Google offre enfin un "filtre" pour retrouver des documents académiques (merci pour l'info, Éric)
"Google Scholar enables you to search specifically for scholarly literature, including peer-reviewed papers, theses, books, preprints, abstracts and technical reports from all broad areas of research. Use Google Scholar to find articles from a wide variety of academic publishers, professional societies, preprint repositories and universities, as well as scholarly articles available across the web."
Source
L'outil permet de retrouver les documents d'un auteur particulier avec le nouveau préfixe "author:" (exemple " author:mccarthy artificial intelligence").
Nouveau paradigme aussi: la "citation". Google retourne des "liens" qui ne sont pas des liens. Non, ce sont les "citations" vers des documents qui ne sont pas en ligne, en attendant qu'ils soient disponibles un jour.
Ce dernier aspect mérite toute notre attention.
L'Internet offrait aux rechercheurs une liberté de publication, mais au prix de se retrouver noyé dans la masse d'information. Google vient résoudre le problème. La course aux "citations" prendra de l'ampleur et Google veut se positionner comme l'outil numéro 1 mondial de la citation.
Ne vous trompez pas, les "scholar journals" sont une grosse "bizniss". Google vient de marquer un coup gigantesque. Gigantesque.
On propose souvent une formule pour décrire le phénomène de citation: qu'importe le sujet, un petit groupe (noyau) de revues procure le tiers des citations recherchées, un moyen groupe (moins central) en procure un deuxième tiers, et un très large groupe (périphrique) donne le dernier tiers.( Selon la Loi de Bradford)
C'est à dire : sur votre sujet X, vous trouvez 300 citations, il y a de grande chance que 100 citations proviennent d'un groupe (core) de 5 revues, 100 autres citations proviennent de 25 autres revues moins centrales et 100 citations de 125 revues périphériques.
Possèder les 5 revues "core" garantissait à l'éditeur le contrôle de ce qui sera lu, acheté et cité. Gros sous, gros sous, je vous disais. Encore mieux, l'autorité qui "dictait" quels étaient les 5 revues cores d'un domaine précis, devenait de facto, par prophétie auto-révélatrice, (1) l'autorité pour nommer ce core et (2) créait le core car tous le monde cherchait ensuite (a) à publier dans ces revues core (b) acheter ces revues core et (c) lire et citer ces revues core.
Vint Internet. En se libérant de ces revues core, par contre, on se noyait dans la masse d'information (Umberto Eco disait que La Pravda de la belle époque et le New York Times avaient le même objectif, car l'un empêchait la diffusion de l'information et l'autre la noyait dans tout ce qui "fits to print").
En proposant Google Scholar, un "citation space" s'est créé. Ceux qui me lisent comprennent très bien la valeur d'un hyperlien. La citation possède une valeur hautement plus symbolique car elle lie deux documents ensemble... et non deux URL. La citation dit : ce document m'a précédé et je lui rend ce que je lui dois. Voyez le comme un "hyperlien pondéré avec un certificat d'authentification" (car je vois mal comment fabriquer des "google bomb" sans briser sa crédibilité). Et même dans le cas de Google Scholar, la première étape de rapprocher le print et le digital via un hybride hyperlien/citation est amorcé.
Le citation rank sera aux intellectuels ce que le page rank est aux bloggeurs.
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Intéressé par la loi de distribution de Bradford et les index de citations? lisez le document de Jean-Claude Guédon de l'université de Montréal et particulièrement le chapitre 6 ( The Science Citation Index and Some of Its Consequences ).
(17 dec 2004) Intéressé par les moteurs de recherche académique en ligne? (via Urfist)
"Google Scholar enables you to search specifically for scholarly literature, including peer-reviewed papers, theses, books, preprints, abstracts and technical reports from all broad areas of research. Use Google Scholar to find articles from a wide variety of academic publishers, professional societies, preprint repositories and universities, as well as scholarly articles available across the web."
Source
L'outil permet de retrouver les documents d'un auteur particulier avec le nouveau préfixe "author:" (exemple " author:mccarthy artificial intelligence").
Nouveau paradigme aussi: la "citation". Google retourne des "liens" qui ne sont pas des liens. Non, ce sont les "citations" vers des documents qui ne sont pas en ligne, en attendant qu'ils soient disponibles un jour.
Ce dernier aspect mérite toute notre attention.
L'Internet offrait aux rechercheurs une liberté de publication, mais au prix de se retrouver noyé dans la masse d'information. Google vient résoudre le problème. La course aux "citations" prendra de l'ampleur et Google veut se positionner comme l'outil numéro 1 mondial de la citation.
Ne vous trompez pas, les "scholar journals" sont une grosse "bizniss". Google vient de marquer un coup gigantesque. Gigantesque.
On propose souvent une formule pour décrire le phénomène de citation: qu'importe le sujet, un petit groupe (noyau) de revues procure le tiers des citations recherchées, un moyen groupe (moins central) en procure un deuxième tiers, et un très large groupe (périphrique) donne le dernier tiers.( Selon la Loi de Bradford)
C'est à dire : sur votre sujet X, vous trouvez 300 citations, il y a de grande chance que 100 citations proviennent d'un groupe (core) de 5 revues, 100 autres citations proviennent de 25 autres revues moins centrales et 100 citations de 125 revues périphériques.
Possèder les 5 revues "core" garantissait à l'éditeur le contrôle de ce qui sera lu, acheté et cité. Gros sous, gros sous, je vous disais. Encore mieux, l'autorité qui "dictait" quels étaient les 5 revues cores d'un domaine précis, devenait de facto, par prophétie auto-révélatrice, (1) l'autorité pour nommer ce core et (2) créait le core car tous le monde cherchait ensuite (a) à publier dans ces revues core (b) acheter ces revues core et (c) lire et citer ces revues core.
Vint Internet. En se libérant de ces revues core, par contre, on se noyait dans la masse d'information (Umberto Eco disait que La Pravda de la belle époque et le New York Times avaient le même objectif, car l'un empêchait la diffusion de l'information et l'autre la noyait dans tout ce qui "fits to print").
En proposant Google Scholar, un "citation space" s'est créé. Ceux qui me lisent comprennent très bien la valeur d'un hyperlien. La citation possède une valeur hautement plus symbolique car elle lie deux documents ensemble... et non deux URL. La citation dit : ce document m'a précédé et je lui rend ce que je lui dois. Voyez le comme un "hyperlien pondéré avec un certificat d'authentification" (car je vois mal comment fabriquer des "google bomb" sans briser sa crédibilité). Et même dans le cas de Google Scholar, la première étape de rapprocher le print et le digital via un hybride hyperlien/citation est amorcé.
Le citation rank sera aux intellectuels ce que le page rank est aux bloggeurs.
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Intéressé par la loi de distribution de Bradford et les index de citations? lisez le document de Jean-Claude Guédon de l'université de Montréal et particulièrement le chapitre 6 ( The Science Citation Index and Some of Its Consequences ).
(17 dec 2004) Intéressé par les moteurs de recherche académique en ligne? (via Urfist)
3 commentaires:
Merci pour cette explication. Pas mal intéressant!
Stéphane Allaire (Ytsejamer)
http://carnets.ixmedia.com/stephane
Si vous êtes intéressé par les moteurs de recherche de citations:
François Guité mentionne celui de Scirus;
Britleycoloredfood liste Citeseer et IngentaConnect.
Un complément d'info sur Google Scholar et l'accès aux documents académiques se trouve sur seacrchenginewatch.com
http://schoogle.blogspot.com/ se veut un blog sur Google Scholar exclusivement. Intéressant à suivre!
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