(Ce billet a été écrit suite au yulblog et représente un spin-off d'une conversation, c'est à dire que je reprends essentiellement des idées discutées et rajoute des réflexions lors de la retranscription)
Avec Mike Lenczner (mtl3p) (qui m'avait décerné un "mike lenczner award for brilliance" en février dernier) et François Proulx de Edito.qc.ca (que j'ai découvert récemment) nous avons discuté à bâton rompu de la responsabilité de sa voix en public.
Au fond un blog ne fait que rendre formelles des contraintes qui existaient avant. Notre voix ne nous appartient pas tout à fait. Notre personnalité dans la sphère publique n'est pas entièrement sous notre contrôle. Une certaine pression extérieure existe dans la sphère de l'auto-publication finalement.
Un exemple
Notre employeur possède un droit de regard sur ce que l'on dit (qu'un bloggeur se fasse congédier ne fait que prouver que le blogue est un média; si la parole offensante avait été dite devant un public hors Internet, le résultat aurait été le même).
Le blogue est une parole en public. Si tu veux parler contre quelqu'un, il est impossible que cela se fasse dans son dos : toute parole est obligatoirement frontale. Un certain consensus de respect s'installe. Ou alors, puisqu'il n'y a pas d'échappatoire, la confrontation ne peut être que violente puisqu'il n'y a pas d'autre soupape (à moins de ne pas publier - une problématique dont Martine souligne les ravages aujourd'hui).
Conversation frontale
Il n'y a pas de revers dans la blogosphère, pas de coin pour parler dans le dos de qui que ce soit (du moins pas sur une longue période). Si l'envie de parler est plus fort, l'attaque est alors la meilleure stratégie. L'hypocrisie ne peut pas subsister longtemps. Tout finit par se savoir.
Ce qui émerge c'est plutôt une stratégie de respect et de construction. Si je sais que l'autre va lire (éventuellement) ce que j'ai écrit, je dois l'écrire en conséquence. À terme, ceux qui maintiennent des blogues (avec commentaires ouverts) protègent leur espace et respectent celui des autres. Une forme d'auto-censure...
2 commentaires:
Votre billet me donne envie d'assister à ces rencontres. Bravo pour la qualité des contenus de votre blogue.
Merci Guy. Le Yulblog reste une auberge espagnole, on y trouve ce que l'on y amène ;-)
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