Voici une réflexion que j'ai eu la semaine dernière:
Des règles du jeu semblent inscrites dans ces institutions mais ne sont pas dévoilées (on n'a pas vu Bill Clinton et Monika Lewinsky en petite tenue à ce que je sache). Composée d’individus, ces institutions construisent des thèmes d’attractions publiques propices à la reproduction de ces "memes" correspodant à nos fragilités d'humain (le 'social interest' par exemple et les chiens écrasés en particulier)
Un enjeu est le retour aux combats des cirques médiatisés (les chrétiens étant remplacés maintenant par de jeunes prétendants aux Stars académies et autre American idol). Tout cela pourrait engendrer une lassitude qui nous ferait dire qu'il n'y a rien à faire. Or, une évolution nouvelle peut être pensée et transformer nos médias.
La blogosphère peut permettre ce renouveau, en autant que chacun se pense non pas comme un relais mais bien comme un filtre.
Saddam Hussein à moitié nu à la "une" du tabloïd britannique “The Sun” et du quotidien américain “New York Post”.Étrangement, depuis qu'on m'a fait découvrir les "memes", ces virus culturels qui se propagent dans nos sociétés (une rumeur, une idée, une mode), je me dis que notre système social possède des anticorps pour certains "memes" mais pas pour d'autres...
Voilà ! La sale besogne est faite !
Maintenant, on peut photographier et filmer à volonté la "une" de ses journaux. En prenant bien soin d’indiquer que ce sont eux qui portent l’odieux d’avoir publié ces photos...
Ensuite on dit : "Regardez, nous écrivons que c’est humiliant de montrer Saddam en photo...en montrant des photos de photos de lui à moitié nu"
Une carence d’éthique dans les médias autorise la course aux scoops, à l’audimat ou au gros tirage. Le scandale est la nouvelle qui se vend le mieux.
Il n’y a pas que les journaux jaunes qui finissent par jaunir...
Des règles du jeu semblent inscrites dans ces institutions mais ne sont pas dévoilées (on n'a pas vu Bill Clinton et Monika Lewinsky en petite tenue à ce que je sache). Composée d’individus, ces institutions construisent des thèmes d’attractions publiques propices à la reproduction de ces "memes" correspodant à nos fragilités d'humain (le 'social interest' par exemple et les chiens écrasés en particulier)
Un enjeu est le retour aux combats des cirques médiatisés (les chrétiens étant remplacés maintenant par de jeunes prétendants aux Stars académies et autre American idol). Tout cela pourrait engendrer une lassitude qui nous ferait dire qu'il n'y a rien à faire. Or, une évolution nouvelle peut être pensée et transformer nos médias.
La blogosphère peut permettre ce renouveau, en autant que chacun se pense non pas comme un relais mais bien comme un filtre.
4 commentaires:
C'est très simplement dit et l'exemple est très clair.
Filtre ou relais, telle est la question! ;-)
Merci.
Clément Laberge
http://carnets.ixmedia.com/remolino
Le fait de relayer n'est-il pas un exercice de filtrage en soi ? Car, après tout, on ne transmet pas aveuglément tout ce qui nous tombe sous les yeux. On fait forcément des choix. C'est pur mémétique.
Cela dit, je n'enlève rien à la beauté de la pensée, à savoir que nous avons le devoir de filtrer l'information.
François, je crois que tu n'as pas tort. Un relais est une forme de filtre (mais de faible résistance).
Mais je serais porter à croire tout de même que le relais participe d'une logique différente du filtre.
L'exitation quand on transmet la rumeur rapidement (l'extase quand on participe à l'épilepsie mémétique sociale) ne relève pas de la même essence que filtrer lentement (prendre le temps de recréer, valider une information).
Le premier participe à un spectacle et l'autre à un travail d'éducation.
J'imagine que j'aurais à développer davantage ce que je viens de dire pour bien cerner la différence.
Ta dernière nuance est importante, Martin. Je seconde entièrement. En ce qui me concerne, il y a des degrés dans l'exercice de filtrage, comme tout ce qui est qualitatif, d'ailleurs.
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