Liens en vracs sur Facebook et sur la blogosphère, qui sont, à mon avis, respectivement un web 2.0 low-fi et hi-fi.
FaceBook? Ça marche encore?! ;-)
Sécurité sur facebook (30 jan. 2008 - 781 mots)
Est-ce que Facebook est sécuritaire pour les mineurs? Vincent Gautrais répond "Oui. Sécuritaire comme une auto".
Le Wall Street Journal devient l'ami de Facebook avec SeenThis ? (30 jan. 2008 - 79 mots)
Éric Baillargeon nous signale l'apparition de SeenThis, un agrégateur de nouvelles multiples sources qui analyse des tendances.
Have Facebook Apps Peaked in Popularity? (anglais, 29 jan. 2008 - 794 mots)
Josh Catone dit que les "Facebook users are beginning to suffer from app fatigue".
Problems in the world of Facebook Apps (anglais, 27 jan 2008 - 164 mots))
Sur Mikel.org, on sent aussi que les applications sur Facebook commencent à ne plus faire sensations.
The BayCHI podcast for December 11, 2007, (vidéo)
"Learning to Create Engaging Apps for Facebook with Dave McClure of Stanford, Psychologist B.J. Fogg"
Microsoft vermarktet Facebook in Deutschland (allemand, 30 jan. 2008 - 310 mots)
Microsoft obtient l'exclusivité de la vente d'espace publicitaire sur Facebook en Allemagne. Une suite logique de leur partenariat.
Mise à jour 21:35
Où l'on reparle de réseaux sociaux, et où l'on continue d'en apprendre de bonnes. (22 jan. 2008, 1060 mots)
Où Olivier Ertzscheid nous apprends qu'un site de "réseau social" n'est pas (sématiquement parlant) un site de "réseautage social", qu'un peu de cadre théorique pour l'analyse des communautés de pratique serait nécessaire, et que même de nouveaux outils méthodologiques pour l'analyse des réseaux sociaux seraient disponibles.
(Fin mise à jour)
Blogosphère! Blogosphère! Est-ce que j'ai une gueule de blogosphère? ;-)
Une remise en question du modèle de viralité fondée sur les influenceurs (28 jan. 2008 - 392 mots)
Fred Cavazza nous signale que selon Duncan Watts, les phénomènes de propagation virale seraient le fruit du pur hasard et ne pourraient pas être amorcés à la demande.
Le Web 2.0 (janvier 2008 - 5176 mots)
Martin Beaudin-Lecours, chargé de projet (Vitrine Technologie-Éducation) nous fait un résumé du phénomène, avec un penchant éducation.
Vidéo : Steve O'Hear, one of Britain's digital evangelists, explores how blogs can be used in schools.
Lifelogging : badges sociométriques (30 jan. 2008 - 335 mots)
Hubert Guillaud relate des expériences au MIT et à Harvad concernant les interactions sociales monitorées par la technologie.
Understanding Weblogs: a communicative perspective. (sept. 2006 - PDF 19 pages)
Voilà une belle recherche académique qui examine les blogues à travers la grille habermassienne de la communication idéale. On sait que le grand philosophe considérait l'état d'un dialogue idéal comme étant composé de deux partenaires égaux dans leus pouvoirs communicationnels (ils sont alors en mesure de vraiment échanger). Il distingue notamment : l'expression personnelle (subjective), le partage de connaissances (objectif) et la critique sociale (intersubjectifs). L'auteur de la recherche montre de quelle façon le blogue est l'outil idéal. Ce que j'aime bien quand on met un peu de philosophie, c'est que ça devient intemporel. L'essai date de 2006.
31 janvier 2008
0
Liens en vrac (Facebook / Blogosphere)
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28 janvier 2008
3
Ceci ne tuera pas cela
"Le développement d'Internet et du numérique a décuplé la demande de personnel" pour le métier de bibliothécaire dans les écoles. Interviewé par le journal Le Devoir ce matin Jean-Michel Salaün utilise l'expression c'est un «boom extraordinaire» pour ce métier. (Le Devoir 2008-01-28 : Le retour des bibliothécaires dans les écoles ?)
Bibliothèque comme sélection aléatoire de la connaissance
Ces bibliothécaires à venir auront fort à faire, car, comme le disait Dominique Lahary récemment (conférence ABF, Paris, Nov 2008 Un métier hybride à la carte ? De l’idéologie professionnelle au recrutement, fichier PPT, 55 diapos) il ne faut plus transmettre la centralité de la collection, mais mettre en perspective, c'est-à-dire relativiser les standards de la centralité de la collection.
Et tout ça, dans un contexte où l'usager est complètement métamorphosé par rapport à la dernière décennie : Google et consorts ont désenclavé la recherche et simplifié grandement (les puristes diront perverti) la recherche documentaire.
Mutation de l'usager
Il faut certes enseigner des techniques documentaires génériques, mais les bibliothécaires seront-ils formés à accueillir des jeunes pour qui une interface de recherche se limite qu'à un champ (contre une pléthore cabalistique encore en place dans les universités), où l'on cherche avec ses propres mots (folksonomie flexible contre catégorisation savante hermétique) et partout à la fois (recherche par contenu et non par "vedettes matières" ou "catalogues" ou autres regroupements subjectifs).
L'affranchissement des jeunes face aux médiateurs (documentalistes, bibliothécaires, journalistes, outils, accès, etc.) qui filtraient l’information de qualité a provoqué le développement de nouvelles stratégies de recherche.
Déplacement de la barrière à l’entrée
L'accès à l'information n'est plus un problème, c'est la capacité de traitement de cette information qui est devenue la nouvelle barrière. Le jeune se place tout seul au centre de l’information avec toutes ses faiblesses. Il n’y a pour ainsi dire plus aucun tri « en amont » par des experts : l’info est filtrée « en aval » par les usagers.
Or, devoir filtrer seul une information reporte sur l’utilisateur la validation de l’information et alors chacun finit par développer son propre système de filtre : d'où un éventuel problème d’intersubjectivité pour communiquer les « vérités » (voir Umberto Eco, ici dans Zéro Seconde, août 2005 : Le problème du filtrage de l'information sur Internet, 581 mots).
Le titre de ce présent billet fait un clin d'oeil au "Ceci tuera cela" (679 mots) souvent cité par Eco comme exemple de frayeur des nouvelles technologies (auquel il n'adhère pas, d'ailleurs) (Lire Umberto Eco, sur themodernword.com, The Future of the Book, 4762 mots). Bien sûr, ceci ne tuera pas cela, mais il sera drôlement meurtri.
Expérience (sur)vécue
Moi-même, je subis ces mutations cognitives. Récemment, en allant à la Grande bibliothèque (BAnQ), pour trouver un livre sur un sujet en particulier, je me suis heurté à plusieurs reprises à des bibliothécaires avec lesquels nous n'avions plus aucune langue commune pour communiquer: je cherchais des livres sur l'architecture de l'information (requête Google) et on me répondait, hagard, un équivalent sur le web du code 404 (requête BAnQ).
Je cherchais, pourtant, c'est simple, un livre sur l'architecture de l'information. N'importe quel livre. Mais je ne savais pas dans quelle "vedette-matière" ni quelle description utiliser outre les mots "architecture", "information". Compliqué?
N'ayant aucun mot en commun pour désigner nos savoirs respectifs (lui enfermé dans ses "catégories", moi avec mes "mots-clefs") nous avons dû à tâtons, comme jadis Jacques Cartier parlant avec les Amérindiens, construire au vol un vocabulaire approximatif pour "structurer" mon besoin documentaire et lui une stratégie d'interrogation de sa base de données.
Inutile de dire que ce que nous avons trouvé à nous échanger équivalait, j'imagine avec la même déception que le chef Donnacona et Jacques Cartier, à faire du troc avec un bout de miroir et des bijoux de pacotille. Rien de valable, quoi. La recherche nous a laissé bredouille. Lui est retourné à son harassant travail de reclassement des bouquins dans les rayons et moi je suis revenu illico en ligne et à la place j'ai acheté sur Amazon.com.
---
Blogs pertinents pour réfléchir davantage sur le thème
Affordance.info (Olivier Ertzscheid)
Bibliobsession 2.0
Bloc-Note (Jean-Michel Salaün)
Urfist Info
Dlog (Dominique Lahary)
---
Photo Gald : la caverne aux livres
"[P]our faire face à la pénurie et à d'éventuelles embauches, le ministère a demandé aux universités offrant des formations dans ce domaine de rouvrir des cours sur la bibliothéconomie en milieu scolaire" écrit la journaliste Caroline Montpetit.Je ne sais pas, pour ma part, si les jeunes savent qu'ils ont besoin d'aide, car l'offre des savoirs (ou plus prosaïquement, l'accès aux bases de données de documents numériques) laisse sous-entendre qu'ils peuvent se passer de tout filtre au prix d'une bien pardonnable approximation dans les résultats (compte tenu de l'effort investi).
Elle ajoute "Et si les enfants ont accès dès leur plus jeune âge aux informations circulant librement sur Internet, ils ont plus que jamais besoin d'aide pour y faire un tri et pour évaluer la pertinence des sources qu'ils consultent."
Source Le Devoir
Bibliothèque comme sélection aléatoire de la connaissance
Ces bibliothécaires à venir auront fort à faire, car, comme le disait Dominique Lahary récemment (conférence ABF, Paris, Nov 2008 Un métier hybride à la carte ? De l’idéologie professionnelle au recrutement, fichier PPT, 55 diapos) il ne faut plus transmettre la centralité de la collection, mais mettre en perspective, c'est-à-dire relativiser les standards de la centralité de la collection.
Et tout ça, dans un contexte où l'usager est complètement métamorphosé par rapport à la dernière décennie : Google et consorts ont désenclavé la recherche et simplifié grandement (les puristes diront perverti) la recherche documentaire.
Mutation de l'usager
Il faut certes enseigner des techniques documentaires génériques, mais les bibliothécaires seront-ils formés à accueillir des jeunes pour qui une interface de recherche se limite qu'à un champ (contre une pléthore cabalistique encore en place dans les universités), où l'on cherche avec ses propres mots (folksonomie flexible contre catégorisation savante hermétique) et partout à la fois (recherche par contenu et non par "vedettes matières" ou "catalogues" ou autres regroupements subjectifs).
L'affranchissement des jeunes face aux médiateurs (documentalistes, bibliothécaires, journalistes, outils, accès, etc.) qui filtraient l’information de qualité a provoqué le développement de nouvelles stratégies de recherche.
Déplacement de la barrière à l’entrée
L'accès à l'information n'est plus un problème, c'est la capacité de traitement de cette information qui est devenue la nouvelle barrière. Le jeune se place tout seul au centre de l’information avec toutes ses faiblesses. Il n’y a pour ainsi dire plus aucun tri « en amont » par des experts : l’info est filtrée « en aval » par les usagers.
Or, devoir filtrer seul une information reporte sur l’utilisateur la validation de l’information et alors chacun finit par développer son propre système de filtre : d'où un éventuel problème d’intersubjectivité pour communiquer les « vérités » (voir Umberto Eco, ici dans Zéro Seconde, août 2005 : Le problème du filtrage de l'information sur Internet, 581 mots).
Le titre de ce présent billet fait un clin d'oeil au "Ceci tuera cela" (679 mots) souvent cité par Eco comme exemple de frayeur des nouvelles technologies (auquel il n'adhère pas, d'ailleurs) (Lire Umberto Eco, sur themodernword.com, The Future of the Book, 4762 mots). Bien sûr, ceci ne tuera pas cela, mais il sera drôlement meurtri.
Expérience (sur)vécue
Moi-même, je subis ces mutations cognitives. Récemment, en allant à la Grande bibliothèque (BAnQ), pour trouver un livre sur un sujet en particulier, je me suis heurté à plusieurs reprises à des bibliothécaires avec lesquels nous n'avions plus aucune langue commune pour communiquer: je cherchais des livres sur l'architecture de l'information (requête Google) et on me répondait, hagard, un équivalent sur le web du code 404 (requête BAnQ).
Je cherchais, pourtant, c'est simple, un livre sur l'architecture de l'information. N'importe quel livre. Mais je ne savais pas dans quelle "vedette-matière" ni quelle description utiliser outre les mots "architecture", "information". Compliqué?
N'ayant aucun mot en commun pour désigner nos savoirs respectifs (lui enfermé dans ses "catégories", moi avec mes "mots-clefs") nous avons dû à tâtons, comme jadis Jacques Cartier parlant avec les Amérindiens, construire au vol un vocabulaire approximatif pour "structurer" mon besoin documentaire et lui une stratégie d'interrogation de sa base de données.
Inutile de dire que ce que nous avons trouvé à nous échanger équivalait, j'imagine avec la même déception que le chef Donnacona et Jacques Cartier, à faire du troc avec un bout de miroir et des bijoux de pacotille. Rien de valable, quoi. La recherche nous a laissé bredouille. Lui est retourné à son harassant travail de reclassement des bouquins dans les rayons et moi je suis revenu illico en ligne et à la place j'ai acheté sur Amazon.com.
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Affordance.info (Olivier Ertzscheid)
Bibliobsession 2.0
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Dlog (Dominique Lahary)
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15 janvier 2008
4
Métamorphoses de la télé (2)
De grandes mutations affectent l'industrie de la télédiffusion (mutations de la chaîne de valeur, du public, des contenus et des modèles d'affaires) et plusieurs initiatives de producteurs trad (télé et cinéma), les plus audacieux d'entre eux, commencent à se créer une fenêtre d'opportunité pour eux afin d'expérimenter et tester les nouveaux médias.
Ce billet fait suite à ma première liste publiée le mois dernier. J'ai ouvert à titre expérimental un groupe de veille sur FaceBook à propos des métamorphoses de la télé sur le web.
Voici la récolte des dernières semaines. Les étoiles (*) sont mes sélections préférées.
* MidWestTeenSexShow.com
Une série de docuweb sur... l'éducation sexuelle. Le titre est volontairement provocateur, la facture équilibre ce côté (ceux qui tombent sur ce lien par mots clefs vont être déçus). Expliqué aux ados, dans un mode décalé, original et rafraîchissant. Le contenu se veut plus de la vulgarisation que de l'éducation et je crois ça vise le bon public, pas nécessairement le Midwest américain...
Pas sûr, par contre, de savoir qui est derrière tout ça, ni quel est le modèle d'affaires. Il y a de la qualité et on est curieux de savoir de quoi ils vivent. Le show est aussi diffusé sur blip.tv
* AlerteRouge!
Le monde est bizarre! Le chef de pupitre d’Alerte Rouge est à la recherche de collaborateurs pour nous montrer la face cachée de l’actualité de façon complètement tordue et tordante. Intéressé!?![ Lire le manifeste complet... ]
Capsules de contenu de fiction, déjanté, professionnel, semi-professionnel et généré par les utilisateurs (qui doivent avoir du talent). Par Media Principea de Ex-Centris.
Plus belle la vie France 3 (Concours) (via Benoit Leteneur)
Vous rêvez d'incarner un acteur de Plus belle la vie? Seul, en famille ou entre amis, choisissez votre scène préférée parmi les 8 proposées, filmez-vous avec votre webcam, votre caméra ou votre portable, et envoyez-nous votre vidéo !
Le casting en ligne, par SkemA.
Télévision 2.0 et vidéo numérique
Un blogue en français pour suivre la télévision 2.0, les communautés et le contenu généré par les utilisateurs. Usages, contenu, économie, technologie, marketing, ce blogue est un lieu d'échange autour des mutations de l'audiovisuel. Câble, ADSL, satellite, TNT, web, P2P TV, mobile, TVHD, interactivité, PVR, TV locales, VoD, vidéoblog, podcast vidéo, télévision 2.0, communautés, user generated content.
[samizdat | biblioweb] Vers une ère post-média (via Aurélien Fache)
Un article sur la jonction entre la télévision, la télématique et l’informatique qui est en train de s’opérer sous nos yeux et elle s’accomplira sans doute dans la décennie à venir. La numérisation...
la prochaine étape de la tv2.0 ? : la fusion entre l'ordinateur et la télévision
LeLab.TV - un autre monde est visible ! (via Aurélien Fache)
LeLab.tv, c’est un « laboratoire » télévisuel qui s’est donné pour mission d’explorer les cultures émergentes : nouveaux phénomènes de société, cultures numériques, nouvelles formes d’engagement politique, création audiovisuelle, musique, art contemporain, fiction…
www.18h35.com (via Aurélien Fache)
Qu'est-ce que le JT du Web de 18h35 ? C'est tous les jeudis un JT participatif, alternatif, gratuit, citoyen, politique (rayez les mentions inutiles). Comment participer ? Envoyez-nous vos liens, vos reportages, vos interviews et autres contributions ou critiques à : contact@18h35.com
ZeroTV (via Cyril Skinazy)
Placée sous le signe de l’agression collective de tendresse cette flashkiss marquera d’une pierre blanche les trottoirs parisiens avec ces prises d’otages et ses invasions d’autobus. Un streetcast de Cyril Skinazy pour: www.zerotv.info www.streetkiss.com. "The kiss revolution is upcoming"
* Parisk.fr
Une web série française : PARISK ! C'est l’histoire d’un trio à Paris : Ben, Sam et Sacha. Ben est un voleur. Sam est une femme. Sacha est clandestin et le jour de son arrivée, il se fait voler son argent par les hommes de main de Ben.
Belle photo, réalisation bien faite, épisodes courts et à suivre dans l'ordre (le film a été tourné d'un coup et remonté en web épisodes).
TVPT.TV
Avec Ghislain Taschereau. Sans prétention. Un acteur est aussi un média...
Ce billet fait suite à ma première liste publiée le mois dernier. J'ai ouvert à titre expérimental un groupe de veille sur FaceBook à propos des métamorphoses de la télé sur le web.
Voici la récolte des dernières semaines. Les étoiles (*) sont mes sélections préférées.
* MidWestTeenSexShow.com
Une série de docuweb sur... l'éducation sexuelle. Le titre est volontairement provocateur, la facture équilibre ce côté (ceux qui tombent sur ce lien par mots clefs vont être déçus). Expliqué aux ados, dans un mode décalé, original et rafraîchissant. Le contenu se veut plus de la vulgarisation que de l'éducation et je crois ça vise le bon public, pas nécessairement le Midwest américain...
Pas sûr, par contre, de savoir qui est derrière tout ça, ni quel est le modèle d'affaires. Il y a de la qualité et on est curieux de savoir de quoi ils vivent. Le show est aussi diffusé sur blip.tv
* AlerteRouge!
Le monde est bizarre! Le chef de pupitre d’Alerte Rouge est à la recherche de collaborateurs pour nous montrer la face cachée de l’actualité de façon complètement tordue et tordante. Intéressé!?![ Lire le manifeste complet... ]
Capsules de contenu de fiction, déjanté, professionnel, semi-professionnel et généré par les utilisateurs (qui doivent avoir du talent). Par Media Principea de Ex-Centris.
Plus belle la vie France 3 (Concours) (via Benoit Leteneur)
Vous rêvez d'incarner un acteur de Plus belle la vie? Seul, en famille ou entre amis, choisissez votre scène préférée parmi les 8 proposées, filmez-vous avec votre webcam, votre caméra ou votre portable, et envoyez-nous votre vidéo !
Le casting en ligne, par SkemA.
Télévision 2.0 et vidéo numérique
Un blogue en français pour suivre la télévision 2.0, les communautés et le contenu généré par les utilisateurs. Usages, contenu, économie, technologie, marketing, ce blogue est un lieu d'échange autour des mutations de l'audiovisuel. Câble, ADSL, satellite, TNT, web, P2P TV, mobile, TVHD, interactivité, PVR, TV locales, VoD, vidéoblog, podcast vidéo, télévision 2.0, communautés, user generated content.
[samizdat | biblioweb] Vers une ère post-média (via Aurélien Fache)
Un article sur la jonction entre la télévision, la télématique et l’informatique qui est en train de s’opérer sous nos yeux et elle s’accomplira sans doute dans la décennie à venir. La numérisation...
la prochaine étape de la tv2.0 ? : la fusion entre l'ordinateur et la télévision
LeLab.TV - un autre monde est visible ! (via Aurélien Fache)
LeLab.tv, c’est un « laboratoire » télévisuel qui s’est donné pour mission d’explorer les cultures émergentes : nouveaux phénomènes de société, cultures numériques, nouvelles formes d’engagement politique, création audiovisuelle, musique, art contemporain, fiction…
www.18h35.com (via Aurélien Fache)
Qu'est-ce que le JT du Web de 18h35 ? C'est tous les jeudis un JT participatif, alternatif, gratuit, citoyen, politique (rayez les mentions inutiles). Comment participer ? Envoyez-nous vos liens, vos reportages, vos interviews et autres contributions ou critiques à : contact@18h35.com
ZeroTV (via Cyril Skinazy)
Placée sous le signe de l’agression collective de tendresse cette flashkiss marquera d’une pierre blanche les trottoirs parisiens avec ces prises d’otages et ses invasions d’autobus. Un streetcast de Cyril Skinazy pour: www.zerotv.info www.streetkiss.com. "The kiss revolution is upcoming"
* Parisk.fr
Une web série française : PARISK ! C'est l’histoire d’un trio à Paris : Ben, Sam et Sacha. Ben est un voleur. Sam est une femme. Sacha est clandestin et le jour de son arrivée, il se fait voler son argent par les hommes de main de Ben.
Belle photo, réalisation bien faite, épisodes courts et à suivre dans l'ordre (le film a été tourné d'un coup et remonté en web épisodes).
TVPT.TV
Avec Ghislain Taschereau. Sans prétention. Un acteur est aussi un média...
14 janvier 2008
2
De la possibilité de plusieurs îles
Le web 2.0, pour faire une image claire, est un internet devenu "social", un réseau utilisé plus pour connecter les gens que les informations. "Les réseaux sociaux, comme Myspace, Youtube, Bebo ou Facebook, sont de gigantesques ruches, centrées sur le langage" (Geert Lovink)
Geert Lovink, dans un bon interview de Libération de cette fin de semaine (via le blogue Hansen-Love Philosophie), parle de ces "usagers lambda" qui forment littéralement des îles linguistiques sur le réseau, "on constate une balkanisation croissante, centrée autour des différentes langues. Citons simplement le cyberespace japonais ou coréen. La plus forte croissance concerne le Net chinois, littéralement emmuré. Mais que savons-nous de ce qui s’y passe ? À l’intérieur de ces «îles», une multitude de cultures de niches émergent (...)".
Continent linguistique
Je ne suis pas prêt à le suivre si on parle de niche pour le marché chinois, mais l'idée que le réseau se fragmente selon les groupes linguistiques m'apparaît évidente. Bien sûr certaines îles vampirisent d'autres --l'anglais correspond plus à un continent d'émigration qu'à une île peuplée d'indigènes--, et les gouvernements d'États nations utilisant la même langue devront composer avec une population qui s'abreuve à des sources d'information "officielles" qui dépassent leurs compétences législatives.
Balkanisation volontaire
Évidemment, il est trop tard de faire comme les Russes et d'inventer une écriture cyrillique pour compliquer la lecture par le peuple de livres écrits en caractères latins. Et la solution chinoise avec son Grand Pare-feu me semblera qu'une note de bas de page dans l'histoire de l'humanité --du moins, je le souhaite. Alors, le brassage intellectuel global n'utilisera que certains dialectes de certaines îles. Déjà axées en étoile autour de l'anglais --et peut-être demain autour du chinois-- ces langues ne se communiquent plus que très rarement à l'horizontale. Dommage
Le trilinguisme comme dynamique d'ouverture
Comme le Courrier international, je souhaiterais bien voir une veille blogosphèrique du français vers l'italien, du hollandais vers l'espagnol, de l'allemand vers le suédois. Tant d'idées sont enfouies dans la blogosphère, qu'il serait dommage qu'elle brille que si elle s'écrit dans la langue Shakespeare. Je m'essaye parfois à l'Allemand. Et l'Italien, l'espagnol, le hollandais ne sont pas si éloignés. Mais c'est encore la difficulté de tomber sur quelque chose de pertinent...
Archipels
La journaliste de Libé posait d'ailleurs une bonne question "Les blogs produisent-ils de l’information critique ou juste une nébuleuse de micro-opinions ?"
Ma réponse : les deux. Le volume dans des îles peuplées permet l'émergence de contenu de qualité. Mais à la fois, elle repose sur des kilomètres de sédiments d'opinions divers, cultivés ou non. Statistiquement un blogue a toutes les chances d'être insipide, s'il est choisi au hasard. Mais cette nébuleuse permet à une idée perdue de remonter à la surface selon le principe que tout qualité se fait rapidement hyperlier dans la blogosphère.
Naufrage?
C'est que sur une île aussi, le terrain peut être plus fertile à un endroit qu'à un autre et il nous importe de faire nous même le travail de se construire son lopin de terre et d'y inviter des amis pour être bien entourés... La chance que vous ne soyez pas un Robinson Crusoe diminuera...
---
Lectures annexes
L’anonymat n’est plus qu’une notion nostalgique, propos recueilli par Marie Lechner dans Libération de Geert Lovink, même si son nom n'est pas indiqué dans l'article --à croire que le titre y est pour quelque chose ;-)
L'interview complète en anglais est ici.
Zero Comments, dont Geert Lovink est l'auteur, est sorti en 2007. Il donne une "théorie générale du blogue" qui identifie la blogosphère comme courant alternatif aux institution du sens.
La langue blog de Fleur De la Haye, Céline Cabourg dans le Nouvel Obs de Novembre 2007 (via Etolan de MediaTIC) sur certaines expressions employés dans la blogosphère française pour faire "pensée spontanée"
De la déontologie et de l'éthique dans les blogs ? de les z’ed sur l'affaire Laure Manaudou qui a été ébruité dans toute "l'île" francophone.
De technologie et d’humanité de Guitef où il disait en décembre dernier que nous disposons d’un lieu commun, une cyberagora où l'humanité jouit d’une seconde chance (la dernière) de façonner le monde.
---
Geert Lovink, dans un bon interview de Libération de cette fin de semaine (via le blogue Hansen-Love Philosophie), parle de ces "usagers lambda" qui forment littéralement des îles linguistiques sur le réseau, "on constate une balkanisation croissante, centrée autour des différentes langues. Citons simplement le cyberespace japonais ou coréen. La plus forte croissance concerne le Net chinois, littéralement emmuré. Mais que savons-nous de ce qui s’y passe ? À l’intérieur de ces «îles», une multitude de cultures de niches émergent (...)".
Continent linguistique
Je ne suis pas prêt à le suivre si on parle de niche pour le marché chinois, mais l'idée que le réseau se fragmente selon les groupes linguistiques m'apparaît évidente. Bien sûr certaines îles vampirisent d'autres --l'anglais correspond plus à un continent d'émigration qu'à une île peuplée d'indigènes--, et les gouvernements d'États nations utilisant la même langue devront composer avec une population qui s'abreuve à des sources d'information "officielles" qui dépassent leurs compétences législatives.
Balkanisation volontaire
Évidemment, il est trop tard de faire comme les Russes et d'inventer une écriture cyrillique pour compliquer la lecture par le peuple de livres écrits en caractères latins. Et la solution chinoise avec son Grand Pare-feu me semblera qu'une note de bas de page dans l'histoire de l'humanité --du moins, je le souhaite. Alors, le brassage intellectuel global n'utilisera que certains dialectes de certaines îles. Déjà axées en étoile autour de l'anglais --et peut-être demain autour du chinois-- ces langues ne se communiquent plus que très rarement à l'horizontale. Dommage
Le trilinguisme comme dynamique d'ouverture
Comme le Courrier international, je souhaiterais bien voir une veille blogosphèrique du français vers l'italien, du hollandais vers l'espagnol, de l'allemand vers le suédois. Tant d'idées sont enfouies dans la blogosphère, qu'il serait dommage qu'elle brille que si elle s'écrit dans la langue Shakespeare. Je m'essaye parfois à l'Allemand. Et l'Italien, l'espagnol, le hollandais ne sont pas si éloignés. Mais c'est encore la difficulté de tomber sur quelque chose de pertinent...
Archipels
La journaliste de Libé posait d'ailleurs une bonne question "Les blogs produisent-ils de l’information critique ou juste une nébuleuse de micro-opinions ?"
Ma réponse : les deux. Le volume dans des îles peuplées permet l'émergence de contenu de qualité. Mais à la fois, elle repose sur des kilomètres de sédiments d'opinions divers, cultivés ou non. Statistiquement un blogue a toutes les chances d'être insipide, s'il est choisi au hasard. Mais cette nébuleuse permet à une idée perdue de remonter à la surface selon le principe que tout qualité se fait rapidement hyperlier dans la blogosphère.
Naufrage?
C'est que sur une île aussi, le terrain peut être plus fertile à un endroit qu'à un autre et il nous importe de faire nous même le travail de se construire son lopin de terre et d'y inviter des amis pour être bien entourés... La chance que vous ne soyez pas un Robinson Crusoe diminuera...
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Lectures annexes
L’anonymat n’est plus qu’une notion nostalgique, propos recueilli par Marie Lechner dans Libération de Geert Lovink, même si son nom n'est pas indiqué dans l'article --à croire que le titre y est pour quelque chose ;-)
L'interview complète en anglais est ici.
Zero Comments, dont Geert Lovink est l'auteur, est sorti en 2007. Il donne une "théorie générale du blogue" qui identifie la blogosphère comme courant alternatif aux institution du sens.
La langue blog de Fleur De la Haye, Céline Cabourg dans le Nouvel Obs de Novembre 2007 (via Etolan de MediaTIC) sur certaines expressions employés dans la blogosphère française pour faire "pensée spontanée"
De la déontologie et de l'éthique dans les blogs ? de les z’ed sur l'affaire Laure Manaudou qui a été ébruité dans toute "l'île" francophone.
De technologie et d’humanité de Guitef où il disait en décembre dernier que nous disposons d’un lieu commun, une cyberagora où l'humanité jouit d’une seconde chance (la dernière) de façonner le monde.
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Libellés :
Blogosphere,
Communication,
Societe
12 janvier 2008
2
FaceBook, le jeu social
Sur les 60 millions d'utilisateurs actifs sur FaceBook, la plupart d'entre eux sont là pour avoir du plaisir, passer du bon temps avec leurs amis et de renouer avec d'anciennes connaissances.
Seuls quelques milliers (les geeks et überGeeks) l'utilisent comme une plateforme de diffusion, le partage des liens intéressants, à la découverte de nouveaux moyens de commercialiser des produits, des services et des idées.
Mais les 59 990 000 autres, pourquoi sont-ils sur Facebook? Ne cherchez pas trop loin, ils s'amusent: FaceBook n'est qu'un jeu. Une lecture brillante de Sébastien à lire absolument (en anglais).
Seuls quelques milliers (les geeks et überGeeks) l'utilisent comme une plateforme de diffusion, le partage des liens intéressants, à la découverte de nouveaux moyens de commercialiser des produits, des services et des idées.
Mais les 59 990 000 autres, pourquoi sont-ils sur Facebook? Ne cherchez pas trop loin, ils s'amusent: FaceBook n'est qu'un jeu. Une lecture brillante de Sébastien à lire absolument (en anglais).
Libellés :
Facebook
09 janvier 2008
2
Les ados et les médias sociaux
Les ados américains bloguent. Mais les adolescentes, plus que les gars ( 35% contre 20%). Et 54% des filles aiment publier des photos en ligne, contre 40% pour les garçons en ligne. Mais les vidéos, ce sont les garçons (2 fois plus). Une étude qui montre que l'usage des médias sociaux possède une réelle présence dans la vie des jeunes américains.
Le création de contenu généré par les adolescents continue de croître, car environ 64% des adolescents en ligne se livre à au moins un type de création de contenu (en hausse de 57% des adolescents en ligne depuis 2004).
L'enquête révèle aussi que la création de contenu sert à participer, par d'autres moyens, à la "conversation", une façon de rester en contact.
Accès à l'étude: Teens and Social Media (Pew Internet and American Life)
Le création de contenu généré par les adolescents continue de croître, car environ 64% des adolescents en ligne se livre à au moins un type de création de contenu (en hausse de 57% des adolescents en ligne depuis 2004).
L'enquête révèle aussi que la création de contenu sert à participer, par d'autres moyens, à la "conversation", une façon de rester en contact.
Accès à l'étude: Teens and Social Media (Pew Internet and American Life)
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08 janvier 2008
3
L'ADN de mon blogue
Idée originale découverte sur le carnet Tchac de Alexandre Gravel : quel est l'ADN de votre blogue? Il utilise les 10 chapitres de notre livre "Pourquoi bloguer dans un contexte d'affaires" pour "contribuer à la définition de sa marque personnelle (personal branding)."
Il y a effectivement une multitude de façons (et de raisons) de bloguer (en fait 3 628 800 permutations possibles) en listant dans un nouvel ordre les 10 chapitres du livre.
Voici, en ordre d'importance, mes 10 raisons de bloguer :
Et vous? Quel est l'ADN de votre blogue? Choisissez votre ordre ;-)
Il y a effectivement une multitude de façons (et de raisons) de bloguer (en fait 3 628 800 permutations possibles) en listant dans un nouvel ordre les 10 chapitres du livre.
Voici, en ordre d'importance, mes 10 raisons de bloguer :
- Apprendre (Mario Asselin)
- Se définir (Sylvain Carle)
- Communiquer (Marc Snyder)
- Se souvenir (Claude Malaison)
- Réseauter (Marie-Chantale Turgeon)
- Être vu (Philippe Martin)
- Informer (Tristan Péloquin)
- Influencer (Martin Lessard)
- Vendre (Michel Leblanc)
- Provoquer (Martin Ouellet)
Et vous? Quel est l'ADN de votre blogue? Choisissez votre ordre ;-)
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06 janvier 2008
6
Des illusions mediatiques
Avez-vous déjà eu l'impression que la société qui vous entoure ne ressemble en rien à ce que décrivent les médias? Les médias décrivent-ils un monde extérieur que vous n'expérimentez pas quotidiennement?
La première raison réside dans leur subjectivité : les journalistes généralisent à partir du matériau qu'ils ont à leur portée. Or cette bulle de la réalité qui les entoure ne représente que leur monde et partiellement le nôtre.
La deuxième raison se situe à l'opposée : les journalistes citent des statistiques qui décrivent objectivement le monde. Or, outre le fait que ces données peuvent être déformées --et d'une certaine manière, elles le sont toujours un peu--, les chiffres donnent à voir un monde tel qu'il est d'un point de vue impossible pour aucun d'entre-nous --c'est à dire omniscient et de partout à la fois--.
Dans les deux cas, leurs points de vue recoupent rarement le nôtre. Ou s'il l'est, c'est pour la première raison citée : ils extrapolent subjectivement leur portion de la réalité pour construire la société et rejoignent du coup notre propre construction.
Vous marchez dans la rue et vous vous dites (selon les médias qui vous aveuglent) : mais où sont les voyous qui doivent mettre à feu et à sang ma patrie? mais où sont les érudits qui parlent philosophie dans les cafés?
Marcher sur les Champs Élysées ou être à Argenteuil ne donne pas nécessairement accès au même "monde".
Interviennent alors les statistiques : ils décrivent le monde tel que les chiffres le montrent. Mais malheureusement, l'homme moyen avec son salaire moyen et sa culture moyenne n'existe pas plus. Mais les statistiques n'en sont pas moins réels dans le sens qu'ils émanent d'observations réelles.
La juxtaposition statistique ne donne pas immédiatement sens, et est souvent contre-intuitif, mais elle est là pour contre balancer nos observations subjectives.
Les médias ne sont donc pas nécessairement en cause: au fond ils reproduisent nos travers. Les journalistes sont comme nous. Il n'y a simplement peut-être pas assez pour que l'on se fasse une idée juste du monde.
La blogosphère, quand on prend le temps d'en faire le tour, nous donne cette perspective multisubjective, une co-construction de la réalité, qui nous permet de nous faire une idée peut-être plus nuancée des choses. Je ne serais pas étonné d'y découvrir les germes de la méfiance qui s'instaure à l'encontre des médias.
Peut-être que nous sommes tout simplement incapables d'en faire le tour que nous nous en prenons ainsi aux médias de ne pas cerner totalement la réalité pour nous. Ou alors soupçonnons-nous peut-être quelques complots dans l'usage des statistiques pour nous forcer à avaler des couleuvres. Dur dur d'être libre de choisir...
"J'étais, comme en beaucoup d'autres domaines, victime de l'illusion médiatique, de la construction par les médias d'une image de la société qui leur ressemble.Quelles sont les raisons de cette déformation de la réalité par les médias?
Dans les médias, même populaires, les journalistes aiment que la société leur ressemble alors qu'il n'en est rien. Vous me direz qu'ils font oeuvre d'éducation; j'en doute. Ils font oeuvre d'autosatisfaction."
Gil Courtemanche, le Devoir
La première raison réside dans leur subjectivité : les journalistes généralisent à partir du matériau qu'ils ont à leur portée. Or cette bulle de la réalité qui les entoure ne représente que leur monde et partiellement le nôtre.
La deuxième raison se situe à l'opposée : les journalistes citent des statistiques qui décrivent objectivement le monde. Or, outre le fait que ces données peuvent être déformées --et d'une certaine manière, elles le sont toujours un peu--, les chiffres donnent à voir un monde tel qu'il est d'un point de vue impossible pour aucun d'entre-nous --c'est à dire omniscient et de partout à la fois--.
Dans les deux cas, leurs points de vue recoupent rarement le nôtre. Ou s'il l'est, c'est pour la première raison citée : ils extrapolent subjectivement leur portion de la réalité pour construire la société et rejoignent du coup notre propre construction.
Vous marchez dans la rue et vous vous dites (selon les médias qui vous aveuglent) : mais où sont les voyous qui doivent mettre à feu et à sang ma patrie? mais où sont les érudits qui parlent philosophie dans les cafés?
Marcher sur les Champs Élysées ou être à Argenteuil ne donne pas nécessairement accès au même "monde".
Interviennent alors les statistiques : ils décrivent le monde tel que les chiffres le montrent. Mais malheureusement, l'homme moyen avec son salaire moyen et sa culture moyenne n'existe pas plus. Mais les statistiques n'en sont pas moins réels dans le sens qu'ils émanent d'observations réelles.
La juxtaposition statistique ne donne pas immédiatement sens, et est souvent contre-intuitif, mais elle est là pour contre balancer nos observations subjectives.
Les médias ne sont donc pas nécessairement en cause: au fond ils reproduisent nos travers. Les journalistes sont comme nous. Il n'y a simplement peut-être pas assez pour que l'on se fasse une idée juste du monde.
La blogosphère, quand on prend le temps d'en faire le tour, nous donne cette perspective multisubjective, une co-construction de la réalité, qui nous permet de nous faire une idée peut-être plus nuancée des choses. Je ne serais pas étonné d'y découvrir les germes de la méfiance qui s'instaure à l'encontre des médias.
Peut-être que nous sommes tout simplement incapables d'en faire le tour que nous nous en prenons ainsi aux médias de ne pas cerner totalement la réalité pour nous. Ou alors soupçonnons-nous peut-être quelques complots dans l'usage des statistiques pour nous forcer à avaler des couleuvres. Dur dur d'être libre de choisir...
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05 janvier 2008
6
La francophonie est-il soluble dans FaceBook?
Lorsque même dans Elle.Fr on parle de FaceBook, on sait que l'on est devant un phénomène. Ou une bulle? Brasse-méninge.
Si le Canada, avec ses 8M d'usagers sur FaceBook (environ le quart de la population du pays), figure actuellement en deuxième position juste derrière les États-Unis --mais sera vraisemblablement dépassé par la Grande-Bretagne sous peu -- au Québec, le taux de pénétration ne dépasse pas 12% (source Éric Baillargeon) et en France, c'est moins de 2% (soit 6 fois moins en proportion qu'au Québec).
Mais alors pourquoi dans les médias n'arrête-t-on pas de parler de ce service s'il est si peu utilisé par la population?
Pour quelques arpents de friends
Avec seulement 900 000 membres québécois et 1 million de français, il est clair que l'on ne peut pas dire que FaceBook s'est généralisé dans la population.
Soit! il faut bien être bilingue pour utiliser ce service, même si ce fossé semble vouloir se combler, (et la pression vient de l'intérieur) mais ce n'est pas la barrière première. Alors pourquoi avons-nous l'impression que FaceBook est au-devant de la scène?
La réponse est classique, on parle de FaceBook parce qu'il a frappé l'imagination des acteurs des médias traditionnels. Ou plus précisément, des gens de "communication". Parce qu'ils l'ont adopté (ou du moins tâté) et par faux effet empathique, ils pensent que tous l'utilisent aussi (comme ils pensent qu'on aime tous la bouillie qu'ils nous passent). Et alors, faut-il y être présent "pour être dans le coup"?
Miroir, miroir, dis-moi qui est le plus viral
Le défi numéro 1 en communication, c'est la difficulté de voir son message atteindre son auditoire. FaceBook est l'outil viral par excellence. Vous pouvez déclencher une chaîne de "bouche à oreille" en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Un exploit qui impressionne les gens de communication.
Vous aurez d'ailleurs sûrement remarqué vous-même que c'est le cercle élargi
dépassant celui des geeks qui utilisent FaceBook. Ce sont ceux qui n'ont pas accroché la première fois avec les blogues, les wikis, les tags ou tout autre outil du web 2.0. qui sont maintenant emparés de cet outil, qui est au fond, un amalgame low-res centralisant des outils décentralisés plus performants déjà existants dans le web 2.0.
Un VIH communicationnel
Même si on n'est pas sûr de connaître tous les attentes et les usages de ce nouvel outil, cet outil fait mouche en offrant le web 2.0 "for the rest of us"...
Les gens des médias ont été premièrement alertés de l'arrivée du web 2. 0 quand, l'an passé Time Magazine a nommé "vous", la personnalité de l'année 2006. Vous, les internautes, les producteurs de contenu, les tagueurs, ceux qui font une "expérience sociale à grande échelle", selon les mots du Time.
À ce moment je disais que le grand public venait alors de recevoir le faire-part de naissance du web 2.0, une naissance dont il n’était pas au courant!
L'écho médiatique entourant la couverture du Time n'a laissé place à aucun doute: les médias, avec leur force d'agenda-setter, ont mis sur la place publique, et sous le nom de web 2.0, ce qui se passe sur le internet. À un tel point que votre mère vous demande aujourd'hui si elle ne doit pas mettre ses économies à l'abri au cas où le web 3.0 s'en viendrait ;-)
Et ensuite est alors arrivé FaceBook. Et la prophétie s'est faite chair. En 2007 chacun pouvait être 2.0. Ou plutôt ceux dont le métier ou la passion les rivent devant un écran d'ordinateur: les travailleurs de symboles, candidats idéals pour cette sixième culture d'internet. FaceBook a concrétisé le "vous".
Business as inusual
Alors, les gens d'affaires, qui ont entendu parler de FaceBook durant le temps des fêtes, recoupant ce que leurs neveux leur disaient depuis des mois et ce que les chroniqueurs de la presse people ont raconté pour remplir la période creuse, se demandent durant leur quart d'heure annuel de réflexion avant le retour au boulot: faut-il être présent sur FaceBook?
Vu le petit nombre de participants (dans la francophonie), ce marché n'est pas pour tout le monde. Mais si votre produit ou votre service doit surfer sur une image pour se vendre (pensons à des produits toxiques destinés à la consommation humaine dans restauration rapide ;-) vous avez devant vous les relais par excellence (mais attention aussi les plus critiques) car vous voilà dans le réseau social promu par des gens de communication.
3 réseaux sociaux et puis s'en vont
Si on se risque dans les simplifications, on peut regrouper les trois grands réseaux sociaux (mySpace, Skyrock et FaceBook) selon leur clientèle:
Plus prosaïquement, ce sont ceux dont l'ordinateur est un outil de travail et qui se font convertir, un à un, au fait qu'il existe un deuxième écran sur le monde.
Si tel est votre clientèle. elle fuit la télévision. Peut-être qu'il est temps de les suivre là où ils sont...
---
Si le Canada, avec ses 8M d'usagers sur FaceBook (environ le quart de la population du pays), figure actuellement en deuxième position juste derrière les États-Unis --mais sera vraisemblablement dépassé par la Grande-Bretagne sous peu -- au Québec, le taux de pénétration ne dépasse pas 12% (source Éric Baillargeon) et en France, c'est moins de 2% (soit 6 fois moins en proportion qu'au Québec).
Mais alors pourquoi dans les médias n'arrête-t-on pas de parler de ce service s'il est si peu utilisé par la population?
Pour quelques arpents de friends
Avec seulement 900 000 membres québécois et 1 million de français, il est clair que l'on ne peut pas dire que FaceBook s'est généralisé dans la population.
Soit! il faut bien être bilingue pour utiliser ce service, même si ce fossé semble vouloir se combler, (et la pression vient de l'intérieur) mais ce n'est pas la barrière première. Alors pourquoi avons-nous l'impression que FaceBook est au-devant de la scène?
La réponse est classique, on parle de FaceBook parce qu'il a frappé l'imagination des acteurs des médias traditionnels. Ou plus précisément, des gens de "communication". Parce qu'ils l'ont adopté (ou du moins tâté) et par faux effet empathique, ils pensent que tous l'utilisent aussi (comme ils pensent qu'on aime tous la bouillie qu'ils nous passent). Et alors, faut-il y être présent "pour être dans le coup"?
Miroir, miroir, dis-moi qui est le plus viral
Le défi numéro 1 en communication, c'est la difficulté de voir son message atteindre son auditoire. FaceBook est l'outil viral par excellence. Vous pouvez déclencher une chaîne de "bouche à oreille" en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Un exploit qui impressionne les gens de communication.
Vous aurez d'ailleurs sûrement remarqué vous-même que c'est le cercle élargi
dépassant celui des geeks qui utilisent FaceBook. Ce sont ceux qui n'ont pas accroché la première fois avec les blogues, les wikis, les tags ou tout autre outil du web 2.0. qui sont maintenant emparés de cet outil, qui est au fond, un amalgame low-res centralisant des outils décentralisés plus performants déjà existants dans le web 2.0.
Un VIH communicationnel
Même si on n'est pas sûr de connaître tous les attentes et les usages de ce nouvel outil, cet outil fait mouche en offrant le web 2.0 "for the rest of us"...
Les gens des médias ont été premièrement alertés de l'arrivée du web 2. 0 quand, l'an passé Time Magazine a nommé "vous", la personnalité de l'année 2006. Vous, les internautes, les producteurs de contenu, les tagueurs, ceux qui font une "expérience sociale à grande échelle", selon les mots du Time.
À ce moment je disais que le grand public venait alors de recevoir le faire-part de naissance du web 2.0, une naissance dont il n’était pas au courant!
L'écho médiatique entourant la couverture du Time n'a laissé place à aucun doute: les médias, avec leur force d'agenda-setter, ont mis sur la place publique, et sous le nom de web 2.0, ce qui se passe sur le internet. À un tel point que votre mère vous demande aujourd'hui si elle ne doit pas mettre ses économies à l'abri au cas où le web 3.0 s'en viendrait ;-)
Et ensuite est alors arrivé FaceBook. Et la prophétie s'est faite chair. En 2007 chacun pouvait être 2.0. Ou plutôt ceux dont le métier ou la passion les rivent devant un écran d'ordinateur: les travailleurs de symboles, candidats idéals pour cette sixième culture d'internet. FaceBook a concrétisé le "vous".
Business as inusual
Alors, les gens d'affaires, qui ont entendu parler de FaceBook durant le temps des fêtes, recoupant ce que leurs neveux leur disaient depuis des mois et ce que les chroniqueurs de la presse people ont raconté pour remplir la période creuse, se demandent durant leur quart d'heure annuel de réflexion avant le retour au boulot: faut-il être présent sur FaceBook?
Vu le petit nombre de participants (dans la francophonie), ce marché n'est pas pour tout le monde. Mais si votre produit ou votre service doit surfer sur une image pour se vendre (pensons à des produits toxiques destinés à la consommation humaine dans restauration rapide ;-) vous avez devant vous les relais par excellence (mais attention aussi les plus critiques) car vous voilà dans le réseau social promu par des gens de communication.
3 réseaux sociaux et puis s'en vont
Si on se risque dans les simplifications, on peut regrouper les trois grands réseaux sociaux (mySpace, Skyrock et FaceBook) selon leur clientèle:
- mySpace concerne les artistes,
- Skyrock les ados et
- FaceBook les travailleurs qui génèrent de l'information, de la connaissance ou de l'émotion.
Plus prosaïquement, ce sont ceux dont l'ordinateur est un outil de travail et qui se font convertir, un à un, au fait qu'il existe un deuxième écran sur le monde.
Si tel est votre clientèle. elle fuit la télévision. Peut-être qu'il est temps de les suivre là où ils sont...
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Image : Julien Ferrari du groupe-pétition Facebook en français,
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