Même si Second Life ne représente pas la panacée et que plusieurs plaies l'handicapent, "faut-il l’abandonner pour autant et reporter [s]es budgets sur d’autres univers ?" demande Fred. Non dit-il.
Et c'est Michel Leblanc qui sera content d'avoir gagné son bras de fer ;-)
Le lab du next next
Second Life représente actuellement une vitrine incontournable. La meilleure explication que je peux donner c'est que Second Life est comme "le" bar in en ville.
Mais il faut croire que c'est un peu plus que la saveur du mois, ça devient un véritable Studio 54!
"Second Life occupe encore le devant la scène. Les annonceurs sont toujours plus nombreux et surtout l’industrie pornographique y investit massivement. Ça vous fait sourire ? Vous ne devriez pas car cette industrie est de loin la plus compétitive et la plus visionnaire : ils étaient les premiers à croire au VHS, au Minitel, à l’internet, au DVD… S’ils s’y intéressent alors c’est très bon signe car jusqu’à preuve du contraire l’industrie pornographique ne s’est jamais trompée"
(source S’il ne doit en rester qu’un, ça sera Second Life (ou pas !) de Fred Cavazza )
Télescopage en vue
Mais l'aspect "jeu" de Second Life cache en fait le prototype d'un metaUnivers. Un concept fascinant. Et que Second Life réussisse ou s'écroule ne change rien à la montée de ce concept.
“Que se produit-il quand les jeux vidéo rencontrent le Web 2.0 ? Quand les mondes virtuels se télescopent avec les cartes de la planète ? Que se passe-t-il quand les simulations deviennent vraies et que la vie et le business deviennent virtuels ? Quand vous utilisez des cartes de la terre en ligne pour manipuler physiquement la Terre ? Quand votre avatar devient l’agent qui vous représente partout, même dans la vraie vie ?… Ce qui arrive s’appelle le MetaUnivers (Metaverse).”Le télescopage entre la vraie vie et le virtuel s'effectue rapidement. Dans la réalité de tous les jours, l'information est plutôt statique, lourde à déplacer. Comme tout objet physique. En permettant le passage de l'information via le réseau, il est possible de faire communiquer des objets, des gestes, des états. Internet sert alors de gigantesque système nerveux pour ces objets et ces êtres "branchés".
(tiré de la Feuille de route vers le MetaUnivers (.pdf) via Hubert Guillaud d'InternetActu)
J'ai souligné dans ce blogue certaines anecdotes qui montraient l'arrivée de ce télescopage: le réseau roulant, les plantes communicantes, Google Earth comme plateforme commerciale, bref "tout connecter" comme le disait Kaplan.
La vie en TCP/IP
Mais voilà, c'est bien beau la théorie, comment ça se déroule sur le terrain actuellement?
Voici 4 modèles qui synthétisent l'avancement vers ce métaUnivers.
Comprenez bien, ici, que derrière la course au web 2.0, que plusieurs prennent au premier degré et en font leurs objectfs, que ce n'est qu'une tactique pour se rendre au vrai next web, qui ne s'appellera même pas "web".Tiré de Second Earth : la feuille de route vers le MetaUnivers d'Hubert Guillaud d'InternetActu)
- Les mondes virtuels (type Second Life ou WoW), qui postule que d’ici 20 ans ces univers seront devenus les outils primaires de notre interaction ;
- Les mondes miroirs (type Google Earth ou Google Map), c’est-à-dire des représentations exactes de notre monde qui seraient le reflet du monde physique augmenté d’information ;
- La réalité augmentée, c’est-à-dire notre perception du monde physique sur lequel se superpose des informations contextualisées et dynamiques ;
- Le Lifelogging ou notre intimité augmentée d’information : ce sont là nos objets et nos actions qui sont enregistrés, disponibles et qu’on peut analyser et monitorer à distance.
Les ombres de la caverne de Platon
Ce qu'il faut voir, ici, c'est que les vrais enjeux sont l'interconnexion des êtres avec leurs informations et leurs objets (ou même des objets entre eux). Derrière un facebook, ou Myspace c'est la course à l'identité numérique qui se trame. Est-ce que Espace Canoe ou Skyblog le sait?
Si votre compagnie voit dans Netvibes un modèle à copier, et que vous engagez des programmeurs Ajax, vous allez vous retrouver qu'avec l'ombre de la proie. Netvibes n'est pas une page avec des cases qui bougent. C'est la console de surveillance de votre présence numérique.
Le User Generated Content n'est pas un objectif, c'est une tactique pour fidéliser (capturer?) la clientèle. Faites en sorte qu'ils "investissent" dans votre produit. Il est plus difficile ensuite pour eux de quitter. Comment? En ajoutant des outils de plus en plus enveloppant : allez le chercher dans leur vie réelle même, interconnectez leurs objets, leurs états, leur passé, etc.
Mais ça, peu de compagnies ici ont cette vision...
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1 commentaires:
C'est gentil de le reconnaître. Merci
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