Ça faisait un p'tit bout de temps que je voulais mettre en ligne ce que Dominic Arpin, le patrouilleur du net, était venu tourner au Yulbiz d'octobre. Le voici!
« L’idée de Kofi Annan était simple : inviter les internautes de la planète à enregistrer un « tck » à la caméra afin de former une horloge humaine, une chaîne vidéo sans fin qui sera remise aux dirigeants gouvernementaux lors du Sommet sur le climat à Copenhague [le 7] décembre prochain. Time for climate justice était né.» (source Dominic Arpin)
« [L]es blogueurs d’ici devaient d’abord montrer l’exemple. [Son] projet était donc le suivant: réaliser une vidéo d’une minute dans laquelle 60 blogueurs québécois allaient chacun "interpréter" une seconde. »
60 blogueurs, 60 secondes, une bonne cause. (Par Dominic Arpin)
Pour mémoire, je suis autour de la 40e seconde (photo Arpin)
Tag: COP15
28 novembre 2009
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26 novembre 2009
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Le climat et la communication : plus que du vent
Sur les dangers climatiques, les scientifiques ne convainquent pas. Ils démontrent, par la raison. La population ne veut pas raisonner mais croire. Hum. On va avoir comme un problème, bientôt.
Si on veut du changement et freiner la catastrophe environnementale, on doit tous changer nos comprtements. Mais que faire? Qui croire?
«Les climatologues ont toujours mal saisi la dynamique de la crédibilité et la confiance populaire. Ils tiennent pour acquis que la conviction se bâtit à coup de faits et que le confiance du public s'appuie sur l'autorité institutionnelle. Sauf quelques rares communicateurs hors pair, ils évitent souvent de faire appel à des valeurs plus profondes ou de créer des rapprochements émotionnels avec le public – en fait, ils voient ça comme une atteinte à leur indépendance professionnelle.(George Marshall, The guardian.co.uk)
Or l'enjeu planétaire qui se joue avec le réchauffement du globe ne laisse que peu de marge de manoeuvre: nous devrons communiquer et ce à grande échelle, pour transmettre de formidables et complexes informations: que ce se passe-t-il dans notre écosystème? et que faire pour la protéger?
Un des enjeux dans les prochaines années sera que cette information -- la bonne information -- soit retransmise. Des informations sur l'état réelle de la situation (et de s'entendre sur la façon de la mesurer) et des informations sur comment éviter le pire (et s'entendre aussi sur les actions à prendre).
Gaston Bachelard avait écrit: "La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion."
Mais c'est actuellement l'opinion qui fait bouger les choses. Une adéquation nécessaire est demandée entre les journalistes, les politiciens, les scientifiques et les médias sociaux pour retransmettre les connaissances appropriées à une prise de décision efficace.
Oui j'ajoute les médias sociaux car ils forment une courroie de transmission virale qui pourrait être bénéfique pour une action à grande échelle et sur le court terme...
Du 7 au 18 décembre c'est la Conférence de Copenhague. A quelles conséquences pouvons-nous nous attendre, et que pouvons-nous faire? À suivre de près sur le site de conférence (en français) car peut-être qu'Internet recevra le Nobel de la paix en 2010 (en anglais) ?
(Image : L’aube en hiver)
Si on veut du changement et freiner la catastrophe environnementale, on doit tous changer nos comprtements. Mais que faire? Qui croire?
«Les climatologues ont toujours mal saisi la dynamique de la crédibilité et la confiance populaire. Ils tiennent pour acquis que la conviction se bâtit à coup de faits et que le confiance du public s'appuie sur l'autorité institutionnelle. Sauf quelques rares communicateurs hors pair, ils évitent souvent de faire appel à des valeurs plus profondes ou de créer des rapprochements émotionnels avec le public – en fait, ils voient ça comme une atteinte à leur indépendance professionnelle.(George Marshall, The guardian.co.uk)
Or l'enjeu planétaire qui se joue avec le réchauffement du globe ne laisse que peu de marge de manoeuvre: nous devrons communiquer et ce à grande échelle, pour transmettre de formidables et complexes informations: que ce se passe-t-il dans notre écosystème? et que faire pour la protéger?
Un des enjeux dans les prochaines années sera que cette information -- la bonne information -- soit retransmise. Des informations sur l'état réelle de la situation (et de s'entendre sur la façon de la mesurer) et des informations sur comment éviter le pire (et s'entendre aussi sur les actions à prendre).
Gaston Bachelard avait écrit: "La science, dans son besoin d'achèvement comme dans son principe, s'oppose absolument à l'opinion."
Mais c'est actuellement l'opinion qui fait bouger les choses. Une adéquation nécessaire est demandée entre les journalistes, les politiciens, les scientifiques et les médias sociaux pour retransmettre les connaissances appropriées à une prise de décision efficace.
Oui j'ajoute les médias sociaux car ils forment une courroie de transmission virale qui pourrait être bénéfique pour une action à grande échelle et sur le court terme...
Du 7 au 18 décembre c'est la Conférence de Copenhague. A quelles conséquences pouvons-nous nous attendre, et que pouvons-nous faire? À suivre de près sur le site de conférence (en français) car peut-être qu'Internet recevra le Nobel de la paix en 2010 (en anglais) ?
(Image : L’aube en hiver)
25 novembre 2009
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Yulbiz : rencontre de la numéricratie montréalaise
Le Yulbiz est une chose vivante. Il a une vie en soi et évolue par lui-même. Ça m'a frappé hier, lors du dernier Yulbiz, qui avait lieu au Jello bar: plus tout à fait le même, différent, mais toujours une même énergie vitale de se rencontrer.
D'emblée je le dis, le Yulbiz n'est plus ce qu'il était : mais il est ce qu'il est; plus, il sera ce qu'il doit devenir.
Au début, un peu dans la tradition du Yulblog dont il est issu, l'événement se passait à endroit fixe. Succès immédiat, les fondateurs, Philippe Martin et Michelle Blanc, il y a plus de trois ans, pouvaient s'enorgueillir d'avoir démarré ce qui se voulait une communauté d'intérêt ad hoc autour de l'usage du blogue comme outil professionnel
En discutant hier soir avec Philippe il nous apparaissait évident que depuis que le Yulbiz est devenu itinérant, se déplaçant d'un endroit à l'autre chaque mois, il s'est acquis une nouvelle clientèle: ce qui semblait être au début une secte (lieu fixe = membership de type club) est devenu un rendez-vous d'initiés branchés (lieu mouvant = seules les connexions permettent de retrouver le lieu et la date).
Renouvellement
De quelques blogueurs, mâles en majorité, du début, voilà que s'est rajouté une nouvelle foule dans la mouvance des réseaux sociaux, de la WebTV et de Twitter, équilibrant le ratio homme femme, augmentant celui des 'peoples', abaissant la lumière et augmentant le son de la musique. Voilà ce qui ressemble plus à party mensuel branché.
Ceux qui me suivent savent comment j'ai rapporté les Yulbiz précédents depuis 3 ans, à ma façon: discussion, rencontres, réflexions. Dans Yulbiz en 35 sujets de discussion écrit il y a 2 ans, on peut y voir le chemin parcouru jusqu'à aujourd'hui. On n'y discute plus de la même façon.
De rares, les moments de rencontres entre gens de la numéricratie montréalaise se sont depuis généralisés, diversifiés, spécialisés --les 'camps' et autres non-conférences ont pris l'espace de discussion et de réflexion-- et le Yulbiz est devenu l'after-party où on se voit, se fait voir et regarde l'élite numérique. Car quand la musique est si forte et la lumière si basse, les paroles deviennent inutiles.
Translation
Yulbiz était au début "un regroupement de blogueurs d'affaires qui vise à favoriser le réseautage et la pratique des blogues dans un contexte professionnel". C'était la façon qu'on le présentait alors que j'étais sur le conseil d'administration. Il est aujourd'hui le lieu de rencontre branchée et de réseautage d'une élite web, de micro-entrepreneurs et d'artistes.
Un élément de plus pour le rayonnement internet de Montréal. Pas étonnant que Tourisme Montréal se soit associé au précédent Yulbiz...
D'emblée je le dis, le Yulbiz n'est plus ce qu'il était : mais il est ce qu'il est; plus, il sera ce qu'il doit devenir.
Au début, un peu dans la tradition du Yulblog dont il est issu, l'événement se passait à endroit fixe. Succès immédiat, les fondateurs, Philippe Martin et Michelle Blanc, il y a plus de trois ans, pouvaient s'enorgueillir d'avoir démarré ce qui se voulait une communauté d'intérêt ad hoc autour de l'usage du blogue comme outil professionnel
En discutant hier soir avec Philippe il nous apparaissait évident que depuis que le Yulbiz est devenu itinérant, se déplaçant d'un endroit à l'autre chaque mois, il s'est acquis une nouvelle clientèle: ce qui semblait être au début une secte (lieu fixe = membership de type club) est devenu un rendez-vous d'initiés branchés (lieu mouvant = seules les connexions permettent de retrouver le lieu et la date).
Renouvellement
De quelques blogueurs, mâles en majorité, du début, voilà que s'est rajouté une nouvelle foule dans la mouvance des réseaux sociaux, de la WebTV et de Twitter, équilibrant le ratio homme femme, augmentant celui des 'peoples', abaissant la lumière et augmentant le son de la musique. Voilà ce qui ressemble plus à party mensuel branché.
Ceux qui me suivent savent comment j'ai rapporté les Yulbiz précédents depuis 3 ans, à ma façon: discussion, rencontres, réflexions. Dans Yulbiz en 35 sujets de discussion écrit il y a 2 ans, on peut y voir le chemin parcouru jusqu'à aujourd'hui. On n'y discute plus de la même façon.
De rares, les moments de rencontres entre gens de la numéricratie montréalaise se sont depuis généralisés, diversifiés, spécialisés --les 'camps' et autres non-conférences ont pris l'espace de discussion et de réflexion-- et le Yulbiz est devenu l'after-party où on se voit, se fait voir et regarde l'élite numérique. Car quand la musique est si forte et la lumière si basse, les paroles deviennent inutiles.
Translation
Yulbiz était au début "un regroupement de blogueurs d'affaires qui vise à favoriser le réseautage et la pratique des blogues dans un contexte professionnel". C'était la façon qu'on le présentait alors que j'étais sur le conseil d'administration. Il est aujourd'hui le lieu de rencontre branchée et de réseautage d'une élite web, de micro-entrepreneurs et d'artistes.
Un élément de plus pour le rayonnement internet de Montréal. Pas étonnant que Tourisme Montréal se soit associé au précédent Yulbiz...
23 novembre 2009
2
Guy Kawasaki et l'entrepreneuriat 2.0 à Montréal
Guy Kawasaki était à Montréal la semaine dernière pour l'événement Rendez-Vous 2009 de ChallengeYourWorld.com.
ChallengeYourWorld.com est un site de crowdsourcing d'idées encourageant les idéateurs à entreprendre des projets réconciliant le social, l'environnement et les profits. Le Rendez-vous était leur premier événement phare servant de lancement. J'accompagne ce client depuis plus d'un an afin de lui bâtir leur présence en ligne et sur réseaux sociaux, ainsi que lui développer les mécanismes de crowsourcing.
- «Le crowdsourcing qu'est-ce que c'est?» ( Sur Zéro Seconde, 15 septembre 2009)
- «Crowdsourcing: mettre la foule à profit » ma conférence donné à WebCom 2009 concernant ChallengeYourWorld
- «Ma conférence sur le crowdsourcing, version vidéo»
La soirée a accueilli près de 700 personnes, une performance hors pair pour un premier événement de la part d'une compagnie inconnue du grand public. Je vous raconterai un peu plus tard ce qu'est Challenge Your World, une compagnie à but non lucratif que j'aime beaucoup --et qui m'a tenu dans les deux derniers mois assez à l'écart de ce blogue ;-)ChallengeYourWorld.com est un site de crowdsourcing d'idées encourageant les idéateurs à entreprendre des projets réconciliant le social, l'environnement et les profits. Le Rendez-vous était leur premier événement phare servant de lancement. J'accompagne ce client depuis plus d'un an afin de lui bâtir leur présence en ligne et sur réseaux sociaux, ainsi que lui développer les mécanismes de crowsourcing.
- «Le crowdsourcing qu'est-ce que c'est?» ( Sur Zéro Seconde, 15 septembre 2009)
- «Crowdsourcing: mettre la foule à profit » ma conférence donné à WebCom 2009 concernant ChallengeYourWorld
- «Ma conférence sur le crowdsourcing, version vidéo»
Dès que j'aurai compilé quelques statistiques sur les réseaux sociaux et l'achalandage sur le web ce soir-là, je vous en ferai part (nous sommes arrivé numéro 2 sur les hash tag twitter franco ce soir-là!)
Guy! Guy! Guy!
La soirée accueillait Guy Kawasaki, célèbre évangéliste chez Apple et maintenant partenaire et entrepreneur résident de Garage Technology Ventures, société de capital risque initial présent à Montréal.
J'aime bien quand il parle de "sauter à la prochaine vague" (to jump to the next curve): il ne suffit pas de créer une meilleur produit, ou d'augmenter de 10 % l'efficacité d'un produit ou d'un service. Un entrepreneur doit carrément chercher la prochaine vague, la créer même. C'est que que ChallengeYourWorld propose: voir le développement durable comme la prochaine grande courbe (que de toute façon nous allons tous prendre de force...)
Le contenu de la conférence de Guy a été admirablement bien résumé ensuite par une foule de personnes compétentes présentes dans la salle:
Guy Kawasaki donne 10 conseils pour innover au Rendez-vous 2009 de Challenge Your World, par Jean-Sébastien Chouinard (Adviso)
Guy Kawasaki : la sagesse d'un hockeyeur de 55 ans, par Alex Lesieur
Ship, then test!” says Guy Kawasaki, by Lisa Chandler
10 conseils pour les entrepreneurs par Guy Kawasaki, by Thoma Nadeau
Challenge Your World : inspirer pour réaliser, par Audrey Myrand-Langlois (Les Affaires)
Guy Kawasaki : «Foncez, les jeunes», par Audrey Myrand-Langlois (Les Affaires)
Le tour de force de Guy Kawasaki…, par Claude Malaison (Émergenceweb)
Rendez-Vous 09 - Challenge Your World avec Guy Kawasaki, par Emmanuelle Vincent
Top 10 tips for innovative entrepreneurs from Guy Kawasaki, by Julie Matlin (NFB)
Guy Kawasaki « Il n’a jamais été aussi facile de démarrer une entreprise. », par Vallier Lapierre (RezoPointZero)
Même si on a déjà vu Guy Kawasaki, je crois qu'il y avait une atmosphère ce soir-là assez magique, rendant la conférence inspirante et fraîche, qui nous permettait de le redécouvrir et de se laisser imprégner par son discours entrepreneurial. J'adore quand il y a un petit "plus" qui rend un événement véritablement "expérientiel " et non seulement "consommable".
Sûrement que la salle (le théâtre Impérial, aux allures du Rex) et la gestion de l'événement par Lulu&Castagnettes étaient pour beaucoup. ChallengeYourWorld a bien réussi son entrée au monde. On s'en reparle.
Libellés :
Conference,
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Twitter
08 novembre 2009
2
Webtv: les cobayes
Le dimanche matin est propice pour découvrir les nouvelles wetélé. Voici Les Cobayes de Véronique O'Reilly.
Les aventures de Véro, qui, pour sa thèse de maîtrise, filme ses amis, crée des situations... et mets en ligne les résultats. Ce sont les cobayes de Véro!
Le premier épisode est en ligne.
Ce type projet utilise les procédés qui sont selon moi les caractéristiques de la webtv : équipe réduite, scénario éclair, quasi-improvisation, situation quotidienne ou simili-"caméra réalité". La simplicité n'exclut pas la qualité. Ce ne sont juste pas les mêmes critères que la télévision conventionnelle... et c'est frais!
Les aventures de Véro, qui, pour sa thèse de maîtrise, filme ses amis, crée des situations... et mets en ligne les résultats. Ce sont les cobayes de Véro!
Le premier épisode est en ligne.
Ce type projet utilise les procédés qui sont selon moi les caractéristiques de la webtv : équipe réduite, scénario éclair, quasi-improvisation, situation quotidienne ou simili-"caméra réalité". La simplicité n'exclut pas la qualité. Ce ne sont juste pas les mêmes critères que la télévision conventionnelle... et c'est frais!
03 novembre 2009
5
"Web Analytics" de Malo et Warren
Mesurer le succès et maximiser les profits de votre site web, c'est ce que propose le livre de Nicolas Malo et Jacques Warren, Web Analytics, qui sort ces jours-ci. Après 20 ans, bâtir un site web demande une telle diversité de ressources et de compétences que l'on se demande s'il peut exister des "petits sites". L'analyse des résultats de votre site web, elle aussi, demande un oeil exercé et un minimum de bagage.
Voilà pourquoi j'ai été enchanté du livre "Web Analytics", aux Éditions Eyrolles: un livre simple, clair et en français.
Voilà pourquoi j'ai été enchanté du livre "Web Analytics", aux Éditions Eyrolles: un livre simple, clair et en français.
La première fois que Jacques m'a parlé du concept Web Analytics, il y a quelques années, j'étais loin de me douter qu'allait y naître une industrie.
Pas que ce soit, en soi, compliqué - il n'y a rien de vraiment cryptique- mais les éléments forment maintenant un ensemble qui s'apparente à une science.
Ou du moins, à une méthode et des paramètres mesurables. Et ce n'est plus toujours facile de s'y retrouver.
La formule de base est simple:
La formule de base est simple:
Traffic --> Site web --> Résultats
Mais les auteurs varient ensuite divers paramètres pour nous faire voir l'importance de tel ou telle valeur. Évidemment, ils insistent sur cette équation Web + Analytics = Profit. Je ne sais pas si je vais devenir riche avec ce livre, mais je le lis avec profit.
Le livre est bâti de façon plus académique que le livre de Avinash Kaushik : Web Analytics, One hour a day. Ce dernier, très axé sur la pratique, empêche de se bâtir un point de vue stratégique. Si vous voulez une comparaison, le livre de Kaushik serait pour l'analyste terrain et le livre de Malo & Warren serait pour le cadre ou le stratège qui cherchent à acquérir une nomenclature commune pour converser avec son équipe et bâtir des plans stratégiques. (Pour voir à quel moment on doit réfléchir à la chose en bâtissant un site web, lisez mon guide des meilleures pratiques web.)
La première partie liste les raisons d'être et les objectifs de votre site web. Même un site artistique possède des "raisons d'être". Et cela peut se mesurer. Mais on imagine bien que les sites de cybercommerce ont plus à y gagner. Comme pour les autres secteurs de l’entreprise, le web demande ces indicateurs clés de performance et son propre tableau de bord.
"Il n'y a aucun bénéfice à mesurer quelque chose que l'on ne peut pas changer" disent les auteurs.
Je crois vraiment que c'est un livre de base, essentiel, à ceux qui veulent connaître le web analytics. Ceux qui ont aimé mon guide des meilleures pratiques web. et qui s'intéresse à l'étape 1 (stratégie) ou 5 (maintenance) seront ravis. Bravo aux auteurs.
Mais les auteurs varient ensuite divers paramètres pour nous faire voir l'importance de tel ou telle valeur. Évidemment, ils insistent sur cette équation Web + Analytics = Profit. Je ne sais pas si je vais devenir riche avec ce livre, mais je le lis avec profit.
Le livre est bâti de façon plus académique que le livre de Avinash Kaushik : Web Analytics, One hour a day. Ce dernier, très axé sur la pratique, empêche de se bâtir un point de vue stratégique. Si vous voulez une comparaison, le livre de Kaushik serait pour l'analyste terrain et le livre de Malo & Warren serait pour le cadre ou le stratège qui cherchent à acquérir une nomenclature commune pour converser avec son équipe et bâtir des plans stratégiques. (Pour voir à quel moment on doit réfléchir à la chose en bâtissant un site web, lisez mon guide des meilleures pratiques web.)
La première partie liste les raisons d'être et les objectifs de votre site web. Même un site artistique possède des "raisons d'être". Et cela peut se mesurer. Mais on imagine bien que les sites de cybercommerce ont plus à y gagner. Comme pour les autres secteurs de l’entreprise, le web demande ces indicateurs clés de performance et son propre tableau de bord.
"Il n'y a aucun bénéfice à mesurer quelque chose que l'on ne peut pas changer" disent les auteurs.
Un indicateur de performance possède 10 qualités:Je vais sûrement y faire référence à ce livre dans mes prochains billets, tellement je le trouve stimulant. Le livre offre des compléments en ligne : http://www.webanalyticsprofits.com/fr/complements.html
1- S'aligner sur la vision stratégique (si la haute direction ne tient pas en compte vos données dans leur décision, il fort à parier que votre plan sera déchiqueté à la première bourrasque)
2- Être assigné à un individu ou une équipe (Management 101: si personne n'est responsable ou ne possède pas les leviers pour influencer une mesure, elle tombera en désuétude au premier rush)
3- Permettre la prédiction (c.-à-d., une donnée aléatoire n'apportera rien de neuf à la compréhension du système).
4- Susciter l'action (on devrait toujours savoir comment influencer une donnée dans le sens voulu
5- Être peu nombreux (au maximum une quinzaine)
6- Être facile à comprendre (Éviter les indices à plusieurs variables, sous peine ne pas pouvoir isolé ce qui modifie l'index)
7- Être déclencheur de changement (Les données doivent être utilisées pour s'améliorer)
8- Être standardisé (La signification d'une mesure est la même à toute les hiérarchies -- ne sous-estimé pas ce point)
9- Être mis en contexte (Une donnée seule ne signifie rien: quel est l'historique, quel seuil faut-il surveiller, quelle cible faut-il atteindre)
10- Être pertinents (Les indicateurs ne sont pas éternels; il faut les revoir régulièrement
J'aime bien la base décimale, mais je m'en tiendrais à cinq: les numéros 1 à 3, 5 et 8. Pourquoi faire plus compliqué.
Je crois vraiment que c'est un livre de base, essentiel, à ceux qui veulent connaître le web analytics. Ceux qui ont aimé mon guide des meilleures pratiques web. et qui s'intéresse à l'étape 1 (stratégie) ou 5 (maintenance) seront ravis. Bravo aux auteurs.