Lancé il y a une semaine par l'agence web Groupe Reflect, ce site Dessine moi le web 2.0 réunit des visions du Web de demain sur un même blogue, expliqué par des gens importants de la blogosphère francophone. via Écran (Libé)
Ce projet, www.deuxzero.com, est une belle initiative pour retrouver, en français, des arguments pour -- et contre -- ce buzz-word qui est enfin entrée dans la sphère marketing depuis quelques temps et qui contamine tout le vocabulaire à la sauce 2.0. Le site permet en tout cas de lire d'autres point de vue, utiles ensuite pour tenter d'expliquer le phénomène de cette sixième culture du web...
(Les américains, eux, sont déjà à parler web 3.0 (le web sémantique). Ah! serions-nous toujours un browser de retard? Moi, ce que j'en dit, "pis alors! Pourquoi pas un web 3.1416 tant qu'à y être?")
Le chiffre de la bête
A ma connaissance, la numérotation est une convention geek mais qui a depuis longtemps été repris par les commerciaux (changer le digit pour faire vendre est une pratique courante en marketing de logiciel). Il ne faut pas s'étonner de l'engouement actuel pour nommer le métamorphose en cours. Ce n'est qu'un nom de code...
(et si vous êtes intéressé au web sémantique, ça se discute déjà en français sur une planète près de chez vous...)
6 commentaires:
Bonjour Martin,
Il y a quelques mois j'ai écrit une réflexion sur la transition entre Web 2.0 et Web 3.0, j'aimerais bien savoir ce que tu en penses.
Cordialement,
Jean-Marie
Je suis d'accord avec votre affirmation : "Le Web 2.0 est avant tout un terme un peu vague qui regroupe le web tel qu'il se dessine en ce moment même."
Je suis d'accord aussi que l'on attendait le web sémantique comme le prochain changement, le vrai web 2.0
Je pense vraiment que le web sémantique, ou plutôt ses promesses, représente(nt) un vrai changement qui mérite une incrémentation dans la numérotation, si on veut jouer à ce jeux.
Je crois que le "Web 2.0" est "le web sémantique des pauvres", où le "sens" est donné par des liens conçus par des humains et non par une intelligence artificielle (qu'importe ce que celà veut dire).
Le web 3.0 s'il faut lui donner un nom serait un web qui serait parcouru par des "agents" qui sauront trouver nos besoins en connaissance (ce que vous appelez "Web non structuré" avec sa surabondance de nouveaux services).
Ma conclusion est que l'on ne doit pas nommer la transition en cours (et toutes celles qui ont eu lieu et qui s'en viennent) en fonction des avancés technologiques. La télé N&B, couleur et HD, ne sont que des transitions techniques qui n'ont pas nécessairement apporté des choses valables. Par contre, reconnaître qu'il y eu des périodes TV=radio filmé à l'époque ou le télé-réalité d'aujourd'hui en dit plus long sur qui on est et vers où on va.
Reconnaître que l'usage se modifie selon la culture en cours(dont j'ai parlé il y a peu) me semble plus porteur...
Les enjeux restent les mêmes, qu'importe la numérotation, et vous l'avez bien énuméré : la qualité et pertinence du contenu ; la confidentialité des données personnelles et la vie privée.
C'est le vrai enjeu politique.
Ces histoires de Web2 ou Web3 commencent à me lasser... (L'idée du Web 3,1416 de Martin est excellente !).
A force d'en faire trop sur le plan marketing, on risque de dé-crédibiliser les véritables innovations. Et c'est bien dommage.
Car reconnaissons qu'il y a des entreprises qui apportent de véritables progrès, et qui ne se soucient pas de savoir si elles font du Web 2, ou du Web3 : elles innovent tout simplement.
Remettons donc les choses à leur juste place, et ne gonflons pas la réalité avec des concepts (Web2 Web3) fictifs. Les talents n'ont pas besoin de cela.
Je cherche toujours Dbase 1.0. Quelqu'un l'a trouvé ? ;-)
…un concept un peu vague : tu parles, c'est à donf qu'il est vague. Le social netouorking + le craoudsourcingue, c'est la recette de l'auberge espagnole, non ? Le problème, c'est qu'après, toutes ces boîtes doivent trouver un truc pour fabriquer les couilles en or, vu que c'est le but du jeu. Et c'est là que ça se gâte. La pub débarque. Et les grosses recette à la TF1 : pipoles, cul, gadgets, sport, vidéogag, mode, zique, ciné, bref tous les bizness habituels et ça donne des trucs aussi naze et chiant qu'à la télé.
Bon faut admettre, y'a aussi quelques trouvailles, mais il faut chercher.
Je propose une renumérotation de tous ces Web XYZ.
Celui de 2000 n'était pas très au point, il nous a claqué dans les doigts. Si on l'appelait Web 0.1 ce serait plus raisonnable, non ?
Aujourd'hui, deuxième round. Mais on ne sait pas du tout où on va. D'ailleurs les meilleurs sites se proclament en bêta. Tout ce que l'on voit est très immature. Des tentatives, fréquentées par des millions d'oisifs qui viennent là comme on va tripoter les derniers portables chez Phone House. Et puis on se lasse et on repart jouer ailleurs. On est encore à fond dans le bac à sable.
Parlons donc plutôt de Web 0.2 et ce sera plus honnête.
Baptiser un courant est tjrs problématique. Il y aura trs qqun pour trouver que ça ne lui convient pas, que la date de naissance n'est pas la bonne, que l'on se trompe de bébé.
Si on s'entend que c'est un surnom, comme un code pour le nommer (comme "hippies" ou "punk") alors on peut commencer par respirer par le nez.
Évidemment, on peut rigoler si certain exagère et dit "Punk 2.0" ou "Hippies NT" ou "Disco Beta", etc...
C'est donner une réalité en soi à un code. Et le faire vivre indépendamment de ce qu'il est sensé représenté.
Ceci dite, il ne faut pas dénigrer le courant de renouveau actuel : il représente une nouvelle culture. L'autodiffusion n'est ni bien ni mal. L'immaturité ou l'oisiveté n'est que la conséquence du tâtonnement dans ces nouvelles technologies : l'invention du cinéma; l'invention de la chaudière à moteur; le téléphone. Toutes des technologies qui ont bifurqués dans plusieurs chemins avant de devenir des industries aujourd'hui florissantes.
(quant à son contenu, malheureusement, s'il est destiné à plaire à la majorité, je ne crois pas que l'on va échapper à ce qui se passe dans les grands médias de masse)
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