27 août 2006
3
Maintenant sur petit écran
Depuis quelques jours j'ai ajouté mon flux web à Hubdog, un aggréagateur de fils rss pour unités mobiles (appelés "portables" en France, "cellulaires" en Amérique du Nord et "Handy" en Allemagne). "Unité mobile" a l'avantage d'être un nom prêt à l'intégration prochaine des lecteurs mp3, de la téléphonie mobile et des jeux vidéos portables.
On peut avoir une idée de ce que mon blog donne sur le petit écran. J'imagine très bien un jeune, après une scéance intensive de skate, mettre sa casquette dans l'autre sens, s'étendre sur une marche, un iPod shuffle aux tympans, surfer avec enthousiasme mon blog Zéro Seconde sur son écran unité mobile avec à peu près zéro centimètre carré. ;-)
"Martin, me réponds Andres Restrepo de chez Hubdog, le scepticisme est une attitude répandue face aux nouveaux médias... Ne vous en faites pas on en sait quelque chose la dessus!"
J'évoquais récemment que les jeunes consommaient volontier plus d'un média à la fois, mais je ne me voyais pas particulièrement comme un ingrédient de leur diète.
Mais c'est qu'il n'y a pas que les jeunes qui utilisent le téléphone portable.
"Hubdog veut amener du contenu optimisé vers un type d’audience mobile présentement mal desservie en termes d'offre de contenu: soit les utilisateurs d’unités Windows Mobile (très populaires auprès des hommes d’affaires et des jeunes professionnels). Nos canaux sont aussi compatibles avec n'importe quel type de reader RSS desktop: Bloglines, Newsgator…" ajoute Andres.
Bien sûr, je vais aussi côtoyer du contenu optimisé pour ces gens d'affaires comme ceux de Devil's Film, des previews coquins plutôt hard -channel 18295 pour les curieux- qui aggrémentera leurs voyages en longs courriers. Mais évidemment grâce à Zéro Seconde, c'est pour le texte que l'on est abonné ;-)
La lecture sur unité mobile n'est pas spécialement ma spécialité, je ne crois pas que mon écriture est particulièrement adapté pour le petit écran, mais si je peux donner de l'espoir aux gens d'ici (Hugdog est une firme québécoise) qu'il y a du contenu riche sur les ondes, je serai bien content... ;-)
On peut avoir une idée de ce que mon blog donne sur le petit écran. J'imagine très bien un jeune, après une scéance intensive de skate, mettre sa casquette dans l'autre sens, s'étendre sur une marche, un iPod shuffle aux tympans, surfer avec enthousiasme mon blog Zéro Seconde sur son écran unité mobile avec à peu près zéro centimètre carré. ;-)
"Martin, me réponds Andres Restrepo de chez Hubdog, le scepticisme est une attitude répandue face aux nouveaux médias... Ne vous en faites pas on en sait quelque chose la dessus!"
J'évoquais récemment que les jeunes consommaient volontier plus d'un média à la fois, mais je ne me voyais pas particulièrement comme un ingrédient de leur diète.
Mais c'est qu'il n'y a pas que les jeunes qui utilisent le téléphone portable.
"Hubdog veut amener du contenu optimisé vers un type d’audience mobile présentement mal desservie en termes d'offre de contenu: soit les utilisateurs d’unités Windows Mobile (très populaires auprès des hommes d’affaires et des jeunes professionnels). Nos canaux sont aussi compatibles avec n'importe quel type de reader RSS desktop: Bloglines, Newsgator…" ajoute Andres.
Bien sûr, je vais aussi côtoyer du contenu optimisé pour ces gens d'affaires comme ceux de Devil's Film, des previews coquins plutôt hard -channel 18295 pour les curieux- qui aggrémentera leurs voyages en longs courriers. Mais évidemment grâce à Zéro Seconde, c'est pour le texte que l'on est abonné ;-)
La lecture sur unité mobile n'est pas spécialement ma spécialité, je ne crois pas que mon écriture est particulièrement adapté pour le petit écran, mais si je peux donner de l'espoir aux gens d'ici (Hugdog est une firme québécoise) qu'il y a du contenu riche sur les ondes, je serai bien content... ;-)
26 août 2006
2
Se faire plutonner
"Ladies and Gentlemen, Pluto has left the system". L'annonce de l'Union astronomique internationale a fait le tour du monde, et Pluton est retourné d'où il venait : la ceinture de Kuiper! Heureusement la déclassification, basée sur des critères scientifiques,est impartiale. Comme les engins de recherche. Vraiment?
Dieux du ciel! Dire qu'à un moment donné la semaine dernière, non seulement Pluton a failli rester dans la liste des planètes du système solaire, mais en plus, trois autres plutons auraient été rajoutés, et même jusqu'à une douzaine d'autres plutons auraient pu être rajoutés ! Voyez-vous ça, plus de plutons que de planètes! C'est notre représentation du monde qui change!
Quand nous consultons une page d'un engin de recherche, nous ne disposons pas seulement d'une page de résultats provenant d'un savant croisement combinatoire algorithmique, mais d'une représentation du monde dont la neutralité n'est pas démontrée. Derrière la liste se cachent des principes implicites de classification du savoir et d'organisation de la connaissance. L'exemple de Pluton vient nous le rappeller.
Définition à géométrie variable
Il fallait suivre le fil des nouvelles au cours du dernier mois pour voir comment la "définition" de "planète" a variée pour inclure ou non le pauvre caillou qui se voulait planète. À un moment donné, seul le critère de rondeur planétaire était évoqué. Pluton resterait alors un planète. Malheureusement, une autre planète se rajoutait aussi dans la chaîne d'astéroïdes entre Mars et Jupiter. Ainsi que plusieurs autres candidats qui attendaient dans l'ombre de la ceinture de Kuiper, ce périphérique bourré de cailloux aux confins de notre système.
Il faut l'admettre, la Science n'est pas "objective" quand elle classe les objets. Elle applique un critère subjectif pour faire entrer les objets dans leur classe. Comme de la même façon qu'une carte n'est pas le territoire, une classe est un algorithme intersubjectif pour contenir des caractéristiques considérées comme importantes.
Rien nous empêche de créer une classe d'objet qui contient un pingouin, une feuille de thé, le mot "aimer", la sensation de la brise à l'automne, un poëlon brulé, le refus, la quantité de pois dans un boîte de conserve et un rideau rouge et or. Son utilité serait peut-être limitée.
Critères, critères
Les planètes auraient pu avoir comme critère canonique d'être les planètes nommées comme telles au moment du vote. Pluton aurait alors conservé sa place. Mais Xérès, un corps plus gros que Pluton, qui flotte encore plus loin, n'aurait pas été admis.
Pluton, de façon flagrante, n'est pas comme les autres. Plus petite que la Lune, pleine de glace, une orbite excentrique inclinée hors du plan qui la fait croisée celle de Neptune, elle mets plus de deux siècles à faire le tour de notre étoile.
Ce qui s'est passé à Pragues, ce n'est pas que Pluton a été éjecté du système suite a un critère objectif, c'est que l'on a cherché à tout prix une définition dont la conclusion impliquait soit le retrait ou l'inclusion de Pluton. La définition, l'algorithme si vous voulez, a été conçu en ayant en tête le cas de Pluton.
C'est parce qu'il y avait une majorité d'astronomes qui était contre la présence de Pluton que la définition a été changée afin qu'elle provoque son retrait de la liste.
Un nouveau verbe : se faire plutonner
Choisir un algorithme de définition de ce qui entre dans le résultat n'est pas anodin. Il exclut ou inclut des "objets", il n'est pas neutre. Bien sûr, vouloir catégoriser la complexité de la nature dans des listes n'est pas facile : ma liste ci-dessus ne manque pas de charme mais n'est pas très opérationnelle.
Mais comme les engins de recherche, c'est en fonction du but "opérationnel" que les algorithmes sont développés. Ils ne sont pas neutre. Ils déclassent aussi des "plutons" d'information. Il y a plein de sites web qui se font ainsi "plutonner"...
--
Lire aussi sur mon blog: C'est l'algorithme qui décide! et Rechercher, rechercher, il restera toujours quelque chose à trouver.
Lire sur Figaro.fr : La situation devenait absurde et Un petit corps froid et excentrique
Lire sur Libé : Sans Pluton, est-ce que le zodiaque tombe à l'eau?
Lire sur Wikipedia : l'entrée sur Pluton
Dieux du ciel! Dire qu'à un moment donné la semaine dernière, non seulement Pluton a failli rester dans la liste des planètes du système solaire, mais en plus, trois autres plutons auraient été rajoutés, et même jusqu'à une douzaine d'autres plutons auraient pu être rajoutés ! Voyez-vous ça, plus de plutons que de planètes! C'est notre représentation du monde qui change!
Quand nous consultons une page d'un engin de recherche, nous ne disposons pas seulement d'une page de résultats provenant d'un savant croisement combinatoire algorithmique, mais d'une représentation du monde dont la neutralité n'est pas démontrée. Derrière la liste se cachent des principes implicites de classification du savoir et d'organisation de la connaissance. L'exemple de Pluton vient nous le rappeller.
Définition à géométrie variable
Il fallait suivre le fil des nouvelles au cours du dernier mois pour voir comment la "définition" de "planète" a variée pour inclure ou non le pauvre caillou qui se voulait planète. À un moment donné, seul le critère de rondeur planétaire était évoqué. Pluton resterait alors un planète. Malheureusement, une autre planète se rajoutait aussi dans la chaîne d'astéroïdes entre Mars et Jupiter. Ainsi que plusieurs autres candidats qui attendaient dans l'ombre de la ceinture de Kuiper, ce périphérique bourré de cailloux aux confins de notre système.
Il faut l'admettre, la Science n'est pas "objective" quand elle classe les objets. Elle applique un critère subjectif pour faire entrer les objets dans leur classe. Comme de la même façon qu'une carte n'est pas le territoire, une classe est un algorithme intersubjectif pour contenir des caractéristiques considérées comme importantes.
Rien nous empêche de créer une classe d'objet qui contient un pingouin, une feuille de thé, le mot "aimer", la sensation de la brise à l'automne, un poëlon brulé, le refus, la quantité de pois dans un boîte de conserve et un rideau rouge et or. Son utilité serait peut-être limitée.
Critères, critères
Les planètes auraient pu avoir comme critère canonique d'être les planètes nommées comme telles au moment du vote. Pluton aurait alors conservé sa place. Mais Xérès, un corps plus gros que Pluton, qui flotte encore plus loin, n'aurait pas été admis.
Pluton, de façon flagrante, n'est pas comme les autres. Plus petite que la Lune, pleine de glace, une orbite excentrique inclinée hors du plan qui la fait croisée celle de Neptune, elle mets plus de deux siècles à faire le tour de notre étoile.
Ce qui s'est passé à Pragues, ce n'est pas que Pluton a été éjecté du système suite a un critère objectif, c'est que l'on a cherché à tout prix une définition dont la conclusion impliquait soit le retrait ou l'inclusion de Pluton. La définition, l'algorithme si vous voulez, a été conçu en ayant en tête le cas de Pluton.
C'est parce qu'il y avait une majorité d'astronomes qui était contre la présence de Pluton que la définition a été changée afin qu'elle provoque son retrait de la liste.
Un nouveau verbe : se faire plutonner
Choisir un algorithme de définition de ce qui entre dans le résultat n'est pas anodin. Il exclut ou inclut des "objets", il n'est pas neutre. Bien sûr, vouloir catégoriser la complexité de la nature dans des listes n'est pas facile : ma liste ci-dessus ne manque pas de charme mais n'est pas très opérationnelle.
Mais comme les engins de recherche, c'est en fonction du but "opérationnel" que les algorithmes sont développés. Ils ne sont pas neutre. Ils déclassent aussi des "plutons" d'information. Il y a plein de sites web qui se font ainsi "plutonner"...
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Lire aussi sur mon blog: C'est l'algorithme qui décide! et Rechercher, rechercher, il restera toujours quelque chose à trouver.
Lire sur Figaro.fr : La situation devenait absurde et Un petit corps froid et excentrique
Lire sur Libé : Sans Pluton, est-ce que le zodiaque tombe à l'eau?
Lire sur Wikipedia : l'entrée sur Pluton
« Révolte du pronétariat » en ligne
Bravo pour l'initiative! Six mois environ après sa publication, le livre « la révolte du pronétariat, des mass media aux media des masses » vient d’être mis en ligne sous licence « Creative Commons » avec l’autorisation de l’éditeur Fayard, le livre intégral en versions html, pdf, mp3 (110Mo), xml et pour Itunes.
Joël De Rosnay et Carlo Revelli appliquent ce qu’ils préconisent : "la mise à disposition gratuite au plus grand nombre d’un ouvrage de référence sur la révolution du Web et la prise de pouvoir des pronétaires dans de nombreux domaines culturels, économiques, médiatiques, politiques ou scientifiques." (source Le blog de la révolte du pronétariat)
Mais est-ce vraiment "une première dans l’édition internationale" si Being Digital de Negroponte l'avait fait auparavant (source, leur livre, p.59) ? Wired magazine publie systématiquement ses articles intégraux depuis la mi-90. The ClueTrain Manifesto en 2000 est un autre exemple. We the media, aussi
Je ne trompe sûrement pas en estimant que certains écrivains ou maisons d'éditions obscures ont dû aussi les devancer aussi sur ce terrain, mais qu'un éditeur et un auteur reconnus fassent un si beau travail c'est tout de même digne de mention. L'offre combinée est très bien fait. C'est une belle initiative
Logique économique 404?
Mais je dois aussi préciser que l'offre vient des auteurs et non de l'éditeur (Fayard), car ce dernier n'offre pas le lien vers les copies en ligne. J'ai l'impression que l'éditeur reste imperméable au contenu du livre en question et je reste persuadé qu'il y aura beaucoup d'eau qui coulera sous les ponts avant qu'un éditeur se fasse concurrence à lui-même volontairement de cette façon. Après tout, son modèle d'affaire est de vendre du papier. La logique commerciale est sauve.
Mais alors à qui profite ce geste? Premièrement aux internautes (les" pronétaires"). Mais alors où se trouve la logique commerciale? Le livre de Negroponte a connu un rebond formidable après sa "publication" sur Internet. Je cite les auteurs, page 60. Serait-ce le cas, ici? Pourquoi pas? et tant mieux!
Publish or publish (online)
Mais alors c'est que le succès commerciale d'une telle initiative ne marche que dans des cas bien précis:
1. L'initiative provoque du bruit médiatique qui engendre la notoriété du livre papier auprès de
(a) ceux qui n'ont pas accès à Internet,
(b) ceux qui ne trouvent pas le lien sur Internet,
(c) ceux qui préfère le format "livre".
2. L'initiative provoque du bruit médiatique basé sur la nouveauté (donner accès au téléchargement gratuit) qui engendre aussi la notoriété du livre auprès de ces mêmes gens; mais alors la nouveauté s'estompera si la technique est répétée systématiquement :
soit (a) il n'y aura pas d'engendrement de notoriété,
soit (b) le public attendra systématiquement aussi la version en ligne gratuite en nuisant aux ventes papier...
Mutations loin devant
Il y a bien une mutation en cours dans le monde de l'édition . Mais elle est encore très mineure. Je ferais le pari que c'est pcq la vraie édition en ligne n'est pas encore là : télécharger sur le web fera allure de comportement de cro-magnon d'ici peu.
Faites apparaître les eBook Reader sur papier digital, ou les radio-podcast wifi et si le téléchargement d'un livre (et sa lecture) se fait aussi facilement que de télécharger un mp3 et l'écouter sur son baladeur, je suis sûr que cela refroidira l'ardeur des auteurs et des éditeurs (du moins si leur but est de faire de l'argent avec le livre).
Il faut regarder du côté des musiciens et leurs stratégies web pour avoir une idée de la façon dont le monde de l'édition va réagir à la mutation. Intéressant à suivre...
Joël De Rosnay et Carlo Revelli appliquent ce qu’ils préconisent : "la mise à disposition gratuite au plus grand nombre d’un ouvrage de référence sur la révolution du Web et la prise de pouvoir des pronétaires dans de nombreux domaines culturels, économiques, médiatiques, politiques ou scientifiques." (source Le blog de la révolte du pronétariat)
Les auteurs sont aussi derrière le portail de nouvelles citoyennes agoravox.fr. Ils ajoutent que "tout ceci constitue une première dans l’édition française et même internationale."
Mais est-ce vraiment "une première dans l’édition internationale" si Being Digital de Negroponte l'avait fait auparavant (source, leur livre, p.59) ? Wired magazine publie systématiquement ses articles intégraux depuis la mi-90. The ClueTrain Manifesto en 2000 est un autre exemple. We the media, aussi
Je ne trompe sûrement pas en estimant que certains écrivains ou maisons d'éditions obscures ont dû aussi les devancer aussi sur ce terrain, mais qu'un éditeur et un auteur reconnus fassent un si beau travail c'est tout de même digne de mention. L'offre combinée est très bien fait. C'est une belle initiative
Logique économique 404?
Mais je dois aussi préciser que l'offre vient des auteurs et non de l'éditeur (Fayard), car ce dernier n'offre pas le lien vers les copies en ligne. J'ai l'impression que l'éditeur reste imperméable au contenu du livre en question et je reste persuadé qu'il y aura beaucoup d'eau qui coulera sous les ponts avant qu'un éditeur se fasse concurrence à lui-même volontairement de cette façon. Après tout, son modèle d'affaire est de vendre du papier. La logique commerciale est sauve.
Mais alors à qui profite ce geste? Premièrement aux internautes (les" pronétaires"). Mais alors où se trouve la logique commerciale? Le livre de Negroponte a connu un rebond formidable après sa "publication" sur Internet. Je cite les auteurs, page 60. Serait-ce le cas, ici? Pourquoi pas? et tant mieux!
Publish or publish (online)
Mais alors c'est que le succès commerciale d'une telle initiative ne marche que dans des cas bien précis:
1. L'initiative provoque du bruit médiatique qui engendre la notoriété du livre papier auprès de
(a) ceux qui n'ont pas accès à Internet,
(b) ceux qui ne trouvent pas le lien sur Internet,
(c) ceux qui préfère le format "livre".
2. L'initiative provoque du bruit médiatique basé sur la nouveauté (donner accès au téléchargement gratuit) qui engendre aussi la notoriété du livre auprès de ces mêmes gens; mais alors la nouveauté s'estompera si la technique est répétée systématiquement :
soit (a) il n'y aura pas d'engendrement de notoriété,
soit (b) le public attendra systématiquement aussi la version en ligne gratuite en nuisant aux ventes papier...
Mutations loin devant
Il y a bien une mutation en cours dans le monde de l'édition . Mais elle est encore très mineure. Je ferais le pari que c'est pcq la vraie édition en ligne n'est pas encore là : télécharger sur le web fera allure de comportement de cro-magnon d'ici peu.
Faites apparaître les eBook Reader sur papier digital, ou les radio-podcast wifi et si le téléchargement d'un livre (et sa lecture) se fait aussi facilement que de télécharger un mp3 et l'écouter sur son baladeur, je suis sûr que cela refroidira l'ardeur des auteurs et des éditeurs (du moins si leur but est de faire de l'argent avec le livre).
Il faut regarder du côté des musiciens et leurs stratégies web pour avoir une idée de la façon dont le monde de l'édition va réagir à la mutation. Intéressant à suivre...
25 août 2006
3
Les favoris de Stratégies
Hé bien, me voilà "favoris" chez Stratégies.fr
La rédaction de Stratégies publie, une fois par semaine, dans sa rubrique "favoris" une sélection des meilleurs blogs.
J'y suis donc cette semaine, quelques mois après mon collègue Phillipe de N'Ayez Pas Peur. Ça fait plaisir!
Allez faire un tour, il y a vraiment une sélection de bons blogs!
La rédaction de Stratégies publie, une fois par semaine, dans sa rubrique "favoris" une sélection des meilleurs blogs.
J'y suis donc cette semaine, quelques mois après mon collègue Phillipe de N'Ayez Pas Peur. Ça fait plaisir!
Allez faire un tour, il y a vraiment une sélection de bons blogs!
22 août 2006
6
Mouvement de marée informationnelle
J'évoquais justement ce matin la différence entre lire des journaux papier et sur le web.
Voilà que je lis dans le New York Times d'aujourd'hui (papier) (et voici le lien web) que le magazine Time planifie de déménager sa sortie hebdo du lundi au vendredi.
En anglais, on dirait "from week days to week end". Pourquoi? pour attirer plus de lecteurs! Je crois qu'il y a là un signal à décoder
Territoires occupées
Internet offre une concurrence indéniable aux publications traditionnelles papier. Le retrait du Time indique que le territoire de la semaine pour s'alimenter en nouvelles semble appartenir de plus en plus au web et la fin de semaine, aux journaux/revues.
L'écran se fréquente volontier durant la semaine de travail, mais, comme pour les vacances, on préfère un autre média pour s'alimenter en dehors des heures de travail.
C'est comme un mouvement de marée. La semaine, on serait en mode "pull" (tirer l'information) et le weekend en mode "push" (pousser l'information).
À ce jeu, les sites webs auraient la cote la semaine, durant les heures ouvrables, et les médias traditionnels le reste du temps, (comme si on se "se reposait"...). D'où le geste du Time de déménager sa sortie pour profiter de "l'effet de marée".
Le sens par la mise en page
Ce matin je disais que la mise en page créait du sens. Marc-André, dans un commentaire, ajoutait que le journal Le Devoir, sur son site web, offrait les articles à égalité. Ce qui enlève une grande part de l'intérêt du site. À ce compte, Google News (ou tout agrégateur de nouvelles) offre plus et mieux.
En fait, aussi limité que soit le journal papier, on peut toujours dire qu'il crée davantage de sens que les nouvelles sur le web (1) par ce qui est publié, (2) par l'endroit où la nouvelle est placée, et (3) ce qu'ils ne publient pas. Souvent ce qui n'est pas publié en dit davantage!
Filtre/non filtre
Sur le web, il n'y a que le point 1. Objectivement, Paris Hilton ou Ehoud Olmert ont le même "poids". Seul la culture de l'usager peut filtrer la différence.
La semaine, c'est le "travail" que fait l'usager: filtrer l'information. Mais le weekend, il se met en congé, et comme en vacances, il se mets à lire sur les bons vieux médias, qui lui "pousse" ce qui a de l'intérêt.
En partie pour se "reposer" de d'être un filtre, mais aussi pour "apprendre" à savoir trier la semaine suivante...
Voilà que je lis dans le New York Times d'aujourd'hui (papier) (et voici le lien web) que le magazine Time planifie de déménager sa sortie hebdo du lundi au vendredi.
En anglais, on dirait "from week days to week end". Pourquoi? pour attirer plus de lecteurs! Je crois qu'il y a là un signal à décoder
Territoires occupées
Internet offre une concurrence indéniable aux publications traditionnelles papier. Le retrait du Time indique que le territoire de la semaine pour s'alimenter en nouvelles semble appartenir de plus en plus au web et la fin de semaine, aux journaux/revues.
L'écran se fréquente volontier durant la semaine de travail, mais, comme pour les vacances, on préfère un autre média pour s'alimenter en dehors des heures de travail.
C'est comme un mouvement de marée. La semaine, on serait en mode "pull" (tirer l'information) et le weekend en mode "push" (pousser l'information).
À ce jeu, les sites webs auraient la cote la semaine, durant les heures ouvrables, et les médias traditionnels le reste du temps, (comme si on se "se reposait"...). D'où le geste du Time de déménager sa sortie pour profiter de "l'effet de marée".
Le sens par la mise en page
Ce matin je disais que la mise en page créait du sens. Marc-André, dans un commentaire, ajoutait que le journal Le Devoir, sur son site web, offrait les articles à égalité. Ce qui enlève une grande part de l'intérêt du site. À ce compte, Google News (ou tout agrégateur de nouvelles) offre plus et mieux.
En fait, aussi limité que soit le journal papier, on peut toujours dire qu'il crée davantage de sens que les nouvelles sur le web (1) par ce qui est publié, (2) par l'endroit où la nouvelle est placée, et (3) ce qu'ils ne publient pas. Souvent ce qui n'est pas publié en dit davantage!
Filtre/non filtre
Sur le web, il n'y a que le point 1. Objectivement, Paris Hilton ou Ehoud Olmert ont le même "poids". Seul la culture de l'usager peut filtrer la différence.
La semaine, c'est le "travail" que fait l'usager: filtrer l'information. Mais le weekend, il se met en congé, et comme en vacances, il se mets à lire sur les bons vieux médias, qui lui "pousse" ce qui a de l'intérêt.
En partie pour se "reposer" de d'être un filtre, mais aussi pour "apprendre" à savoir trier la semaine suivante...
L'actualité en vacances
Il y a quelque chose de comique cet été.
Les journalistes traditionnels, durant leur vacances, ont abandonné toute lecture de journaux ou de revues pour aller se reposer loin du brouhaha. Ils ont évidemment suivi l'actualité à distance grâce à Internet.
Les bloggeurs et autres geeks de la communication réseau, durant leur vacances, ont abandonné toute lecture de leur agrégateur ou de signets web pour aller se reposer loin du tourbillon. Ils ont évidemment suivi l'actualité à distance grâce aux journaux papier.
Et ils reviennent tous mainenant de vacances.
Et chacun découvre que, pour l'un la mise en page sur papier est en soi une information qui permet de trier, filter, rendre séduisant une information afin de donner sens à l'actualité, et pour l'autre les liens, les références, le hasard mettent en perspective une autre vision de ce flot sans fin de l'actualité.
Il y a quelques choses de rassurant dans la mise en page papier qu'aucune page web ne réussit à rendre : l'hierarchie des informations "légitimes".
Le web n'offre jamais aucune perspective d'ensemble : il n'y a pas de fin, pas de début, pas d'ordre. Il n'existe pas de nouvelles "non publiées", que des nouvelles encore "non-lues". Rien n'a nécessairement plus de "légitimité"...
Le journal, par sa limitation, offre une valeur intrinsèque à la nouvelle publiée. Sa mise en page, (et la place dans le cahier) est elle-même le sens. Alors que sur le web, ce sont les liens qui donnent le sens.
On ne peut pas lire le site web d'un journal et prétendre que c'est la même chose que de lire l'édition du jour...
Chacun revient de vacances et retrouve son véhicule préféré pour s'informer. Peut-être ont-ils compris un peu plus ce que l'autre monde apporte de différent?...
Les journalistes traditionnels, durant leur vacances, ont abandonné toute lecture de journaux ou de revues pour aller se reposer loin du brouhaha. Ils ont évidemment suivi l'actualité à distance grâce à Internet.
Les bloggeurs et autres geeks de la communication réseau, durant leur vacances, ont abandonné toute lecture de leur agrégateur ou de signets web pour aller se reposer loin du tourbillon. Ils ont évidemment suivi l'actualité à distance grâce aux journaux papier.
Et ils reviennent tous mainenant de vacances.
Et chacun découvre que, pour l'un la mise en page sur papier est en soi une information qui permet de trier, filter, rendre séduisant une information afin de donner sens à l'actualité, et pour l'autre les liens, les références, le hasard mettent en perspective une autre vision de ce flot sans fin de l'actualité.
Il y a quelques choses de rassurant dans la mise en page papier qu'aucune page web ne réussit à rendre : l'hierarchie des informations "légitimes".
Le web n'offre jamais aucune perspective d'ensemble : il n'y a pas de fin, pas de début, pas d'ordre. Il n'existe pas de nouvelles "non publiées", que des nouvelles encore "non-lues". Rien n'a nécessairement plus de "légitimité"...
Le journal, par sa limitation, offre une valeur intrinsèque à la nouvelle publiée. Sa mise en page, (et la place dans le cahier) est elle-même le sens. Alors que sur le web, ce sont les liens qui donnent le sens.
On ne peut pas lire le site web d'un journal et prétendre que c'est la même chose que de lire l'édition du jour...
Chacun revient de vacances et retrouve son véhicule préféré pour s'informer. Peut-être ont-ils compris un peu plus ce que l'autre monde apporte de différent?...
21 août 2006
2
Leçon numéro 1
Ne jamais laissez votre petite fille de 2 ans et demi s'approcher de votre clavier quand vous faites une modification à la template de votre blog!
Elle m'a pianoté ça si subitement que tout la moitié inférieure de mon modèle a été remplacée par quelques caractères ascii aléatoires... Évidemment, j'ai sauvegardé sans m'en rendre compte. Et je n'avais pas de backup. Bonjour le code ce matin.
Mais avec sa petite frimousse qui vous offre un si beau sourire, il est impossible de lui en vouloir...
Tout devrait être revenu dans l'ordre, maintenant. Sinon faites m'en part ...
Elle m'a pianoté ça si subitement que tout la moitié inférieure de mon modèle a été remplacée par quelques caractères ascii aléatoires... Évidemment, j'ai sauvegardé sans m'en rendre compte. Et je n'avais pas de backup. Bonjour le code ce matin.
Mais avec sa petite frimousse qui vous offre un si beau sourire, il est impossible de lui en vouloir...
Tout devrait être revenu dans l'ordre, maintenant. Sinon faites m'en part ...
Libellés :
Perso
15 août 2006
4
Teen Teen, Boring Boring
Un sondage réalisé aux États-Unis d'Amérique révèle que les adolescents et les jeunes adultes s'ennuient. Malgré la multiplication des médias, l'omniprésence d'Internet et des loisirs électroniques.
Plus de la moitié des jeunes consomment plusieurs médias à la fois ( clavardage, tv, podcast, etc). Le quart de leur temps est consacré au minimum à deux médias. .
Pourquoi ? "Parce qu'il est ennuyeux de ne faire qu'une seule chose à la fois".
(Source Le Monde d'hier)
L'ennui au cube
Mais les jeunes s'ennuient, quand même. Et comme le fait remarquer Jean-Michel Dumay, "le multitasking a des allures, pour certains, de fuite en avant."
Effectivement, puisque le multitasking -qui comporte tout de même de sérieux travers (lire Los Angeles Times et EurekAlert )- n'est pas le panacé pour apprendre, les jeunes ne peuvent espérer voir leur soif de curiosité être comblée de la même façon que l'on se distrait.
Ce qui fait dire à François Guité :"Dans ces circonstances, les enseignants n’ont guère d’autre choix que de montrer aux élèves comment composer avec plusieurs tâches de façon efficace, mais surtout à quel moment il faut éviter le multitasking pour se concentrer sur une seule tâche." Source Guitef
Mais vont-ils davantage aimer à apprendre ?
Ô vie terne et merveilleuse
Ils s'ennuient de toute façon? Mais n'est ce pas leur karma, l'ennui?
Voyez ce video qui fait fureur: 1 million de hits depuis février dernier. Le sujet? deux frères qui s'ennuient en jouant à la bataille naval. Et qui génèrent des "tributes", des vidéos-hommages, en l'honneur du clip. [PS : si vous n'êtes pas impressionné, celui-ci, du même groupe, a eu 15 millions de visionnements]
Smosh, c'est le nom qu'ils se sont donné, se spécialise dans ce genre de vidéo où l'ennui génère une bouffonnerie morbide ou d'absurde historiette. N'oubliez pas de visiter le store pour avoir votre T-Shirt.
Nul besoin de porter un jugement sur ce nouvel art (vidéo) naïf. Il plait. Point. Dans le cas de Smosh, ce sont des karaoké-clips, ni plus, ni moins. [PS: et si vous pensez que c'est seulement au US et nulle part ailleurs, voici de charmants petits québécois].
Mais il faut admettre que ces histoires sont conçues pour une clientèle qui, manifestement, surfe sur deux ou trois médias à la fois avec une attention span sérieusement réduite.
--
ps: mon titre fait référence à Ren & Stimpy et leur fameux Joy Joy Happy Happy. Comme quoi, les 'vieux' doivent se rappeler aussi leur 'folle jeunesse'...
Plus de la moitié des jeunes consomment plusieurs médias à la fois ( clavardage, tv, podcast, etc). Le quart de leur temps est consacré au minimum à deux médias. .
Pourquoi ? "Parce qu'il est ennuyeux de ne faire qu'une seule chose à la fois".
(Source Le Monde d'hier)
L'ennui au cube
Mais les jeunes s'ennuient, quand même. Et comme le fait remarquer Jean-Michel Dumay, "le multitasking a des allures, pour certains, de fuite en avant."
"On voit d'ici, pour les pédagogues, les arguments susceptibles de nourrir la nouvelle querelle de modernes et d'anciens. Les premiers miseront sur la spontanéité et la créativité d'une jeunesse zappante et curieuse, intuitive et visuelle. Les seconds déploreront la disparition de la constance et de l'effort, la dispersion de l'attention, la perte de concentration, de temps, de productivité et l'accroissement de la fatigue engendrée par cette quête d'échappement à l'ennui. Bref, l'absence d'approfondissement soutenant la réflexion."Here we are now - Entertain us!
Jean-Michel Dumay. Le Monde, source
Effectivement, puisque le multitasking -qui comporte tout de même de sérieux travers (lire Los Angeles Times et EurekAlert )- n'est pas le panacé pour apprendre, les jeunes ne peuvent espérer voir leur soif de curiosité être comblée de la même façon que l'on se distrait.
Ce qui fait dire à François Guité :"Dans ces circonstances, les enseignants n’ont guère d’autre choix que de montrer aux élèves comment composer avec plusieurs tâches de façon efficace, mais surtout à quel moment il faut éviter le multitasking pour se concentrer sur une seule tâche." Source Guitef
Mais vont-ils davantage aimer à apprendre ?
Ô vie terne et merveilleuse
Ils s'ennuient de toute façon? Mais n'est ce pas leur karma, l'ennui?
Voyez ce video qui fait fureur: 1 million de hits depuis février dernier. Le sujet? deux frères qui s'ennuient en jouant à la bataille naval. Et qui génèrent des "tributes", des vidéos-hommages, en l'honneur du clip. [PS : si vous n'êtes pas impressionné, celui-ci, du même groupe, a eu 15 millions de visionnements]
Smosh, c'est le nom qu'ils se sont donné, se spécialise dans ce genre de vidéo où l'ennui génère une bouffonnerie morbide ou d'absurde historiette. N'oubliez pas de visiter le store pour avoir votre T-Shirt.
Nul besoin de porter un jugement sur ce nouvel art (vidéo) naïf. Il plait. Point. Dans le cas de Smosh, ce sont des karaoké-clips, ni plus, ni moins. [PS: et si vous pensez que c'est seulement au US et nulle part ailleurs, voici de charmants petits québécois].
Mais il faut admettre que ces histoires sont conçues pour une clientèle qui, manifestement, surfe sur deux ou trois médias à la fois avec une attention span sérieusement réduite.
--
ps: mon titre fait référence à Ren & Stimpy et leur fameux Joy Joy Happy Happy. Comme quoi, les 'vieux' doivent se rappeler aussi leur 'folle jeunesse'...
Le YouTube des jeux Xbox
Microsoft annonce une version grand public de leur outil professionnel de création de titre de jeu vidéo pour la Xbox 360, le XNA Game Studio Expres, à partir de la fin août 2006.
Vous avez une bonne idée, du temps et du talent? Les games designers en herbe dans leurs sous-sols pourront maintenant aller à l'assaut du gigantesque marché du jeux vidéos. Le crowdsourcing va révolutionner l'industrie.
Peter Moore, (de Microsoft): "It's our first step of creating a YouTube for videogames.(...) If it enables people to put ideas into practice then it could also be a good gateway into the professional industry." (Source BBC).
Ça donne aussi un avantage concurrentiel face aux autres plateformes de jeux : l'industrie pourra ensuite se servir parmi cette masse de designers qui sauront se démarquer (et s'autoformer) à bon coût.
Vous avez une bonne idée, du temps et du talent? Les games designers en herbe dans leurs sous-sols pourront maintenant aller à l'assaut du gigantesque marché du jeux vidéos. Le crowdsourcing va révolutionner l'industrie.
Peter Moore, (de Microsoft): "It's our first step of creating a YouTube for videogames.(...) If it enables people to put ideas into practice then it could also be a good gateway into the professional industry." (Source BBC).
Ça donne aussi un avantage concurrentiel face aux autres plateformes de jeux : l'industrie pourra ensuite se servir parmi cette masse de designers qui sauront se démarquer (et s'autoformer) à bon coût.
12 août 2006
3
Limite de l'expansion maximale de la blogosphere
Qui aime les blogues n'est pas inquiet pour la blogosphère. Concernant la pérennité de ce que nous créons, Google et les autres sont là pour en conserver le souvenir dans leur cache. Les blogs se résumeraient à une mode, si on persiste à y voir un tsunami qui renverse l'ordre établi. Ceux qui crachent sur ce canal de communication (mais qui oserait agir ainsi aujourd'hui?) n'y voit qu'une fièvre passagère. Demi-vérité.
Est-ce que la blogosphère va continuer à grossir? Oui. Mais à moyen terme elle fera le plein d'adeptes. La vague actuelle est sans précédent car, sur toutes les tranches d'âge, elle fait actuellement mouche. D'un coup la pyramide complète d'âge est exposée au bas coût d'entrée dans la blogosphère. La portée sera donc maximale.
Épuisement naturelle
L'engouement saturera bientôt chaque tranche d'âge. Et la tendance s'inversera. Si chaque blogue peut être démarré facilement, on ne peut pas en dire autant de sa maintenance. Il y aura donc inévitablement un recul. Quand tous auront été exposés à la possibilité de démarrer un blog, ou pas, il n'y aura plus réellement de nouveaux convertis, que des défroqués, ces blogueurs qui ont terminé ce qu'ils ont à dire...
Les relèves
Les seules tranches d'âge où on pourra voir une croissance se trouveront aux deux extrémités. Chaque nouvelle génération montante se frottera au blog (ou une variante connexe d'expression sur le réseau), mais cette fois-là, ce ne sera plus comme appropriation révolutionnaire, mais bien comme continuation d'un acte traditionnel : le modèle ne sera plus leur collègues de banc d'école, mais bien l'émulation d'une aristocratie d'écrivains auto-publiés âgés et expérimentés. En clair, ils vont faire comme les 'vieux'. Comme pour le journal de l'école ou la radio étudiante.
À l'autre extrême, la mise à la retraite verra l'occupation du temps libre de certains à la promulgation d'idée, de ressentiments, de commentaires, d'opinions trop longtemps retenus. On pourra voir l'apparition de blogeurs qui occupent leur retraite à écrire comme d'autres voyagent ou cultivent leur jardins.
Mais dans tout les cas, ce ne sera qu'une augmentation résiduelle qui maintiendra la population blogosphèrique sans jamais recréer l'inflation que l'on observe ces années-ci.
Une nouvelle pièce à l'édifice médiatique
La blogosphère aura réussie son atterrissage en douceur dans le paysage médiatique comme un "pool" de "commentaires des lecteurs" ou comme "voix citoyenne" dans l'espace publique.
Le paradigme existait déjà : il s'agit de lire il y a 20 ans le courrier des lecteurs ou les lignes ouvertes à la radio pour comprendre que certains passaient beaucoup de temps à parasiter les médias. Aujourd'hui, la différence, c'est que cette communauté a son propre canal pour s'exprimer...
Est-ce que la blogosphère va continuer à grossir? Oui. Mais à moyen terme elle fera le plein d'adeptes. La vague actuelle est sans précédent car, sur toutes les tranches d'âge, elle fait actuellement mouche. D'un coup la pyramide complète d'âge est exposée au bas coût d'entrée dans la blogosphère. La portée sera donc maximale.
Épuisement naturelle
L'engouement saturera bientôt chaque tranche d'âge. Et la tendance s'inversera. Si chaque blogue peut être démarré facilement, on ne peut pas en dire autant de sa maintenance. Il y aura donc inévitablement un recul. Quand tous auront été exposés à la possibilité de démarrer un blog, ou pas, il n'y aura plus réellement de nouveaux convertis, que des défroqués, ces blogueurs qui ont terminé ce qu'ils ont à dire...
Les relèves
Les seules tranches d'âge où on pourra voir une croissance se trouveront aux deux extrémités. Chaque nouvelle génération montante se frottera au blog (ou une variante connexe d'expression sur le réseau), mais cette fois-là, ce ne sera plus comme appropriation révolutionnaire, mais bien comme continuation d'un acte traditionnel : le modèle ne sera plus leur collègues de banc d'école, mais bien l'émulation d'une aristocratie d'écrivains auto-publiés âgés et expérimentés. En clair, ils vont faire comme les 'vieux'. Comme pour le journal de l'école ou la radio étudiante.
À l'autre extrême, la mise à la retraite verra l'occupation du temps libre de certains à la promulgation d'idée, de ressentiments, de commentaires, d'opinions trop longtemps retenus. On pourra voir l'apparition de blogeurs qui occupent leur retraite à écrire comme d'autres voyagent ou cultivent leur jardins.
Mais dans tout les cas, ce ne sera qu'une augmentation résiduelle qui maintiendra la population blogosphèrique sans jamais recréer l'inflation que l'on observe ces années-ci.
Une nouvelle pièce à l'édifice médiatique
La blogosphère aura réussie son atterrissage en douceur dans le paysage médiatique comme un "pool" de "commentaires des lecteurs" ou comme "voix citoyenne" dans l'espace publique.
Le paradigme existait déjà : il s'agit de lire il y a 20 ans le courrier des lecteurs ou les lignes ouvertes à la radio pour comprendre que certains passaient beaucoup de temps à parasiter les médias. Aujourd'hui, la différence, c'est que cette communauté a son propre canal pour s'exprimer...
04 août 2006
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Del.icio.us network badge
Un outil de plus de réseautage, Del.icio.us sort son Networkbadge : "This new badge allows you to tell people about your network from your own Web site or blog"
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