ZEROSECONDE.COM: mars 2012 (par Martin Lessard)

ZEROSECONDE.COM

Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

Balado #5: La mobilité et le SoLoMo

Voici le cinquième balado de Triplex, l'extension podcast du blogue collectif que je tiens avec Laurent et Gina sur le site de Radio-Canada. 

Cette fois-ci, ça porte sur le concept de mobilité et en particulier sur celui de SoLoMo, terme qui désigne cette convergence de trois grands courants du web actuel : le social (so), le local (lo) et le mobilité (mo).

Bien qu’Internet nous ouvre sur le monde entier (en nous permettant de nous connecter avec le reste de la planète), on se rend bien compte que c’est à une échelle hyperlocale qu’on se branche le plus souvent (avec nos amis, avec les lieux et avec les services de proximité).

La mobilité des outils émergents change notre approche au territoire et aussi au temps qu'il faut pour le parcourir. Les interactions qu'on y laisse sont les premières tentatives de mêler le réel et le virtuel, floutant les contours de ce qui était de monde autrefois séparé (le 'en-ligne' et le 'dans-la-vraie-vie').

Bonne écoute!

Voici la version sur Youtube:
 

Balado no 5 : la mobilité ou la montée du SoLoMo 

Vers 01:45 : On définit ce qu’est le SoLoMo.

Vers 06:30 : On échange sur les avantages et les désavantages des applications mobiles qui offrent des services de géolocalisation (lire aussi le billet de Gina).

Vers 10:00 : Le SoLoMo, avant tout une philosophie?

Vers 17:45 : La place de Facebook dans le SoLoMo

Vers 24:14 : L’avenir du SoLoMo passe-t-il par la réalité augmentée? 

Vers 29:00 : Les codes QR sont-ils utiles? 

Vers 32:00 : Questions en rafale : nos applications favorites

Vous pouvez vous abonner à Triplex en balado sur iTunes. Si vous utilisez un autre agrégateur de contenu, copiez-collez l’adresse du fil RSS à l’endroit approprié. Vous pouvez aussi le télécharger ici (.m4a).

Pour voir les autres balados de la série «Triplex en balado»

«L'incendie» de la bibliothèque de Britannica


L'Encyclopedia Britannica a annoncé qu'il arrêtait son édition imprimée, mardi dernier! (source)

C'était devenu évident. Dans un monde de la connaissance infinie et instantanée, l'idée de posséder 32 volumes qui coûtent plus de 1000$ et qui deviennent obsolètes au moment même où vous ils sortent de presse, ne tient plus la route.

Wikipédia a sûrement joué un grand rôle dans la chute de Britannica. On ne doit plus avoir peur de le dire, Wikipédia est probablement la plus grande expérience de collection de connaissance de tous les temps, bien devant la mythique Alexandrie.
Évidemment, il ne faut pas comparer les deux encyclopédies sur le même pied, ni même se réjouir de la perte de Britannica. Nous sommes simplement passés à autre chose. Peut-être mieux. Peut-être pas. Mais sûrement autre chose. Quelque chose qui représente notre époque avec sa propre chance, ses propres aspirations, ses propres forces et faiblesses.

Mais assurément, une époque où la connaissance s'est démocratisée.

(image: d'après Tabarly)


Follement techno!

«Technophiles ou néophytes, petits et grands curieux, venez découvrir et expérimenter sur le thème des technologies de l’information»




Je me suis dit, ouais, génial, allons découvrir l'exposition «Follement techno!» au Musée de la civilisation à Québec. Ce sera une belle sortie avec les enfants durant la semaine de relâche!

Sauf que, voilà! Toutes les activités présentées, Google Earth, Skype, etc, on le fait déjà à la maison!

Pour le dépaysement, on repassera!

Mais voilà qu'une des activités, inédite, incroyable, géniale vole la vedette!

La suite sur Triplex

Le cas Kony

Voilà un beau cas. Vraiment. Imaginez une prise de conscience qui n'émerge ni de la sphère politique, ni de la sphère médiatique, ni de la sphère académique. Bienvenue à Kony 2012!

Quand j'ai commencé à écrire ce billet hier soir, la vidéo, déposée sur YouTube lundi dernier, avait déjà 11,6 millions de visionnements. Elle frôle les 39 millions au moment de terminer ce billet. Combien en aura-t-il quand vous lirez ce billet?

Mais commençons par le début. Fermez Tweetdeck quelques instants, prenez une grande respiration et placez votre vieux 33 tours d'Harmonium sur le tourne-disque pour vous mettre dans l'atmosphère.

On a mis quelqu'un au monde, il faudrait peut-être l'arrêter

Voici, brièvement, l'histoire de Kony 2012. Je reprends une partie du texte de Dominic Arpin qui résume très bien la situation:
«Le réalisateur et activiste Jason Russel a un rêve : l’arrestation en 2012 de Joseph Kony, un seigneur de la guerre ougandais qui enlève des enfants depuis plus de 20 ans pour les transformer en soldat ou en prostitué.

Mais Jason Russel n’est pas qu’un rêveur. C’est aussi un homme d’action. […] il vient de lancer une campagne sans précédent pour provoquer la capture du criminel de guerre.

[…] Essentiellement, Jason Russel souhaite faire de Joseph Kony une vedette. Pour qu’il cesse d’être "invisible". Pour que l’on sache enfin qui il est. Et pour mettre de la pression sur les gouvernements afin qu’ils accentuent leur recherche de ce criminel de guerre.» 
Pour un instant, j'ai oublié son nom

La vidéo dure environ 30 minutes. Elle est en anglais (elle est destinée aux Américains). Sa facture professionnelle et formelle donne de la valeur au contenu. Ce n'est ni un documentaire, ni du journalisme. C'est une vidéo de promotion d'une cause humanitaire.

Et vous êtes prié, dès le début, de bien porter attention, car vous pourrez jouer un grand rôle pour la paix dans le monde, tout en pleurant toutes les larmes de votre corps:



La vidéo illustre la puissance des réseaux sociaux pour changer le monde. L'auteur défend une cause qui lui tient à coeur: le sort des enfants-soldats kidnappés par l'inhumain Kony. Il y décrit sa tactique pour le faire arrêter: si tout le monde sait qui est Kony, il n'aura plus de place pour se cacher. Personne ne doit oublier qu'il est un des criminels le plus recherchés pour crime de guerre de la planète.

Kony 2012 est une campagne pour s'assurer que plus aucun enfant ne perd son enfance aux mains de ce monstre.

Pour en savoir plus:
- Site officiel
- Info sur Kony, Wikipedia
- Kony 2012: la force du nombre (Dominic Arpin) réaction à chaud, plusieurs liens
- We got trouble (Grant Oyston) mise en garde contre le mouvement Kony 2012
Guest post: Joseph Kony is not in Uganda (and other complicated things) (Foreign Policy)
Réponses aux critiques ci-dessus par les auteurs
- Compléments de nouvelles par l'excellent Guardian
- Une mise en contexte du Figaro
-(ajout) Un aparté très bien documenté de JF Lisée.

J'ai regardé si loin, que j'ai tout compris

Maintenant, intéressons-nous davantage à la forme de la vidéo et du mouvement (je vous laisse le soin de prendre position par vous-même sur le fond).

Nous assistons à une véritable prise de conscience publique, que même les médias et le gouvernement n'auraient jamais réussi à faire [Précision: à faire pour le cas Kony].

Ce mouvement de conscience publique est ce qu'on appelle du «grassroot», il vient de la base et ne relève d'aucune institution.

La vidéo joue sur des cordes (naturellement) sensibles et la rhétorique de l'image et du montage est bâtie de telle façon qu'elle suscite l'adhésion spontanée et le partage immédiat (comme on peut le voir sur les réseaux sociaux).

Elle est virale parce qu'elle est «pleine de sens» (qui ne veut pas arrêter le massacre?). Le «sens», ici, ne doit pas être compris de façon intellectuelle ou journalistique. «Fait sens» ce qui résonne en moi comme un vérité fondamentale. Il y a «sens» quand le passage d'un certain contenu dans mon filtre personnel résonne, fait vibrer une corde sensible en moi.

Un iPad 3 peut «faire sens» dans la communauté geek, mais pas ailleurs. La grossesse de Coeur de Pirate «fait sens» pour les fans de l'artiste. L'élection de Poutine en Russie «fait sens» dans la communauté des journalistes et de ceux qui s'intéressent à l'actualité internationale.

Toutes informations circulent bien dans les réseaux où elles possèdent un «sens». Par contre, l'échographie de Coeur de Pirate n'a qu'une mince chance de survie dans l'écosystème des Mac addicts. L'annonce du nouvel iPad hier n'a jamais probablement traversé le mur des tweets des journalistes politiques. Et peu de fans de Coeur de Pirate savent qu'il y avait des élections en Russie la semaine dernière.

Mais quand la viralité est très forte, elle quitte les sphères spécialisée et passe dans la sphère publique.

C'est ce qui est en train de se passer avec le mème Kony.


Des institutions vivent en roi chez moi (moi qui avais accepté leurs lois)

En prenant de l'expansion dans la sphère publique, la campagne Kony 2012 rencontrera naturellement une opposition («Attention: un peu de perspective! Tout n'est pas si simple!...» --natürlich, darling, on appelle ça la vie!)

Un viral comme Kony 2012 rencontrera inévitablement des anticorps. La fonction des anticorps est de freiner la propagation du mème.

Parfois, dans des cas violents, il y a même une tentative de récupération par les anticorps qui s'opposent à la chose qui prétend se propager.

Ça a été le cas de McDonald dernièrement, avec sa tentative ratée dans les médias sociaux en janvier. Avec sa campagne #McDstories sur Twitter (où les gens étaient supposés raconter de belles histoires sur la chaîne de fast food), McDonald s'est vue rapidement submergé par un détournement majeur où les usagers mécontents ont plutôt fait circuler des histoires d'horreurs avec son hastag.

Pour le mème Kony 2012, les anticorps vont s'attaquer à deux choses en particulier:
Tactique 1) Refuser que le temps cerveau et la passion accumulée servent la stratégie de Kony 2012.
Pas qu'ils soient en désaccord sur le fond, au contraire, mais les critiques vont proposer d'autres façons de dépenser ce capital. Vous verrez des expressions comme «bonne cause, mauvaise approche», «c'est non-productif» ou «c'est beaucoup plus compliqué que ça»...


Tactique 2) Détourner l'attention du message principal (pour ralentir la propagation).
C'est en semant le doute sur des éléments secondaires qu'on touchera au «sens», donc à la viralité, du mouvement: on y pensera à deux fois avant de faire suivre le message quand on «apprend» qu'il y a «deux côtés à une médaille», que «rien n'est simple»! Vous verrez apparaître des critiques sur la crédibilité (gestion des fonds, finalité du mouvement), des procès d'intention (finalité réelle du mouvement), ou des précisions documentaires (Kony n'est plus à telle ou telle place; tel ou tel gouvernement est aussi responsable)...
Nous empêcher de penser en rond exerce l'esprit critique. Parfait. Mais les anticorps servent d'autres causes.

Dis-moi, c'est quoi ta toune (qui revient dans tes oreilles tout le temps)

Les anticorps proviendront principalement de deux institutions, la politique et les médias. Leur point de vue sera évidemment distillé dans le public qui reprendra leurs arguments («oui, mais...!»).*

(*Ajout: C'est de la 'logique institutionnelle' de la sphère politique (l'action) et celle des médias (l'information) dont je parle. Elle génère des logiques d'argumentation critique. Mais les critiques elles-mêmes peuvent venir des citoyens qui ont intégrés ces logiques. Mais à mon avis, les plus crédibles des critiques viendront des membres eux-mêmes de ces sphères)

- Politique

Au niveau politique, il y aura soit une tentative de récupération (de la part des opportunistes) ou une tentative de fin de non-recevoir (les «priorités sont ailleurs!»). Ou une troisième voie: ceux qui sont au courant du dossier, mais qui ne veulent pas se faire bousculer.

Dans nos démocraties représentatives, on n'aime pas trop les demandes du peuple qui sortent des ornières des urnes.

Ce que l'institution politique craint le plus, c'est le rapport de force qu'est en train de bâtir Invisible Children (ceux derrière la campagne Kony 2012). En instrumentalisant la foule, Invisible Children se créent une masse critique dans l'opinion publique, qui attirera inévitablement les politiciens opportunistes. Les tenants de la troisième voie feront alors face alors à du lobbying de l'intérieur.

Quand on sait que la solution n'est pas militaire, mais politique, et, dans ce cas-ci, complètement multilatéral, la résistance sera d'autant plus forte qu'on ne voudra/pourra pas agir unilatéralement. Vous entendrez alors du monde dire qu'il faut «réfléchir avant d'agir».

Ce qui compte en fait pour la sphère politique, c'est de ne pas laisser la sphère publique prendre l'initiative. Elle tentera alors d'appliquer la tactique 1 et refusera la façon que la solution Kony 2012 se met en place. Ceux qui croient en la sphère politique prendront cette position.

- Médias

Au niveau médiatique, il y a certainement un effet de courroie de transmission. Les médias ont bien compris la leçon maintenant qu'il ne peuvent plus contrôler l'agenda public et ils devront rapporter le phénomène dans leurs pages.

Sur la plupart des blogues de journaux, il y aura un petit billet en ligne (peut-être même dans les journaux papier) et le niveau d'enthousiasme variera en fonction du fait que ce soit un vieux loup ou une jeune recrue qui écrira le papier.

Les plus sérieux feront leur devoir et fouilleront l'historique du mouvement. Les autres feront le relais sur Twitter.

Ils utiliseront la tactique 2 en détournant l'attention vers des détails. Parce que le film n'est pas un doctorat de 400 pages qui présente exhaustivement toutes les facettes de la situation, ils citeront certaines personnes qui voudront nous dicter comment se comporter face à la «problématique Kony» («Kony oui, mais Kony 2012, non!»

Il y a toujours quelqu'un pour rappeler qu'il y a «deux côtés à une médaille»! Feignant un insensible cynisme le journaliste pèsera le pour ou le contre inlassablement jusqu'au prochain sujet qui dominera la une.

Les médias montreront les «deux côtés de la médaille», même s'il ne s'agit pas de la même médaille : ils montreront les pourcentages des dépenses des dons ou publieront des commentaires de gens sur le terrain. Tout ça pour notre grand bien (et ceux qui ne le feront pas passeront pour de mauvais journalistes).

L'enjeu n'est pas tant la vérité ou l'action que la perpétuation de l'éternel doute et surtout d'empêcher l'autononomisation de la sphère publique d'agencer les priorités publiques sans leur apport.

C'est toi qui es tombé en pleine face 

Mais pourtant, ici, une fois confirmé qu'il ne s'agit pas d'un canular, ni d'une fraude, le mouvement de conscientisation ne pourra pas être arrêté.

Certains mettront en doute la légitimité du mouvement simplement parce qu'il n'a pas été sanctionné par des institutions (politique, médiatique, académique). Les institutions sont celles qui hiérarchisent les priorités. Les institutions refuseront de facto que la sphère publique puisse le faire.

D'autres crieront au vol, car Invisible Children demande 30$ pour recevoir un «kit de propagande». Ces   mêmes gens le twitteront sur leur iPhone à 500$, pour lequel de jeunes Chinois sont morts. Mais ont-ils compris que le 30$ n'est pas un don, mais bien un échange commercial pour payer le matériel (et probablement un peu de profit) et sauvera peut-être de jeunes Africains. Changer le monde ne devrait que se faire sur une base bénévole?

On reprochera probablement à la vidéo de 30 minutes qu'elle n'ait pas tout dit. Mais cette vidéo n'est pas un cours d'histoire, ni un documentaire, ni un bulletin de 20 h. C'est un mes-sa-ge. Elle ne demande ni approbation, ni confirmation. On y adhère ou non

Toute pression sur les dirigeants pour ramener Kony devant le tribunal pénal est probablement une bonne chose. Et si cette demande vient de la sphère publique, qu'on ne pouvait pas entendre auparavant, c'est aussi une bonne chose.

Aujourd'hui je dis bonjour à la vie

Le cas Kony montre comment la sphère publique, s'il fallait une ultime démonstration, peut orienter les agendas publiques de façon autonome.

Avec la passion d'un père de famille, déterminé à changer le monde pour son fils (c'est la rhétorique persuasive utilisée dans la vidéo) et une certaine maîtrise des codes des médias sociaux (faire appel aux sentiments, provoquer le partage, créer un mème), on voit une foule se laisser diriger non pas vers quelque chose qu'elle ne veut pas (ce que les politiques ont souvent tendance à faire), mais vers quelque chose qu'elle veut.

Ce à quoi on assiste, c'est à la levée d'une sphère publique qui tente de dicter au gouvernement ce qu'elle juge comme une priorité. Elle apprend, aujourd'hui encore maladroitement, à appuyer de tout son poids, avec une conscience d'elle-même, sur des enjeux qu'elle aimerait voir régler. Maintenant. Tout de suite. Au nom des droits de l'Homme.

Car Kony 2012, c'est un choix. Celui de faire connaître ce monstre à tous pour qu'il n'y ait plus personne pour dire que ce n'est pas son problème. Pour que Invisible Children puisse sentir qu'il a enfin un rapport de force pour faire bouger les choses.

Car Kony 2012, c'est de la realpolitik. Celle faite de pression et d'alliances objectives. C'est un mouvement d'opinion qui met Kony et les gouvernements sur la sellette.

Car Kony 2012, ce n'est pas la réalité, c'est comment on souhaite que les choses se passent.

Kony 2012, c'est le désir que la justice soit faite.

Et personne n'a le droit de vous retirer ce rêve.

Balado Triplex: de la robotique

Qu'est-ce qu'un robot aujourd'hui. Il n'a plus la même forme (humanoïde), ni les mêmes fonctions (dominer la Terrre). En 2012, comment penser les robots quand on est entouré de toutes nos technologies de communication? Assurément, plus comme avant.

Triplex en balado, à Radio-Canada lance son quatrième balado. Gina, Laurent et moi, animé par Philippe, discutons sur les robots et la façon de se le représenter. A-t-on les mêmes craintes qu'avant? Sommes-nous prêts à les accueillir? Mais ne sont-ils pas déjà parmi nous?


Voici le 4e balado, enregistré à l’École de technologie supérieure à Montréal, divisée en 8 chapitres : 

00:00 – Introduction
01:23 – Qu’est-ce qu’un robot?
05:00 – Devons-nous toujours craindre le robot?
11:39 – À quand les robots « intelligents »?
17:20 – Les trois règles de la robotique
21:30 – Le cyborg ou l’humain amélioré
30:10 – L’éthique en robotique
33:28 – Questions en rafale

Abonnez-vous à la baladodiffusion sur iTunes. Ou copier / coller l’adresse du fil RSS dans votre agrégateur. Ou téléchargez-le ici.
Pour voir les autres balados de la série «Triplex en balado»