ZEROSECONDE.COM: mai 2007 (par Martin Lessard)

ZEROSECONDE.COM

Impacts du numérique sur la communication, notre société, nos vies.

Justine on the net

Justin.tv vient de se trouver une "copine" depuis ce matin. (via ZeLaurent). C'est tout de même une étape de plus vers la conception (au sens biologique) du petit Truman (si affinité, l'histoire le dira).

Notons au passage que la caméra est braquée sur elle par moment et que dans une société occidentale fascinée par la beauté féminine, on peut prédire un plus grand succès pour ce spin off.

La transparence totale, dont je parlais hier, pour la célébrité totale?

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Vie privee a la bourse du web 2.0

Il n'y existait aucun avantage autrefois à dévoiler des éléments de sa vie privée. Comment expliquer alors la présente vague d'exposition de vie privée (pas seulement des vidéos intimes, mais la mise dans la sphère publique de ses activités, ses coordonnées, ses préférences, etc) pour accéder à la sacro-sainte église du web 2.0?

L'Amérique est allergique à toute atteinte dans ce domaine, surtout de la part du gouvernement. Et pourtant! "There is a growing generation of people(..) that is unwittingly trading off (or "trading in") privacy for the potential rewards of "discoverablity." (source Simply Albert : Digital Nudity: Discarding Privacy for Discoverablity).

La raison? Les avantages se calculent par une aisance accrue du repérage et pairage dans un réseau social élargie. Ne pas participer serait s'exclure du cercle de la lumière et rester introuvable comme de la matière noire.

Vie privée, vie récluse?
Le "Réseau" n'étant pas la "Vie", certains peuvent s'en exclure sans y perdre au change (le réseau réel prenant le relais). Mais que dire de la génération montante qui vit cette pression sociale du réseau comme un "network or die"?

D'autres peuvent (re)trouver une liberté en affichant toute leur vie en ligne. Mais ce qui est troublant dans tous les cas, c'est ce que l'on ne permet pas au gouvernement, l'est allègrement pour l'entreprise privée. Google vient d'acquérir FeedBurner pour une bouchée de pain (quoi que j'en prendrais bien des miettes) et FaceBook connait tout de votre identité numérique. Mais on en redemande.

Impôt sur le partage
Lorsque vous vous arrêtez sur une page, que vous faites une recherche sur un mot, que vous liez d'amitié sur le web (et l'inverse aussi, vos "non-choix") vous créez du sens : c'est le reflet de vos intérêts, de vos activités, de vos valeurs. Ce sens est extrait du data brut de vos choix volontaires ou non. Ce résultat intangible qui n'avait pas de valeur nécessairement auparavant, en acquière une maintenant sur le réseau.

Pour accéder à cette valeur, elle doit être partagée. L'offre actuelle repose entre les mains des entreprises commerciales. La plus-value que nous créons ne nous appartiennent pas en propre. Le partage de la vie privée est le prix à payer pour en profiter. Mais afin d'être "en affaire", il est important que le système d'éducation enseigne la vraie valeur de la vie privée avant de faire le troc.
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Lectures supplémentaires:
ATX : attention trust plug for Firefox (afin de conserver pour soi la valeur de ses choix)
Google - DoubleClick Deal Draws Attention (NYTimes)
How Public Is Your Privacy? (The Shifted Librarian) où il est question de division générationnelle quant au point de vue sur la vie privée et pourquoi il appert qu'une présence sur le web vaut mieux qu'une absence.
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Viadeo s'étend

Lors de la conférence Webcom 2007, Dan Serfaty avait annoncé le lancement de viadeo au Québec. YulBuzz m'a passé un micro pour que je lui pose quelques questions juste avant qu'il n'aille faire sa conférence (et d'ailleurs je crois bien lui avoir fait retarder sa présentation). On y apprend qu'il a décidé de s'installer et d'embaucher au Québec, et d'en faire une tête de pont de sa stratégie nord-américaine.

Cette fois-ci, j'espère que le titre de ce billet ne va pas générer une autre "polémique" ;-)





Source YulBuzz.TV

Christian Aubry (ami Calmant), Laurent Maisonnave (zeLaurent), à la caméra, au son et au montage.

N.B.: Depuis l'enregistrement (11 mai), bien des choses ont changé. Notamment l'offensive de FaceBook (ouverture au grand public et ouverture de sa platforme). J'imagine que la concurrence n'en sera que plus féroce.

Simply Google

Chris McEvoy a remis à jour hier son fabuleux (et si simple) google-tout-en-un. En une page, vous avez accès à tous les services de Google, y compris les betas de leur laboratoire.



N'êtes-vous pas étonné de voir que Google, qui se garde une pureté originale avec son interface si dépouillée, soit si plein de ressources et qu'il n'en fasse pas une promotion classique (disons à la Yahoo)?.

Pouvez-vous imaginer une compagnie classique avec autant de produits dans sa cale, et ne faisant aucune promotion?! L'effet réseau qui est en jeu ici implique obligatoirement que le produit doit être "bon" pour "trouver preneur" auprès de son "public", puisque le marketing publicitaire est pratiquement inexistant.

Hé hé
Et ne trouvez-vous pas qu'en retour, Chris vous offre sur un plateau la possibilité de _tout_ voir Google, un peu comme Google voit _tout_ de vous ;-)
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S.O.S - les entreprises veulent votre profil

SOS : Social Operating System. Ajoutez cet acronyme à vos buzz words. Facebook a annoncé hier vouloir ouvrir sa plateforme à tous les développeurs et les compagnies qui veulent offrir des services à valeur ajoutées.

«Jusqu'ici, les réseaux sociaux étaient des plateformes fermées. Nous allons mettre fin à cela» (Mark Zuckerberg, Cofondaeur et PDG de FaceBook) Source Technaute. Une attaque frontale envers MySpace

Microsoft et Amazon se sont lancés dans l'aventure. Les quelques 23 millions de personnes qui visitent le site mensuellement pourront d'intégrer leur profil Facebook à leurs services. Les programmeurs pourront bâtir sur cette plateforme

La démultiplication des plateformes de réseaux sociaux crée une démultiplication des profils : chaque profil se trouve prisonnier dans une base de données propriétaire; la mise à jour ne peut pas être centralisée. Il devient fastidieux de maintenir plusieurs réseaux.

L'ouverture de FaceBook est une réponse à cette problématique. Les dirigeants de FaceBook veulent devenir la seule source centralisée de profils. Évidemment, ce n'est pas dit comme ça. Mais qui s'en soucie?

YulBiz s'étend

Yulbiz fait des petits. La rencontre mensuel de blogueurs d'affaires s'étend sur le continent et outre atlantique.

YulBiz-Paris, à l'initiative de Fred Cavazza, aura lieu vendredi Premier juin prochain. Claude Malaison y sera.
YulBiz-Québec, à l'initiative de Steph Guérin, aura lieu jeudi 30 juin. J'y serai.
YulBiz-San-Francisco est dans les mains de Loïc LeMeur qui, si le temps lui permet, n'a qu'à claquer des doigts pour que ça se produise.
YulBiz-Montréal, lui, continue sa routine: prochain rendez-vous 29 mai.
D'autres villes intéressées?

Un YulBiz, c'est un 5 à 7 qui regroupe tout ceux qui sont intéressés de près ou de loin au phénomène des blogues avec un côté plus "affaires" ("bizness") d'où le "biz" de yulbiz. YUL sont les trois lettres de l'aéroport de Montréal, ville où a commencé une des plus anciennes rencontres de blogueurs, le YulBlog. La rencontre a lieu toujours le même jour et dans le même lieu. C'est plus simple à gérer.

PayPal now speaks French

La version Nord-américaine de PayPal est finalement en français! Pour des raisons techniques, il n'était pas possible d'avoir accès à la traduction de PayPal de France. Maintenant, c'est fait : PayPal parle dans la langue vernaculaire du coin et transige avec la monnaie locale.
Les petites entreprises québécoises peuvent maintenant offrir le service sur leur site web sans avoir l'air de passer la main à un gros site américain.
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Bâtissez une architecture de participation

Les usagers ajoutent de la valeur à votre site. Ne serait-ce que par un effet réseau par défaut : leurs déplacements, leurs hyperliens, les références qu'il laissent ailleurs. Inutile de se lancer immédiatement dans la construction d'un site géré par les utilisateurs (User-Generated Content), commencez par gérer le data généré par l'usage même de votre site.

(ce texte fait suite à ma conférence donnée au Webcom2007 intitulé Exploiter les outils web 2.0 à votre avantage)


Anti-sèche #1
Utilisez cette"cheat sheet" lorsque vous cherchez à repenser votre site en grand...alors que vos moyens sont petits.



Bâtissez une architecture de participation
En reconnaissant que l'usager est en contrôle, qu'il n'est pas obligé de faire ce qu'il fait, c'est à dire, venir visiter votre site ou lire votre contenu, bref qu'il est en mode libre-service, rappelez-vous que l'on n'attire pas les mouches avec du vinaigre. Un peu de miel alors?

Des nouveaux influenceurs
Nous sommes en face d'un phénomène où ce média de masse (par opposition à mass-média) appartient à ses utilisateurs. Le pouvoir de communiquer sur ce média n'est pas différent des autres médias ; une nouvelle catégorie d'influenceurs est apparue. Cherchez à connaître ceux de votre domaine. De la même façon dont les "RP" (relation publique) travaillent avec les influenceurs des médias traditionnels (et non contre eux), pensez à travailler avec ceux qui peuvent être des relais pour vous.

“Les marchés sont des conversations”
Les grands scandales financiers ont créé une vague de suspicion dans le grand public: comment faire confiance à ces entités inhumaines? Le retour vers la "conversation" veut dire que l'utilisateur tend à croire une personne en qui elle a confiance, avec qui elle peut avoir des conversations. Le web est un formidable média qui favorise ces échanges. Ce n'est pas seulement une bonne idée, c'est comme ça que ça fonctionne. Pour en savoir plus, lisez le manifeste des évidences.

Un site à valeur ajoutée
Il y a toujours moyen de faire en sorte que votre site puisse apporter plus que ce qui s'y trouve. Avez-vous déjà une petite communauté d'usagers qui reviennent souvent mais vous n'avez pas les moyens d'installer un forum? Intégrez MyBlogLog et rendez visibles leur visite: il y a de forte de chance que ces personnes aient des choses en commun. Vous aurez leur reconnaissance pour cette mise en contact. Ou intégrez ces petits tableaux de messages, pour qu'ils puissent lire des messages. On en trouve plein sur le web. Laissez-les facilement voter pour le contenu sur votre site (via Digg ou Nuouz). Favorisez le tagging et le bookmarking (del.icio.us). Rien ne vous oblige de partir en grand. Commencez par faire ces "mashups" à petite échelle.

Du data implicite ou explicite
Vous devez absolument prendre le contrôle de vos statistiques. Vous devez connaître d'où vos visiteurs arrivent, quels chemins ils parcourent sur le site et où ils abandonnent. Collectivement, ces visiteurs sont en train de vous donner de la valeur. Ils vous indiquent ce qu'ils aiment ou pas. Quels sont les mots employés dans l'engin de recherche? Où habitent-ils (si vous leur faites remplir un formulaire)? Quel est la grandeur de leur écran ou le type de logiciel de navigation (et comparez à la moyenne pour voir en quoi vous êtes différent). Offrez des minisondages. Vous serez surpris du nombre de gens qui seront prêts à répondre.

Votre architecture ne doit pas se faire contre le visiteur, mais avec lui. Réfléchissez sur la façon dont il peut "participer" avec vous.

Si ces ces idées vous allument, je ne saurais trop vous conseiller de commencer par lire O'Reilly et Gordon pour alimenter votre réflexion.
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Portrait de blogueur : Fred Cavazza

Une courte entrevue avec Frédéric Cavazza qui permet de découvrir les motivations de ce grand blogueur devant la blogosphère. il est un des spécialistes du web 2.0 dans la blogosphère francophone, entre autres qualités. Il était de passage au Webcom2007. Je me suis prêté au jeu de l'intervieweur pour le canal YulBuzz.TV.


"En se démarquant par son expérience de terrain, ses prises de position et ses intuitions, il en a fait un noeud essentiel de son réseau professionnel. Concepteur de sites web depuis 10 ans, il n'en tire pas de profit direct, mais s'en sert comme d'un outil d'évangélisation, de prospection et de légitimisation." Source YulBuzz.TV

Caméra et montage : Christian Aubry (Ami Calmant) et Laurent Maisonnave (ZeLaurent)

La culture du web 2.0

Ce que l'on appelle web 2.0 n'est pas attaché à une période temporelle ou à des outils technologiques. On peut mieux comprendre ce qui révolutionne Internet aujourd'hui en comprenant qu'il y a 6 cultures d'Internet qui se succèdent et s'entrecroisent, à la manière de couche de pelures d'oignon.

(ce texte fait suite à ma conférence donnée au Webcom2007 intitulé Exploiter les outils web 2.0 à votre avantage)


Les six cultures d'internet
Le web 2.0 est la dernière couche
Il y a eu 5 grandes cultures qui ont façonné Internet depuis ses débuts : (1) les militaires, (2) l'élite technico-scientifique académique, (3) les programmeurs, (4) les communautés virtuelles et (5) les entrepreneurs. L'émergence d'une sixième culture, celle qui surfe sur le web 2.0, appartient aux "opérateurs de symboles".

Tous ceux qui génèrent de l'information, de la connaissance ou de l'émotion sont des "opérateurs de symboles", ce que Robert Reich appelait en 1990 les "symbolic analysts", ces travailleurs de la connaissance qui créent une offre de contenu, qui en font une manutention ou qui se spécialisent dans leur réception ou leur repackaging. (voir mon premier article sur les 6 cultures d'Internet pour en savoir davantage).

Web 2.0 est tributaire des couches précédentes
Ce qu'il faut comprendre, c'est que ces cultures s'entremêlent. Des mots-clefs qui parcourent le web 2.0 ont aussi eu cours avant: Auto-publication, décentralisation, mashup, conversation, reconnaissance des pairs, participation, "information wants to be free". Elle utilise et s'exprime à travers des outils construits par les gens de la culture précédente (les entrepreneurs) avec des sentiments qui ont beaucoup de choses communes avec la culture des des communautés virtuelles. Et ainsi de suite.

La culture du web 2.0 est intimement lié à une vague de jeunes (qui ont du temps, de l'énergie et aucun scrupule) qui ont les moyens (mis à leur disposition par les technologies d'aujourd'hui) de s'exprimer. Mais les plus vieux aussi s'y expriment et cette envie remonte aussi loin qu'à l'apparition des premiers médias.

La culture de l'expression
Il faut reconnaître que cette culture n'est pas uniquement intéressée par les réseaux sociaux en soi, mais par la diffusion de leur message, n'importe quel message, de un vers tous. Une culture d'expression, pas nécessairement de communication.

Nam Juke Paik, l'artiste contemporain cherchait dans les années 70 à exprimer cette envie de modifier les signaux unidirectionnels de la télévision. En utilisant un aimant, il offrait aux visiteurs la possibilité de modifier l'écran de télévision --par une distorsion de l'image dans le tube cathodique. C'était bien avant les caméscopes.

On peut dire qu'il fait partie de cette mouvance des "manipulateurs de symboles", cette culture qui cherche à prendre possession du canal. Aujourd'hui, sur Youtube, nous avons un exemple fertile de ces "expérimentations" pour "contrôler" l'écran. Pour le simple plaisir de le faire.

Le clip sur youtube des jeunes asiatiques chantant sur une chanson des Back Street Boys n'est pas autre chose qu'une "distortion de l'image dans le tube cathodique". En plus structurée. Et qui trouve audience, contre tout attente. 2400000 visionnements! Mais ici c'est une autre histoire.

Exploiter les outils web 2.0 à votre avantage

J'ai tendance à créer sur mesure des présentations pour les conférences que je donne. Celle donnée pour Webcom 2007 hier ne fait pas exception. J'ai tendance aussi à mettre peu de mots, beaucoup d'images et plein d'animation pour faire passer mon message.

J'hésite donc de rendre publique ma présentation, car elle ne vit pas nécessairement sans ma performance (et malheureusement, je ne me suis pas enregistré). Et en plus, elle est faite en Keynote et non en PowerPoint, ce qui limite son utilité à moins de 5% de la population. Et je ne veux pas l'exporter en PDF, car ça me demanderait de nettoyer chaque diapo de ses animations.

Je vous offre mieux. Je vais résumer les parties importantes ici et dans les prochains billets.

Ceux qui étaient présents retrouveront les passages qu'ils n'ont pas eu le temps de recopier. J'ai rajouté quelques précisions venues de la salle ou des idées qui me sont venues en retranscrivant. Laissez-moi des commentaires si vous voulez que je développe plus un aspect ou un autre.

Exploiter les outils web 2.0 à votre avantage
(dernière mise à jour 15 mai 2007)

Le web comme culture
Ce que l'on appelle web 2.0 n'est pas attaché à une période temporelle ou à des outils technologiques. On peut mieux comprendre ce qui révolutionne Internet aujourd'hui en comprenant qu'il y a 6 cultures d'Internet qui se succèdent et s'entrecroisent pour former ce qui est appelé le web social! (Voir mon billet Webcom 2007 : La culture du web 2.0)

Le web comme plateforme.
Outre les sites les plus connus, il existe une multitude de services en ligne qui recopie les fonctionnalités.
Les exemples abondent, vous le savez. Mais qu'est ce qui fait un bon site web 2.0?

Stratégies
Il faut appliquer une pensée stratégique afin d'interférer le web 2.0 à votre présence en ligne. Je vous propose 4 pistes, sous forme de 4 anti-sèches ("cheat sheet'") qui vous permettront d'élaborer votre propre stratégie

Stratégie 1 : Bâtissez une architecture de participation
Stratégie 2 : Repensez-vous comme un service
Stratégie 3 : Harnachez l'intelligence collective
Stratégie 4 : Disséminez votre contenu (lien à venir)

Si ces ces idées vous allument, je ne saurais trop vous conseiller de commencer par lire O'Reilly et Gordon pour alimenter votre réflexion.

Expertise à inventer
Il appert que le web 2.0 va créer une nouvelle demande d'expertise. Vous aurez besoin, au choix, ou un mix parmi ces choix, d'un sociologue, d'un statisticien, d'un anthropologue, d'un communicateur, d'un animateur, d'un relationniste public, d'un acteur, d'un artiste, d'un scénariste de jeu, d'un réalisateur.

Geoffroi Garon
, après la conférence, m'a fait part qu'il va y avoir une demande pour une expertise d'animateur de communauté. Mobiliser l'intelligence collective est une façon plus complexe (créativement parlant) de faire du CRM. Et on sait que pour le CRM classique, ce n'est déjà pas facile.

J'ai terminé en parlant du cycle marketing qui colle bien au web 2.0. Ray Ozzi de Microsoft avait identifié 5 étapes, qu'il n'a jamais développé. Je me suis parmi de combler cette lacune. Voici le 5 étapes du cycle marketing 2.0

Des questions dans la salle blogosphère?

Carton rouge

La mise hors ligne précipitée cette semaine de ConstellationW par son géniteur a provoqué bien quelques hauts commentaires d'indignation. Je persiste et siffle : carton rouge!

Zinédine Cartier à quelques minutes de la fin du match de la Coupe de la Retraite assène un coup de boule à ConstellationW Materazzi. En mettant ainsi le site K.O., il quitte le match sur une faute.

N'interprétez pas ça comme un (arrière-)parricide, car je me pose, ici, tout de même, en arbitre. D'aucuns peuvent me reprocher ma rude franchise de refuser que l'on puisse qualifier ConstellationW d'insuccès : ce mauvais diagnostic jette le bébé avec l'eau du bain. Comme le dit Olivier Zara "[m]obiliser l'intelligence collective en face à face, en virtuel, en RSS est toujours un défi quels que soient les outils, les méthodes,..." (source)

Scoop
Mais il faut savoir ici que cette saga se termine par le scoop de Michel Dumais, qui n'oublie jamais qu'il est un journaliste avant tout : Michel Cartier prend sa retraite complète et a quitté définitivement le monde du multimédia qu'il a suivi depuis des décennies.

"Michel Cartier nous a laissé un héritage considérable, malgré des erreurs qu’il est, soit dit en passant, le premier à reconnaître. Maintenant à nous de s’emparer de ce qu’il nous a donné. Le message que Cartier nous envoie n’est pas celui d’un homme aigri, en colère. Orgueilleux selon certains? Non, au contraire, jamais je n’ai vu “pépère” aussi heureux d’une décision." (source Michel Dumais)

"Maintenant à nous de s’emparer de ce qu’il nous a donné." Difficile quand le site n'est plus accessible. Il va à l'encontre de la pérennité de l'information qui fait la force du web.

Sortie de piste
On peut penser que j'ai été intransigeant pour dénoncer le geste de l'homme qui mérite tout notre respect. Je vais le répéter ici, une troisième fois : son héritage, l'industrie complète du multimédia québécois doit le reconnaître, consiste en une carrière de théoricien qui a su galvaniser des hordes successives d'étudiant(e)s dans les 3 dernières décennies à entrer dans le champ des communications et de ce qui ne s'appelait pas encore le multimédia.

Si l'atteinte des objectifs derrière l'ultime projet de M. Cartier n'a pas été réalisée, son projet, son dernier héritage, n'est pas un 'insuccès" pour autant. Son site, auquel plusieurs ont collaboré, a une grande valeur. L'accès à ces "papiers de recherche" (à défaut d'être une oeuvre achevée) peut être considéré, s'il le désire, comme un bien commun de la Cybérie qui inspirera les générations futures.

Ceci dit, chapeau bas, toute mon admiration à celui qui quitte la scène.

Je termine sur une anecdote
Dans les années 80, il avait développé une grille dans laquelle il avait placé toutes les formes de communication sur deux axes : l'axe de vitesse de propagation et l'axe de la quantité de gens rejoint. Par exemple, le cinéma propose des messages qui mettent beaucoup de temps à produire et à distribuer, mais rejoint une très grande quantité de gens. À l'opposée, la parole est quasi instantanée, mais rejoint peu de gens. La radio un peu plus et ainsi de suite.

Tous les médias connus à l'époque couvaient entièrement sa grille. À l'exception d'une zone à peu près au centre, un gros trou dans lequel il avait mis un point d'interrogation.

Une décennie plus tard, je retombe sur le même tableau, qu'il avait remis à jour. Le point d'interrogation avait disparu et, à la place, trône maintenant ce qui fait vivre aujourd'hui la quasi-majorité de ceux que je côtoie quotidiennement ou qui lisent ces lignes : Internet.

UNdata

Le nouveau système d'accès de données de l'ONU (appellé UNdata) améliorera la diffusion des statistiques déjà offertes par la UNSD . Il propose de fournir à l'utilisateur un seul point d'entrée aux statistiques globales des Nations-Unis et présenté d'une façon simple pour "the rest of us" ;-)

L'accès sera gratuit. L'histoire ne dit pas si il y aura des API pour permettre des mashups. Sortie été 2007

Erreur de diagnostic

On peut comprendre l'amertume de M. Cartier, mais il est regrettable qu'il ait fermé le site ConstellationW. Car c'est une erreur.

Il aurait souhaité, selon son courriel, offrir un héritage aux générations futures. Et avec tous le respect qu'on lui doit, nous pouvons croire qu'il l'a déjà fait avec une carrière plus que remplie et même si ConstellationW n'était pas à la hauteur de ses attentes, il était un jalon, à sa façon, sur le chemin de la connaissance.

Mais en le retirant, il rend caduque à la fois son projet et son héritage et confirme doublement qu'il tire sa déception d'être confronté à une façon de faire dans le monde numérique qui le dépasse.

Retirer les archives (ce qu'il avait fait déjà pour la première mouture de ConstallationW) indique une incompréhension patente des modalités de transfert et de filtrage de l'information sur Internet. Confirmé en cela, dès le départ, par l'absence de fils web, de commentaires et autres piliers d'une bonne architecture de participation (qui soit dit en passant n'est pas facile à mettre en place)

Qu'il en ait tiré une frustration administrée par des statistiques anémiques n'est pas une surprise. Mais la faute repose sur une incapacité technique ou culturelle de s'adapter. Je préfère le penser à la façon d'Hervé Fisher.
"Le web n'est pas aussi intégrateur, que l'aurait sans doute voulu le projet de Michel Cartier, qui souhaitait nous réunir sur un même terrain de jeu, mais il n'en demeure pas moins que nous sommes tous de plus en plus connectés au web. L'internet est un véritable cordon ombilical numérique qui s'ajoute stratégiquement aux autres médias et aux livres pour nourrir nos réflexions. Mais il n'est pas requis de fédérer la pensée pour la faire avancer." (source L'Observatoire International du Numérique)
Il y a effectivement une énorme différence de vouloir fédérer et faire l'agrégation.

Cela dit, je répète que je crois pas du tout que ConstellationW était un insuccès, au contraire. Mais il faut croire que ce geste vient de créer une prophétie autorévélatrice... Triste sortie.

ConstellationW : un insucces

Je vous montre la lettre et j'y réponds en dessous. On ne le fera pas à la twitter. Débranchez votre téléphone, cherchez du café et allumez-vous une cigarette.

Tiré de la newsletter du site de ConstellationW, (un hub interactif, un réseau international et un modèle conceptuel de la société du savoir, celle du XXIe siècle) dont j'avais parlé
lors de son lancement il y un peu plus d'un an.

Après dix-huit mois d’existence, le temps est venu d’évaluer l’aventure que nous vous avons proposées à la fois comme site Web, comme outils (newsletter, webographie et commentaires) et comme réseau de participation.

L’aspect visuel : un succès
Nous avons expérimenté avec succès des recherches d’écritures médiatiques : un code iconique, une utilisation intégrée de deux cents schémas (originaux et fournis par différents auteurs) et une rédaction de textes courts. Les hypothèses se sont concrétisées et une nouvelle phase aurait pu être entreprise dans ce secteur qui deviendra de plus en plus important au fur et a mesure que de nouvelles clientèles se joindront à Internet.

Au niveau des idées : un insuccès
ConstellationW a proposé un modèle d’analyse d’une société à trois pôles ainsi que diverses hypothèses d’exploration. Mais aucune de ces idées ne fut empruntées par d’autres groupes. On dit que les idées gouvernent le monde, mais à la condition qu’elles soient partagées. Dans le cas de ConstellationW, ce ne fut pas le cas.

L’aspect participation : un échec
Sur papier, la liste des auteurs, collaborateurs et groupes mailleurs dans notre monde francophone était impressionnante (plus d’une cinquantaine de personnalités). Le noyau de départ était de qualité.

- Première constatation : des intelligences isolées
Mais voilà, chaque personne concernée n’a pas eu le temps de participer (tout le monde se plaint de recevoir 100 courriels par jour). Une chanson dit Tout le monde veut aller au ciel, mais personne ne veut mourir. Le problème ne vient pas du nombre de visiteurs du site ; il vient du fait que nous voulions développer un outil de collaboration et de participation, hors à peine seize collaborateurs sur plus de cinquante ont vraiment participé. En fait, nous avons assisté à un feu d’artifice d’intelligence isolées mais peu portées vers des efforts collectifs.

- Deuxième constatation : le brouhaha du Web
Actuellement, tous les internautes désirent exprimer leurs opinions (blogues, wiki, etc.) mais peu lisent ou écoutent les autres. Le Web, où des millions d’informations non validées circulent dans le plus grand désordre, devient cacophonique. Cette cacophonie d’un Web encore adolescent est imposée actuellement par la quantité qui l’emporte sur la qualité (un internaute devient important parce que des milliers de personnes lisent son texte et non à cause de la pertinence de ce texte). Cette cacophonie actuelle empêche la création de synthèses collectives face aux exigence d’un changement profond, d’un renouveau démocratique et d’un new deal socioéconomique. Nous allons payer cher notre incapacité actuelle a lire les signaux qui s’accumulent depuis cinq ou dix ans.

Aujourd’hui, plusieurs individus lancent des opérations de veille portant sur l’évolution de notre société, ce qui est louable, mais elles sont sans modèle et sans liens avec les autres, ce qui empêche un mouvement d’émerger.

- Troisième constatation : la francophonie ne fonctionne pas
L’idée de réunir des francophones des deux côtés de l’Atlantique n’a pas fonctionné malgré quelques « irréductibles Gaulois ». Parce qu’en général les Français se replient constamment sur l’analyse de leurs défis franco-français, ils confondent francophonie et francocentrisme (voir l’analyse d’Abdou Diouf, Le Monde, 20 mars 2007). Cet isolement fait, qu’après plus de vingt ans, la francophonie demeure encore une utopie ; ce qui coûtera très cher à la langue française et aux Français. Une approche France-Québec (combinant analyses sociétale et analyses technologiques) aurait apporté beaucoup face au défi du modèle unique imposé par la mondialisation.

Et maintenant ?

À cause de cette absence de participation, chacun d’entre nous demeurera isolé. Pourtant, seulement la voix de groupes organisés aurait pu tenir en respect les forces du marché qui essaient de contrôler notre société.

Alors qu’Internet devient la scène où se prépare l’avenir (parce que c’est l’espace où les symboles et leurs sens sont échangés partout sur la planète) il n’y aura pas d’approche francophone capable de contribuer différemment aux discussions qui s’amorcent.

Nous allons vivre dans un monde où l’on ne pourra même pas se mettre d’accord sur le diagnostic d’un problème. D’ici quatre ou cinq ans, devant l’ensemble des crises qui s’amoncèleront, on s’apercevra que nous devrons changer le modèle de notre société et acquérir de nouveaux outils capables de gérer la nouvelle complexité postindustrielle, objectifs de ConstellationW.

Alors, les générations montantes tenteront de refaire le monde en ignorant que d’autres avant eux avaient oeuvré dans ce sens. Ils recommenceront encore une fois à zéro. Il ne reste que la honte de partir sans laisser d’héritage à ces prochaines générations.

La dernière phrase est bien navrante, car Michel Cartier (l'expéditeur de la lettre) est considéré comme le grand-père du multimédia au Québec. Je ne crois pas qu'il doit "avoir honte à partir sans laisser d'héritage". Dans son cas, ce n'est peut-être pas l'héritage qu'il veut laisser, mais il en a laissé un tout de même.

Je crois que de tout temps les générations postérieures ont toujours décidé par eux même de choisir ou non leurs héritages des générations antérieures. Croire que l'on peut figer à jamais des solutions c'est croire que l'expérience peut se transmettre.

Il est malheureux d'en arriver à ce constat d'échec. Je ne suis pas d'accord dans un certain sens : le hub n'est pas fonctionnel, mais le modèle Internet n'est pas à défaut (quoiqu'il n'est pas tout à fait en place). Les idées sont partagées quotidiennement, de façon informelle et non structurée. Toutes les personnes qui n'ont pas "participé à ConstellationW" ont été des vecteurs de propagation de connaissance et de savoir. Il faut voir la liste des participants pour comprendre qu'ils n'ont jamais cessé d'être inactifs individuellement et pour leur communauté proche. Ces échanges ne se sont simplement pas matérialisés sur le hub.

Il est malheureux, oui, d'en arriver à ce constat, car, l'insuccès de ConstellationW est aussi dû à une tentative, pour paraphrasé le communiqué, "de refaire le monde numérique en ignorant que d’autres avant eux avaient oeuvré dans ce sens.":

Le problème de participation en ligne suit une courbe de vie qui a été observée depuis le début des premières communautés. Il y a certaines solutions pour y remédier, mais il est rarement réglé avec de la bonne volonté seule. On oublie, aussi, souvent que les groupes et les associations "hors ligne " ont aussi des courbes de vie et que si jamais ils possèdent une durée exceptionnelle c'est qu'il s'est métamorphosé de l'intérieure. La France éternelle a 40 ans. Avant mai 68, c'est le Déluge (changer 68 par 45 ou 14, c'est la même chose). Le parti Travailliste britannique n'a que le nom qui se perpétue. L'Écosse veut se séparer sur des bases qui ne sont plus les mêmes qu'au départ. La Chrétienneté et le monde musulman ont tellement changé depuis leur fondation qu'il est difficile de comprendre ce que veut dire "revenir à la tradition". Les caractères chinois sont restés les "mêmes" en 5000 ans, mais en changeant de forme et de prononciation. Qu'est donc cette équivalence entre les corps sociaux dont tous les membres ont été renouvelés? Suis-je le même, moi dont toutes les cellules se sont renouvelées depuis la naissance, dont toutes les idées se sont métamorphosées? quand est-il donc d'un groupe? Le problème des groupes virtuels c'est qu'ils habitent une adresse fixe (url), figée et univoque, alors qu'ils sont naturellement en mouvance et ambivalents. Le langage humain permet ce floue artistique que le langage informatique ne peut digérer.

Oui, il est malheureux de faire constat, car il existe des explications qui sont à la fois techniques et humaines. Technique, car l'indexation, l'optimisation du site auraient pu rendre plus visible le site (ce qui aurait diffuser l'information); des outils de mise en contrôle par le visiteur auraient permis son implication; un rayonnement web est aussi techniquement nécessaire pour attirer ces regards qui sont le salaire des idéateurs. Bâtir l'audience, séduire des collaborateurs (on n’attire pas des mouches avec du vinaigre), c'est aussi de la technique. On ne déclare pas un insuccès par qu'il n'y a pas a manqué d'audience, c'est parce qu'il n'y a pas d'audience qu'il ne peut y avoir de succès.

Oui, il est vrai, qu'il y a morcellement du groupe. Mais seulement en apparence. il se forme ailleurs, autrement, informel, non structuré, atomisé, fluide et se mutant sous des formes que l'on ne perçoit pas encore comme des formes. ConstellationW n'est pas un insuccès. Il n'est que le jalon d'une longue marche vers un monde totalement inconnu.

Attirer l'attention des medias

Pourquoi les politiciens sont-ils sur le web? Que recherchent-ils en période électorale?

Le stratège web de Ségolène Royal, candidate défaite aux élections présidentielles, a déclaré au Washington post : "le plus grand bénéfice des quartiers généraux virtuels aura été les retombés médiatiques" (via Michel Leblanc). Second Life fait partie d'une stratégie globale : "Nous essayons d'être partout en ligne". Mais, quant à moi, Second Life n'est qu'une destination à la mode. Pour être vue et faire du bruit.

Ceux qui avaient suivi la campagne électorale au Québec sont aussi arrivés à ce constat: pour toute initiative internet, l'impact premier revient à attirer l'attention des médias traditionnels. Faire du bruit, quoi. Ce n'est pas sans danger, comme l'avait fait remarquer Marc Snyder.

Pourquoi ne fait-on pas du web pour du web? On sait pourtant qu'une étude américaine montre que le public va davantage chercher son information sur le web qu'à la télé. Peut-être que ce n'est pas seulement de l'info qu'ils veulent. Comme l'a fait remarquer Martin Ouellette de Provocat, la semaine dernière, dans un débat sur la publicité traditionnelle versus le web, "(à la télé) c'est plus facile de vendre une histoire qu'une relation." Il n'a vraiment pas tort : Stories drives the world, baby.
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Tout le programme internet de Nicolas Sarkozy

"Ensemble nous pouvons faire de la France une grande nation numérique. C’est ensemble que tout devient possible".
Nicolas Sarkozy, président de la France

Voici son programme, que j'ai trouvé, résumé et assemblé en 6 catégories à partir d'articles (voir à la fin).

Citoyens
- Haut débit : un service public obligatoire. (1 mégabit minimum)
- Nombre de points d'accès à Internet publics : de 1500( aujourd'hui) à 36 000 12 000 (au moins un tiers des 36 000 communes).
- Protection de la liberté d’expression et donner des moyens de contribuer activement au débat politique.
- Protection aussi les biens et les personnes (face aux agressions numériques)
- Protection et le respect de la vie privée
- Sécurisation des systèmes d’information
- Moderniser la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) et garantir son indépendance

Politique
-Bâtir un forum de concertation permanente doté de la plus large représentation possible (tout projet de réglementation numérique devra en tenir compte et le Parlement prendra ses responsabilités en fonction de ces avis).
-Moderniser l’accès en ligne au droit et au travail parlementaire
-Mise en oeuvre de là la pétition électronique
-Accélération de l'administration électronique
- Supporter l’interopérabilité et l’indépendance technologique européenne


Éducation
- Garantir la disponibilité d'un accès à Internet dans au moins une salle de chaque école de France
- Garantir un accès WiFi dans toutes les universités de France
- Généraliser Microportable.fr permettant aux étudiants d'acheter un ordinateur portable pour 1 euro par mois.
- Rendre l'université un tremplin professionnel.
- Améliorer Iles connexions des universités avec les entreprises, (comme aux États-Unis)
- Créer des incubateurs d'entreprises qui seraient en zone franche.
- Augmenter le budget de l’enseignement supérieur de 50% en cinq ans et l’effort de recherche de 40%,

Start-up
- Statut spécifique de l'entrepreneur : À la fois, être salarié et créateur d'entreprise.
- Défiscalisation des investisseurs ("business angels") à hauteur de 50.000 euros d'impôt sur la fortune (ISF).
- l'État se porte lui même caution auprès des banques pour aider les entrepreneurs
- Réserver une part des marchés publics aux TPE PME pour les soutenir.
- Créer des maisons des entrepreneurs dans toute la France
- Augmenter le budget accordé au passeport numérique ( destiné à aider les entreprises à entrer dans l’économie numérique.)

Travail / chômage
- Exonération des heures supplémentaires de charges sociales et fiscales, au contrat de travail unique, à la réforme de l’imposition .
- Réformer les nomenclatures des formations et des métiers pour s'adapter des professions de l’internet et du numérique
- Doublement du nombre de télétravailleurs (une opportunité d’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail.)
- Les revenus tirés d’une activité numérique personnelle seront exonérés de charges sociales et fiscales dans une limite à définir.

Culture
- Politique volontariste de soutien à la création, la production et la diffusion de contenus en ligne.
- Garantir le respect de leurs droits. des métiers de la création, de la production et de l’information,
- Les contenus culturels ou éducatifs du domaine public seront gratuitement mis en ligne et je soutiendrai les sites d’intelligence collective et ceux qui y contribuent

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Sources:
JdN : Tribune de Nicolas Sarkozy : "La France à l’ère numérique"
JdN : Loïc LeMeur : UMP : Internet, une chance pour l'emploi

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Allo, comment ca va, vieille branche?

Des étudiants du Interactive Telecommunication Program de l’Université de New York ont mis au point un système permettant aux plantes de vous appeler dès qu’elles manquent d’eau (par capteurs d’humidité dans le sol). (via fr.Gizmodo)

Les plantes transmettent par Asterisk, une application de téléphonie open source, laquelle compose automatiquement le numéro désigné et passe une bande audio simulant la voix de la plante et décrivant exactement ce dont elle a besoin.

Ces objets "intelligents" (ou plutôt "branchés"), avec peu de moyen et grâce au réseau, offrent un aperçu de ce que l'on peut appeler une communication machine-à-humain. Appliquée aux plantes et aux animaux, l'image est surprenante, mais plus du domaine de la fiction, on a une communication de vivants-à-vivants hallucinante!

Pour botanicalls, ils utilisent un téléphone et la plante "communique" en temps réel (écouter des extraits) via le téléphone. Rien n'empêche de passer par le courriel.

Je me demande qui pourrait faire le premier mashup hardware où on lierait Botanicalls à l'aimant messager dont je parlais hier. Chaque plante de la maison serait ainsi sur une console centralisée et les messages pourraient s'accumuler et être écoutés en temps opportun.

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Pour plus d'info:
Botanicalls.com, le site
Vidéo Démonstration
Reportage de Rocketboom

N'oublie pas de prendre du lait

Cet aimant "messager" est conçu pour les familles "modernes". L’appareil dispose de 6 petits boutons identifiés aux membres de la famille où vous pouvez facilement vous laisser un message audio. Fini les petits mots gribouillés sur le coin d'une table. (via fr.gizmodo)

Ce qui est étonnant, c'est que par "famille moderne", j'entends, au fond, une famille qui vit au même endroit spatial, mais pas au même moment temporel. Mais il faut aussi dire que l'objet peut aussi bien servir à des colocataires qui passent en coup de vent. L'image en dit long sur le type de famille que nous sommes devenus.

Gizmo life
La "gadgetisation" des petits travers de nos vies modernes trépidantes s'intensifie. Cette fois-ci, il est difficile de ne pas voir à la place une "internetisation" de nos vies réelles. Cette fonction de message asynchrone rappelle la possibilité de la communication en différé offerte par les courriels.

On remarque de plus en plus ces gestes indispensables en réseau passer du côté de la "vraie vie" : qui n'a jamais eu envie dans la rue de vouloir "cliquer" pour avoir plus d'information devant une affiche, un objet, un panneau. L'arrivée progressive des "tag codes" (comme mytago) et la montée des cellulaires comme agent de liaison vie/réseau permettront de combler ce "besoin".

Dernières balises avant mutation
L'aimant "messager" n'est qu'un prélude à ce mixage du réseau dans la vie de tous les jours. C'est la version "low-tech" de l'objet intelligent qui s'en vient. Avec une adresse IP et une puce wifi, il serait facile de pouvoir laisser des messages vocaux à partir de son ordinateur ou de son cellulaire pour qu'il soit envoyé sur le frigo.

C'est une bonne chose de désenclaver la communication du poste d'ordinateur vers les endroits de vie plus "normaux" -- non ce n'est pas normal d'être toujours devant son ordinateur ;-). Mais alors, il n'y aura plus aucune place pour se cacher ;-)

Youtube partage ses revenus

Youtube a décidé depuis hier de partager ses recettes publicitaires avec les “top users” sélectionnés dans la liste “most subscribed”.

Mashable donne une description de ces vidéos para-professionnels. Ceux qui s'intéressent à la rentabilité des réseaux sociaux ou qui aimeraient vivre de ces sites de User-Generated Content devraient jeter un coup d'oeil.

Le harnachement de l'effet reseau cree de la valeur

"(...) there is a huge amount of power that belongs to people who have these massive databases in which the collective intelligence has been collected.“
Source: O'Reilly Radar

De la même façon que le hardware est devenu une commodité (la compétition est si forte que les marges de profit sont devenues très faibles), les logiciels vont suivre le même chemin (les logiciels ouverts pavent la voie à rendre les logiciels une commodité).

IBM, vieille mouture, la "harware" avait perdu devant la jeune Microsoft, la "software".

Google, aujourd'hui, ouvre une piste qui permettra à terme de classer la guerre des plateformes sous la rubrique histoire ancienne.

Follow the money
En regardant ce qui se passe dans le web 2.0, côté business, le plan d'affaires n'est plus nécessairement d'enfermer l'utilisateur dans un outil logiciel (la "transportabilité du contenu" est devenue une nécessité dans la plupart des domaines), mais d'offrir la liberté et l'ouverture.

Liberté de créer, mixer, remixer, diffuser. Le logiciel qui permet cette création est considéré comme une commodité. Avec quelle caméra avez-vous filmé? Sur quel logiciel avez-vous monté le clip? Peu importe. Par contre où l'avez-vous diffusé devient important.

The mankind behind the curtain
Les compagnies qui cherchent à faire de l'argent avec le web 2.0 ont compris où se trouvait la valeur. Dans des sites destinations, dans un premier temps, bien sûr. Mais pas nécessairement.

C'est dans un second temps, sous forme de bases de données, qui enregistrent les comportements des usagers, leurs choix, leurs clics dont le contenu s'enrichit au fur et à mesure que davantage de gens l'utilisent, créant lentement, mais inexorablement une connaissance unique et exclusive qui possède une valeur extraordinaire: améliorer en retour le service pour que plus de gens l'adoptent.

Milk the cow 2.0
Le harnachement de l'effet réseau crée de la valeur qu'il s'agit d"exploiter ensuite : explorer la base de données pour connaître encore davantage l'usager. Une connaissance exclusive que seules es compagnies connaissent. Une gigantesque machine à "autosondage" générant des statistiques comme les arbres génèrent des feuilles.

C'est ce que crée Google à chaque seconde, avec chaque recherche, visite, clic, posts que des millions d'usagers font.

S'il y a bien un métier d'avenir, c'est bien celui de statisticien.
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45biz, Q-biz, NorBiz ?

Un YULbiz dans la ville de Québec? Qu'importe le nom! L'invitation est lancée! Ça se passe le dernier jeudi du mois à Québec. Donc le 31 mai prochain!

Je regarde mon agenda. Tiens! je suis à Québec le lendemain pour donner une conférence toute la journée sur les outils "Web 2.0" qui peuvent dynamiser les services d'une "Bibliothèque 2.0". Comme le hasard est bien fait ;-)

J'y serai!! Dites-moi où, les amis!

Regardez avec quoi ils apprennent

Les jeunes qui sont à l'école proviennent d'un monde numérique qui les ont habitués à créer, mixer et remixer, contrôler et diffuser du contenu sur Internet.

Les professeurs sont-ils prêts? Les aide-t-on à relever le défi?

"Pay Attention" : un vidéo pour désamorcer la peur de la technologie dans l'enseignement (7m41s, anglais)


source : t4.jordandistrict.org/payattention


Points d'exposition brut
Les jeunes aujourd'hui ont accès à du "contenu riche" comme on le nomme dans l'industrie du multimédia. Les professeurs connaissent-ils le défi qu'ils ont à éduquer cette masse non plus d'incultes, mais de jeunes branchés qui ont parfois plus voyagé (dans leur tête) que leur maître en avant de la classe? Doit-on redéfinir les compétences?

Ce défi est incontournable. L'utilisation de la technologie ("If you can't beat "em, join ' em") est un atout, pas nécessairement un recul.

Rejoindre la cible

Avez-vous pensé à faire votre cour avec un iPod? Considérer cette équation apparaissant dans le clip: "iPod + podcast = Anytime Learning" .
"(...)teens were born into a digital world where they expect to be able to create, consume, remix, and share material with each other and lots of strangers."
Lee Rainie, director of the Pew Internet and American Life Project,
Source
Enseignement par la technologie
La présentation a été créée par Darren Draper dans un effort de motiver les professeurs à utiliser de façon inventive les technologies dans leur cours. Le grand bénéfice du clip est de dessiller ceux qui refusent de voir dans les technologies une façon de transmettre la connaissance.

Il faut rester tout de même critique et éviter d'aller dans l’edutainment (un réel danger avec le tout à la techno avec la sauce marketing), mais il est impérieux de reconnaître que la concurrence dans le monde de l'apprentissage ne se limite plus à une saine compétition entre écoles, mais englobe bien les nouveaux canaux numériques.