Il y a quelque chose de comique cet été.
Les journalistes traditionnels, durant leur vacances, ont abandonné toute lecture de journaux ou de revues pour aller se reposer loin du brouhaha. Ils ont évidemment suivi l'actualité à distance grâce à Internet.
Les bloggeurs et autres geeks de la communication réseau, durant leur vacances, ont abandonné toute lecture de leur agrégateur ou de signets web pour aller se reposer loin du tourbillon. Ils ont évidemment suivi l'actualité à distance grâce aux journaux papier.
Et ils reviennent tous mainenant de vacances.
Et chacun découvre que, pour l'un la mise en page sur papier est en soi une information qui permet de trier, filter, rendre séduisant une information afin de donner sens à l'actualité, et pour l'autre les liens, les références, le hasard mettent en perspective une autre vision de ce flot sans fin de l'actualité.
Il y a quelques choses de rassurant dans la mise en page papier qu'aucune page web ne réussit à rendre : l'hierarchie des informations "légitimes".
Le web n'offre jamais aucune perspective d'ensemble : il n'y a pas de fin, pas de début, pas d'ordre. Il n'existe pas de nouvelles "non publiées", que des nouvelles encore "non-lues". Rien n'a nécessairement plus de "légitimité"...
Le journal, par sa limitation, offre une valeur intrinsèque à la nouvelle publiée. Sa mise en page, (et la place dans le cahier) est elle-même le sens. Alors que sur le web, ce sont les liens qui donnent le sens.
On ne peut pas lire le site web d'un journal et prétendre que c'est la même chose que de lire l'édition du jour...
Chacun revient de vacances et retrouve son véhicule préféré pour s'informer. Peut-être ont-ils compris un peu plus ce que l'autre monde apporte de différent?...
2 commentaires:
Voilà peut-être pourquoi, lorsque je lis Le Devoir en ligne, je saute directement à la page « Sommaire complet du jour »; bien que les articles y soient classés par section, il y a beaucoup moins de choix éditorial dans leur présentation. Il sont tous à égalité, un après l'autre (bien qu'il doit y avoir un choix dans l'ordre).
Ce que c'était bon de décrocher quand même !!!
Parfait aussi de re-découvrir la presse papier.
Amusant de croiser dans des cafés internet beaucoup d'anglo saxons avec ordianteur portable sur les genoux et Madame faisant les 100 pas devant la porte.
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