ZEROSECONDE.COM: La radio, c'est comme un webcast! (par Martin Lessard)

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Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

La radio, c'est comme un webcast!

Suite à ma petite expérience sur la radio de cette nuit, voici mon point de vue (satirico-parodique) sur le sujet.

La radio expliquée aux enfants.

La radio, c'est comme un webcast, la conversation est retransmise en direct sur le réseau. Sauf que le réseau est principalement herzien et on doit avoir un browser à transistor unidirectionnel pour capter l'émission.

Auditoire, quel auditoire?
Le réseau hertzien est bien différent du TCP/IP. Les radionautes qui surfent sur la radio n'ont pas d'adresse IP, on ne peut pas leur mettre de cookie, et il n'y a aucune statistique pour connaître la fréquentation. Dans de telles conditions, je serai porté à croire que la radio n'a aucun avenir commerciale car je ne vois pas où se trouve le modèle économique.

Quoi? c'est un organisme externe qui détermine par des moyens propriétaires la fréquentation? Pas très sérieux tout cela! Si un site web vous disait ça, vous rireriez dans votre barbe! ;-)

"Nos sondages se font par la poste. Nous demandons à chaque répondant de remplir un cahier d'écoute et d'inscrire son écoute de la radio pendant une période d'une semaine. Les répondants aux sondages radio reçoivent un cahier d'écoute personnalisé, un pour chaque personne du foyer. Nous demandons à une personne d'agir en tant que personne-ressource pour Sondages BBM au foyer, afin de nous assurer que chacun inscrit son écoute et que les cahiers sont retournés à Sondages BBM." (source)

Drapé d'un aura scientifique, ils prennent ensuite ces chiffres et les rapportent sur le "marché local" et s'attribuent des "parts". Si 10% des """interviewés""" (je mets trois guillemets) disent écouter une émission, 10% de Montréal l'écouterait aussi (je simplifie à peine l'exercice).

À ce compte, il est impossible pour un site web de compétitionner, Internet n'a que les statistiques bruts de fréquentation. Et on ne peut pas le reporter sur le marché mondial sous peine de voir son pourcentage passer à o.oooooo1% ;-)

Un sujet à méditer pour nous, les faiseurs de web...

La conversation hertzienne
Les auditeurs qui ont posé des questions lors de mon passage n'étaient pas légion et se concentraient uniformément sur des détails techniques à mille lieux des discussions que nous avions en direct. Je crois que la tribune téléphonique radiophonique n'est pas le lieu pour "provoquer" une participation dans le grand public sur le sujet du web 2.0.

De la même manière que l'on peut difficilement provoquer des discussions sur la Papouasie-nouvelle-guinée aussi. Il faut que l'auditoire soit rempli de convictions ou d'opinions pour que commence la conversation.

(photo tirée de Vidroc)

4 commentaires:

mardi, avril 25, 2006 1:46:00 p.m. Anonyme a dit...

J'étais assez surpris de t'entendre à la radio!

Il n'y a pas eu beaucoup d'appels tout simplement parce que les gens sont habitués d'appeler pour régler les problèmes d'ordinateur.

On ne peut pas s'attendre à plus que ça tard la nuit, de toute façon!

mardi, avril 25, 2006 2:30:00 p.m. Martin Lessard a dit...

Tout à fait d'accord avec toi, Vlad. Le créneau horaire ne se prête pas nécessairement à ça et, surtout, l'attente des auditeurs, comme tu le dis, c'était le dépannage d'ordi.

Je crois que je suis profondéement un idéaliste ;-)

jeudi, avril 27, 2006 12:05:00 a.m. Anonyme a dit...

C'est la première fois que je lis quelqu'un qui adresse le sujet et dénonce ouvertement le problème avec les sondages BBM et autres. J'aime bien. Et je suis tout à fait d'accord avec toi. Les médias traditionnels sont coincés, la majeure partie du temps, avec des mesures plus ou moins précises, mesures qui ne pourraient jamais être utilisés sur le Web...

jeudi, avril 27, 2006 8:18:00 a.m. Martin Lessard a dit...

Je suis assez proche de ce milieu des communication de masse. Ce qui m'estomaque le plus c'est qu'on reste aveugle face au web et ses statistiques chirurgicales.

Le modèle d'affaire des masses médias est basée sur une très grande dose d'imprécision qualitative.

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