Buzz Canuk a publié une liste des blogueurs les plus influents au Canada.
Très heureux que les francophones soient intégrés dans cette liste. J'y suis même! Doublement heureux.
Si vous êtes hors de son radar, il y a moyen de vous rattraper : ajoutez-vous à la page Google qu'il a crée.
Il appelle ces blogueurs "l'armée des 1%"en référence à la fameuse statistique qui indique qu'il y a 1% des participants qui contribuent vraiment le plus.
Ce qui m'épate, c'est que la plupart des blogueurs montréalais nommés se trouvent au yulbiz, la rencontre mensuelle des blogueurs d'affaires. Un escadron quoi. Et le Méliès une caserne.
C'est un rendez-vous, à mardi prochain!
26 janvier 2007
3
Penser en dehors de la boîte
"to think out of the box", sortir des sentiers battus, pour trouver des solutions originales. On connaît l'expression. Voici des solutions à des problèmes posées. Je ne crois pas qu'il faille avoir un doctorat en mathématique quantique pour apprécier! (via Valou)
1) Résoudre l'équation suivante:
2) Équation réduite à sa plus simple expression:
3) Devoir d'inférence:Pour vérifier la compréhension de la première équation avec X tendant vers 8, le professeur reçut la réponse à une équation avec X tendant vers 5.
3) Trouvez x. Facile!
4) Comment s'étendre sur la réponse:
Le contexte impliciteSi on rigole, c'est qu'il y a eu bris explicite des conventions. Le rire est provoqué par les entorses aux règles implicites. Le contexte exigeait, implicitement, de suivre les règles de la rationalité mathématique. Comme on l'a appris à l'école.
Mais ici, les images sont hors contextes. Pourquoi rit-on, alors? Qui a dit qu'il faille prendre en compte ces règles? Relisez les réponses. Sans le contexte, on a droit de penser que ce peut être des bonnes réponses ;-)
Ornière de l'espritÇa me fait penser aux "nouvelles technologies de communication". Quand on se retrouve à prendre les conventions pour des lois naturelles, il est difficile de voir autre chose que ce que nos ornières nous laissent voir.
Il y a encore parfois des opinions sur la blogosphère (son utilité, sa pertinence, son intérêt -- sans compter sa rentabilité, questionnée par beaucoup d'entreprises) qui me laissent pantois : pourquoi avoir un blog? Si on s'acharne à lire le présent avec les ornières du passé, il est certain qu'on a tout faux à l'examen... Sauf quand les règles changent. Et ça marche!
1) Résoudre l'équation suivante:
2) Équation réduite à sa plus simple expression:
3) Devoir d'inférence:Pour vérifier la compréhension de la première équation avec X tendant vers 8, le professeur reçut la réponse à une équation avec X tendant vers 5.
3) Trouvez x. Facile!
4) Comment s'étendre sur la réponse:
Le contexte impliciteSi on rigole, c'est qu'il y a eu bris explicite des conventions. Le rire est provoqué par les entorses aux règles implicites. Le contexte exigeait, implicitement, de suivre les règles de la rationalité mathématique. Comme on l'a appris à l'école.
Mais ici, les images sont hors contextes. Pourquoi rit-on, alors? Qui a dit qu'il faille prendre en compte ces règles? Relisez les réponses. Sans le contexte, on a droit de penser que ce peut être des bonnes réponses ;-)
Ornière de l'espritÇa me fait penser aux "nouvelles technologies de communication". Quand on se retrouve à prendre les conventions pour des lois naturelles, il est difficile de voir autre chose que ce que nos ornières nous laissent voir.
Il y a encore parfois des opinions sur la blogosphère (son utilité, sa pertinence, son intérêt -- sans compter sa rentabilité, questionnée par beaucoup d'entreprises) qui me laissent pantois : pourquoi avoir un blog? Si on s'acharne à lire le présent avec les ornières du passé, il est certain qu'on a tout faux à l'examen... Sauf quand les règles changent. Et ça marche!
Libellés :
Connaissance
21 janvier 2007
11
Cinq choses que vous ne savez pas sur moi...
On connaît la recette : vous envoyez une lettre à x amis qui doivent l'envoyer à x autres amis. Si tous les "contactés" sont disciplinés, la chaîne exponentielle devrait mettre en relation la planète entière.
Il y a une chaîne de posts qui a fait le tour de la blogosphère et qui passe maintenant par moi : je dois lister 5 choses que vous ne connaissez pas de moi et relancer 5 autres blogueurs.
J'ai été doublement relancé : cette invitation me provient de Sébastien Provencher (qui a tout récemment commencé à bloguer, pour le grand bien de la blogosphère) et de Guillaume Brunet (dont je viens de manquer son anniversaire). (MAJ : triplement taggé puisque Michel Leblanc aussi m'avait déjà pointé).
Et je passe la main à Marc-André Bélanger , François Guitef , Sébastien Paquet , Annelise Gadoury et Sylvain Carle .
Allons-y, plongeons:
Il y a une chaîne de posts qui a fait le tour de la blogosphère et qui passe maintenant par moi : je dois lister 5 choses que vous ne connaissez pas de moi et relancer 5 autres blogueurs.
J'ai été doublement relancé : cette invitation me provient de Sébastien Provencher (qui a tout récemment commencé à bloguer, pour le grand bien de la blogosphère) et de Guillaume Brunet (dont je viens de manquer son anniversaire). (MAJ : triplement taggé puisque Michel Leblanc aussi m'avait déjà pointé).
Et je passe la main à Marc-André Bélanger , François Guitef , Sébastien Paquet , Annelise Gadoury et Sylvain Carle .
Allons-y, plongeons:
- J’ai un frère jumeau. Il me ressemble, il parle comme moi, marche comme moi et rit des mêmes farces que moi. Mais il ne tousse pas quand j'ai le rhume.
- J’ai un homonyme, Martin Lessard, qui est dans le même domaine que moi (le multimédia) dans la même ville que moi (Montréal) et on a déjà travaillé dans la même compagnie (PTM).
- J’ai déjà vécu sur une péniche à Paris pendant 4 mois et je regardais la tour Eiffel s’éteindre chaque soir. J’y ai appris l’allemand en lisant des livres d’auto-apprentissage en 40 jours.
- Je suis ensuite parti en Allemagne pratiquer mon allemand et je me suis retrouver à travailler dans un salon de thé et à manipuler des marionnettes pour des spectacles pour adultes pendant plus de 6 mois.
- Je viens de quitter ma job à temps plein vendredi dernier pour me lancer à mon compte lundi prochain comme consultant. Je pourrai ainsi mieux m'occuper de ma petite famille (il y a des choses qui passent et qui ne reviennent plus) et me concentrer sur ce que j'aime faire professionnellement.
Libellés :
Perso
16 janvier 2007
2
Wikiseek
Le combat de titans que se livrent Google, Yahoo et Microsoft dans la guerre des moteurs de recherche pourrait prendre une autre tournure. Wikipédia serait-il la tortue qui dépassera tous ces lièvres?
Steve Rubel sur Micro Persuasion souligne un fait intéressant : il fait remarquer que wikipedia (en anglais) fournit souvent les meilleurs réponses dans les résultats de Google.
Coiffé au poteau
Effectivement, cette tendance semble se confirmer aisément. Voici les 10 recherches les plus demandées la semaine dernière (semaine se terminant le 13 janvier 2007) (Zeitgeist de Google.com).
A) Wikipedia (anglais) arrive premier dans 4 cas (en gras) sauf pour "Yvonne Decarlo" qui arrive en deuxième (après Internet Movie Data Base -Yvonne était une actrice).
B) Trois autres mots (en italique) sont des marques enregistrées et les résultats donnent le site corporatif comme premier lien (avec un url similaire) sauf iPod qui est un sous-répertoire sur Apple.com (Micro Persuasion démontre d'ailleurs que pour les grandes marques, wikipédia domine.)
C) Ce qui donne 3 liens vraiment "trouvés" par l'algorithme de Google. Il est clair que Google, dans ses recherches les plus demandées, est surqualifié : taper l'adresse soi-même (apple.com) ou aller dans wikipedia aurait été plus efficace dans les cas trouvés à la dite semaine.
Vouloir savoir avec un petit s
Malgré ce que l'on peut penser (Hubert Guillaud a un excellent édito sur le besoin d'agrégateur ou d'outil pour chercher l'aiguille dans la botte de foin), il y a un besoin pour trouver des réponses qui sont des "vérités intersubjectives" (des évidences, des lieux communs, des faits reconnus ou des "savoirs collectifs distribués" -- Wisdom of Crowds.) Il existe un usage du moteur de recherche qui semble servir à des recherches encyclopédiques sans prétention. Et cet usage serait-il majoritaire?
Google, dans les requêtes doit traiter beaucoup de demandes dites encyclopédique. Or voila la mission même de wikipedia. Dans ce cas, la menace annoncée par Rubel toucherait les intérêts économiques des principaux engins de recherches grand public : moins de gens = moins de revenus.
Le nouveau moteur de recherche de wikipédia
Wikiseek est un nouveau moteur de recherche pour wikipédia. Lancé aujourd'hui, s'il relève le défi, et au fur et à mesure que la qualité et la quantité augmentent sur wikipédia, cet outil pourrait devenir un très sérieux concurrent pour les recherches générales du grand public de type encyclopédique.
Watch the (under)dog
Le temps joue en faveur de wikipédia, qui s'améliore et se peaufine avec le temps (et il a tout son temps) alors que le temps joue contre Google, qui voit le web enflé et gonflé de façon chaotique et anarchique (flux rss, page ajax, blogs, myspace, etc) et que l'argent des investisseurs ne sera pas éternel. La patience des moines copistes numériques, elle, l'est... le wiki n'est-il pas le nouveau palimpseste digital?
---
MAJ:
- voir article d'Olivier Ertzscheid qui souligne que Wikipedia pourrait devenir le prochain bookmark planétaire
- voir article de techcrunch pour des détails plus techniques
Steve Rubel sur Micro Persuasion souligne un fait intéressant : il fait remarquer que wikipedia (en anglais) fournit souvent les meilleurs réponses dans les résultats de Google.
Coiffé au poteau
Effectivement, cette tendance semble se confirmer aisément. Voici les 10 recherches les plus demandées la semaine dernière (semaine se terminant le 13 janvier 2007) (Zeitgeist de Google.com).
- iphone
- yvonne decarlo
- michelle manhart
- kate middleton
- victoria beckham
- david beckham
- florida gators
- apple
- macworld
- detroit auto show
A) Wikipedia (anglais) arrive premier dans 4 cas (en gras) sauf pour "Yvonne Decarlo" qui arrive en deuxième (après Internet Movie Data Base -Yvonne était une actrice).
B) Trois autres mots (en italique) sont des marques enregistrées et les résultats donnent le site corporatif comme premier lien (avec un url similaire) sauf iPod qui est un sous-répertoire sur Apple.com (Micro Persuasion démontre d'ailleurs que pour les grandes marques, wikipédia domine.)
C) Ce qui donne 3 liens vraiment "trouvés" par l'algorithme de Google. Il est clair que Google, dans ses recherches les plus demandées, est surqualifié : taper l'adresse soi-même (apple.com) ou aller dans wikipedia aurait été plus efficace dans les cas trouvés à la dite semaine.
Vouloir savoir avec un petit s
Malgré ce que l'on peut penser (Hubert Guillaud a un excellent édito sur le besoin d'agrégateur ou d'outil pour chercher l'aiguille dans la botte de foin), il y a un besoin pour trouver des réponses qui sont des "vérités intersubjectives" (des évidences, des lieux communs, des faits reconnus ou des "savoirs collectifs distribués" -- Wisdom of Crowds.) Il existe un usage du moteur de recherche qui semble servir à des recherches encyclopédiques sans prétention. Et cet usage serait-il majoritaire?
Google, dans les requêtes doit traiter beaucoup de demandes dites encyclopédique. Or voila la mission même de wikipedia. Dans ce cas, la menace annoncée par Rubel toucherait les intérêts économiques des principaux engins de recherches grand public : moins de gens = moins de revenus.
Le nouveau moteur de recherche de wikipédia
Wikiseek est un nouveau moteur de recherche pour wikipédia. Lancé aujourd'hui, s'il relève le défi, et au fur et à mesure que la qualité et la quantité augmentent sur wikipédia, cet outil pourrait devenir un très sérieux concurrent pour les recherches générales du grand public de type encyclopédique.
Watch the (under)dog
Le temps joue en faveur de wikipédia, qui s'améliore et se peaufine avec le temps (et il a tout son temps) alors que le temps joue contre Google, qui voit le web enflé et gonflé de façon chaotique et anarchique (flux rss, page ajax, blogs, myspace, etc) et que l'argent des investisseurs ne sera pas éternel. La patience des moines copistes numériques, elle, l'est... le wiki n'est-il pas le nouveau palimpseste digital?
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MAJ:
- voir article d'Olivier Ertzscheid qui souligne que Wikipedia pourrait devenir le prochain bookmark planétaire
- voir article de techcrunch pour des détails plus techniques
15 janvier 2007
4
Visualisation de la visualisation
"La cartographie de l’information aurait-elle enfin trouvée sa pierre de Rosette ?" Serial Mapper salue ainsi l’initiative de Ralph Lengler et Martin Eppler d'avoir conçu une vision synthétique de 100 méthodes de visualisation qui tient sur un seul écran. (via Affordance).
Présenté comme la table périodique des éléments chimiques, chaque méthode de visualisation, en rollover, affiche un exemple visuel.
La visualisation est une méthode systématique, conventionnelle et graphique pour afficher l'information de façon en extraire une compréhension nouvelle, communiquer une expérience ou permettre la compréhension. Et cette classification périodique des méthodes de visualisation devient alors très pratique si on cherche à savoir quelle type d'approche utiliser pour tel type de résultat.
---
Voir Michel Cartier et la schématique
et l'article Towards A Periodic Table of Visualization Methods for Management des auteurs du présent tableau
Présenté comme la table périodique des éléments chimiques, chaque méthode de visualisation, en rollover, affiche un exemple visuel.
La visualisation est une méthode systématique, conventionnelle et graphique pour afficher l'information de façon en extraire une compréhension nouvelle, communiquer une expérience ou permettre la compréhension. Et cette classification périodique des méthodes de visualisation devient alors très pratique si on cherche à savoir quelle type d'approche utiliser pour tel type de résultat.
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Voir Michel Cartier et la schématique
et l'article Towards A Periodic Table of Visualization Methods for Management des auteurs du présent tableau
09 janvier 2007
0
Construction de l’autorité informationnelle sur le web
“Construction de l’autorité informationnelle sur le web“, est une contribution d'Evelyne Broudoux sur les “systèmes bâtisseurs de réputation et de notoriété” et les “outils sociotechniques d’autorité cognitive” qui font émerger ce que j'avais identifié comme autorité cognitive. Autorité informationnelle me semble un titre plus clair. Elle donne même d'autres nuances plus subtiles. (via InternetActu)
En général la majorité de vos "découvertes" sur youtube se sont fait par des tiers (par courriel ou par blogs interposés). Sans ces "autorités" (d'un soir?) vous n'auriez jamais pu être en mesure de trouver ces petits bijoux.
Une très grande valeur peut être acquise facilement en devenant un intermédiaire (poste que l'on croyait disparu avec Internet) pour filtrer youtube: devenez un pointeur de qualité et vous aurez instantanément une audience...
Ceci nous permet de bâtir un premier concept d’autorité informationnelle composée de :Les "autorités" permettent l’attribution de confiance, la vérification et la légitimation de l’information. Le meilleur exemple que l'on peut donner pour comprendre l'importance des autorités informationnelles : quand avez-vous trouver une vidéo intéressante sur youtube par vous-même?
- l’autorité énonciative où la figure de l’auteur (individuel/collectif) se manifeste parmi d’autres acteurs de la création (compilateur, commentateur, interprète, etc.) ;
- l’autorité institutionnelle ou groupe régulé par des règles hiérarchiques séparant strictement la fonction au sein du groupe et la personne qui l'occupe (éditeur, distributeur, etc.) ;
- l’autorité de contenu du document :
4. l’autorité du support de publication :
- genre : littéraire, musical, graphique, éditorial,
- qualité : précis, utile, volatil/pérenne, micro/macro, panoramique/angle restreint, érudit/vulgarisé,
- sources : auteur(s), compilation,
- paratexte : éditeur, autres médiateurs, fabricant ;
Source: Construction de l'autorité informationnelle sur le web PDF 11 pages
- type : imprimé-cd-cassette, etc.,
- caractère de la publication : périodicité, unique, quotidien, hebdomadaire, éditions multiples, etc.
En général la majorité de vos "découvertes" sur youtube se sont fait par des tiers (par courriel ou par blogs interposés). Sans ces "autorités" (d'un soir?) vous n'auriez jamais pu être en mesure de trouver ces petits bijoux.
Une très grande valeur peut être acquise facilement en devenant un intermédiaire (poste que l'on croyait disparu avec Internet) pour filtrer youtube: devenez un pointeur de qualité et vous aurez instantanément une audience...
01 janvier 2007
1
Web 2.007
Cette année Time magazine a nommé "the person of the year : you". Avec sur sa page couverture, un miroir : c'est-à-dire « vous ». Mauvaise cible : ce n’était certainement pas le lecteur du Time auquel le miroir s’adressait. Détaillons.
Qui est "you" ?
Si on s'adresse à "you" ainsi, on est en droit de penser qu'il s'agit de 100% d'entre vous (voir mon billet de l'an dernier --m'enfin d'hier soir). Ce n'est pas le cas et Jakob Nielsen l'a répété il y a quelques semaines:
Cette statistique suit la même courbe de Zipf qui caractérise les grands nombres dans le domaine culturel et social. Mais alors qui est le "you" dont parle le Time? Pourquoi faire une telle couverture qui s'adresse à tous mais qui est en fait dirigé vers seulement 1% de la population?
Les paradoxes du Time
1. "you" is not you
«The person of the year : you». Avec un papier miroir en couverture du Time. Comme Mario Asselin, je m'interroge sur la pertinence de faire réfleter le visage du lecteur, qui probablement n'est pas un producteur de contenu sur le web : Times magazine corresponds à un filtre papier pour trier l'actualité à notre place. S'y abonner indique une attitude rationnelle d'optimiser son propre temps afin de recueillir des nouvelles pertinentes et validées.
Il y aurait fallu plutôt offrir ce miroir aux internautes de leur propre site web. "You" n'est pas le lecteur du Times (papier), ce sont leurs non-lecteurs...
2. Fêter le loup dans la bergerie
Les producteurs de contenu sur le web sont les concurrents directs des medias traditionnels, en ce qui concerne le "temps cerveaux" des lecteurs. Je ne parle pas de qualité ici, mais de quantité. On ne peut pas lire Time magazine et écouter youtube en même temps. Les jeunes peuvent couper en quatre leurs temps d'attention (voir mon billet Teen Teen, Boring Boring), mais les adultes doivent se concentrer quand il s'agit de "choses sérieuses" (voir mon billet Le spectacle du monde, pour nuancer cette assertion).
Time cherche à attirer les regards le temps qu'il peut: en tant qu'agenda setter, il s'accorde le loisir de se voir créditer l'annonce de la "révolution", même si cela annonce des temps troubles pour eux.
3. La partie pour le tout
Avec 1% de participants, on ne peut parler de parole du peuple. Comme les Hippies ont caractérisé une génération, loin s'en faut pour dire que tous les jeunes des années 60-70 vivaient en commune, consommaient des psychotropes et bénéficiaient de moeurs sexuelles ouvertes.
L'emploi de la synecdoque correspond à un stratagème marketing bien connu et fort racolleur : flatter le lecteur et lui donner une image aspitationnelle de lui-même. Mais une fois l'annonce faite, ont-ils été plus loin que le simple buzz?
4. It's the economy, stupid
Le buzz du web 2.0 est évidemment culturel. Nul doute que nous (re)vivions sur une plus large échelle ce qui s'était passé à une échelle réduite sur Internet avant le web (voir mon billet sur les 6 cultures d'Internet). Il faut reconnaître, comme Thierry Crouzet, que nous vivons une belle époque pour voir monter un "power to the people".
Mais la vague est entièrement supportée par le secteur commerciale (Google en tête) : hébergement et espace disque gratuits (blogger, flikr, gmail), service gratuit (del.icio.us, netvibes, gmap), bande passante (youtube, dailymotion), etc.
Le Opensource et le Libre sont des vecteurs démocratiques fondamentaux qui n'ont pas été cité. Parce qu'ils sont le point aveugle de l'économie capitaliste. Il est important de rester vigilant. Et le Time magazine le sait. Mais n'en dit pas un mot.
"L'expérience grandeur nature" du web 2.0 est digne d'être soulignée, mais ses dangers ne doivent pas être passé sous silence.
Je me demande si le Times ne joue pas ici le chant du cygne...
Deux point zéro 2.0
Pour le grand public, il y a une chose qui est nouvelle -- et c'est l'essence du web 2.0 --, c'est que le "virus" du "you can do it too" est maintenant parmi eux : un message qui leur dit qu'ils peuvent être producteur de contenu, s'auto-produire et s'auto-diffuser. Internet est à la fois un outil et un canal.
Ce qui est nouveau et dont le grand public est maintenant conscient, c'est que le choix éditoirial ne se fait plus par des filtres institutionnels mais par la statistique du grand nombre. Maintenant tout peut être "2.0"...
Qui est "you" ?
Si on s'adresse à "you" ainsi, on est en droit de penser qu'il s'agit de 100% d'entre vous (voir mon billet de l'an dernier --m'enfin d'hier soir). Ce n'est pas le cas et Jakob Nielsen l'a répété il y a quelques semaines:
User participation often more or less follows a 90-9-1 rule:
- 90% of users are lurkers (i.e., read or observe, but don't contribute).
- 9% of users contribute from time to time, but other priorities dominate their time.
- 1% of users participate a lot and account for most contributions: it can seem as if they don't have lives because they often post just minutes after whatever event they're commenting on occurs."
- Blogs have even worse participation inequality than is evident in the 90-9-1 rule that characterizes most online communities. With blogs, the rule is more like 95-5-0.1.
- (via Paulina : source Jakob Nielsen octobre 2006)
Cette statistique suit la même courbe de Zipf qui caractérise les grands nombres dans le domaine culturel et social. Mais alors qui est le "you" dont parle le Time? Pourquoi faire une telle couverture qui s'adresse à tous mais qui est en fait dirigé vers seulement 1% de la population?
Les paradoxes du Time
1. "you" is not you
«The person of the year : you». Avec un papier miroir en couverture du Time. Comme Mario Asselin, je m'interroge sur la pertinence de faire réfleter le visage du lecteur, qui probablement n'est pas un producteur de contenu sur le web : Times magazine corresponds à un filtre papier pour trier l'actualité à notre place. S'y abonner indique une attitude rationnelle d'optimiser son propre temps afin de recueillir des nouvelles pertinentes et validées.
Il y aurait fallu plutôt offrir ce miroir aux internautes de leur propre site web. "You" n'est pas le lecteur du Times (papier), ce sont leurs non-lecteurs...
2. Fêter le loup dans la bergerie
Les producteurs de contenu sur le web sont les concurrents directs des medias traditionnels, en ce qui concerne le "temps cerveaux" des lecteurs. Je ne parle pas de qualité ici, mais de quantité. On ne peut pas lire Time magazine et écouter youtube en même temps. Les jeunes peuvent couper en quatre leurs temps d'attention (voir mon billet Teen Teen, Boring Boring), mais les adultes doivent se concentrer quand il s'agit de "choses sérieuses" (voir mon billet Le spectacle du monde, pour nuancer cette assertion).
Time cherche à attirer les regards le temps qu'il peut: en tant qu'agenda setter, il s'accorde le loisir de se voir créditer l'annonce de la "révolution", même si cela annonce des temps troubles pour eux.
3. La partie pour le tout
Avec 1% de participants, on ne peut parler de parole du peuple. Comme les Hippies ont caractérisé une génération, loin s'en faut pour dire que tous les jeunes des années 60-70 vivaient en commune, consommaient des psychotropes et bénéficiaient de moeurs sexuelles ouvertes.
L'emploi de la synecdoque correspond à un stratagème marketing bien connu et fort racolleur : flatter le lecteur et lui donner une image aspitationnelle de lui-même. Mais une fois l'annonce faite, ont-ils été plus loin que le simple buzz?
4. It's the economy, stupid
Le buzz du web 2.0 est évidemment culturel. Nul doute que nous (re)vivions sur une plus large échelle ce qui s'était passé à une échelle réduite sur Internet avant le web (voir mon billet sur les 6 cultures d'Internet). Il faut reconnaître, comme Thierry Crouzet, que nous vivons une belle époque pour voir monter un "power to the people".
Mais la vague est entièrement supportée par le secteur commerciale (Google en tête) : hébergement et espace disque gratuits (blogger, flikr, gmail), service gratuit (del.icio.us, netvibes, gmap), bande passante (youtube, dailymotion), etc.
Le Opensource et le Libre sont des vecteurs démocratiques fondamentaux qui n'ont pas été cité. Parce qu'ils sont le point aveugle de l'économie capitaliste. Il est important de rester vigilant. Et le Time magazine le sait. Mais n'en dit pas un mot.
"L'expérience grandeur nature" du web 2.0 est digne d'être soulignée, mais ses dangers ne doivent pas être passé sous silence.
Je me demande si le Times ne joue pas ici le chant du cygne...
Deux point zéro 2.0
Pour le grand public, il y a une chose qui est nouvelle -- et c'est l'essence du web 2.0 --, c'est que le "virus" du "you can do it too" est maintenant parmi eux : un message qui leur dit qu'ils peuvent être producteur de contenu, s'auto-produire et s'auto-diffuser. Internet est à la fois un outil et un canal.
Ce qui est nouveau et dont le grand public est maintenant conscient, c'est que le choix éditoirial ne se fait plus par des filtres institutionnels mais par la statistique du grand nombre. Maintenant tout peut être "2.0"...
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