Il avait déjà écrit un texte lors de l'annonce il y a quelques mois où il relevait deux points importants :
- La nécessité pour Microsoft de contrer la domination de Google sur le marché publicitaire
- Le risque pour Microsoft de faire évoluer ses logiciels en tant que service
Cultures échangistes
Il insiste ensuite pour souligner comment les deux cultures d'entreprises, entre Yahoo! et Microsoft, diffèrent largement l'un de l'autre. Le surcoût de la fusion des deux structures par Microsoft aurait été en sus du coût d'acquisition des actions et aurait été non négligeable ("départ de chercheurs de chez Yahoo!, nécessité d'accorder des primes importantes pour garder les informaticiens clé...").
Microsoft a jeté l'éponge la semaine dernière, et c'est un signe, car l'argent ne peut pas tout acheter : une fusion de force aurait fait fuir les meilleurs éléments de Yahoo, un savoir-faire que Microsoft convoitait. Valeur négligeable autrefois, les ressources humaines sont considérées aujourd'hui bien avant l'actionnariat. Hervé fait bien de le noter : " l'intégration d'équipes ne peut se faire que de façon volontaire". Surtout dans ce domaine où les ressources de qualité sont rares.
Le coeur de l'enjeu
Il s'agit de "se positionner dans le cadre de la "délinéarisation" des médias (on va lire/écouter/regarder telle ou telle émission ou document suivant des "agrégateurs de programmes" et non suivant le flux régulier d'un média). (...) Chaque "article" ou "émission" devra trouver son lectorat en marge de l'audience générale de la (ou des) chaînes qui vont les diffuser."
Dans un tel contexte, la recherche, c'est bien, le buzz c'est mieux. Yahoo pouvait apporter à Microsoft un peu des deux.
Il n'en fait pas mention, mais il m'apparaît clair qu'un tel enjeu nécessite la maîtrise aussi des réseaux sociaux et de l'art de faire croître les échanges dans des communautés. L'investissement dans FaceBook devrait permettre de favoriser cet apprentissage.
Et maintenant?
Le cours des actions de YHOO a chuté hier (environ -15%), revenant grosso modo au chiffre d'avant l'offre de Microsoft (même un peu plus haut) alors que le actions de Microsoft ont monté (environ +1%) mais sans retrouver son niveau au moment de l'offre.
Scoble semble porté, dans un excès coutumier à la twitter, à déclarer Microsoft perdant (il considère la période entre la déclaration de l'offre et le moment de son retrait) en jugeant sur le cours des actions. Et pourtant, Yahoo a chuté et Microsoft monté hier. Je crois qu'il ferait mieux d'attendre : l'enjeu n'est surtout pas une question de valeur des actions...
1 commentaires:
Je ne peux pas vraiment dire qui à gagner entre les 2 compagnies, mais en tout cas, je crois que les Internautes et Internet en général à gagné ... pour le moment.
Publier un commentaire
Les commentaires sont fermés.