LinkedIn a discrètement lancé en version bêta une plate-forme publicitaire, selon RobWebb2k. Les annonceurs seront en mesure de cibler les annonces dynamiquement en fonction de l'âge, le sexe, la géographie, l'établissement d'enseignement, ou du secteur d'affaires.
LinkedIn est un réseau social d'affaires, qui remplacé avantageusement le Rolodex et le CV en ligne. Y participer vous permet de vous enrichir de contacts et de les faire partager avec votre réseau (Y participer vous permettra aussi d'enrichir la compagnie, mais il est peu probable qu'elle le partagera avec vous.)
30 juin 2008
0
27 juin 2008
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La mesure de toutes choses
Google annonce qu'il offrira gratuitement un outil de mesure de performance des sites web.(105 mots; 20 sec)
Les deux principaux acteurs dans le secteur - comScore et NielsenOnlIne - recueillent les données sur l'utilisation d'Internet en grande partie via, tenez-vous bien, des suivis de groupes ou des enquêtes. Chute des actions des rois nus. (via Éric)
WSJ indique que la nouvelle offre Google sera basée principalement sur les données de serveurs Web. Il y en aurait long à dire sur la méthode employée par les deux autres concurrents. Un peu de ménage, c'est bon. Mais on va finir par s'inquiéter que ce soit toujours le même qui le fait...
Source : Wall Street Journal : Google to Offer a Tool To Measure Web Hits
Les deux principaux acteurs dans le secteur - comScore et NielsenOnlIne - recueillent les données sur l'utilisation d'Internet en grande partie via, tenez-vous bien, des suivis de groupes ou des enquêtes. Chute des actions des rois nus. (via Éric)
WSJ indique que la nouvelle offre Google sera basée principalement sur les données de serveurs Web. Il y en aurait long à dire sur la méthode employée par les deux autres concurrents. Un peu de ménage, c'est bon. Mais on va finir par s'inquiéter que ce soit toujours le même qui le fait...
Source : Wall Street Journal : Google to Offer a Tool To Measure Web Hits
Télépresence "holographique"
Ce mois-ci, sans trop faire de bruit, la téléprésence a fait un pas de géant. Couplant la technologie holographique 3D, de Pepper et un système de téléprésence, deux conférenciers de San Jose se sont retrouvés sur une scène au Bangalore, tout en restant chez eux. (167 mots; 45 sec)(modifié 27 juin)
Le Chef de la direction de Cisco John Chambers, en direct sur une scène d'amphithéâtre indien adapté pour la situation, a "téléporté" deux collègues de Californie pour un "face à face" interactifet holographique HD via le web. (vidéo)
Ceux qui ont grandi avec le capitaine Kirk et son "Beam me up" seront émerveillés. Si la technologie pouvait se développer à grande échelle, ce serait des centaines de milliers de tonnes de CO2 de moins que les "business men" envoyés en missions à l'autre bout de la planète pourront nous épargnées...
Daniel Kaplan relatait il y a peu "que le corps - biologique, charnel, sensible, physique - devient la prochaine frontière du numérique." Loin de réduire l'humain à une paire de yeux et dix doigts sur un clavier, les réseaux, de toute part, cherchent à "augmenter" l'humain.
La téléprésenceholographique 3D HD, encore aujourd'hui sur les planches d'une scène, descendra inévitablement dans nos vies au travail, pour certains pans du marché, particulièrement l'industrie de la connaissance, de l'entertainment ou de l'information...
(via Sacha)
PS de 27 juin: voir commentaires à ce billet pour le détail de la technologie --et de l'abus du terme "holographique": je change donc le titre du billet pour y mettre des guillemets. L'expérience reste intéressante, mais pour d'autres raisons.
Le Chef de la direction de Cisco John Chambers, en direct sur une scène d'amphithéâtre indien adapté pour la situation, a "téléporté" deux collègues de Californie pour un "face à face" interactif
Ceux qui ont grandi avec le capitaine Kirk et son "Beam me up" seront émerveillés. Si la technologie pouvait se développer à grande échelle, ce serait des centaines de milliers de tonnes de CO2 de moins que les "business men" envoyés en missions à l'autre bout de la planète pourront nous épargnées...
Daniel Kaplan relatait il y a peu "que le corps - biologique, charnel, sensible, physique - devient la prochaine frontière du numérique." Loin de réduire l'humain à une paire de yeux et dix doigts sur un clavier, les réseaux, de toute part, cherchent à "augmenter" l'humain.
La téléprésence
(via Sacha)
PS de 27 juin: voir commentaires à ce billet pour le détail de la technologie --et de l'abus du terme "holographique": je change donc le titre du billet pour y mettre des guillemets. L'expérience reste intéressante, mais pour d'autres raisons.
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Management,
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25 juin 2008
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Outils Twitter
Twitter un outil web mi-réseau social, mi-microblogage qui permet d'envoyer des messages textes (ou "tweets", comme le son des oiseaux, en anglais) de 140 caractères maximum. Du SMS, en fait, mais partagé avec tous. Aperçu des outils de la Twittosphère.
L'outil, un des rares services sur grande échelle, avec Scribd et Hulu, bâti sur Ruby on Rails (et d'ailleurs, les nombreuses pannes récurrentes donnent peut-être une mauvaise publicité au framework, ce qui expliquerait pourquoi la rumeur cour qu'ils songent à passer au PHP), possède un aura excessivement puissante (comparé à des compétiteurs tout aussi performants, comme Pownce, Jaiku, ou le récent -et amusant- Plurk) qui ne se dément pas malgré les nombreuses pannes serveurs.
Liant social
La raison principale, et s'il est besoin encore de le démontrer, tient à "l'effet réseau": si Twitter tient encore la route après tant de plantage c'est qu'il possède l'élément essentiel : votre réseau. Si une partie importante de votre réseau social est sur cet outil, plantage ou pas, vous allez y tenir.
Robert Metcalfe (d'où le nom Loi de Metcalfe) explique que l'effet réseau s'évalue en fonction du nombre de connexions : "L'utilité d'un réseau est proportionnelle au carré du nombre de noeuds qui la composent."
Loi du réseau
Le nombre de noeuds (n) d'un réseau augmente la valeur du réseau globale de façon exponentielle (qui tend vers n à la 2) car les liens potentiels augmentent plus vite entre les noeuds que le nombre de noeuds lui-même. Les férus de mathématique se rendront sur la page anglaise de Wikipedia pour comprendre comment calculer tout ça; pour un survol, la page française est suffisante.
Si Twitter vit encore, c'est qu’une partie du réseau social de la blogosphère s'y est accroché. Pour le meilleur ou le pire.
Je vais tenir à jour, ici, quelques liens vers des outils complémentaires à Twitter, et qui lui donnent tout son sens. Ce qui fait de Twitter un parfait exemple d'un outil 2.0 décentralisé.
L'outil, un des rares services sur grande échelle, avec Scribd et Hulu, bâti sur Ruby on Rails (et d'ailleurs, les nombreuses pannes récurrentes donnent peut-être une mauvaise publicité au framework, ce qui expliquerait pourquoi la rumeur cour qu'ils songent à passer au PHP), possède un aura excessivement puissante (comparé à des compétiteurs tout aussi performants, comme Pownce, Jaiku, ou le récent -et amusant- Plurk) qui ne se dément pas malgré les nombreuses pannes serveurs.
Liant social
La raison principale, et s'il est besoin encore de le démontrer, tient à "l'effet réseau": si Twitter tient encore la route après tant de plantage c'est qu'il possède l'élément essentiel : votre réseau. Si une partie importante de votre réseau social est sur cet outil, plantage ou pas, vous allez y tenir.
Robert Metcalfe (d'où le nom Loi de Metcalfe) explique que l'effet réseau s'évalue en fonction du nombre de connexions : "L'utilité d'un réseau est proportionnelle au carré du nombre de noeuds qui la composent."
Loi du réseau
Le nombre de noeuds (n) d'un réseau augmente la valeur du réseau globale de façon exponentielle (qui tend vers n à la 2) car les liens potentiels augmentent plus vite entre les noeuds que le nombre de noeuds lui-même. Les férus de mathématique se rendront sur la page anglaise de Wikipedia pour comprendre comment calculer tout ça; pour un survol, la page française est suffisante.
Si Twitter vit encore, c'est qu’une partie du réseau social de la blogosphère s'y est accroché. Pour le meilleur ou le pire.
Je vais tenir à jour, ici, quelques liens vers des outils complémentaires à Twitter, et qui lui donnent tout son sens. Ce qui fait de Twitter un parfait exemple d'un outil 2.0 décentralisé.
Outils Twitter (dernière mise à jour 20 décembre 2008)
(si vous avez d'autres liens suggestions, faites-moi signe)
Twitter. Là où tout a commencé.
Twitter in plain English (et en V.O. S-T_FR) Comprendre Twitter en son et image (et sous-titre) (Suggéré par Aurélien)
Twitter Blacklist : List of blacklisted spammers and obnoxious people.
TweetStats : Makin' Your Graf!
TwitPic : Share photos on Twitter
Twitter Counter : How popular are you?
Tweetburner : Lets you track what happens with the links you share on Twitter.
Tweetscan: Real-time tweets search engine.
HashTags : real-time tracking of twitter's keywords ("#").
Summize : Twitter conversation search.
Twemes : Real-time global tag tacking and syndication ("#")
Twitterlocal.net : Localized twitters on map.
TwitterCounter.com : Show popularity.
TweetBeep : Like Google Alerts for Twitter!
Summize : Search Twitter in real time
Hahlo : Twitter + Summize (suggéré par Philippe)
TweetMark : Keep track of your Twitter Links (suggéré par Philippe)
The Mattinator : Multiple account twitter tweeting. (suggéré par Philippe)
TwitterWall : When its too long to tweet, but too short to blog (déniché par Florence Meichel)
Twitter Karma : qui vous suit et qui vous suivez: quel réciprocité?
Twellow : "cut through the clutter", un annuaire de twitterati par ordre de popularité
Twitter Scoop : Le "buzz" en temps réel et en nuage de mots-clés
Twitter Safe : conserver vos "followers", "followed" et vos 'tweets' à l'abris, hors Twitter.
TwitSnip : "It lets you "quote" text on any web page, shortens URL and the length of the tweet (when needed) using a twitabulary of short words.
Accéder à Twitter sans Twitter.
Twitterrific : outil mac pour accéder au service sans passer par le site Twitter.com
TwitterFox : Extension Firefox pour accéder au service sans passer par le site Twitter.com
TweetDeck : Suivez vos tweets favoris sur Adobe Air, regroupés, filtrés, par recherche, hash inclus. etc
- Liste, assez fournie, d'outils pour Windows, Mac et Linux (merci ÉricS)
http://twitter.pbwiki.com/Apps
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Outils web,
Reseaux_Sociaux,
Signets
24 juin 2008
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Demain Yulbiz-Montréal
Le YulBiz aura lieu exceptionnellement mercredi soir le 25 juin 2008, lendemain de la fête nationale.
Yulbiz est un regroupement de blogueurs d'affaires qui vise à favoriser le réseautage et la pratique des blogues dans un contexte professionnel.
Les rencontres montréalaises ont lieu normalement les derniers mardis du mois, et font relâche en juillet et décembre.
C'est donc le dernier rendez-vous avant les vacances.
Yulbiz est un regroupement de blogueurs d'affaires qui vise à favoriser le réseautage et la pratique des blogues dans un contexte professionnel.
Les rencontres montréalaises ont lieu normalement les derniers mardis du mois, et font relâche en juillet et décembre.
C'est donc le dernier rendez-vous avant les vacances.
Consultants, professionnels, auteurs, journalistes, écrivains, entrepreneurs, experts, chercheurs, enseignants, universitaires, ceo, hommes politiques, travailleurs autonomes, tout le monde est le bienvenu que vous soyez déjà blogueurs ou non.La question du mois est commanditée par Provokat : "Accepteriez-vous, contre rémunération, de bloguer pour un annonceur avec l’option d’afficher la mention “billet commandité” ? Oui ? Non ? Pourquoi ?"
Suivez l'événement.
Entrée libre, aucune inscription requise, vous n'avez juste qu'à vous rendre sur place au Café Mélies, 3540 Boul St-Laurent entre 17h00 et 20h00.
Libellés :
Montreal
18 juin 2008
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TimesPeople (NYTimes)
Le New York Times a lancé mercredi un site de socialisation, «TimesPeople», qui permet à ses lecteurs en ligne de se connecter entre eux. (Technaute) Via Phil
«Ce n'est pas un site de socialisation comme Facebook ou Myspace : vous n'aurez pas d'amis Times, et il ne vous proposera pas de rencontres. À la place, vous assemblerez un réseau de lecteurs du Times» avec qui «partager des choses intéressantes» vues sur www.nytimes.com, écrit le journal sur son site. (Traduction de Technaute)
C'est actuellement une extension Firefox (Add-ons), mais le service sera intégré à même le site plus tard cette année.
Les amis de mon journal sont mes amis
Cette approche "média social" représente une tendance de fond, comme je le mentionnais plus tôt ce mois-ci.
Faites confiance à votre audience. Laissez vos lecteurs qui ont des choses en commun se "rencontrer" mutuellement: le premier point en commun qu'ils ont est l'intérêt qu'il porte à votre site.
Laissez-les s'encourager à rester sur votre site...
«Ce n'est pas un site de socialisation comme Facebook ou Myspace : vous n'aurez pas d'amis Times, et il ne vous proposera pas de rencontres. À la place, vous assemblerez un réseau de lecteurs du Times» avec qui «partager des choses intéressantes» vues sur www.nytimes.com, écrit le journal sur son site. (Traduction de Technaute)
C'est actuellement une extension Firefox (Add-ons), mais le service sera intégré à même le site plus tard cette année.
Les amis de mon journal sont mes amis
Cette approche "média social" représente une tendance de fond, comme je le mentionnais plus tôt ce mois-ci.
Faites confiance à votre audience. Laissez vos lecteurs qui ont des choses en commun se "rencontrer" mutuellement: le premier point en commun qu'ils ont est l'intérêt qu'il porte à votre site.
Laissez-les s'encourager à rester sur votre site...
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17 juin 2008
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On est pas né de la dernière recherche
Une rencontre avec un organisme ministériel ce matin m'a amené cette réflexion: venue présenter "a strategic approach to the US IT Market" l'attachée commerciale en provenance de New York devait nous proposer une vision du territoire IT new-yorkais en prévision d'une mission que des collègues d'ici feront en septembre là-bas.Il est apparu que le contenu ne dépassait pas une simple veille sur le web.
Peut-être était-ce dû au côté informel de la présentation ou peut-être que l'expertise exigeait une connaissance moins superficielle (mais peut-on dire que les TI est une niche?).
Mais elle avait devant elle des pros du web 2.0 et elle a rapidement repoussé sa "stratégie" pour se mettre à nous écouter.
Si une simple recherche sur le web permet de donner le même niveau de résultats que la personne sur le terrain en place... Mais attendez. Et si elle-même avait trouvé ses informations sur le web? Bon sang, mais c'est bien sûr!
Il y a des gens qui pensent que l'usage d'internet leur est réservé, comme un secret bien gardé. Ils vivent encore à l'époque où ne pas divulguer l'information (ou la divulguer, mais ne pas dire ses sources) représentait le pouvoir.
Hé bien, de la même façon qu'il y a deux semaines on a retrouvé une tribu en Amazonie qui n'avait jamais été en contact avec la civilisation, j'ai eu l'impression d'avoir eu le privilège d'observer de première main des membres d'un monde disparu, qui vivait sur la rareté de l'information, qu'ils dispensent au compte-goutte, en n'étant que l'heureux passeur qui a beau dire la vérité, parce qu'il vient de loin.
Je crois que des pans entiers de tels organismes tomberont en désuétude et ces postes seront rapatriés ici pour offrir un type de veille "réseau" . Il faut repenser le travail sur le terrain comme un rapporteur de première main d'une information encore non numérisée : l'intuition, les contacts humains, la visite in situ...
Sinon une armée de blogueurs, de tagueurs et de réseaux sociaux va s'occuper de faire percoler à leur place une information qui a maintenant fini d'entretenir des intermédiaires inutiles...
Peut-être était-ce dû au côté informel de la présentation ou peut-être que l'expertise exigeait une connaissance moins superficielle (mais peut-on dire que les TI est une niche?).
Mais elle avait devant elle des pros du web 2.0 et elle a rapidement repoussé sa "stratégie" pour se mettre à nous écouter.
Si une simple recherche sur le web permet de donner le même niveau de résultats que la personne sur le terrain en place... Mais attendez. Et si elle-même avait trouvé ses informations sur le web? Bon sang, mais c'est bien sûr!
Il y a des gens qui pensent que l'usage d'internet leur est réservé, comme un secret bien gardé. Ils vivent encore à l'époque où ne pas divulguer l'information (ou la divulguer, mais ne pas dire ses sources) représentait le pouvoir.
Hé bien, de la même façon qu'il y a deux semaines on a retrouvé une tribu en Amazonie qui n'avait jamais été en contact avec la civilisation, j'ai eu l'impression d'avoir eu le privilège d'observer de première main des membres d'un monde disparu, qui vivait sur la rareté de l'information, qu'ils dispensent au compte-goutte, en n'étant que l'heureux passeur qui a beau dire la vérité, parce qu'il vient de loin.
Je crois que des pans entiers de tels organismes tomberont en désuétude et ces postes seront rapatriés ici pour offrir un type de veille "réseau" . Il faut repenser le travail sur le terrain comme un rapporteur de première main d'une information encore non numérisée : l'intuition, les contacts humains, la visite in situ...
Sinon une armée de blogueurs, de tagueurs et de réseaux sociaux va s'occuper de faire percoler à leur place une information qui a maintenant fini d'entretenir des intermédiaires inutiles...
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14 juin 2008
1
Bloguer, respirer, bloguer, respirer
"Mais où trouvent-ils le temps?" Dans un billet récent, à la recherche du temps "perdu", je cherchais, comme d'autres, à répondre à ceux qui se demandent combien de temps on passe sur les réseaux sociaux, la blogosphère, les wikis. Il est possible de nous sentir comme un mutant expliquant aux humains que notre troisième oeil sur le front ou nos ouïes extra-sensoriels qui ont poussées ne nous font pas mal. Les humains, comme au cirque de la femme à barbe, retiennent alors leur souffle. Demandez justement à Fred Cavazza.
Être et le néant
Fred Cavazza a senti l'obligation de s'écrier de dérision "Révélation exclusive : bloguer n’est pas mon métier". Il n'est "pas blogueur mais consultant".
Dans les yeux d'une frange de la population, il a "vraiment l’impression de ne plus être qu’un blogueur"! Un mutant, quoi!
Le blogueur du top 5 de la blogosphère francophone clame qu'il est humain. "Bloguer n’est qu’une activité para-professionnelle".
De l'usage du temps
Ce que j'aime de ces nouvelles technologies c'est qu'il fait réapparaître l'humain. C'est-à-dire la lenteur, le labeur, l'effort.
Il faut du temps pour apprendre les outils, développer un réseau, articuler des interactions fertiles, bâtir la confiance et trouver finalement trouvé ces pépites d'or qui nous enrichissent.
Et ensuite on s'étonne que l'on s'essouffle à vouloir nous "rattraper" en criant ciseau.
1+1=1
Ce que Fred dit c'est que son activité n'a pas la disproportion perçue par les lecteurs lambda et les médias en général. Bloguer fait partie de son activité, de sa vie, de sa compétence.
Voir son activité de blogueur comme une activité supplémentaire à sa vie (ce qui a peut-être déjà été le cas le début), c'est comme vouloir isoler l'acte de respirer. On ne se demande pas combien de temps dans sa vie on respire.
Inspirez, bloguez!
C'est dans ces termes que Lilia Efimova résumait sa réponse ("feels to me like asking how much of my time I spend breathing")à la sempiternelle question ("where you get the time to do it").
"My answers to this question are pretty similar: I can afford spending quite a lot of time blogging only because it's so integrated with my regular activities that it's not an add-on anymore."
Les professionnels comme Fred, Philippe, Gonzague, Jean-Michel, Vincent, Benoît et tous les autres se permettent de prendre "autant de temps" parce que cette activité est réellement intégrée à son mode de vie ou de travail et que ce n'est ni plus ni moins "bouffeur de temps" que les 5 à 7, les cocktails d'asso, les réunions de conseils, etc.
ROR: Retour sur la respiration
Lilia résumait, il y déjà 4 ans les raisons qui sont toujours valables aujourd'hui de continuer à bloguer ("Blogging as breathing or how to find time for blogging?"):
- veille professionnel : mise à jour et suivi des tendances
- collectionner des notes : mise en contexte d'info trouvé sur le web
- réseautage : développer des liens de confiance basés sur le partage de contenu pertinent
- contacts : la blogosphère possède le meilleur ratio coût versus bénéfice en ce qui concerne le maintien des liens de son réseau...ou de ses clients.
Être et le néant
Fred Cavazza a senti l'obligation de s'écrier de dérision "Révélation exclusive : bloguer n’est pas mon métier". Il n'est "pas blogueur mais consultant".
Dans les yeux d'une frange de la population, il a "vraiment l’impression de ne plus être qu’un blogueur"! Un mutant, quoi!
Le blogueur du top 5 de la blogosphère francophone clame qu'il est humain. "Bloguer n’est qu’une activité para-professionnelle".
De l'usage du temps
Ce que j'aime de ces nouvelles technologies c'est qu'il fait réapparaître l'humain. C'est-à-dire la lenteur, le labeur, l'effort.
Il faut du temps pour apprendre les outils, développer un réseau, articuler des interactions fertiles, bâtir la confiance et trouver finalement trouvé ces pépites d'or qui nous enrichissent.
Et ensuite on s'étonne que l'on s'essouffle à vouloir nous "rattraper" en criant ciseau.
1+1=1
Ce que Fred dit c'est que son activité n'a pas la disproportion perçue par les lecteurs lambda et les médias en général. Bloguer fait partie de son activité, de sa vie, de sa compétence.
Voir son activité de blogueur comme une activité supplémentaire à sa vie (ce qui a peut-être déjà été le cas le début), c'est comme vouloir isoler l'acte de respirer. On ne se demande pas combien de temps dans sa vie on respire.
Inspirez, bloguez!
C'est dans ces termes que Lilia Efimova résumait sa réponse ("feels to me like asking how much of my time I spend breathing")à la sempiternelle question ("where you get the time to do it").
"My answers to this question are pretty similar: I can afford spending quite a lot of time blogging only because it's so integrated with my regular activities that it's not an add-on anymore."
Les professionnels comme Fred, Philippe, Gonzague, Jean-Michel, Vincent, Benoît et tous les autres se permettent de prendre "autant de temps" parce que cette activité est réellement intégrée à son mode de vie ou de travail et que ce n'est ni plus ni moins "bouffeur de temps" que les 5 à 7, les cocktails d'asso, les réunions de conseils, etc.
ROR: Retour sur la respiration
Lilia résumait, il y déjà 4 ans les raisons qui sont toujours valables aujourd'hui de continuer à bloguer ("Blogging as breathing or how to find time for blogging?"):
- veille professionnel : mise à jour et suivi des tendances
- collectionner des notes : mise en contexte d'info trouvé sur le web
- réseautage : développer des liens de confiance basés sur le partage de contenu pertinent
- contacts : la blogosphère possède le meilleur ratio coût versus bénéfice en ce qui concerne le maintien des liens de son réseau...ou de ses clients.
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Blogosphere
13 juin 2008
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Liens du vendredi 13
Ça porte chance! Bouts de trucmuches glanés à gauche et à droite qui pourraient se recontextualiser de façon cohérente dans votre sphère et en faire jaillir une étincelle.
Nouvelles
Barack Obama lance son site «anti-rumeurs» (Figaro). Un jihad contre l'intox.
Yahoo! scelle la rupture avec Microsoft pour s'allier avec Google. (Le Monde.fr) Yahoo! + Google: faire-part.
Google Documents supportera bientôt les documents PDF
.Mac devient Mobile Me (Lire Descary) symboliquement, le mac desktop vient de se descendre du podium et Iphone prend le devant.
Lectures
"The Web is perfect for narrow, just-in-time learning of information nuggets" (Lire Jakob Nielsen)
The Library in the New Age, de Robert Darnton (New York Book Review) et deux résumés critiques de Jean-Michel Salaün et d'Alain Pierrot. Sur la surinformatisation galopante aux fils des âges.
Diffusion et utilisation des TIC en France et en Europe en 2008. Une étude de prospective et de statistiques décortiquées par InternetActu.
La phase 5 de la bataille encyclopédique est engagée. Affordance décrit un virage radical dans la définition du projet encyclopédique.
Et dans le même ordre d'idée, Wikipedia cannibalise l'image des entreprises du CAC40 (chez JM Salaün); ce qui devrait finir par donner l'alerte rouge à tous les départements de gestion d'image et relation publique de l'importance de la gestion des réseaux sociaux (social media optimization).
Outils
Claudius City, un tchat 3D (en visionnement Beta sur demande). Et comme ils disent :"Cool 3D inside" (en français dans le texte).
14Dayz Gestion des feuilles de temps en ligne et en groupe.
Go2Web20.net: URL horrible, belle interface. Un répertoire visuel des sites 2.0
TimeTube : Mashup de vidéo Youtube pour retracer les vidéo viraux.
Findloo.com : méta-moteur dont le résultat des recherches apparaît sous forme d’onglets. Pratique et rapide.
Et last but not least, IATV (Internet Architecture TV) oui! Un blogue - vidéos traitant de l’architecture de l’information, l’utilisabitilté, l’interaction design, la conception centrée sur l’utilisateur…(Via Fred). La démultiplication des niches commence à ressembler à de la nanosegmentation!
Nouvelles
Barack Obama lance son site «anti-rumeurs» (Figaro). Un jihad contre l'intox.
Yahoo! scelle la rupture avec Microsoft pour s'allier avec Google. (Le Monde.fr) Yahoo! + Google: faire-part.
Google Documents supportera bientôt les documents PDF
.Mac devient Mobile Me (Lire Descary) symboliquement, le mac desktop vient de se descendre du podium et Iphone prend le devant.
Lectures
"The Web is perfect for narrow, just-in-time learning of information nuggets" (Lire Jakob Nielsen)
The Library in the New Age, de Robert Darnton (New York Book Review) et deux résumés critiques de Jean-Michel Salaün et d'Alain Pierrot. Sur la surinformatisation galopante aux fils des âges.
Diffusion et utilisation des TIC en France et en Europe en 2008. Une étude de prospective et de statistiques décortiquées par InternetActu.
La phase 5 de la bataille encyclopédique est engagée. Affordance décrit un virage radical dans la définition du projet encyclopédique.
Et dans le même ordre d'idée, Wikipedia cannibalise l'image des entreprises du CAC40 (chez JM Salaün); ce qui devrait finir par donner l'alerte rouge à tous les départements de gestion d'image et relation publique de l'importance de la gestion des réseaux sociaux (social media optimization).
Outils
Claudius City, un tchat 3D (en visionnement Beta sur demande). Et comme ils disent :"Cool 3D inside" (en français dans le texte).
14Dayz Gestion des feuilles de temps en ligne et en groupe.
Go2Web20.net: URL horrible, belle interface. Un répertoire visuel des sites 2.0
TimeTube : Mashup de vidéo Youtube pour retracer les vidéo viraux.
Findloo.com : méta-moteur dont le résultat des recherches apparaît sous forme d’onglets. Pratique et rapide.
Et last but not least, IATV (Internet Architecture TV) oui! Un blogue - vidéos traitant de l’architecture de l’information, l’utilisabitilté, l’interaction design, la conception centrée sur l’utilisateur…(Via Fred). La démultiplication des niches commence à ressembler à de la nanosegmentation!
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Signets
07 juin 2008
11
Jeux sérieux : le capteur d'attention
Autour du début de ce siècle, l'industrie du jeu vidéo a dépassé le cinéma, poursuivant une progression constante et fulgurante depuis trente ans. L'industrie de l’e-learning commence de plus en plus à regarder sérieusement de ce côté. En particulier, justement, les jeux sérieux.
À l'évènement e-learning organisé par l'Alliance numérique vendredi dernier, auquel j'ai assisté, il y avait l'universitaire Samuelle Ducroq-Henry (UQAT) qui est venu faire un tour d'horizon du jeu sérieux (serious gaming, à ne pas mélanger avec hardcore gaming).
Jeux + sérieux = oxymore?
"Un jeu sérieux s'appuie sur une base vidéoludique pour en faire un usage non destiné à s'amuser" dit-elle avant de passer en revue quelques grands classiques comme America's Army, de l'Armée américaine, utilisé pour le recrutement des soldats, Food Force, commandé par l'ONU pour illustrer la gestion d'un camp humanitaire, ou Re-Mission, dans le secteur de la santé, pour aider les jeunes atteints du cancer à lutter contre la maladie.
J'avais d'ailleurs, il y a deux ans, analysé un jeu sérieux sur le Darfour qui ne manquait pas de soulever des questions éthiques. Je suis davantage attiré par les jeux sérieux à saveur sociale.
Sa conférence était très réussie et débroussaillait suffisamment pour que les novices puissent avoir un bon aperçu. On peut avoir un aperçu de ce qu'elle propose sur ludisme.com, son site à l'Université et sur jeuxserieux.com, portail officiel qu'elle héberge pour la recherche canadienne sur les jeux sérieux. Sites un peu décevants dans leur contenu pour ceux qui veulent aller plus loin, mais qui donnent une certaine introduction dans la langue de Molière.
Sérieux problèmes
À mon avis, deux des principales difficultés pour ce champ de recherche consistent dans une définition claire de ce qu'est un jeu sérieux (il varie d'un auteur à l'autre en fonction de leurs besoins) et dans l'application dans divers milieux, comme l’e-learning en entreprise.
Pour la définition, un travail sur la taxonomie est en cours (Serious Games Taxonomy de Ben Sawyer, pdf); pour l'application le chemin sera plus long.
Il n'est pas difficile d'imaginer un patron hoqueter en entendant ses directeurs RH parler d'investir dans un jeu, aussi sérieux soit-il, pour améliorer le rendement. La juxtaposition de "sérieux" à jeux ne lui enlève pas son aura de ludique comme antonyme de productif.
Focus mental
D'après moi ceux qui sont intéressés à faire entrer le jeu en entreprise pour la formation ont peut-être raison. Le jeu fonctionne, non pas parce qu'il est "sérieux", mais parce qu'il possède un pouvoir très recherché: il capte 100% de l'attention.
Quand on capte l'attention, il est possible de passer des messages. Le rêve de tout formateur, et du patron en bout de piste, est de voir son contenu assimilé par ses participants.
L'engouement pour les jeux sérieux provient, à mon sens, de cette caractéristique essentielle. On en nomme parfois d'autres, mais il reste que fondamentalement capter 100% de l'attention reste le cheval de Troie recherché.
Ensuite commence le vrai travail: que fait-on de cette attention, comment construire le programme, quelle pédagogie faut-il réellement utiliser? Sérieux. Ce n'est plus un jeu.
À l'évènement e-learning organisé par l'Alliance numérique vendredi dernier, auquel j'ai assisté, il y avait l'universitaire Samuelle Ducroq-Henry (UQAT) qui est venu faire un tour d'horizon du jeu sérieux (serious gaming, à ne pas mélanger avec hardcore gaming).
Jeux + sérieux = oxymore?
"Un jeu sérieux s'appuie sur une base vidéoludique pour en faire un usage non destiné à s'amuser" dit-elle avant de passer en revue quelques grands classiques comme America's Army, de l'Armée américaine, utilisé pour le recrutement des soldats, Food Force, commandé par l'ONU pour illustrer la gestion d'un camp humanitaire, ou Re-Mission, dans le secteur de la santé, pour aider les jeunes atteints du cancer à lutter contre la maladie.
J'avais d'ailleurs, il y a deux ans, analysé un jeu sérieux sur le Darfour qui ne manquait pas de soulever des questions éthiques. Je suis davantage attiré par les jeux sérieux à saveur sociale.
Sa conférence était très réussie et débroussaillait suffisamment pour que les novices puissent avoir un bon aperçu. On peut avoir un aperçu de ce qu'elle propose sur ludisme.com, son site à l'Université et sur jeuxserieux.com, portail officiel qu'elle héberge pour la recherche canadienne sur les jeux sérieux. Sites un peu décevants dans leur contenu pour ceux qui veulent aller plus loin, mais qui donnent une certaine introduction dans la langue de Molière.
Sérieux problèmes
À mon avis, deux des principales difficultés pour ce champ de recherche consistent dans une définition claire de ce qu'est un jeu sérieux (il varie d'un auteur à l'autre en fonction de leurs besoins) et dans l'application dans divers milieux, comme l’e-learning en entreprise.
Pour la définition, un travail sur la taxonomie est en cours (Serious Games Taxonomy de Ben Sawyer, pdf); pour l'application le chemin sera plus long.
Il n'est pas difficile d'imaginer un patron hoqueter en entendant ses directeurs RH parler d'investir dans un jeu, aussi sérieux soit-il, pour améliorer le rendement. La juxtaposition de "sérieux" à jeux ne lui enlève pas son aura de ludique comme antonyme de productif.
Focus mental
D'après moi ceux qui sont intéressés à faire entrer le jeu en entreprise pour la formation ont peut-être raison. Le jeu fonctionne, non pas parce qu'il est "sérieux", mais parce qu'il possède un pouvoir très recherché: il capte 100% de l'attention.
Quand on capte l'attention, il est possible de passer des messages. Le rêve de tout formateur, et du patron en bout de piste, est de voir son contenu assimilé par ses participants.
L'engouement pour les jeux sérieux provient, à mon sens, de cette caractéristique essentielle. On en nomme parfois d'autres, mais il reste que fondamentalement capter 100% de l'attention reste le cheval de Troie recherché.
Ensuite commence le vrai travail: que fait-on de cette attention, comment construire le programme, quelle pédagogie faut-il réellement utiliser? Sérieux. Ce n'est plus un jeu.
Libellés :
Education,
Jeux,
Management
06 juin 2008
3
ChezJules.tv en ligne
Bienvenue « Chez Jules » - un lieu où l'écrit et l'image se chevauchent dans un élan débridé de passion totalement hors de contrôle.
La web série la plus attendue de la saison offre enfin la première capsule en ligne. La fin de semaine commence bien!
"Chez Jules est né sur le site de « Chroniques Blondes », un blogue où [Geneviève] a beaucoup parlé de mon métier de scénariste, de l'envers du décors du monde du cinéma et de la télévision mais surtout de la vie [...]" Extrait du blogue de chez Jules
La web série la plus attendue de la saison offre enfin la première capsule en ligne. La fin de semaine commence bien!
"Chez Jules est né sur le site de « Chroniques Blondes », un blogue où [Geneviève] a beaucoup parlé de mon métier de scénariste, de l'envers du décors du monde du cinéma et de la télévision mais surtout de la vie [...]" Extrait du blogue de chez Jules
04 juin 2008
4
Les réseaux sociaux comme extension de la culture de masse
Où je tire un peu les oreilles de Radio-Canada et explique pourquoi les réseaux sociaux poursuivent une lointaine guerre entre culture d'élite et culture populaire.
Je suis toujours perplexe face à une certaine forme de rigidité que j'observe sur le site web de la Société Radio-Canada.
Pourtant innovatrice à plusieurs points de vue, expérimentatrice et pionnière sur les nouveaux médias, les traces de ce qui se nomme désormais web 2.0 se font encore attendre dans le secteur des nouvelles.
Aussi galvaudé que puisse être le terme web 2.0, il recoupe une notion qui ne semble pas plaire apparemment à la société d'État : la participation. Je précise, la "participation" dans la présentation du contenu.
Je ne saisit pas pourquoi, en 2008, il n'est toujours pas possible d'y trouver une section qui me permette de savoir les articles les plus consultés, les plus envoyés, les plus recherchés ou blogué sur le site.
Suivez le guide
Voilà belle lurette que le New York Times propose une section "most popular" à l'accueil où il est possible de savoir ce que les lecteurs se sont le plus envoyé par courriels, ou ce que les blogueurs ont le plus lié, ou ce que les internautes ont le plus recherché sur le site.
Il y a comme une culture de la "programmation" chez Radio-Canada qui les empêchent de laisser une "autre" façon de présenter les nouvelles.
Un onglet 2.0
Qu'est ce que ça coûte d'avoir un onglet secondaire qui me permet de connaître instantanément les nouvelles les plus consultées dans les dernières heures au lieu de passer par la mise en page arbitraire et totalitaire du chef de pupitre?
Il fait sûrement un bon travail, mais il ne peut pas remplacer l'efficience de toute une armée d'internautes. Pour un radiodiffuseur public national au service de la population, on peut se poser la question.
Bien sûr d'autres radiodiffuseurs ont le même travers, mais ils n'opèrent pas à même mes impôts.
Et surtout, surtout, si je choisis src.ca comme source d'information privilégiée, je suis de facto dans une communauté d'intérêts, celle qui estime cette grande institution culturelle. Et j'aimerais bien connaître le goût de mes conavigateurs. Après tout, nous estimons les mêmes choses. J'estime aussi par la bande leurs choix collectifs.
Les abonnés de leurs abonnés sont mes abonnés
Que Radio-Canada me donne accès à ces préférences ne serait que dans la suite des choses, que ça s'appelle web 2.0 ou non, la participation, même passive, comme les statistiques de consultation, me sont tout aussi précieuse, sinon plus, que ce que pense le chef de pupitre à un moment donné.
Cette gêne apparente (techniquement, ce n'est pas un problème, elle est d'ordre politique) cache peut-être chez Radio-Canada, au choix, un vertige, une incompréhension, un mépris ou une vision élitiste.
Je dis élitiste parce que probablement, si c'est le cas (et même si ce ne l'est pas, vous avez sûrement rencontré ce type de réflexion à propos de la "participation du public"), la "sagesse des foules" ne donne que de la culture populaire et la culture populaire ce n'est jamais bon.
Barbares aux portes de (Bernard) Derome
Comprenez-moi bien, ce type de réaction est normal: si on paye cher des experts pour "programmer" ce que le peuple veut, pourquoi demain des amateurs peuvent-ils venir dire ce qui est bon? Sinon à quoi servent les professionnels?
Ne me dites pas que cette idée ne vous a jamais effleuré l'esprit lors de la montée du web 2.0: tous ces amateurs incultes qui influencent par la base une structure alors que les institutions ont mis longtemps à former des spécialistes pour faire le travail.
Pensons aux médias citoyens (des va-nu-pieds qui prétendent être des journalistes) comme Agoravox, ou à Wikipédia (des barbares qui dictent l'encyclopédie du savoir).
Saint-Wikipédia, priez pour eux
Je me rappelle d'ailleurs la première fois que j'ai dû expliquer Wikipédia à une grande institution culturelle au pays en 2005: dès que j'ai mentionné que "tous pouvaient modifier l'encyclopédie", on m'a répondu, d'un geste brusque comme si on cherchait à chasser un moustique: "Ah! ce n'est pas crédible!" Et la conversation était terminée.
Je crois que ce type de réaction, normale au début, je le répète, est basé sur une méconnaissance de la culture populaire.
On sourit à l'idée que la télévision avait été auparavant le parangon de la culture populaire, bas de gamme, face aux autres "vraies" expressions culturelles (opéra, ballet, etc.).
Aujourd'hui, c'est elle qui cherche à se distinguer de la "culture populaire".
Guerre de cultures
Il faut comprendre ici que la consommation culturelle de l'élite, de tout temps, est un comportement de groupe restreint (dès qu'elle s'étend, elle devient "populaire" par définition) qui a l'avantage de resserrer les liens proches dans un réseau social. La valeur des conversations sur le thème culturel ne s'étend guère au-delà du cercle rapproché. Je ne crois pas que vous tiendrez une conversation très longtemps avec votre entourage à propos d'un Opéra de Verdi.
À l'inverse, la culture populaire a le pouvoir de transcender son réseau social rapproché et de connecter ce qui est appelé les liaisons faibles (weak-tie), ces connecteurs aux limites de notre réseau social qui donne accès à d'autres réseaux sociaux. Le sport est l'exemple parfait : vous pourrez surfer à travers tout le pays sans jamais manquer de conversation.
Il est tout à fait normal que la montée des réseaux sociaux dans le web 2.0 soit un engouement populaire, du bas vers le haut, puisqu'il est le fait d'individu issu de la culture populaire.
Les réseaux sociaux sont des cultures de masse
Autrement dit, la culture populaire permet l'extension du réseau à travers les maillons fiables, une croissance exponentielle que l'on aperçoit dans FaceBook, MySpace et SkyRock. La culture de l'élite renforce, elle, surtout, les liens existants.
La culture populaire joue sur le rapprochement des réseaux: la conversation se nourri de sujet qui traverse les réseaux sociaux. FaceBook n'est d'ailleurs qu'un jeu. Ni plus ni moins.
Un jeu de société
Le spectacle du monde est un spectacle sans fin, divertissant et instructif. On peut le faire à la table d'un café, en regardant la télévision, en lisant les journaux ou en voyageant. Et aujourd'hui en "réseautant".
Ce spectacle est un jeu : on décide quelle partie regarder, combien de temps on l'écoute et avec quel degré d'implication on s'investit. On distingue à ce jeu une portion "noble" et une portion "populaire": le spectacle du monde "sérieux" et un spectacle du monde "léger". La culture "sérieuse" et la culture "populaire"...
Il est normal d'avoir une crainte face à la montée de la "culture populaire". Mais dans une société en réseau, rester enfermer dans son petit cercle ne semble pas être la voie de l'avenir. C'est un jeu.
Alors j'aimerais bien que Radio-Canada me laisse jouer avec mes petits copains.
---
Image : Damian
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Je suis toujours perplexe face à une certaine forme de rigidité que j'observe sur le site web de la Société Radio-Canada.
Pourtant innovatrice à plusieurs points de vue, expérimentatrice et pionnière sur les nouveaux médias, les traces de ce qui se nomme désormais web 2.0 se font encore attendre dans le secteur des nouvelles.
Aussi galvaudé que puisse être le terme web 2.0, il recoupe une notion qui ne semble pas plaire apparemment à la société d'État : la participation. Je précise, la "participation" dans la présentation du contenu.
Je ne saisit pas pourquoi, en 2008, il n'est toujours pas possible d'y trouver une section qui me permette de savoir les articles les plus consultés, les plus envoyés, les plus recherchés ou blogué sur le site.
Suivez le guide
Voilà belle lurette que le New York Times propose une section "most popular" à l'accueil où il est possible de savoir ce que les lecteurs se sont le plus envoyé par courriels, ou ce que les blogueurs ont le plus lié, ou ce que les internautes ont le plus recherché sur le site.
Il y a comme une culture de la "programmation" chez Radio-Canada qui les empêchent de laisser une "autre" façon de présenter les nouvelles.
Un onglet 2.0
Qu'est ce que ça coûte d'avoir un onglet secondaire qui me permet de connaître instantanément les nouvelles les plus consultées dans les dernières heures au lieu de passer par la mise en page arbitraire et totalitaire du chef de pupitre?
Il fait sûrement un bon travail, mais il ne peut pas remplacer l'efficience de toute une armée d'internautes. Pour un radiodiffuseur public national au service de la population, on peut se poser la question.
Bien sûr d'autres radiodiffuseurs ont le même travers, mais ils n'opèrent pas à même mes impôts.
Et surtout, surtout, si je choisis src.ca comme source d'information privilégiée, je suis de facto dans une communauté d'intérêts, celle qui estime cette grande institution culturelle. Et j'aimerais bien connaître le goût de mes conavigateurs. Après tout, nous estimons les mêmes choses. J'estime aussi par la bande leurs choix collectifs.
Les abonnés de leurs abonnés sont mes abonnés
Que Radio-Canada me donne accès à ces préférences ne serait que dans la suite des choses, que ça s'appelle web 2.0 ou non, la participation, même passive, comme les statistiques de consultation, me sont tout aussi précieuse, sinon plus, que ce que pense le chef de pupitre à un moment donné.
Cette gêne apparente (techniquement, ce n'est pas un problème, elle est d'ordre politique) cache peut-être chez Radio-Canada, au choix, un vertige, une incompréhension, un mépris ou une vision élitiste.
Je dis élitiste parce que probablement, si c'est le cas (et même si ce ne l'est pas, vous avez sûrement rencontré ce type de réflexion à propos de la "participation du public"), la "sagesse des foules" ne donne que de la culture populaire et la culture populaire ce n'est jamais bon.
Barbares aux portes de (Bernard) Derome
Comprenez-moi bien, ce type de réaction est normal: si on paye cher des experts pour "programmer" ce que le peuple veut, pourquoi demain des amateurs peuvent-ils venir dire ce qui est bon? Sinon à quoi servent les professionnels?
Ne me dites pas que cette idée ne vous a jamais effleuré l'esprit lors de la montée du web 2.0: tous ces amateurs incultes qui influencent par la base une structure alors que les institutions ont mis longtemps à former des spécialistes pour faire le travail.
Pensons aux médias citoyens (des va-nu-pieds qui prétendent être des journalistes) comme Agoravox, ou à Wikipédia (des barbares qui dictent l'encyclopédie du savoir).
Saint-Wikipédia, priez pour eux
Je me rappelle d'ailleurs la première fois que j'ai dû expliquer Wikipédia à une grande institution culturelle au pays en 2005: dès que j'ai mentionné que "tous pouvaient modifier l'encyclopédie", on m'a répondu, d'un geste brusque comme si on cherchait à chasser un moustique: "Ah! ce n'est pas crédible!" Et la conversation était terminée.
Je crois que ce type de réaction, normale au début, je le répète, est basé sur une méconnaissance de la culture populaire.
On sourit à l'idée que la télévision avait été auparavant le parangon de la culture populaire, bas de gamme, face aux autres "vraies" expressions culturelles (opéra, ballet, etc.).
Aujourd'hui, c'est elle qui cherche à se distinguer de la "culture populaire".
Guerre de cultures
Il faut comprendre ici que la consommation culturelle de l'élite, de tout temps, est un comportement de groupe restreint (dès qu'elle s'étend, elle devient "populaire" par définition) qui a l'avantage de resserrer les liens proches dans un réseau social. La valeur des conversations sur le thème culturel ne s'étend guère au-delà du cercle rapproché. Je ne crois pas que vous tiendrez une conversation très longtemps avec votre entourage à propos d'un Opéra de Verdi.
À l'inverse, la culture populaire a le pouvoir de transcender son réseau social rapproché et de connecter ce qui est appelé les liaisons faibles (weak-tie), ces connecteurs aux limites de notre réseau social qui donne accès à d'autres réseaux sociaux. Le sport est l'exemple parfait : vous pourrez surfer à travers tout le pays sans jamais manquer de conversation.
Il est tout à fait normal que la montée des réseaux sociaux dans le web 2.0 soit un engouement populaire, du bas vers le haut, puisqu'il est le fait d'individu issu de la culture populaire.
Les réseaux sociaux sont des cultures de masse
Autrement dit, la culture populaire permet l'extension du réseau à travers les maillons fiables, une croissance exponentielle que l'on aperçoit dans FaceBook, MySpace et SkyRock. La culture de l'élite renforce, elle, surtout, les liens existants.
La culture populaire joue sur le rapprochement des réseaux: la conversation se nourri de sujet qui traverse les réseaux sociaux. FaceBook n'est d'ailleurs qu'un jeu. Ni plus ni moins.
Un jeu de société
Le spectacle du monde est un spectacle sans fin, divertissant et instructif. On peut le faire à la table d'un café, en regardant la télévision, en lisant les journaux ou en voyageant. Et aujourd'hui en "réseautant".
Ce spectacle est un jeu : on décide quelle partie regarder, combien de temps on l'écoute et avec quel degré d'implication on s'investit. On distingue à ce jeu une portion "noble" et une portion "populaire": le spectacle du monde "sérieux" et un spectacle du monde "léger". La culture "sérieuse" et la culture "populaire"...
Il est normal d'avoir une crainte face à la montée de la "culture populaire". Mais dans une société en réseau, rester enfermer dans son petit cercle ne semble pas être la voie de l'avenir. C'est un jeu.
Alors j'aimerais bien que Radio-Canada me laisse jouer avec mes petits copains.
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Image : Damian
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Web 2.0
03 juin 2008
1
14 petits liens et puis s'en vont
On veut garder la forme? Voilà de quoi combler un petit creux entre deux boulimies.
Quelques livres en trop
Bookish Reference (Enkerli) : réflexion sur le modèle du livre de référence à l'ére du tout en ligne (1540 mots)
Encyclopedia Britannica Now Free For Bloggers (TechCrunch) 65,000 articles et 44 millions de mots (l'encyclopédie, pas le billet).
Ce que cache la gratuité apparente des réseaux sociaux numériques (Mathieu Bélanger) K3 nous a débusqué une bonne publication sur le sujet.
Être (perdu) et temps (perdu)
Madeleine numérique (Yann Leroux) poursuit la discussion que j'avais amorcée sur la "perte" de temps. Comme il cite un Proust web 2.0 qui n'aurait jamais écrit son fameux bouquin, À la recherche du temps perdu, je me rappelle que j'ai déjà rédigé un pastiche du grand auteur, À la recherche du sommeil perdu.
La montre verte (entrevue vidéo de Daniel Kaplan de la Fing par Laurent Maisonnave). Se balader en ville 2.0: mise en réseau d'informations simples dans un projet environnemental qui profite à l'ensemble de la communauté.
Authentique: on réfléchit mieux avec les pieds (Via Apophenia) Sur les vertus de la marche à pied pour le coco.
À mettre dans vos signets
Growing Up Online (PBS Frontline). Un dossier sur l'enfance sur Internet.
10 bonnes pratiques pour faire ses mails (Xavier Aucompte) De la bonne gestion de la messagerie.
À ajouter à votre agrégateur
Centre Média 2.0 : des outils et des hommes (un blog d'Intelegia)
ePsychologie (un blog de Yann Leroux) exploration des mondes numériques
Quelques livres en trop
Bookish Reference (Enkerli) : réflexion sur le modèle du livre de référence à l'ére du tout en ligne (1540 mots)
Encyclopedia Britannica Now Free For Bloggers (TechCrunch) 65,000 articles et 44 millions de mots (l'encyclopédie, pas le billet).
Ce que cache la gratuité apparente des réseaux sociaux numériques (Mathieu Bélanger) K3 nous a débusqué une bonne publication sur le sujet.
Être (perdu) et temps (perdu)
Madeleine numérique (Yann Leroux) poursuit la discussion que j'avais amorcée sur la "perte" de temps. Comme il cite un Proust web 2.0 qui n'aurait jamais écrit son fameux bouquin, À la recherche du temps perdu, je me rappelle que j'ai déjà rédigé un pastiche du grand auteur, À la recherche du sommeil perdu.
La montre verte (entrevue vidéo de Daniel Kaplan de la Fing par Laurent Maisonnave). Se balader en ville 2.0: mise en réseau d'informations simples dans un projet environnemental qui profite à l'ensemble de la communauté.
Authentique: on réfléchit mieux avec les pieds (Via Apophenia) Sur les vertus de la marche à pied pour le coco.
À mettre dans vos signets
Growing Up Online (PBS Frontline). Un dossier sur l'enfance sur Internet.
10 bonnes pratiques pour faire ses mails (Xavier Aucompte) De la bonne gestion de la messagerie.
À ajouter à votre agrégateur
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