Stéphane Baillargeon nous partage une bonne réflexion ce matin dans le Devoir en page A7.
Intitulé «Lendemain de veille médiatique» (accès membre seulement), il donne à chaud sa vision des médias en ces temps troublés. Encore une fois, les médias ne semblent plus tout à fait en phase avec la société. Une inquiétude pointe.
En gros:
1- Les médias ne prédisent pas l'avenir: aucun analyste, chroniqueur, éditorialiste, commentateurs n'avait vu venir le tsunami orange l'an passé, ni la résistance du PLQ hier. Même les sondages sont dans le champ. Le morcellement des votes et les votes "stratégiques" changent la donne.
2-Les médias ne valent pas mieux que le système [politique]: Aussi injuste que le système électoral, les débats télévisés ont laissé (ou tenter de laisser) de côté des porte-paroles de parti tiers qui font, pourtant, 7,8,9%. À l'identique du système qui permet à un parti avec 30% des voix de prendre le pouvoir.
3- Les médias ne suivent pas le présent: alors que ces élections ont été précipitées par le printemps érable de la crise étudiante, cet enjeu n'a quasiment pas été un sujet de débat et n'a surtout pas été du tout central à la campagne.
4- Les médias ne changent pas le monde, sauf que: la campagne a mobilisé près d'1 nouvelle sur 5 au Québec. Cette couverture monomaniaque a permis de faire sortir le vote, mais montre plus une fracture entre les éduqués [ceux qui lisent, s'informent] et les désoeuvrés, les exclus, les désabusés.
Il y a probablement bien des nuances à apporter:
Intitulé «Lendemain de veille médiatique» (accès membre seulement), il donne à chaud sa vision des médias en ces temps troublés. Encore une fois, les médias ne semblent plus tout à fait en phase avec la société. Une inquiétude pointe.
En gros:
1- Les médias ne prédisent pas l'avenir: aucun analyste, chroniqueur, éditorialiste, commentateurs n'avait vu venir le tsunami orange l'an passé, ni la résistance du PLQ hier. Même les sondages sont dans le champ. Le morcellement des votes et les votes "stratégiques" changent la donne.
2-Les médias ne valent pas mieux que le système [politique]: Aussi injuste que le système électoral, les débats télévisés ont laissé (ou tenter de laisser) de côté des porte-paroles de parti tiers qui font, pourtant, 7,8,9%. À l'identique du système qui permet à un parti avec 30% des voix de prendre le pouvoir.
3- Les médias ne suivent pas le présent: alors que ces élections ont été précipitées par le printemps érable de la crise étudiante, cet enjeu n'a quasiment pas été un sujet de débat et n'a surtout pas été du tout central à la campagne.
4- Les médias ne changent pas le monde, sauf que: la campagne a mobilisé près d'1 nouvelle sur 5 au Québec. Cette couverture monomaniaque a permis de faire sortir le vote, mais montre plus une fracture entre les éduqués [ceux qui lisent, s'informent] et les désoeuvrés, les exclus, les désabusés.
Il y a probablement bien des nuances à apporter:
- L'écosystème des médias avec son arrimage plutôt réussi avec les réseaux sociaux doit encore trouver un équilibre (financier, éditorial, social), ce qui est loin d'être simple.
- Le rôle des mass-médias en démocratie (journalisme, information) ne me semble plus aussi clair dans un monde de surabondance d'information (et de désinformation).
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