s'entendent que sur les questions, pas sur les réponses. Les engins de recherche peuvent seulement nous aider à trouver la réponse, mais ce sera à nous de la choisir comme 'bonne'...
Posted by: Martin Lessard at juin 5, 2004 10:49 PM
1 commentaires:
Justement, tout n'est pas dans la réponse mais dans la question, c'est parcequ'on sait poser la bonne question que l'on apprend, pas parcequ'on trouve une bonne réponse, qui est toujours une utopie
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